Il y a des instants qui restent gravés dans la mémoire d'une femme (ou d'un homme, ne soyons pas sexiste). Je ne parle pas de la première fois que la jupe se soulève malencontreusement en passant sur une bouche d'aération. Je veux parler de la première séance en live de démembrement de zombies. En même temps, il faut dire que Capcom a mis le paquet pour que personne ne ressorte de ce jeu sans brailler des "Oh my god" vers le ciel, ou autres onomatopées et jurons venus de divers pays
Vive la charcuterie
Imaginez, une horde de sept mille zombies affichés simultanément à l'écran et un héros balèze qui fonce dans le tas à moto une tronçonneuse à la main. Forcément, ça croustille. Parlons-en de ce système de démembrement. Cette technique "moteur" permet de s'assurer que chaque attaque portée avec une épée ou autre arme tranchante coupe bien le bon membre de la façon la plus crédible possible. Ainsi lorsque notre héros, Chuck Greene, agite son katana en direction d'un zombie de haut en bas à la manière de Bud Spencer, il le coupe carrément en deux. Ces morts ambulants ont beau être agressifs, ils n'en demeurent pas moins aussi faciles à trancher qu'une barre de tofu. Et à peu près aussi appétissants, d'ailleurs... L'équipe canadienne de Blue Castle nous a concocté clairement une suite, dont le maître mot est la démesure : plus vaste, plus gore, mais pas plus rapide...mais plus débile, dans le sens décalé et loufoque du terme. Typiquement occidental quoi, comme l'a toujours souhaité l'illustre Keiji Inafune, en charge du projet.
Yo la foule
Blue Castle a complètement refondu son moteur graphique, afin qu'il puisse gérer la présence de milliers d'ennemis à l'écran. Pour autant, vous ne passez pas votre temps à charcler du zombie sur votre bécane. On s'en lasse d'ailleurs très vite, mais tout n'est pas aussi simple, heureusement, il vous arrive souvent de vous retrouver perché sur le toit d'un magasin, votre barre de vie quasiment vide, en essayant de dgérer le fait qu'il y a une horde de morts-vivants affamés entre vous et le point de sauvegarde. Vous devez aussi, avec votre bon coeur, aider les survivants que vous croisez et en découdre avec divers psychopathes belliqueux. Dans Dead Rising 2, tout est une question de survie et c'est justement ça qui assure : le jeu exploite à fond votre instinct de conservation et vous fait passer de la jouissance du massacre de masse au sentiment d'égarement et de pure flippe. On retrouve en outre l'humour grotesque et absurde qui marchait déjà si bien dans le premier épisode. Par exemple, le nouveau système d'armes customisables proposé par le jeu. Chuck peut ramasser (et défoncer) à peu près n'importe quels éléments du décor. Mais il peut aussi les combiner pour s'en faire des armes de fortune, ce qui met un peu de piment dans la soupe.
La collaboration entre Capcom et le développeur Blue Castle a été assez fructueuse : une invasion de zombies façon Romero, dans la même veine que le précédent volet, tout en poussant plus loin l'aspect comique et l'accessibilité en vue d'améliorer les quelques défauts des aventures de Franck West, hélas ce n'est pas le cas. Dead Rising 2 se déroule dans la ville de Fortune City, Las Vegas en fait. Dés le départ on remarque de nombreux ralentissements dans les scènes d'explosions. L'élément le plus intéressant de ce volet est le Workbench, qui donne la possibilité aux joueurs de combiner divers objets pour créer de nouvelles armes encore plus délirantes. Pour que les joueurs n'hésitent pas à laisser libre cours à leur imagination, Blue Castle a eu l'idée d'encourager la recherche en armes décalées par des affiches dans la rue représentant des armes pour le moins tarabiscotées. Bref, de quoi s'amuser à expérimenter de nouvelles manières de tailler du zombie.
