Quand on parle de Mickey en jeu vidéo, on fait souvent immédiatement référence aux deux séries rivales du début des années 90 sur Super Nintendo et Megadrive. Les ''Illusion'' sur la machine de SEGA (Castle, World...), et les ''Magical Quest'' sur celle de Nintendo. Toutes aussi excellentes l'une que l'autre, de véritables pépites de jeu de plate-forme made in 16-bits. Disney Interactive, SEGA et Capcom ont vraiment été des chefs, mais il y a un autre studio qui entre touts ces grands noms s'est aussi essayé à une adaptation des aventures de la célèbres sourie qui parle !
À l'époque, Traveller's Tales était un studio assez méconnu, tout jeune puisque fondé en 1990, ils ont développés deux jeux bons mais pas inoubliables sur Amiga en partenariat avec l'éditeur phare des micro-ordi de l'époque : Psygnosis, le même qui sera racheté par SONY en 1993 en prévision du lancement de leur Playstation. Plus tard, Traveller's Tales se rendra célèbre avec sa reprise de la série Crash Bandicoot après qu'elle fut vendue à Vivendi et Activision : Crash Bandicoot : la Vengeance de Cortex en 2001 et Crash Twinsanity en 2004 vont naitre. Puis vient l'aventure Lego qui passe parmi touts les univers possibles, Star Wars, Harry Potter, Batman, Jurassic Park et j'en passe.
C'est en 1994 que vient Mickey Mania, cette fois-ci plus exclusif à aucune console de Nintendo ou SEGA puisqu'on le trouve sur la SNES et la Megadrive. Initialement, le soft devait sortir en 1993 pour célébrer les 65 ans de Mickey Mouse, mais les développeurs se sont vite rendu compte que cela ne laisserait que trop peu de temps pour faire un jeu de qualité, aussi, il fut repoussé autant de temps qu'il le fallut. Il est aussi à noter que David Jaffe, le créateur de Twisted Metal et God of War était à l'époque designer et programmeur chez Sony Imagessoft, l'éditeur de Mickey Mania, c'est donc son tout premier travail dans le domaine du jeu vidéo où il fut un des designer du jeu. Pour être très précis, on lui doit notamment cette idée des quelques effets 3D qui parsèment le jeu, on y reviendra.
Mickey Mania, renommé Mickey's Wild Adventure sur Playstation en 1996 ne propose pas à proprement parler d'histoire originale comme ses ainés mais invite le joueur à découvrir ou redécouvrir les plus emblématiques bandes dessinées et dessins animés de Mickey. Sept niveaux composent le jeu. Steamboat Willie (1928 ), The Mad Doctor (1933), Moose Hunters (1937), Lonesome Ghosts (1937), Mickey and the Beanstalk (1947) et The Prince and the Pauper (1990). Le septième étant The Band Concert de 1935 inclue uniquement dans les versions Playstation, Megadrive et Mega-CD du jeu.
Le jeu n'est donc pas véritablement doté d'un scénario - il est simplement indiqué que Mickey doit sauver Pluto et se défaire du gros Pat Hibulaire -, mais est plus un prétexte à faire évoluer Mickey dans le temps en reprenant très librement la trame des dessins animés correspondants.
C'est en réalité une très bonnes idée et du pain béni pour les développeurs que de pouvoir profiter d'autant de matériaux pour inspirer leur travail. Avoir la possibilité de reprendre autant de dessins animés des années 20 à aujourd'hui permet de varier un maximum les situations, les personnages et les décors. Et de ce côté là, Mickey's Wild Adventure fait fort. On commence donc par Steamboat Willie, le premier court-métrage de Mickey (le troisième à vrai dire, mais le premier à être vu par le public), au début du niveau tout en noir et blanc sauf votre personnage qui est coloré. On y rencontre très vite Pete, le vilain capitaine du bateau à vapeur (steamboat) et comme on l'a connu dans le dessin animé, il mâchouille du tabac à chiquer qu'il n'hésite pas à nous cracher à la figure. Et tout comme dans le dessin animé, la façon de vaincre cet énergumène et de lui envoyer des baies à la figure au moment où il s'y attend le moins, à la seule différence que dans le jeu, il s'agit de sorte de bille de verre que l'ont doit collecter à travers touts les niveaux. Si on connait un minimum l'univers de Mickey Mouse, on se rend compte très vite que le jeu est d'une fidélité impressionnante, cela fait vraiment plaisir ! On y retrouve même la chèvre qui a avalé les partitions de musique de Minnie et qui désormais vous balance des notes de musiques tout azimut !
