Undead or Alive
Darkwatch: Curse of the West fait parti de ces jeux qui ne m'ont guère laissé insensible durant leurs premières présentations.
C'était en 2005, sur PS2 et Xbox, développé par High Moon Studios qui nous promettait un FPS mélangeant les univers westerns très Sergio Leone, et les vampires. Le tout porté par un héros qui serait issu d'un improbable mariage entre "Blondin" et Van Helsing.
Un western gothique ? Intéressant. Sortez vos plus beaux colts, et autres bottes cloutées et allons voir cela de plus près dans ce test au format zapping.
Tala
L'histoire prend place à la fin XIXe siècle dans un ouest américain particulièrement sauvage et fantastique.
Nous incarnons un hors-la-loi, Jericho Cross, qui un soir, décide de se faire un train, notamment le contenu de son coffre-fort qu'il ne tarde pas à dynamiter vite fait, bien fait.
Point de trésor, notre ami a libéré Lazarus, un vampire des ténèbres qui ne tardera pas à violemment défoncer Jericho avant de le ressusciter en tant que vampire.
Par la suite, Jericho intégrera une société secrète luttant contre les forces des ténèbres : Darkwatch.
A partir de là, va se développer un scénario totalement dispensable, mal écrit, et manquant clairement d'idées de mises en scène. Soit c'est du vu et revu (Cassidy est clairement pompé sur Cortana...) et certains personnages-clés, comme la plantureuse Tala n'est même pas "présentée" comme il le faudrait. Elle débarque comme çà, en plein milieu de l'histoire...
Si le scénario n'a pas bénéficié de soins, malgré des idées comme l'alignement de votre avatar, et les fins qui en résultent (2 ou 3 je ne sais plus), ce n'est pas le cas de l'univers qui est une franche réussite.
Esthétiquement, Darkwatch envoie du lourd sur Xbox, les graphismes sont tout à fait convenables dessus (mention spéciale à la version PS2, très belle pour le support). Les zombies et autres squelettes sont particulièrement bien modélisés, et on prend plaisir à évoluer dans cet univers très western tout en baignant complètement dans l'horreur.
Le mariage est pour le coup très réussi, jamais "forcé". Le chara-design en jette, les artistes ont été bien inspirés sur ce projet, avec une mention spéciale pour les ennemis iroquois et les personnages féminins dont les prostitués volantes. Il est bien dommage que la qualité et le degré de travail de conception de cet univers ne se retrouve pas une fois de plus dans le scénario du titre.
Le game-system de Darkwatch se résume en un mot : bourrin !
Aucune subtilité ici, on avance et on détruit des vagues entières d'ennemis jusqu'au prochain checkpoint, point !
Le layout des niveaux se résume à un couloir, souvent à ciel ouvert et systématiquement très petit.
Le jeu souffre d'un vrai manque de rythme, et encore une fois les environnement traversés ne sont pas bien grands.
En fait, le jeu entier manque de génie et d'idées. Certes, il y a cette course-poursuite au début du jeu, qui fait un peu "Panzer Dragoon" du (très) pauvre, ce passage en véhicule rappelant (de loin) le Warthog de Halo, ou encore ce passage où l'on attaque à cheval un train lancé à toute allure. Des passages sympathiques mais qui manquent toutefois de sensations.
Non, la philosophie de Darkwatch est d'avancer et de défoncer ces vagues d'ennemis sans aucune IA à la Serious Sam.
Jericho possède un arsenal complet mais trop classique d'armes (colt, carabine, fusil sniper, bazooka etc). A noter qu'au cours du jeu, il lui sera capable de jeter des sorts assez puissants qui vous sauveront la mise par moment.
Certains thèmes musicaux sont repris partiellement de l'oeuvre d'Ennio Morricone, les voix anglaises sont de qualité (notamment pour les personnages féminins vu que Jericho ne parle pas).
L’échantillonnage sonore est réussie, je note simplement un soucis au niveau de l'impact de nos tirs sur les ennemis. On sent un certain manque d'impacts, et de feelings. On a l'impression de tirer sur une feuille de papier plutôt que sur un bipède faisant son poids !
Le moteur physique est nickel, le jeu ne rame jamais, tout roule (ma poule).
