Animal Crossing, on adore ou on déteste mais on ne peut que reconnaître dans tous les cas que la série est en train d’atteindre des hauteurs commerciales que l’on n’aurait jamais pu soupçonner à une époque lointaine. Car la mémoire encore active de votre serviteur se remémore les premières évocations de la licence sur N64 via des magazines papiers, engendrant presque un « osef » généralisé pour peu à peu construire son trou sur GameCube jusqu’à l’explosion sur DS, un peu plus relativement sur Wii, bien plus massif sur 3DS (Wii U : on va oublier hein) jusqu’à atteindre une quintessence sur Switch vu les premières données à disposition. On se souviendra avec sourire que le jeu s’est affiché en top tweet sur le réseau concerné à l’annonce de la fermeture des magasins car il faut dire que cet appel à l’aventure ne pouvait que tomber à pique à l’heure où une partie du monde n’a pas grand-chose d’autres à foutre que d’user les sols de son appart (pensée néanmoins à tous ceux qui bossent).
Donc
New Horizons va se charger comme son nom l’indique de nous faire voir justement de nouveaux espaces, le joueur embarquant en avion avec cette fois un vrai éditeur d’avatar et suffisamment de choix même si, parfait scandale reconnaissez-le, il est impossible d’être chauve. Outre cela, pas besoin non plus d’y passer quatre heures pour avoir la parfaite petite bouille puisque de toute façon, il sera très vite possible d’obtenir un miroir pour tout refaire à zéro, et même qu’il vous permettra de choisir non pas votre sexe mais si vous préférez qu’on s’adresse à vous comme un garçon ou une fille, au cas où vous faîtes partie de ceux qui changent de psychologie chaque matin. Après cela, vous débarquez sur votre terre où il n’y a en apparence rien à faire, Tom Nook (accompagné de Meli/Melo) vous fait le topo de la situation, l’envie de bâtir une petite communauté, vous fait installer votre tente non sans vous poser un premier crédit sur le dos, et pas le dernier : vous connaissez les bails avec ce rapace.

Et c’est comme cela que démarre véritablement ce premier épisode HD (oui, quand on y pense), toujours aussi mignon mais ne forçant jamais sur le rendu à quelques effets plutôt jolis, et le seul vrai reproche que l’on fera très rapidement est que des décennies après le premier, il est toujours impossible de tourner cette foutue caméra, et sans que ce ne soit aujourd’hui compréhensible car on pense que la Switch aurait pas trop de mal à gérer ce genre de truc en caméra full 3D, que ça permettrait de varier les approches de structures plutôt que de mettre tout vers une unique direction, et que surtout, on n’aurait pas la vue bêtement bouchée par un arbre lorsqu’on ne veut surtout pas rater un petit insecte avec notre filet. Notons quand même que l’on peut vite fait changer la hauteur de cette caméra, et qu’elle est heureusement libre dans les différentes maisons, probablement pour privilégier le mode photo et les bonnes décorations, ce dernier point étant plus poussé qu’à l’accoutumée grâce à un menu dédié. On savait que le spin-off 3DS allait servir à quelque chose.
Des nouveautés, il y en a évidemment mais la plus importante, ce n’est pas le fait de se retrouver sur une île mais bien l’arrivée du système de craft, car même Nintendo ne pouvait rester indifférent face à
Minecraft et les innombrables clones qui ont suivi. Donc même s’il est toujours possible d’acheter de nouveaux objets en tout genre (outils, meubles, fringues…), on peut également maintenant les fabriquer nous-même, ce qui là encore pousse le coté Kinder Surprise chaque jour puisque pour fabriquer, il faut des plans, et des plans, il existe un tas de moyens d’en avoir : des habitants généreux, à l’intérieur d’une bouteille sur la plage, en cadeau dans notre boîte aux lettres… Et qui dit plans, dit matériaux et donc une raison de squatter le jeu de manière quotidienne et dans des sessions un peu plus longues que les autres années : à vous les « joies » du ramassage de mauvaises herbes, de la coupe de bois, des cailloux à récolter… Et il n’y a pas le choix si vous voulez obtenir les outils primordiaux (canne à pêche, filet à papillon, arrosoir, pelle…) dont le grand malheur est cette fois de pouvoir se briser, et on sait que ça peut faire rager mais ça va forcément avec le craft et vous pourrez bien entendu au fil du temps développer des outils de plus en plus résistants.