Plus on progresse dans le premier niveau, qui d'un point de vue jouabilité est très basique et simple à compléter, et plus le noir et blanc laisse sa place à la couleur, donnant des tons pastels aux pixels du jeu du plus bel effet. Une façon de simuler l'avancée dans le temps ingénieuse.
Ce qui a de remarquable avec Mickey's Wild Adventure, c'est qu'il n'y a aucun niveau à jeter à la poubelle, ils sont tous enchanteurs et très variés les un des autres. Chaque niveau comporte son atmosphère, évidemment tirée de l’animé auquel il se réfère, avec ses personnages et ses décors. On retrouve ainsi un inquiétant château peuplé de squelettes pour la partie du Docteur Fou, puis un monde tout en couleurs et verdure lorsque Mickey s’attaquera à l’ascension du Haricot Magique. Ou encore une superbe forêt canadienne (peut-être mon niveau favoris visuellement parlant) pour Chasseurs d'élans (Moose Hunters).
En ce qui concerne les sprite, certain sont impressionnant. Il faut garder à l'esprit que ce n'est pas la Playstation qui a accueilli ce soft en premier, elle, elle peut très bien animer tout ça sans soucis. Non, c'est la Super Nintendo et la Megadrive qui au départ affichait le gros sprite finement animé de Pat Hibulaire dans son armure de chevalier, ou quand il roule des mécaniques et se ballade sur le port dans le niveau de Steamboat Willie. Le sprite qui fait un bon quart de l'écran de l'élan rageur qui vous fonce dessus dans le niveau Moose Hunters ; ou encore le géant de Mickey and the Beanstalk qui vous poursuit dans une course effrénée en utilisant le mode 7 de la SNES sur un parcours d'obstacle vue de face...
Mickey dispose d'une animation détaillée à l'extrême, le voir se mouvoir, s'accroupir tout en jetant un œil vers le ciel pour guetter son ennemi ou le voir jouer les funambules paniqués lorsqu'il se retrouve au bord d'un précipice est un plaisir. Ses mimiques rappellent fortement les dessins animés et leurs animations toujours dans l'exagération pour saisir l'attention du public, succulent ! Et si cette animation est d'une rare qualité, ce n'est pas un hasard puisqu'elle fut sous-traitée directement par les graphistes de chez Disney Interactive. Les même qui sont à l'origine de touts les autres magnifique jeux de Donald, Mickey, Aladdin, le Roi Lion et consort.
Mais là où on y ajoute une touche de modernité, comme pour signifier que 1994 est l'année de transition entre les 16 et les 32-bits, c'est avec les petits effets (pseudo) 3D parsemés dans le jeu. Idée originale du designer David Jaffe, comme dit plus haut, on y voit donc sur le port de Steamboat Willie des caisses de bois tomber du ciel en tourbillonnant, ou encore une grue qui nous aide à rejoindre une digue opposée, tout cela en 3D. Mais les passages les plus marquants sont sans nul doute les deux tours qu'on doit, pour l'une descendre, et pour l'autre grimper en tournant autour de sa structure avec un escalier en colimaçon. Évidement, le reste des effets typiques des consoles 16-bits sont généreusement utilisés, comme les effets de distorsions pour simuler la substance ectoplasmique des fantômes de Lonesome Ghosts ou les flammes du donjon de The Prince and the Pauper.
À noter des couleurs un peu plus pétantes sur la version Playstation et Mega-CD, un son un peu plus propre aussi comparé aux versions 16-bit, CD-ROM oblige.
