Je n’ai pas fait
The World Ends With You il y a une dizaine d’années sur DS. Non pas que l’anglais me dérangeait, ayant déjà suffisamment de notion à l’époque, juste que c’est comme ça : vous savez aussi bien que moi qu’à chaque génération, il y a des perles qui nous échappent faute de temps. Et c’est d’ailleurs un peu l’intérêt premier de faire revenir ces titres du passé car forcément, moi comme d’autres ne pouvions qu’être satisfaits de voir annoncer un remaster sur une machine qui n’en manque pas. En plus, on te promet une traduction FR, du contenu bonus, une nouvelle fin… La superior version, et on a bien fait d’attendre. Dommage que j’ai finalement détesté ce jeu.
Alors pourquoi, c’est la question. Ceux qui me connaissent savent très bien que je ne suis pas du genre à quémander un produit dont je ne suis pas fan du genre car ne me considérant pas légitime pour en donner un avis (et surtout parce que je suis déjà suffisamment occupé, tout le temps). Donc si j’ai gratté, c’est bien parce que le jeu me faisait de l’œil, que ce soit le design de Nomura, la patte esthétique d’une finesse exemplaire (même si certains peuvent reprocher un petit aspect jeu flash dans l’animation) ou encore l’ambiance générale assez loin des standards actuels. Et j’ai retrouvé tout cela durant ces quelques heures, sauf que…

Déjà le héros est détestable, et pas forcément parce que c’est un amnésique de plus (c’est un J-RPG). On peut aimer, et certains adorent probablement s’identifier à ce genre d’énergumènes, mais personnellement et je ne pense pas être le seul, les misanthropes façon Squall en pire qui semblent faire la gueule à la Terre entière, limite prêt à porter plainte pour regard appuyé à la première femme qui leur adresse la parole… Non, j’en peux plus. Et même si on sait qu’il va changer, parce que blabla on connaît la chanson sur le pouvoir de l’amitié, on reste dans un archétype du genre, tout comme ce que délivre le scénario dans sa globalité alors qu’il était parti sur de bonnes bases, nous plongeant malgré nous dans une espèce de jeu macabre où vous avez bien du mal (au départ) à comprendre les règles et les enjeux.
Il faut avancer un peu dans l’aventure pour découvrir les autres personnages du casting dont certains sortent du lot même si là encore, il y a constamment une impression de déjà-vu, et qu’il faudra faire avec une mise en scène réduite à sa plus simple expression (on rappelle que c’est de base un jeu DS), faite avant tout d’innombrables séquences de blabla d’une longueur parfois aberrantes, pas toujours inintéressantes, mais souvent là pour nous raconter la pluie et le beau temps. Saluons encore une fois l’initiative de proposer une traduction dans notre langue, même si la liberté de ton ne plaira pas forcément aux puristes, pour qui le titre se destine pourtant en premier lieu.
En revanche, s’il y a un point véritablement satisfaisant dans
TWEWY, c’est son système de progression coté montée en puissance. Les bases sont les mêmes que dans n’importe quel RPG (combats => expérience => niveau) mais c’est sur les attaques que le titre va tirer son originalité avec son principe de badges qui seront en fait vos compétences de combat. Et d’ailleurs votre unique moyen d’attaquer. Il en existe des centaines (avec d’évidents doublons) que l’on doit trouver, booster, fusionner, le tout avec d’évidents choix à faire puisque vous ne pourrez en porter qu’une poignée pendant vos joutes. Les développeurs ont d’ailleurs eu l’excellente idée de limiter les sessions de farm pour booster vos badges puisqu’il vous suffit d’éteindre la console pour qu’au retour le lendemain (ou plus), ceux équipés aient gagnés quelques niveaux.
Le jeu étant une ode avouée à Shibuya, la mode fait partie intégrante du gameplay : chaque quartier a son classement des marques, influençant donc à la fois vos vêtements équipés mais également la puissance de vos badges, en tout cas au départ puisque quelques exploits en combat pourront temporairement remonter la hype de vos préférences. Même la bouffe ne se consomme pas comme dans la plupart des jeux du genre puisque non seulement on est limité au niveau des repas à ingurgiter, mais les meilleurs effets ne seront octroyés qu’après avoir digéré votre plat, se traduisant par quelques combats à effectuer contre des ennemis randoms qui pullulent.

Donc le jeu a des qualités, c’est indéniable, mais si vous n’adhérez pas à certaines d’entre-elles, alors les défauts vont vous exploser au visage, et ils sont tout aussi présents. Déjà, le jeu est incroyablement répétitif car même si on tente de temps à autres de vous balancer une petite énigme, globalement, c’est une production faite avant tout de combats et d’allers-retours dans des décors qui tournent en rond. Et si encore le système de combat était bon… Alors il l’était peut-être à l’époque (je n’y ai pas joué sur DS encore une fois, mais j’ai pris soin de me renseigner), mais toujours est-il qu’il l’est beaucoup moins aujourd’hui. En cause ? La jouabilité foireuse.
Il y a quelques mois, je testais l'oublié
Sushi Strikers et il en ressortait la fausse bonne idée du portage Switch tant le jeu était conçu d’un bout à l’autre pour un gameplay tactile au stylet. Avec
TWEWY, même constat. Déjà sachez-le, il est impossible de jouer de manière traditionnelle, que ce soit avec une manette pro, ou tout simplement avec des boutons classiques. Ce qui fait pour commencer que vous allez devoir en nomade obligatoirement vous taper du tactile, avec la grande problématique que la dextérité et la précision d’un stylet sont bien moins au rendez-vous dès qu’il s’agit d’user de vos gros doigts. Des doigts qui forcément vont automatiquement masquer une partie de l’écran lorsque vous allez devoir tracer et tapoter des ennemis des heures durant.

