Ex Boss de PlayStation Europe, Chris Deering crée la polémique en évoquant les licenciements
Il y a des propos qui ne peuvent tomber dans l'oreille d'un sourd et ceux de Chris Deering viennent de créer une sacré polémique dans le média. Ancien Big Boss de Sony Computer Entertainment Europe (1995 à 2005) puis même chose chez Codemasters (2006 à 2010), l'homme aujourd'hui au statut de conseiller chez divers conseils d'administration, s'est exprimé durant le podcast « My Perfect Console » sur la vague de licenciements qui frappe l'industrie depuis une vingtaine de mois.
La phrase choc en question envers les licenciés ? « C'est comme une pandémie, vous allez devoir trouver comment vous en sortir. Conduisez un Uber ou autre, partez à la recherche d'un endroit bon marché pour y vivre ou allez à la plage pendant un an. »
Aussi méprisant que soient ces propos, repris en simple quote sur les réseaux sociaux, se cachent néanmoins quelque chose de plus construit. Chris Deering évoque surtout le fait que comme tout marché, les crises sont habituelles et aucun développeur de talent ne pourra rester indéfiniment sans emploi, juste qu'il va devoir trouver une roue de secours le temps que tout se soit stabilisé.
En responsable, Deering pointe comme d'autres la fameuse tendance en pleine pandémie de Covid-19 qui ont fait explosé quelques CA et motivé les investisseurs à cracher plein de pognons, pensant naïvement que les joueurs auront toujours autant le temps de jouer une fois le retour à la normale. Son ancienne boîte, PlayStation donc, est justement pointée du doigt pour avoir embauché une masse notamment au Royaume-Uni pour finalement opérer une vague de licenciements quelques temps plus tard, ajoutant que la meilleure chose pour un développeur est de réinvestir l'argent gagné dans un jeu pour financer le prochain, et non d'injecter à l'aveugle « un paquet de pognon » pour finalement faire sauter des dizaines de tête au premier échec.
« Vraiment, c'est à cause de ce type d'excitation dans l'industrie que des conneries comme ça arrivent, et c'est très triste, mais ça ne va durer éternellement. Les gars, réveillez-vous : ce n'est pas la première fois. »
Coïncidence, hier sur son LinkedIn, l'artiste environnemental Ryan Jewell indiquait faire partie chez PlayStation d'une nouvelle vague de licenciements (portée inconnue pour le moment).
publié le 10/09/2024 à 12:43 par
Gamekyo
C pas le monde des bisounours
Et pour les plus talentueux, même s'ils peuvent retrouver vite, ils ne sont pas à l'abri du projet éditorial foireux qui va tout baser sur leurs noms, avec rien derrière.
Beaucoup de grand nom du JV finissent par simplement quitter le milieu pour se tourner vers d'autres domaines utilisant leurs compétences dans lesquels on se fout pas de leur gueule et où on le donne une stabilité.
C'est facile de dire que la vie c'est dur c'est comme ça, mais quand ça leur tombe sur leur gueule à eux, ça magouille pour se mettre bien ou ça chiale auprès des gouvernements pour qu'on les aident, parce qu'ils créent de l'emploi
Ce qui est juste dommage c'est que parfois se sont les bon qui se font expulser dans la volée... mais ceux la retrouveront vite une place (coucou tango), pour les autres, oui un changement de carrière serait peut être a prévoir pour la suite...
Amen et c'est la base du vrai capitalisme dont l'objectif est de simplement de faire perdurer une entreprise, pas sa dérive actuelle qui constitue à dépenser sans réfléchir et vouloir générer toujours plus d'argent pour en reverser une bonne partie aux actionnaires...