Côté gameplay, Mickey Mania/Mickey's Wild Adventure est un jeu de plate-forme 2D très classique. Pour lutter contre ses adversaires, Mickey peut sauter sur leur tête à la Mario, quand bien même ça ne fait pas effet sur tout le monde, où, plus efficace encore, leur jeter des billes de verre à la tronche. Billes de verre qui se feront limitées, surtout dans le dernier niveaux où les ennemis coriaces réclameront trois jets de bille pour être vaincus. Il vous faudra parfois réaliser quelques petits parcours de saut au pixel prêt pour récolter une paire de bille, mais croyez-moi, ce ne sera pas du luxe si vous voulez franchir le niveau final en ayant les bourses pleines. La difficulté très croissante est rondement menée, et on est bien aidé par l'endurance de la petite souris qui compte pas moins de quatre points de vie avant de passer l'arme à gauche, ces quatre points étant matérialisés sur la main ganté de Mickey et ses quatre doigts. Sympatoche !
On a le droit aux phases typiques de ce genre de jeu au début des années 90, à savoir une petite course en chariot où il faudra bondir et s'accroupir avec le bon timing pour éviter les pièges, ou encore une phase d’ascension en monte-charge où il faudra résister aux ennemis qui nous asseyent alors que les portes sont bloquées. Notons aussi un ou deux détails un peu plus personnel au soft de Traveller's Tales. Comme la préparation d'un explosif liquide dans le manoir du Docteur Fou, explosif qu'il faudra ensuite faire chauffer sur un bec bunsen pour faire sauter le verrou d'une grosse porte en bois, ou encore le passage où il faudra nourrir abondamment une plante avec de l'eau afin que celle-ci grandisse et devienne une plate-forme.
En somme, un jeu très agréable à jouer, qui bénéficie de cette touche de difficulté typique des anciennes productions mais qui n'agit pas cruellement avec le joueur.
Dernier point important du jeu, le son. On va passer assez vite sur les musiques qui globalement sont très entrainantes, guillerettes et qui collent parfaitement à l'univers de Mickey pour s'attarder un poil sur ce qui m'a agréablement surprit. Absente des versions 16-bits là encore, c'est sur Playstation qu'on retrouve cette feature qui mine de rien œuvre généreusement pour garantir une très bonne ambiance dans l'aventure de Mickey. En effet, à mesure qu'on découvre des choses et qu'on croise des ennemis ou qu'on réalise certaine action, Mickey y va de son petit commentaire avec sa voix originale inimitable. Il s'étonnera de voir des fantômes, il insultera Pat Hibulaire de grosse brute lorsqu'il lui aura envoyé une bille de verre en plein chicot, il demandera au joueur de se dépêcher (''faster faster !'') lorsqu'il sera poursuivi par un incendie qui viendra lui roussir les poils des fesses ; il s'exclamera lorsqu'il va tomber nez à nez avec une araignée géante dans une caverne sombre... bref, entendre notre petit compagnon de route réagir et vivre donne un surplus non négligeable de sympathie et de chaleur au soft, de quoi contribuer à le rendre diablement agréable !
Mickey's Wild Adventure est un de ces jeux qui sentent bon l'authenticité, le plaisir du jeu vidéo simple, amusant et sans prise de tête. Le challenge est relevé, le point noir principal qu'on aurait put mettre sur le compte de ce portage Playstation en particulier, c'est l'absence de possibilité de sauvegarde ! Sur console 16-bits, passe encore, pas sur une console aussi évoluée que celle de SONY en 1996. En contre-partie, le jeu est fun, visuellement très riche avec des décors variés et fins, une animation détaillée et tout ce qui a de meilleur dans les entrailles d'une 16-bit nous ai envoyé en cadeau. Le concept de base où on découvre les aventures mythiques de Mickey façon voyage dans le temps est là aussi une idée intéressante qui sera d'ailleurs reprise seize ans plus tard dans les Epic Mickey qui eux aussi piochent allégrement dans le fantastique héritage de Disney.