Sorti de cela, les débuts de l’aventure gardent énormément de points communs avec les anciens avec parfois l’impression d’avoir une tonne de choses à faire en allumant la console, pour être soudainement bloqué sans détour parce que l’un des objectifs principaux demandent d’attendre le lendemain matin pour être validé. Alors bien sûr, libre à chacun de tricher en changeant les heures de la console mais à vous de savoir si vous avez un tant soit peu d’honneur car n’oubliez jamais qu’aux yeux de la communauté, c’est un crime grave d’oser ce genre de pratique. De toute façon, même si vous avez la sensation d’être sans le sou ou d’avoir envie d’aller un chouïa plus vite sur certains aspect, comme disposer de l’échelle pour envie visiter l’intégralité de votre île, vous pourrez tout à fait contacter un ou une amie qui a un peu en avance sur vous, et voyager jusqu’à ses terres pour lui gratter quelques objets précieux (genre du bambou).
Note concernant le online :
L’énorme succès dès le lancement n’a pas aidé les serveurs qui ont dû se retrouver en surchauffe absolue plusieurs jours, occasionnant des masses de déconnexions voir l’impossibilité de se rejoindre. Petite astuce d’ailleurs : si les possesseurs d’une box Bouygues étaient au préalable les plus touchés à cause d’un probable bug dans le code du jeu (car il est l’unique concerné), une simple case à cocher sur la page internet de votre box réglera la majorité des problèmes. On vous laisse checker Google si besoin.

De loin, les non-connaisseurs se demanderont toujours comment font des millions d’inconnus pour trouver de l’intérêt chaque jour dans ce genre de jeu. Les fans feront fi des critiques et continueront d’appliquer les fondamentaux avec comme dit toujours plus de choix dans les décorations, la possibilité à nouveau de créer ses propres notifs (pourquoi ne pas pouvoir utiliser un stylet Switch d’ailleurs ?), l’habituelle collection de poissons/insectes/fossiles pour garnir un musée plus joli que jamais, tout en faisant face au fur et à mesure des jours voir des semaines aux nouveaux éléments : disposer d’une vraie maison au lieu d’une tente (puis la possibilité de les déplacer), les visites régulières de nouveaux habitants et de marchands ambulants, le terraforming qui renouvellera constamment la topographie de votre zone, ou encore l’excellente idée de pouvoir visiter des mini-îles générées aléatoirement (non sans un ticket à obtenir à chaque fois), l’occasion de rameuter encore de nouveaux personnages tout en récupérant quelques matériaux sur place. Très utile si vous n’avez pas d’ami et que vous en avez marre de n’avoir que des pêches à récolter. Surtout que tous les fruits non issus de votre île se revendent beaucoup plus cher.
Oui encore une fois, le jeu arrive à satisfaire les fans avec ses nouveautés et l’arrivée du très utile Nook Phone, tout en nous faisant revenir chaque jour, même pour une seule heure, avec ses petits riens. Parce qu’on ne veut pas rater l’achat de navets en vue de les revendre une blinde la semaine suivante, parce que le nouveau système de Miles (sorte de seconde monnaie) propose des objectifs constants qu’on arrivera à accomplir sans s’en rendre compte (façon jeux mobiles), parce que les zones de farm se renouvellement chaque jour, parce que tout ce qui nous manquait en début de partie finit par arriver à un moment ou l’autre comme l’agrandissement du sac, des options de raccourcis, des animations faciales… Et tout simplement parce que le jeu sait toujours apporter son lot de surprises quand on s’y attend le moins, dans nos relations avec les habitants et surtout entre eux, alors que les vrais events n’ont même pas encore débuté. Et tout cela sur une minuscule île.

