Depuis le printemps 2014, un conflit juridique oppose Zenimax (société mère de Bethesda) et Oculus VR. John Carmack et Palmer Luckey sont notamment accusés d’avoir utilisé des technologies de Zenimax pour la conception de l’Oculus Rift.

Le dernier round remonte à aôut 2016 où Zenimax a renforcé ses accusations en disant que Palmer Luckey n’était qu’un piètre programmeur qui n’aurait jamais pu concevoir l’Oculus Rift, et qu’il ne connaissait pas grand chose au fonctionnement de l’industrie vidéoludique, et sur tout ce qu’elle implique.

En ce qui concerne le cas de Carmack, ce dernier ne se serait pas simplement contenté de transmettre des informations : il a également été accusé d’avoir voler des technologies liées à Zenimax et Bethesda en revenant dans leurs locaux même après son départ.

Oculus VR avait alors refuté les accusations de Zenimax en disant que cette affaire n’avait aucun sens et qu’elle se réglera avec la justice qui tranchera.

Aujourd’hui, nos confrères de Polygon rapportent que le tribunal en charge de cette affaire a nommé un expert judiciaire en informatique qui a découvert des documents qui vont à l’encontre des témoignages faits par Oculus VR sur l’ordinateur de John Carmack.

La nature des documents qui ont été trouvés n’a pas été communiquée puisque ce sont des choses qui restent sous scellées, mais les conclusions de l’expert indiquent que les représentants de Oculus VR présents à l’audience auraient menti sous serment.

Le juge a ordonné à ce que l’expert fournisse un rapport détaillé à Zenimax concernant les preuves qui ont pu être trouvées sur l’ordinateur de John Carmack. Oculus VR est également désormais dans l’obligation de fournir tous les échanges que la société a pu avoir avec Carmack. La firme a deux semaines pour fournir les documents.

Le tribunal s’intéresse aux sociétés qui ont participé de près ou de loin au développement de l’Oculus Rift et à Samsung notamment, puisque rappelons que le géant coréen a développé son Gear VR en collaboration avec Oculus VR. Il a été ordonné à Samsung que ce dernier doit fournir à Zenimax l’ensemble des documents concernant la conception du Gear VR. La société à trois semaines pour les fournir.

Il semblerait donc cette affaire et les récentes conclusions portent un sacré coup à Oculus VR, et bien qu'il est probable que cette affaire prendra encore un certain temps, les choses ne semblent pas roses pour l'avenir de la société de réalité virtuelle.