Bref, on sent de suite que ce n’est pas naturelle donc on se rabat sur le mode dock (ou écran posé sur la table) pour opter pour le gameplay joycon. Et c’est pas vraiment plus glorieux, même encore moins. En premier lieu, vous ne pourrez jouez qu’à un seul joycon, signifiant que les déplacements pourront se faire au stick mais uniquement pendant les déplacements tandis que ce sera obligatoirement au pointeur durant les combats. On y gagne en visibilité mais on y perd drastiquement en précision, devant toutes les 30 secondes recalibrer le viseur pour tenter de faire quelque chose de correct. Seul bon point : l’ajout du mode coopération à raison d’un joueur par joycon, qui offre une très bonne aide pendant les batailles qui se corsent en allant.
Bref, on s’est profondément ennuyé pour cette expérience pourtant attendue. On sent que Square Enix n’avait ni le temps ni l’envie de proposer un vrai portage travaillé en profondeur (c’est à dire revoir la totalité du gameplay pour l’adapter au support) et c’est dommage car on aurait vraiment voulu aimer ce jeu qui offre de multiples aspects pouvant rendre l’expérience chronophage, même ce système de difficulté que l’on peut changer à la volée pour gratter des bonus quand on se sent chaud. Les fans risquent d’être un peu décontenancé par cette jouabilité, mais repartiront tout de même avec un petit chapitre bonus d’environ 3h qui a le mérite de booster le challenge, et d’ouvrir un peu plus les portes pour une possible suite.
C'est bientôt la fin du monde, je ne suis plus à ça près :V
Je vais retenir ce qui m'arrange vu que mon exemplaire est envoyé
Mais il est vrai qu'on passe de note comme 5/10 a 8/10 de moyenne sur metacritics, le moins que l'on puisse dire c'est qu'il divise.
en plus si la jouabilité n'est pas bien adapté au support, ce foutage de gueule quoi
Après la solution c' est d' y jouer avec un Skylet DS ou 3DS en mode portable . Je suis Un Génie !
Après oui OK Square Enix se fout légèrement de notre gueule .
Apres le motion control est totalement au fraise et gache beaucoup l'experience mais en tactile ca repond bien
pour ceux qui connaissent pas ca reste une bonne occas de le faire, en Francais en plus
Je trouve que Shanksy a l'air de se concentrer beaucoup sur les défauts aussi. A l'époque l'unique defaut que j'avais subit c'était trop de blabla, en anglais en plus. Aussi les persos pixelisaient beaucoup lors des deplacements mais on s'y faisait.
Et puis pas un mot sur l'ost, qu'on aime ou pas, elle est variée, contribue pas mal a l'ambiance "street" et laisse pas indifférent.
J'attend d'y rejouer pour me (re)faire un avis. A l'epoque je lui aurais attribué entre 7 et 8 sur 10
Bref, ce qui fait la force des gameplay atypiques (écran tactile, motion gaming...) est aussi leur point faible, quand on essaye de les transposer sur un autre support que celui pour lequel ils ont été pensés.
Merci pour le test honnête, en tout cas
(Et si on me le demande, je ne prendrais probablement pas le jeu sur Switch, je me débrouillerais pour le faire sur DS un jour ou l'autre)
Je joue encore de temps en temps sur DS (des jeux à finir...), donc c'est pas le confort de jeu ou la résolution qui me dérangent ^^ L'anglais, encore moins. Quand au chapitre bonus, ça reste... un bonus, donc pas indispensable pour profiter du jeu dans son ensemble ^^ (comprendre : ce n'était pas quelque chose qui manquait au jeu de base)
Après je ne crache pas sur ce remake (probable d'ailleurs que le changement de maniabilité me dérange moins que pour l'auteur du test) et si ces trois points motivent des gens pour le prendre, tant mieux !
Je me rappelle en tout cas que c'était surtout ça qui avait eu raison de ma motivation lorsque j'avais voulu le faire une deuxième fois.
Le chapitre bonus ferait une sorte de teasing pour un 2ème opus d'après ce que j'ai compris. C'est surtout en ce sens qu'il me parait intéressant en fait. Dans tout les cas, sur DS ou Switch, ça me semble être un jeu a essayer si tu accroche à l'ambiance Shibuya.
Je t'avoue que si je me précipite pas sur le jeu, c'est justement parce que j'accroche pas tant que ça à l'ambiance street wear nippon qui se dégage du titre. Mais rien que pour le gameplay atypique, j'ai envie de tester. Donc Switch ou DS, il est quand même sur ma to do list ^^
Pas parce que la note est proche (en même temps, deux sites qui notent sur 10, ça a forcément des chances) que l'avis est le même.
Par exemple, je dois rendre mon test de Forza Horizon 4 (du retard car un peu malade). La note risque aussi d'être proche, mais crois moi bien que les reproches ne seront pas du tout les mêmes...