Die monster. You don't belong in this world!
L'année 1993 a vu un nombre conséquent de grands jeux sortir, et parmi eux un certain Akumajo Dracula X: Chi no Rondo.
Le jeu est d'ailleurs connu chez nous sous le nom de Castlevania X: Rondo of Blood. Enfin connu, c'est vite dit vu que ce titre développé par Konami fût réservé exclusivement au marché japonais sur une console anecdotique dans nos contrées à cette époque, le Super CD-Rom² de NEC.
Malgré cela, le titre jouissait d'une excellente réputation, notamment auprès de la presse spécialisée de cette période (Joypad, Player One etc..) qui le définissait sans soucis comme l'épisode ultime de la saga dans ce début des années 1990.
Cependant, le jeu est resté pendant longtemps mal connu, voire inconnu du public occidental alors qu'il s'agit tout de même d'un épisode très important dans la saga puisque le mythique Castlevania Symphony of the Night démarre au moment ce Rondo of Blood se termine.
Nous allons donc revisiter ce classique, non pas dans sa console d'origine, mais sur PSP via Castlevania X Chronicles, qui le restitue parfaitement et en français dans le texte. Même si pour cela, il aura fallu attendre 15 ans...
Maria Renard
Grâce au support CD-Rom, Konami nous propose d'entrée de jeu une cinématique narrée en allemand (sous-titré en japonais dans la version Super CD-Rom²) et qui se présente sous la forme d'un petit anime à l'esthétique très japonaise/manga typique de cette période-là. C'est-à-dire qu'il est très rudimentaire au niveau de son graphisme et surtout de son animation qui tourne à 5fps grand maximum...
Revenons sur l'histoire, nous sommes en 1792, cela fait plus de 50 ans que le mal a été vaincu.
Et en ces temps heureux une espèce de confrérie sataniste n'a rien trouvé de mieux à faire que de ressusciter Dracula.
Pour se faire, ils offrent en sacrifice une jeune fille blonde dans une scène bien violente. Le prince du mal revient dans notre monde, et décide d'entrée de jeu de kidnapper Annette, la compagne de Richter Belmont et sa sœur cadette Maria ainsi que d'autres jeunes femmes.
Alerté par ce qu'il se passe au village, qui est à feu et à sang et surtout par la disparition de ses proches, Richter chevauche ses montures,et part tête baissée apprendre le respect à ces affreuses créatures, armé de son célèbre fouet, le Vampire Killer.
N'ayant pas joué à tous les épisodes de cette série, je ne me hasarderai pas à faire des quelconques comparaisons au niveau de l'intrigue. Elle reste toutefois très simple, mais un peu présente grâce à des différentes interludes animées que l'on a évoqué plus haut.
Point de "metroidvania" ici, Dracula X s'inscrit dans la lignée des épisodes classiques action/plateforme comme le 1er ou le 3ème épisode sur NES, ou encore Super Castlevania IV sur SNES.
On traverse donc des niveaux, plus ou moins remplis de pièges et surtout d'ennemis en tout genre.
On retrouve l'attirail des Castlevania, que ce soit les escaliers, les portes qui font figure de checkpoints et bien sûr les fameux boss issus de la la littérature ou de l'imaginaire horrifique.
Que l'on soit bien clair, le game-system est vraiment très classique, avec des objets cachés dans les murs comme les poulets, ou encore le personnage de Richter qui a lui-aussi, comme ses ancêtres sur 8 bits, un sacrée balai dans le derrière.
Seulement cet épisode, outre son côté "japanimation" amène sa touche personnelle.
On retrouve bien évidemment les différentes armes de soutien (eau bénite, hache, croix, etc..). Leur utilisation est toujours identique, à chaque utilisation elles consommeront un cœur. Chose importante, le fouet de Richter n'est pas upgradable durant tout le jeu. Il infligera les mêmes dégâts du début à la fin, seule la résistance des ennemis différera.
Le système des cœurs à collecter est donc toujours présent; toutefois on a droit une nouveauté avec cet épisode : l'Item Crash.
En gros, il s'agit d'une Super Attack plus ou moins dévastatrice selon l'arme de support. Elle consommera un paquet de cœur en un seul coup.
Par exemple, l'Item Crash de l'eau bénite coûtera 20 cœurs, la croix 15 cœurs, la hache 10 cœurs, et ainsi de suite.
Encore une fois cette attaque est très puissante, et sera notamment très utile contre les boss. Sachez que je ne l'ai utilisé qu'après avoir terminé le jeu avec Richter et Maria, car j'appuyais comme un gros nul sur le bouton select de la PSP, alors que dans cette version cette attaque a été remapé sur le bouton Triangle... Bref.
Et là j'introduis une feature importante de ce jeu : Maria Renard. Bien que l'on pouvait déjà changer de personnage dans Castlevania III: Dracula's Curse, ce Rondo of Blood amène cette possibilité à un autre niveau.
Déjà pour jouer avec Maria, il faudra la libérer de son cachot qui se trouve dans un sous-sol au niveau 2.