Pourtant, je suis loin d'être content sur le travail accompli car Blue Castle n'a pas su tiré les bonnes conclusions du premier volet en n'a conserver que deux aspects fondamentaux, à savoir l'humour et l'extrême violence. Vous pouvez vraiment utiliser tout ce qui vous chante pour exploser la tête de vos assaillants
Le casino gagne toujours
Difficile de ne pas saliver devant le spectacle amusant d'un homme essayant de défoncer le crâne d'un zombie à coups d'immenses roulette de casino. Et quand ce type avoue un amour immodéré pour les vestes en cuir, les balades en moto et l'écorchage de zombies, il est encore plus difficile de résister à ce qui que se présente comme une suite bien bourrine comme on les aime. Yeeeepah ! Car la bonne nouvelle, c'est que le nouveau héros de service, Chuck Greene, possède la même capacité à émerveiller que son illustre prédécesseur, nous rappelant la joie de pouvoir découper des milliers de victimes à la hache (souvenez-vous de votre première expérience du genre). Et une fois que vous avez écouté cette symphonie pour un massacre, il est plutôt aisé de succomber à son nouveau chant, épées, tronçonneuses, en fait toute arme qui possède une belle lame affutée (deux étant l'idéal), vous permettent d'en mettre plein la vue à vos amis morts-vivants. Et de leur réserver un traitement qui n'est pas sans rappeler un certain Kung Lao, héros trop souvent oublié de Mortal Kombat II, qui possédait ce pouvoir si particulier de découper son ennemi de la tête aux pieds en passant par les bijoux de famille. Et même si vous n'avez pas la possibilité de découper avec une précision toute chirurgicale (à la Afro Samurai) les membres des zombies, vous avez tout de même droit à de très nombreuses variations graphiques sur le thème de la boucherie. De quoi recouvrir sans problème le sol de cadavres tués avec tout l'amour d'un artisan pour son travail (son art ?).
Comme dans le premier opus, l'arsenal mis à la disposition de Chuck est aussi varié qu'hétéroclite. En dehors des armes traditionnelles type armes à feu, qui fait baisser l'intérêt du jeu au niveau d'un Cluedo (même remarque pour les couteaux de cuisine et autres barres de fer), il existe de nombreuses autres options beaucoup plus originales... Avant l'invasion de zombies, Fortune City était le paradis des joueurs, à ce titre, les roulettes et autres ustensiles de croupiers sont un must dans le genre, que vous cherchez à aplatir ou à décapiter votre assaillant. Et pour les zombies les plus vieux, il est toujours possible d'utiliser une chaise roulante pour la transformer en une arme redoutablement efficace, que vous décidiez d'offrir une balade à l'un de vos nouveaux amis, ou de le transformer, lui et ses acolytes en un gigantesque jeu de bowling. Et pour les plus bricoleurs d'entre vous, il est même possible d'attacher plusieurs tronçonneuses à un grand bâton pour s'en servir avec grâce et dextérité. Une arme qui ferait pâlir de jalousie Seung Mina de SoulCalibur, qui ne peut se battre qu'avec une ridicule double lame. Enfin, pour les joueurs qui donnent plutôt dans les explosions à gogo, vous pouvez toujours remplir le gosier de vos ennemis d'un bon coup de super avant de leur balancer une bonne grosse décharge dans le bide et d'apprécier à sa juste valeur des magnifiques explosions de chair sanguinolente. Vous l'avez compris, Dead Rising 2 conserve ce petit sens de l'humour si particulier qui lui a valu un très beau succès. Car la gamme des blagues à faire est loin d'être finie. Très vite on retrouve rapidement nos réflexes en montant des carabines sur une chaise roulante et partir à l'assaut de hordes de zombies. Mais si vous souhaitez vous offrir un petit remontant, n'abusez surtout pas des bouteilles de vodka car vous aurez un héros saoul à contrôler, ce qui n'est jamais très facile. D'autres véhicules sont de la partie, d'autres armes, bref, de quoi donner libre cours à votre imagination la plus folle.
