Bonjour à tous, aujourd'hui le test est celui d'un jeu sorti en avril 2005 chez nous sur gamecube: BATEN KAITOS. Ce jeu a été développé par Monolith software, Papa de la saga Xenosaga et plus récemment sur Wii de Xenoblade. Regroupant d'anciens membres de l'équipe de Squaresoft à l'époque, autant dire des connaisseurs en la matière et associé à Tri-crescendo à qui l'on doit le bon Eternal Sonata, et édité par Namco Bandaï. Que vaut ce jeu réellement ? Car l'Europe ne connaît à ce jour que très peu de grandes sagas de RPG telles que Final Fantasy et Tales of et Dragon Quest, qui reste à mon humble avis les plus médiatiques en France.
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Bonne lecture sur Last-Phoenix
Lyrion

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posted the 01/10/2011 at 12:57 PM by
lyrion
Hormis tout ça le jeu est bien entendu une tuerie,à tout point de vue, musique, graphisme, gameplay et j'en passe...
Déjà, en soit, il était très linéaire : on avance de continents volant en continents volants sans pouvoir retourner sur ses pas ; ça ne fut possible que très tard dans la progression, puis a nouveau plus possible.
Ensuite, les coups de théâtre n'en on pas été pour moi ( attention spoil) :
Kalas le traite, je le voyais venir gros comme un éléphant, comme Xelha la princesse/reine d'un royaume oublié ; sans compter que les motivations de kalas, je les ai trouvé un peu minable et sans fondements (c'est d'ailleurs ce qui m'a le plus étonné : non pas qu'il trahisse ainsi ses amis et veulent détruire le monde, mais bien pour quoi ? Pour avoir deux ailes ? Parce que son frère est mort ? perso, j'ai déjà vu mieux comme personnage torturé qui sombre du coté obscure au point de vouloir livrer le monde au mal ...), comme la relation Melodia/ Malpercio : Malpercio n'a pas arrêté d'être décrit comme un dieu maléfique qui aurait détruit l'ancien monde ; hors, lorsqu'on descend sur terre, on apprend que les "dieux" n'étaient peut être pas si maléfiques que ça (en témoigne que c'est eux qui sauve les continents flottant de leur chute), et que les hommes ont peut être largement eu leur part de tords dans le conflit ; pourtant, cet aspect du scénar n'a jamais été développé plus dans le jeu, et Malpercio, jusqu'au bout, est resté le grand méchant, pas vraiment méchant, à abattre, mais sans qu'on sache concrètement pourquoi ; et c'est sans compter sans la fameuse baleine qui donne son nom au jeu, et dont on n'apprend strictement rien à propos de son rôle dans le conflit, alors qu'elle n'arrête pas d'être mentionné.
Tout ça pour dire que le scénar du jeu m'a semblé partir dans bien des directions pour n'aboutir à rien au final : ce n'est même pas une simple question de "non dit" pour laisser au joueur la possibilité de la libre interprétation, comme les fameux débat de FF8 entre linoa/ultimecia, car dans ce genre de cas, des indices sont laissés au joueurs tout au long du jeu pour titiller son interprétation ; là, on a juste bien de gros trous de scénar sans aucune relations entre eux.
En comparaison TOS, malgré le caractère niais que tout le monde lui prête, proposait quelque chose de plus abouti et de beaucoup mieux amené et maitrisé, que ce soit en terme cohérence ou de vrai rebondissements (on passe d'un banal voyage pour régénérer le monde à la révélation au grand jour d'une supercherie dimensionnelle quasi divine, dont les origines et les implications remonteraient au premier grand héros de cette histoire, qui se révèle être paradoxalement le grand méchant, mais là, pour de vrai raisons largement expliquées tout au long de l'aventure (le rejet et la persécution des demi-elfe en dépit de ses exploits à lui, et au travers les génération ; la mort de sa sœur pour préserver ce monde là ; sa volonté de donner un vrai foyer aux demi elfes d'abord au travers Exire, puis à plus grande échelle, Deris Karlan ... etc, alors que le retournement de veste de kalas était purement égoïste) : lorsque j'ai fini TOS, je suis sorti satisfait et pleinement conscient des implications de l'intrigue du début jusqu'à la fin ; pour Baten Kaitos, le scénar m'a complètement laissé sur ma fin, avec la désagréable sensation d'avoir brassé beaucoup de vent pour rien, tout au long du jeu.