Une fois libérée, on pourra avoir le choix de continuer le jeu avec Richter, ou jouer avec elle. On pourra changer de personnage qu'après un Game Over.
Même si de prime abord, on se dit qu'une petite adolescente ne peut pas "lutter" avec un membre de la famille Belmont, en réalité la petite ado jeu en main est plutôt Richter !!
Maria est en réalité assez monstrueuse. Son arme principal sont 2 hirondelles qui font bien le ménage, et surtout autant de dégâts que le fouet du héros. Elle dispose d'armes de soutien complètement différentes de ce dernier, comme le dragon, le livre de musique, le chat ou encore la tortue.
A ce sujet les Item Crash de Maria sont carrément plus puissants que ceux de Richter (notamment le dragon qui consomme la bagatelle de 50 cœurs et qui fait de sacrées dégâts !).
Maria est aussi plus rapide que Richter, plus souple à manier, elle dispose d'un double saut très utile car il facilite certains passages plateforme assez tendu, comme ceux du niveau de l'horloge ou de la rivière. Enfin elle dispose aussi d'une glissade.
Encore une fois, ce personnage est monstrueux et s'avère être en réalité un mode facile du jeu, au détail près qu'elle encaisse plus de dégâts que Richter.
Le jeu propose 9 niveaux, en comptant le prologue. Cependant, à partir du 2e niveau, le jeu proposera des sorties alternatives, qui ne suivent pas le cheminement logique du niveau en question. Là-encore on n'est pas en face d'un jeu à la Metroid, il ne sera pas très difficile de trouver ces sorties, qui donneront accès à des niveaux supplémentaires ou parallèles que sont les stages 2', 3', 4' et 5'.
Le jeu dispose donc d'une bonne replay-value, car on a forcément envie de tout découvrir, dans le sens où les développeurs ont eu la bonne idée de mettre un compteur de pourcentage d'achèvement du jeu. Inutile de vous préciser que j'ai fait le 100%, ma photo ci-dessous en atteste.
Outre Maria, 3 autres filles sont à récupérer dans les niveaux qui sont Iris la fille du médecin du village, Tera une nonne et enfin la copine de Richter Annette. Il est impératif de les libérer pour le 100%. Le jeu possède aussi plusieurs endings, mais personnellement je n'ai vu que celle avec Maria et Richter qui sont assez identiques.
Le level-design sans être révolutionnaire s'avère au final très bon avec quelques trouvailles ci et là bien sympathiques. L'architecture des niveaux, et notamment des sorties alternatives est plutôt bien pensée, le tout sans perdre non plus le joueur.
Et finalement, ce qui m'a un peu étonné dans ce jeu, c'est sa difficulté qui n'est pas si terrible que cela. Je ne dis pas que le jeu est facile, il est même plutôt difficile mais le système de sauvegarde très bien pensé, Maria, les armes, les Item Crashs (même si je ne les ai quasiment pas utilisé) sont autant d'outils qui le rendent vraiment abordable.
Comparé au premier épisode sur NES par exemple, le jeu se situe un bon cran en dessous au niveau de sa difficulté.
On a déjà évoqué l'aspect "manga" du jeu, cela vaut uniquement pour les séquences animées, car pour le reste il ressemble à un bon vieux Castlevania retro. Au sujet des séquences animées, leur mauvaise qualité est compensée par un chara-design très sympathique. Graphiquement, le jeu est bizarrement inégal. Si le premier niveau est vraiment joli avec ce village en feu et ces golems immenses, il ne sera pas de même pour certains décors comme celui du Stage 4 (les geôles) qui est pour le coup vraiment sommaire.
Par contre, le bestiaire est excellent, on retrouve beaucoup de créatures des anciens épisodes comme les bossus, les squelettes, les hommes-poissons etc...
Le support CD-Rom n'est pas étranger (je suppose) à certains effets spéciaux comme de distorsion, cela vaut surtout pour la mise en scène globale des boss. L'animation est aussi de très bonne qualité, les mouvements de certains ennemis ou boss en jettent. Le jeu compte aussi son lot de sprites assez imposant qui justifiait le support.
Comme nous l'avons vu plus haut, au niveau des contrôles il faut s'attendre à du Castlevania old school, surtout avec Richter. Il n'est pas possible de rediriger un saut une fois activé, le personnage recule sévèrement dès qu'il prend un dégât et aussi Richter ne peut taper que devant lui, contrairement à Super Castlevania IV.
Cependant Maria se manie mieux, et amène un petit vent de fraîcheur à cette jouabilité un poil vieillotte, mais assumée.
Mais plus que l'animation, ou les cinématiques, le support CD-Rom amène une vraie plus-value au niveau sonore. Pas moins de 4 compositeurs ont participé à l'élaboration de cette B.O que j'estime être de très haut niveau. Entre les remix d'anciens thèmes comme Vampire Killer ou Bloody Tears ou les nouveaux comme Anxious Feeling ou le célébrissime thème de Dracula, Dance of Illusions qui est une pure authentique tuerie, on atteint avec cet épisode certains sommets. Les bruitages et voix nous mettent aussi dans l'ambiance.