Tout dans l'imaginaire
L'air de rien, Dead Rising fête ses 4 ans. Le zombie shooter de Capcom était l'une des premières révélations de la nouvelle génération de machines, en l'occurrence de la Xbox 360, avant d'être rejoint quelques semaines plus tard par Lost Planet et surtout l'immense Gears of War. Et étonnamment, malgré le succès du jeu (plus de 1,5 million de ventes, pas mal pour une exclu Xbox 360 sortie en 2006). Capcom aura mis quatre longues années à lui donner une suite. Question, donc : en vaut-elle la peine ? Plus ou moins, Blue Castle Games, le studio canadien qui a fait ce jeu, a parfaitement intégré la logique Dead Risingienne : de l'action, du sang et surtout... du fun. La recette reste inchangée : le héros est prisonnier d'une ville, le terrain de jeu a bien grandi ! Transformée en zombie land, et il doit survivre 72 heures. On y trouve ce qu'il faut de quêtes principales et annexes pour s'occuper en attendant l'arrivée des secours (soigner sa fille à heures fixes, aider d'innombrables personnes, coincer le responsable de ce foutoir...), et la réalisation a pris un petit peu de jeune nécessaire pour tenir la route en 2010 et afficher des centaines, voire des milliers de zombies à l'écran. Alors, Dead Rising 2, c'est la même chose en plus grand ?
Il y a un peu de ça, oui, mais pas seulement. Les développeurs ont bien retenu la leçon : ce que veulent les joueurs, c'est dégommer du zombie de la manière la plus gore, la plus loufoque, la plus décalée possible. Blue Castle Games a donc intégré un lieu, la salle de maintenance (on en trouve à tous les coins de rue), permettant d'assembler plusieurs armes pour n'en faire qu'une, mais bien plus originale. Au joueur d'assembler selon ses désirs ou de suivre les "recettes" délivrées par des cartes, et qui doublent encore la puissance des coups. Et des combinaisons, il y en a des tonnes. Des exemples ? Une batte et une caisse de clous, ça donne une batte cloutée, évident ? Ok. Une lampe torche et une gemme, ça donne un sabre laser. Un seau et une tronçonneuse, ça donne un chapeau découpeur de têtes, à placer délicatement sur un crâne de zombie ! Les autres combinaisons, vous pouvez les découvrir en y jouant.
Le massacre peut continuer ?
En n'en aucun cas Dead Rising 2 est mauvais jeu. C'est juste que le gameplay sonne un peu creux après seulement quelques heures de jeu. Oui, vous pouvez vous occuper à explorer les environs et faire des sauvetages. Mais en fait, vous ne devez faire que quelques missions, il n'est pas possible de tout faire à la fois. Vous êtes sans arrêt obliger d'attendre que votre prochaine mission se débloque pour aller sauver des survivants que vous auriez pu faire quelques minutes auparavant. Non, le jeu préfère nous faire patienter. C'est surtout un moyen bidon pour faire grimper la durée de vie. Pour ceux qui ont joué au premier opus, et que peut-être que vous n'avez pas aimés, cela sera probablement encore le cas avec Dead Rising 2. Il y a certes quelques améliorations, mais en général, c'est presque la même chose que dans le premier opus. Ce Dead Rising 2 n'a tout simplement pas assez de choses nouvelles pour convaincre ceux qui n'ont pas aimés le premier Dead Rising. Et ce n'est pas le résultat de sa suite qui va les convaincre. Nous n'allons pas dire que Dead Rising 2 est mauvais, loin de là. D'autant que son mode multijoueur est vraiment très bon, dont un complètement incrusté à l'histoire. Mais il y a ce petit quelque chose qui aurait pu rendre ce jeu plus jouissif. Sans oublier les temps de chargements qui tapent rapidement sur les nerfs et le système de sauvegarde qui n'est toujours pas arrangé. Vilain Capcom... oups Blue Castle Games. On espère maintenant que Dead Rising 3 saura corrigé tout cela. Une fois ça va, mais deux fois... bon vous connaissez le dicton !
AVIS GLOBAL :
5/10
Blue Castle n'a pas réaliser le titre parfait et on se retrouve même avec les quelques défauts du premier opus. Pas toujours impressionnant et surtout loin d'être inventif, Dead Rising 2 n'a pas su corriger les défauts de structure du premier opus. Mais bon, nous les Français, on aime la charcuterie, alors on ne vas certainement pas cracher sur ce Dead Rising 2 ultra sanglant. Voilà, maintenant j'ai faim !
posted the 10/02/2010 at 09:42 PM by
jeu75
mwarf
Et halo par exemple,aucun interet a part tuer des covenants ou alors cod aucun interet a part tuer des militaires.
Franchement dis tu n'aime pas sa sera mieux car la c'est un argument bidon pour moi dsl.