Bref, BK était un bon jeu, mais très loin d'être le meilleur rpg sur le cube pour moi :/
Pour ToS, je peux pas te contredire étant donné qu'il est mon jeu préféré, mais contrairement à Baten Kaitos (qui n'en avait pas du tout) le scénario avait une morale anti discriminatoire qui était plutôt mal traitée. Et puis, pour les trous d'ombres de Baten Kaitos, ToS a aussi des passages un peux éludés...
Concernant Melodia, pareil : elle n'a rien à mes yeux d'un personnage particulier : elle m'a juste donné l'impression d'une gamine gâté un peu folle (ses intonations, ses crises de colère, sa relation avec Malpercio qu'on aurait dit une gamine jouant avec sa poupée, ou parlant à un enfant ... etc) qui ne sait pas dans quoi elle s'est impliquée, et "joue" avec un pouvoir qui l'a dépasse : comme Kalas, elle représente à mes yeux juste un autre "cas sociale" qui aurait fait sa crise d'adolescente, plus qu'un véritable méchant charismatique à la Edea ou à la Séphirot par exemple, avec de véritable implication derrière.
Le gros problème de Baten kaitos au niveau de la psychologie de ses personnages, c'est que celle-ci, déjà peu ou mal approfondie (on ne s'attarde jamais assez sur un personnage, en dehors de la trame principale), n'arrive pas à être retranscrite correctement au joueur à cause la 3d sommaire des modèles (du coup, pas de gros plan sur les visages, ni de jeux d'acteurs lors des cinématiques) et aux artworks des dialogues qui se limitent seulement à quelques croquis pour plusieurs expressions différentes). Kalas et Melodia m'ont apparu comme des héros/méchants fort classiques dans ce type de jeu : elle n'arrive pas a atteindre pour moi la mégalomanie d'un Kefka, ni le charisme d'une Edea . Elle aurait beaucoup gagné à ce que sa relation avec Malpercio soit beaucoup plus approfondie, genre père de substitution/fille (à l'exemple de la relation Anthrax/Kal Su pour ceux qui connaissent Bastard, ou le sorcier se fait manipuler par le monstre en jouant sur son passé tragique avec sa mère), alors que dans les faits, on ne sait pas vraiment qui manipule qui (un coup c'est Malpercio qui aurait manipulé Mélodia pour se libérer, avec toute l'histoire de l'influence de la carte Mira sur elle, dont s'est servi son grand père pour la ressusciter lorsqu'elle était encore petite ; un autre, on apprend que Malpercio n'est en fait qu'une enveloppe vide, limite zombie qui suit les ordres (toute la partie après sa résurrection où Melodia le contrôle et lui donne des ordre), qui aurait besoin au final d'une âme pour être complet et agir par lui même (le combat final, ou Mélodia choisie d'elle même, et non sous influence, de fusionner avec Malpercio, octroyant alors à ce qui n'était qu'un cadavre recomposé, une âme).
C'est un peu ce genre d'errances du scénario que je veux mettre en avant : ça part à gauche et à droite sans prendre en compte où tout ça va atterrir.
TOS ne tombe pas dans ce genre de travers ; contrairement à ce que tu penses, il n'y a pas de "morale anti-discriminatoire" dans le jeu : le sujet de la discrimination y est traité, mais pas moralisé : il n'y a pas de "happy end" à la fin du jeu, avec les demi-elfe, les elfe et les hommes qui se retrouvent tous ensemble dans la bonne humeur, au contraire, rien n'est réglé : dans TOS2, les demis elfes continuent d'être mal vu par les êtres humains. C'est pourquoi on ne peut pas parler de "morale" anti discriminatoire, mais du simple thème de la discrimination; Jamais dans le jeu on te sort des messages comme quoi il faut aimer son prochain peut importe qui il est, mais plutôt la discrimination et ses implications (les demi-elfe rejetés des deux cotés, qui finissent par se constituer en véritable "troisième" peuple qui se met du coup à opprimer les deux autres ; les personnes jugés comme "inférieure", qui du coup se retrouvent soit maltraité, soit réduit en esclavage, ou en simple composant humain ...) servent de base à l'ensemble de l'univers du jeu, sans pour autant essayer de faire passer de force un message au joueur.
Sinon, les passages éludés de TOS, je n'en ai pas trouvé : pour moi, du début à la fin, tout se recoupe, et tout s'explique, contrairement à BT. Par contre, faudrait que je termine TOS2, qui est somme toute un épisode opportuniste plus qu'une vrai suite à ma première impression, car il semble plus greffer du bordel dans le scénar et la mythologie établie du premier, juste pour justifier son existence, qu'autre chose pour le moment. :/