Lorsque la tête pensante d'un studio prend le large, l'avenir est incertain. Si certains parviennent à remonter la pente, d'autres subissent un contre-coup infernal sur la longueur (parfois jusqu'à la fermeture) et en attendant de voir ce que donnera Rockstar North (auteur de GTA notamment) sans son ex-boss Leslie Benzies, sachez que ce dernier se montre… peu rassurant.

On revient justement à cette affaire judiciaire opposant Benzies à Take-Two, où, dans les documents rendus publics fournis par son avocat, l'homme évoque le cultissime Red Dead Redemption qui a eu droit à un développement infernal… avant qu'il ne décide de mettre la main à la patte.

On apprend ainsi que les frères Houser (autres piliers de Rockstar) sont, selon selon l'avocat de Benzies, incapables de diriger seuls le développement d'un jeu trop ambitieux sans rencontrer au fil du temps d'énormes problèmes dans la gestion des équipes.

Les documents indiquent donc pour preuve le développement de Red Dead Redemption qui n'était confié qu'aux frères Houser, sans que Leslie Benzies ne soit de base impliqué, jusqu'à ce que ce dernier reçoive le 22 octobre 2009 le mail d'un Sam Houser « terrifié » lui implorant de l'aide car le jeu était complètement buggé et qu'il n'arrivait pas à s'en sortir.

Quelques jours plus tard, nouvelle salve de mails (toujours de la part de Sam Houser) qui parle d'un véritable « cauchemar » (comme une caméra ingérable) et avoue à Benzies qu'il a clairement besoin de lui :

« S'IL TE PLAIT ! Aide nous à faire de Red Dead Redemption un grand jeu ! Je ne suis qu'une épave. Il me faut The Benz ! »

Et c'est ainsi que Leslie Benzies repris le développement pour l'achever en l'espace de quelques mois et permettre au titre d'acquérir le statut qu'on lui connaît tous aujourd'hui.

Note : au moment de l'envoi du premier mail, il ne restait à Sam Houser que quelques semaines de développement, le titre devant sortir au premier trimestre 2010. Il sera finalement lancé en mai de la même année.