Enfin la durée de vie dépend évidemment de votre skill, et s'avère courte en ligne droite. Le 100% prend une demi-douzaine d'heures sachant que le stage 5' est celui qui m'a personnellement posé le plus de difficulté.
Même si depuis quelques temps, Konami a pris du recul dans l'industrie du jeu vidéo, avec tout le bashing que l'on connaît, il faut reconnaître qu'ils laissent à la disposition des joueurs un sacrée héritage.
Et ce Akumajo Dracula X: Chi no Rondo en fait bien évidemment parti. Cet épisode est juste excellent dans le sens où il réinterprète certains épisodes, surtout le premier sur NES, avec un clin d’œil au second avec un certain monsieur sur une barque, tout y amenant sa dose de nouveautés qui modernisa quelque peu la série à sa sortie.
Même 23 ans plus tard, ce titre dispose d'un gameplay solide, jouissif, et surtout d'un charme fou, d'une bande-sonore à la fois nerveuse, épique, et "wagnerienne", le tout servi par un côté japanime surprenant et bienvenue.
Un très bon épisode, que l'on avait malheureusement loupé à sa sortie à cause de son support peu répandu sur notre territoire.
Fiche technique: Titre original: AKUMAJO DRACULA: CHI NO RONDO Développeur: KONAMI Editeur: KONAMI Genre: ACTION-PLATEFORME Année: 1993 Autre support: PSP Nombre de joueur(s): 1 Localisation:
Sans doute l'un des meilleurs plate-formers des Castlevania.
Le système de sortie alternative donne un soupçon d'exploration en plus de délivrer les 4 filles. Je trouve le level-design bien pensé et les niveaux regorgent d'excellente idée rendant presque insipide le Super Castlevania IV sur la même époque.
alexkidd merci pour ton test! J'ai tout lu c'était un régale!! Je l'avais commencer il ya quelque années sur psp, la tu ma donner envie de m'y replonger ce soir
arngrim Dracula ?? je suis pas d'accord, on te file l'eau bénite juste avant et des coeurs, je l'ai perso éclaté au second essai. Il est vraiment très simple, et limite j'étais déçu. Le boss rush du stage 6 était plus "costaud" que lui je trouve.
J adore l original ! Et tu sais quoi ? J ai fini son remake 3D hier soir !!! Quel plaisir de retrouver ces vieille mecaniques !!! Genial ! Ces dialogue mithique..... bref....je garde bien au chaud et cette version psp et ma version pc engin. Ce son de veritable tresor
xorlefort Ootake et un lecteur virtuel sont tes amis. flom et ben moi j'ai arrêté le remake au moment où j'ai débloqué Maria, et les 2 jeux bonus. C'est vrai que c'est ouf qu'on ait joué au jeu en même temps ^^
alexkidd Je parle de celle où il balance des pluies de sang rouge, des flammes au sol et des essaims de chauve-souris...après la phase où il est transformé en démon vert qui saute. Je me trompe pas de jeu au moins j'espère?
alexkidd tu reviens an force avec des test pc engine
Sinon l'un de mes preferé et des meilleurs de la serie, le replay et les secrets sont magnifiques dans ce jeu. Et les deux suites de cette episode SOTN et Aria of sorrow sont tout aussi sublime
arngrim ah ok, je suis dessus en ce moment le remake, le prochain test lui sera consacré kabukiAh ce thème dommage que je le connaissais déjà avant de jouer, monstrueux!
alexkidd ah non mais l'ost de ce jeu juste magique j'ai encore mon jeu original (comme toute ma collec pc engine)
Moi je reste sur du classique bloody tears
Beau test, merci.
Je suis un grand fan des Castlevania, lesquelles j'ai pratiquement tout fait. J'ai beaucoup aimé le remake sur psp, accompagné de l'original, et de Symphony of the night (putain de compile quand on y pense). Et puis, Richter quoi, le plus classe selon moi des Belmonts.
Un jeu culte sans aucun doute.
dokou merci
Le système de sortie alternative donne un soupçon d'exploration en plus de délivrer les 4 filles. Je trouve le level-design bien pensé et les niveaux regorgent d'excellente idée rendant presque insipide le Super Castlevania IV sur la même époque.
J'ai saigné ce jeu comme jamais...
J'ai les roms pour la version Nec, faut que je retrouves l'émulateur
flom et ben moi j'ai arrêté le remake au moment où j'ai débloqué Maria, et les 2 jeux bonus. C'est vrai que c'est ouf qu'on ait joué au jeu en même temps ^^
Sinon l'un de mes preferé et des meilleurs de la serie, le replay et les secrets sont magnifiques dans ce jeu. Et les deux suites de cette episode SOTN et Aria of sorrow sont tout aussi sublime
kabuki Ah ce thème
Moi je reste sur du classique bloody tears
https://youtu.be/VbPbfjCkqeY
Je suis un grand fan des Castlevania, lesquelles j'ai pratiquement tout fait. J'ai beaucoup aimé le remake sur psp, accompagné de l'original, et de Symphony of the night (putain de compile quand on y pense). Et puis, Richter quoi, le plus classe selon moi des Belmonts.