Longtemps réservés aux grands comptes, les « serious games » deviennent aussi accessibles aux PME. Ils permettent aux salariés de se former de manière ludique, comme le démontre un réportage du «Parisien Economie».

Le jeu pour recruter, communiquer ou encore se former ? Les «
serious games », littéralement les jeux sérieux, se sont imposés dans l'univers des grandes entreprises. ERDF utilise par exemple Wattou, un simulateur d'intervention sur les lignes électriques, permettant à ses employés de se former aux gestes de sécurité sur site. L'Oréal a quant à lui lancé « Reveal », en 2011, afin de recruter d'éventuelles perles rares. Orange, Renault, Thalès, Areva... les exemples sont pléthoriques. Mais qu'en est-il des PME, premiers employeurs de France ? «
Elles n'ont pas les moyens de commander à un éditeur l'élaboration d'un jeu sérieux » analyse Cathy Lelardeux, présidente du conseil scientifique du «
Serious games research network », de l'université Champollion, en région Midi-Pyrénées. Car la conception d'un tel support peut coûter, de la même façon qu'un jeu vidéo, la coquette somme de 300 000 €. «
Certains éditeurs proposent donc des jeux sur étagères (qui ne sont pas faits sur mesure mais adaptables à différentes entreprises) permettant de toucher un public plus large que les grands comptes », reprend Cathy Lelardeux. Avec un objectif principal : celui de la formation du personnel.
Acquérir de l'expérience
C'est le cas, par exemple, de la société parisienne KTM Advance, un des leadeurs européens du secteur. «
Nous proposons une dizaine de titres qui abordent des thématiques transverses (les techniques de vente, la relation client, le pilotage de projet) qui intéressent toutes les entreprises », annonce Valérie Boudier, directrice des programmes pédagogiques de la société. Avec des titres comme «
Boostez vos ventes » ou encore «
Adoptez la client attitude », «
le serious game apporte de l'expérience au collaborateur, reprend Valérie Boudier. Nous avons de nombreuses demandes pour cette collection, notamment chez les artisans. » Mais le serious game peut aussi s'utiliser en jeu de plateau sans forcément beaucoup de matériel. C'est notamment ce que propose François-Gilles Ricard, consultant en serious game avec sa société Work and play. Ce professionnel a par exemple organisé avec son jeu «
Objection votre honneur » un simili de procès d'un médicament afin de former des visiteurs médicaux d'un laboratoire pharmaceutique à la commercialisation d'un nouveau produit. Le principe : certains salariés doivent soumettre des objections, les autres doivent défendre le médicament avec «
de vrais argumentaires-produit ». «
Quelle que soit la nature du jeu, il faut coller à la réalité professionnelle : les salariés sont là pour apprendre des choses » appuie François-Gilles Ricard. Et ce à des prix accessibles pour les PME : 5 000 € l'intervention dans une entreprise.
contra > Faut le dire au journal Le Parisien
Faut chercher ce jeu du côté de chez Minchoo Interactive, il a racheté la licence et prépare une version "Léa Passion Chômage"