d'apres le financial times
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il s'agit de ce passage==> Les rivaux du secteur des jeux vidéo craignent que Microsoft ne propose des
engagements dont il pourrait facilement se défaire et qui ne seraient pas durables.
Sony et d'autres acteurs souhaitent que la Commission oblige Microsoft à offrir des garanties quant à la possibilité d'accéder à tous les jeux "à égalité de conditions et à perpétuité".
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L'acquisition par Microsoft du fabricant de jeux vidéo Activision Blizzard, pour un montant de 75 milliards de dollars, fait l'objet d'enquêtes approfondies à Bruxelles et au Royaume-Uni, suite aux craintes croissantes que l'opération ne soit anticoncurrentielle et n'empêche ses rivaux d'accéder au jeu à succès Call of Duty.
Cette décision intervient alors que l'autorité britannique de la concurrence et des marchés (Competition and Markets Authority) devrait lancer une enquête approfondie cette semaine après que Microsoft a décidé de ne pas proposer de mesures correctives à ce stade, selon deux personnes ayant connaissance de la situation.
Au début du mois, la CMA est devenue le premier régulateur antitrust mondial à tirer la sonnette d'alarme sur la transaction, donnant à Microsoft cinq jours pour proposer des engagements qui résoudraient ses inquiétudes ou faire face à une enquête étendue de "phase 2".
Les entreprises sont déjà en pourparlers avec les régulateurs de Bruxelles depuis l'annonce de l'opération il y a huit mois, dans le cadre de ce que l'on appelle la phase de pré-notification - une indication du degré de scrupule des fonctionnaires pendant l'enquête.
Les régulateurs et les autres parties prenantes à l'opération s'attendent à
une enquête européenne prolongée lorsque Microsoft déposera officiellement son dossier à Bruxelles dans les semaines à venir. Selon des personnes au fait des réflexions de l'UE,
les régulateurs prendront leur temps pour examiner cette opération en raison de sa taille, de la nature de l'acheteur et des inquiétudes croissantes de ses rivaux, notamment Sony.
"C'est une grosse affaire, une affaire difficile", a déclaré une personne à Bruxelles qui connaît bien la transaction.
"Elle nécessite une enquête approfondie".
Elle intervient après que
Sony ait accusé la semaine dernière Microsoft d'avoir trompé l'industrie du jeu et les autorités de régulation sur ses engagements à conserver Call of Duty sur les consoles PlayStation.
Selon Sony, Microsoft n'avait proposé de continuer à diffuser le jeu à succès d'Activision sur PlayStation que pendant un nombre limité d'années.
La décision du Royaume-Uni met en évidence les problèmes que Microsoft devra surmonter pour conclure le plus gros accord de son histoire. Le géant américain de la technologie espère
conclure l'opération d'ici à la fin du mois de juin prochain, mais il doit d'abord franchir les obstacles réglementaires dans des pays allant de la Nouvelle-Zélande aux États-Unis.
Selon des personnes ayant connaissance de la situation,
Microsoft a choisi de ne pas proposer de solutions à la CMA à ce stade, car il n'y avait pas d'engagements évidents que le régulateur britannique serait susceptible d'accepter.
L'autorité de surveillance n'accepte généralement pas de mesures correctives comportementales, telles que des engagements à maintenir l'accès à un produit ou à un service, à la fin d'une enquête de phase 1, sauf dans de rares circonstances.
Un avocat spécialisé en droit de la concurrence ayant connaissance de l'affaire a déclaré qu'
il était "presque impossible" pour Microsoft de proposer une mesure corrective qui empêcherait l'enquête de passer à une enquête antitrust approfondie.
L'accord avec Activision intervient à un moment où
les régulateurs du monde entier s'inquiètent de ne pas avoir été aussi interventionnistes qu'ils auraient dû l'être lors des précédents accords avec les grandes entreprises technologiques.
Les rivaux du secteur des jeux vidéo craignent que Microsoft ne propose des
engagements dont il pourrait facilement se défaire et qui ne seraient pas durables.
Sony et d'autres acteurs souhaitent que la Commission oblige Microsoft à offrir des garanties quant à la possibilité d'accéder à tous les jeux "à égalité de conditions et à perpétuité".
Microsoft a déclaré qu'elle continuerait à proposer Call of Duty sur les consoles de jeux d'autres sociétés, telles que PlayStation, plutôt que d'en faire un titre exclusif sur sa Xbox. Brad Smith, président et vice-président de Microsoft, avait précédemment déclaré : "Nous voulons que les gens aient davantage accès aux jeux, pas moins".
La société pourrait choisir de s'engager formellement auprès de la CMA à garantir l'accès de ses rivaux aux jeux au cours de la deuxième phase de l'enquête, lorsqu'un panel indépendant analysera l'accord en profondeur et envisagera des solutions potentielles aux problèmes d'antitrust.