Un jeu auquel on a peut-être joué dans notre enfance ou adolescence, et qu'on prend plaisir à redécouvrir deux décennies après. Du retro-gaming à l'état pur quoi !
hatwa la hitbox de certains ennemis (les gros papillons du niveau du haricot magique par exemple) est mal foutue c'est vrai, mais c'est loin de ce que nous a imposé des jeux comme Spirou ou les Schtroumpfs je crois.
raeglin ah oué carrément ? C'est rare de voir des gens qui préfèrent ce jeu plutôt que les jeux de SEGA ou Capcom (Castel of Illusion, Magical Quest etc) ^^
je l'ai sur megadrive et franchement de souvenir c'etait super bon sauf que c'est dommage qu'il y ait pas d'histoire. Je lirai ton test, qui à vu sent très bon les vieilles cartouches poussièreuses
Je reste un inconditionnel des Magical Quest, mais j'avais beaucoup aimé celui-ci. Par contre j'avais fait que la version SNES. Et justement, la phase de poursuite avec le Géant de Mickey et le Haricot Magique, c'est pas une exclue de la version Playstation ?
J'ai eu une 16 bits tard et ma première était la SNES que l'on m'avait refourgué avec ce jeu et, Mr Nutz et Doom. J'ai découvert Castle of Illusion et les magical Quest plus tard. Mais les graphs de ce jeu pour l'époque j'étais resté sur le cul franchement.
L'époque ou Disney savait encore faire des jeux qui était des gros hits, comme Aladin par exemple
Jamais joué à ce jeu, mais étant un grand fan des jeux exploitant la licence "Disney" que tu cites comme Castle of Illusion, World of illusion, etc sous l'ère 8 et 16 bits, j'ai vraiment très envie de l'essayer!
vonkuru je sais que le niveau The Band Concert apparait sur toutes les versions (niveau bonus) sauf la SNES, pour la course-poursuite avec le géant je sais pas par contre. Mais la voix de Mickey elle est exclusive à la version PS1.
Sauf si mes informations sont inexactes, mais n'ayant put tester que la version PS1 du jeu, c'est difficile de recenser les différences entre chaque console
docteurdeggman avoue tu l'a pas vu venir celle-là , au départ j'dis "oué j'ai un test à finir pour Liquidus", pi boum dans la même soirée deuxième test, j'avais rien dit à personne
anakaris Ah effectivement je vois un screen du niveau bonus dont tu parles, et ça me dit effectivement rien non plus. Faudra que je teste la version PS pour profiter pleinement du jeu alors.
anakaris je prefere la version Megadrive et Mega CD que j'avais à l'époque. Et que j'ai re achetais. Et oui pas de mot de passe ni sauvegarde ce n'est pas un jeu pour les petits kiki MDR. Sympa le test.
Un des meilleurs jeux Mickey jamais sortis, avec World of illusion et Magical Quest. Une animation de ouf, une ambiance géniale et une difficulté plutôt bien dosée.
raeglin ah oué carrément ? C'est rare de voir des gens qui préfèrent ce jeu plutôt que les jeux de SEGA ou Capcom (Castel of Illusion, Magical Quest etc) ^^
Moose Hunters.
Mickey et le Haricot Magique.
Excellent jeu, assez difficile par moments, mais tellement prenant.
Excellent test même si j'ai du mal avec ce jeu, surtout avec le point que souligne hatwa
(snes)
J'ai eu une 16 bits tard et ma première était la SNES que l'on m'avait refourgué avec ce jeu et, Mr Nutz et Doom. J'ai découvert Castle of Illusion et les magical Quest plus tard. Mais les graphs de ce jeu pour l'époque j'étais resté sur le cul franchement.
L'époque ou Disney savait encore faire des jeux qui était des gros hits, comme Aladin par exemple
Sauf si mes informations sont inexactes, mais n'ayant put tester que la version PS1 du jeu, c'est difficile de recenser les différences entre chaque console
docteurdeggman avoue tu l'a pas vu venir celle-là
A l'époque travlers tales nous régalait d autres choses que du Lego jusqu à la nausée