Le problème ne vient pas de la réalisation du jeu, mais de son scénario pas intéressant pour un sou, et surtout d'un rythme très haché et d'une action certes intense mais qui peine vraiment à renouveler l'expérience de jeu.
Malgré une durée de vie assez faible en solo (une demi-douzaine d'heures), le jeu traîne et semble juste interminable : un comble !
Nous ne parlerons pas de multijoueur, qui de toute façon n'est plus disponible sur ce jeu.
Ce que l'on retient de Darkwatch c'est avant tout son univers, et un visuel réussi. Les développeurs se sont sans doute dits que ce serait génial de mêler western spaghetti et horreur, et çà l'est mais ont oublié de construire une trame sympathique et bien faite, et surtout un gameplay répondant aux standards de 2005.
Ce que nous propose ce DarkWatch était déjà à cette époque un peu trop léger, aujourd'hui il apparaît carrément fade, vide et sans imagination.
C'est dommage, vraiment dommage d'autant que l'on a envie de l'aimer ce jeu.
Une suite était "prévu", Darkwatch devait d'ailleurs devenir une grosse franchise, mais le succès modeste du jeu aura raison des ambitions du studio américain. High Moon Studios a, par la suite, mué en un studio interne d'Activision, qui s'est notamment occupé des conversions de films comme les jeux Transformers sur PS3, Xbox 360, ou certaines rééditions comme Call of Duty etc. On n'est pas prêt de revoir donc Jericho de si tôt...
Fiche technique:
Titre: DARKWATCH
Développeur: HIGH MOON STUDIOS
Genre: FPS
Année: 2005
Autres supports: PS2
Nombre de joueur(s): 16
Localisation:
Jeu testé en version américaine
NOTE PRESSE (Joypad 156 - Octobre 2005)

RESSOURCE PRESSE

Screenshots:
Je ne connaissais pas ce jeu.
Du coup, c'est un fps western avec des vampires, mais il y a des capacités spéciales liées au vampirisme ou pas?
Oui, notre héros pourra se nourrir du sang de personnes ou non, ou libérer des âmes errantes ou les absorber. Il dispose aussi d'attaques spéciales, mais c'est pas super bien mis en avant.
Il a une vision nocturne (toute rouge), et des capacités de double saut.
Époque où je revendais beaucoup de jeu... quelle connerie.
L'ambiance et le gameplay j'ai vraiment pris mon pied
Il y à un petit côté Underworld (cuir moulant etc... ^^) je trouve.
Pour ce qui est de Darkwatch, il est évident qu'il ne faisait pas le poids face aux FPS sur XBOX, genre Doom 3, Far Cry Instinct et autre Riddick, mais une note de 6/10 me parait correcte et honnête pour lui.
Malheureusement, c'est un des nombreux jeux qui repose leur intérêt sur leur principe un peu trop simpliste pour maintenir le joueur en haleine plus que ça. Je bute, j'avance, je bute, j'avance. Rare sont ceux à parier là-dessus et à le faire bien, sans ennuyer le joueur. Painkiller par exemple été excellent là-dessus, si on regarde les jeux de la même époque que Darkwatch. La séance de brainstorming pré-prod dut être intense.
- Il nous faut un truc les gars, on doit développer un jeu, une idée ?
- Un FPS !
- Oué, mais encore Roger ?
- Un western !
- Ah, ok ça commence à devenir in...
- Avec des vampires !
- Ok on a ce qu'il nous faut, merci Ro...
- Et une meuf avec des gros nibards !
- Hmm, d'accord Roger mais ne crois-tu pas que...
- Et même qu'on pourra lancer de la magie !!!
- Ok Roger t'es viré.
anakaris Je sais pas si c'est toi qui m'a mis en home, c'est juste un test très vite fait. Merci à toi, oui c'est çà, on sent qu'ils ont bien bossé l'univers car il est bien travaillé, mais après il y a pas plus d'idées ni pour le scénar ni pour le gameplay, sans être pourri n'apporte rien de neuf.
Il y a des moments dans le jeu qui font vraiment pensé à Gauntlet, tant que tu n'as pas détruit le nid à mobs, çà pop à l'infini.
High Moon a fait de bons jeux, tout comme leur adaptation de Jason Bourne vraiment sympa.