Parlons quand même du point qui fâche :
Petit pavé (deux en fait) pour expliquer ce qui va vraiment impacter la note. Ok,
Animal Crossing, c’est toujours super sur Switch, mais ce jeu incarne la goutte d’eau qui fait déborder un océan de problèmes chez Nintendo en matière de connectivité. Pour des raisons qui nous échappent, il est impossible de transférer sa sauvegarde (et donc son île) vers une autre Switch, ce qui signifie donc que les données de votre partie ne voguent pas dans le Cloud… ou en tout cas pas tant que vous n’êtes pas connectés vous-même à votre partie. Et ce choix est déjà préjudiciable car cela veut dire qu’il est donc impossible d’aller visiter une île au hasard sur la toile ne serait-ce que pour trouver des idées de déco, ni même allez vous promener chez celle d’un « Meilleur Ami », genre pour lui laisser un gentil petit cadeau devant la porte qui ferait toujours plaisir (on peut heureusement s’envoyer des lettres/colis...). S’il n’est pas connecté, pas de visite et toujours pas de possibilité de chater normalement sans passer de manière archaïque par l’appli du téléphone. On sait que Nintendo a des années de retard pour le online mais on a d’autant plus le droit de râler qu’on paye aujourd’hui pour cela.
Et pourtant le pire va résider dans le local, où tout est simplement dramatique. Impossible de comprendre la raison pour laquelle on est obligé d’avoir une seule île par console, faisant que tous les autres membres de la famille vont se retrouver dans la même zone, ce qui pose deux problématiques : la première, c’est que seul le joueur principal pourra faire avancer les principaux objectifs pendant que les autres se contenteront de broutilles annexes, tandis que la seconde, c’est qu’il y a tout simplement beaucoup de joueurs qui n’ont pas envie que certains viennent empiéter dans leurs activités même secondaires. Vous avez deux enfants fans de la série qui veulent avoir chacun leur propre aventure et une seule Switch ? Nintendo vient de trouver l’option prétexte pour vous obliger à en racheter une seconde. Ah, et il y a aussi le pur multi local jusqu’à quatre mais la caméra se braque uniquement sur un joueur (genre la console ne peut pas gérer le split-screen vu le rendu et la taille de l’île) et les accompagnants ne peuvent rien faire, pas même rentrer dans une seule maison, à part chopper des insectes et des poissons qui finiront automatiquement dans la boîte communautaire, et s’amuser à créer des motifs. Su-per.
J'ai toujours beaucoup aimé la licence Animal Crossing !
Et je pense m'acheter (enfin) une Switch pour pouvoir jouer à ce nouveau Animal Crossing !
Vous me conseillez la Switch classique ou la Switch Lite ? Et quid d'une hypothétique Switch Pro ?
Si t'as les moyens, autant prendre la classique.
La Pro, c'est l'inconnu pour le moment et vu que les rumeurs ont stoppé, ça sent (si elle arrive) que ce ne sera pas pour cette année.
D'accord merci
Dommage pour la Pro mais ce sera la Switch classique ! J'ai quelques chefs-d’œuvres à rattraper !
Ah d'accord ! Je comprends.
J'avais un peu besoin de douceur, je me le suis pris et je ne regrette pas
tu m as tuer
-1 direct a la note finale
shanks en temps normal j'aurais mis comme toi je pense 8/10
Mais on confinement , ça fait tellement du bien que je lui donne 1 point en + !
Le matin c'est devoir avec les enfants , et l'après midi on joue a Animal Crossing a 3 , je commence puis passe la manette , c'est vraiment un joue ou qui te fait te sentir mieux en ce moment
Mon reproche...........
.. Il n'y pas de banane
bisba Je verrais bien une mise à jour qui rajoute le bistro ou un restaurent avec le personnage de Robusto. Ce serait cool d'avoir des crafts "bouffe" ou "boisson" avec les fruits.
Je peux comprendre l'absence de certains bâtiments comme la poste (et encore, voir Antoine livrer le courrier en direct c'était immersif), autant le café et Robusto ils ont intérêt à le rajouter parce que je trouverais qu'il manque dans cette opus de lieux. Ils ont niqué pas mal de possibilité par des améliorations de la qualité de vie (avant fallait passer pat Ginette pour changer de coiffure par exemple).
Disons que ça complète un autre horizon du jeux vidéos, à défaut d'un nouveau.
Moi qui boycottait Nintendo, ça a eu raison de moi.
Le jeu est mignon, elle passe ses journées dessus