Eh oui ! Mais cette fois-ci, un shoot'em up bien plus traditionnel qu'Air Fortress. C'est en revoyant la liste des review déjà effectuées sur Rétro Gamekyo que je me suis aperçue qu'on avait fortement délaissé la mythique Neo-Geo, elle et ses jeux transfuges de l'arcade et ses capacités graphiques hors du commun. Aussi, je me suis demandé quel jeu pourrais-je tester dans l'immédiat, sans forcément passer par une boutique quelconque où les jeux sont encore aujourd'hui chers, et qui ne serait pas un de ceux très connus de la machine, Metal Slug, King of Fighter et autre Samurai Showdown. Et puis me revint en mémoire un certain Andro Dunos, le jeu qu'il me fallait pour donner un alibi à cette review, une raison d'exister.
En effet, si la PC-Engine était connue pour ses shmup de qualité, la Neo-Geo elle, l'était pour ses jeux de baston. Si la console de NEC cherche encore son icône du beat'em all, la brute de SNK quant à elle, a tout de même quelques atouts en main en ce qui concerne les shoot'em up, et c'est de l'un d'eux dont nous allons causer aujourd'hui.
Andro Dunos... Andro... ce nom atypique me fait penser à une célèbre marque de compote de pomme... ça tombe plutôt bien, puisque le soft est grosso merdo ni plus ni moins qu'une riche salade exotique de fruits de diverses variétés mélangés avec ce sentiment si particulier de volonté de rendre hommage aux plus grands. Vous avez bien compris, Andro Dunos n'est pas forcément très original, piochant à droite et à gauche des éléments d'autres shoot them up de renom pour faire monter sa propre sauce. Mais il le fait bien, et là est toute la différence avec une daube infâme produite par des mecs malhonnêtes.
Reprendre des idées (et des bonnes, si possible) d'autres jeux, c'est quelque part une bonne méthode pour donner aux développeurs le temps et l'énergie de s'attarder plus amplement sur d'autres points à perfectionner, comme le rythme du jeu. Et c'est ce qu'a bien compris les gens de Visco Games, visiblement.
Tout dans Andro Dunos est dans le rythme. Contrairement à d'autres shoot'em up, les vaisseaux ne sont jamais trop lents, les tirs jamais trop faibles, les ennemis arrivent en quantité suffisante sans rarement atteindre saturation, et les temps morts sont savamment dosées afin de nous laisser le temps de dégourdir nos pouces avant la prochaine étape. Mis à part le fait qu'à partir du level 3, le jeu devient vicieusement difficile alors que les level précédents étaient au pire des cas trompeusement crispants, Andro Dunos bénéficie d'un rythme étudié et calibré à la perfection.
Provenant des salles de jeu enfumées, on y retrouve plusieurs éléments constitutifs d'un bon jeu d'arcade. D'abord, les niveaux, courts, au nombre de 7 pour ne pas trop faire durer une séquence rébarbative. L'arsenal, quoique restreint a au moins le mérite d'être utile en toute circonstance : propagation, force, défense arrière et latérale. Aussi, essayer d'augmenter chacune de ces armes au niveau de puissance maximum (respectivement 7, 5, 5 et 2) sera relativement inutile étant donné que vous avez de grande chance de mourir avant. Une chance que ce portage propose les continues infinies (ce qui fait chuter le challenge, mais qu'importe, le plaisir de jeu est intact). De plus, les développeurs ayant eu la bonne idée (tout dépend comment on la prend) de faire en sorte que la vitesse des boulettes balancées par l'ennemi augmente en fonction de la puissance de vos propres armes. Une façon de maintenir un état de tension et de difficulté permanent pour que l'action reste optimale et nerveuse.
À noter aussi un boss dans le level ''Secret Base'', au design étrange mais impressionnant techniquement (une sorte de grande ville soutenue par une plate-forme aérienne géante à la Zalem de Gunnm), qui use d'innombrable missile et pastille d’énergie à tête chercheuse et disposant d'une barre de vie d'une resistance insoupçonnée. On comprend bien vite qu'Andro Dunos ne devait pas être très abordable à l'état de jeu arcade, boulimique de petites pièces jaunes et bourreau de la patience des joueurs qui osaient s'y frotter.
Comme il est dit plus haut, Andro Dunos n'est pas un jeu à l'originalité exemplaire. Quiconque à jouer à R-Type, Gradius et d'autres y verront les références évidentes. Les vaisseaux, tout d'abord, ressemblent gentillement à ce qu'on pouvait voir dans Zero Wing, la couleur elle-même étant reprise. Un boss qui ressemble à un noyau maléfique, typique de l'univers Gradius ainsi que des niveaux organiques (des sortes de grands tunnels de chair bien dégueulasses...) de la même saga de shmup, tandis que pas mal de mob communs ressemblent à s'y méprendre aux cibles de R-Type. Tout cela coincé entre la scène de la descente du cratère tout droit tirée d'Area 88 (U.N. Squadron aux USA, jeu dérivé de la série d'anime). Il y a même des détails qui me font penser qu'il est préférable d’appeler tout cela un hommage plutôt qu'un plagiat éhonté. En effet, certaines choses reprises par Andro Dunos, ont été reprises par un autre jeu, lui, cette fois-ci, bel et bien considéré comme un hommage aux rois des shmup : Parodius. Parut dans le même temps (Parodius est sorti le 3 juillet 92 au Japon, Andro Dunos le 1er juillet de la même année), il serait injuste de taxer l'un et pas l'autre de copitage (oué, si je veux) malhonnête sous prétexte que la production de Konami précise sur sa jaquette qu'il s'agit d'un hommage, en sus du fait qu'elle soit signée Konami, bien évidemment.
Bref, qu'importe tout cela, ça ne respire pas la fraicheur et l'inventivité à plein poumon, mais c'est suffisamment bien mixé et fait avec application pour construire un tout solide et cohérent. Visco y met de la bonne volonté. Le jeu de couleurs chaudes se marrie bien avec l'ambiance, les effets pyrotechniques s'enchainent et éveille l'écran à tout moment, la fluidité reste impeccable en toutes situations et les boss sont fait de gros sprites bien larges comme on les aime. Avec en sus quelques détails plaisant (le vaisseau qui se penche vers la droite ou la gauche quand on veut descendre ou monter, l'animation en générale étant d'excellente facture, les jolis panoramas de fond notamment dés le 1er level, avec les astres et d'autres choses). Ce n'est probablement pas le plus beau jeu qu'est jamais vu le monstre Neo-Geo, mais en 1992, c'est déjà très bien !
Côté son, c'est pêchu à souhait, je trouve les explosions fort bien rendues, couillues. Ça fait pas ''ploup'' ou ''bouip'' mais bien ''boum scrach brrr'' et ça poutre les oreilles ! Surtout quand vous choppez un level supérieur de puissance de tir et que vous abattez à la suite une dizaine d'unités ennemies, ça couplé aux déferlement de petits sprites d'explosion qui enlumine l'écran tout entier, ça rend le tout très sympathique à voir. Mention spéciale aussi au bruitage du passage en vitesse lumière à chaque fin de niveau. Quant aux musiques, c'est l'exemple typique de la techno-bit dynamique et enjouée qu'on peut retrouver tout particulièrement sur les productions Neo-Geo, et sur les shmup du début des 90's en général.
Andro Dunos s'est un peu fait faucher par la critique de l'époque, y voyant à peine plus qu'un vulgaire et énième mimétisme de l'arcade doublé d'un impudique plagiat, un soft plat et sans originalité. Ceci étant, même si en 1992 des grands noms du shmup tels Gradius et Thunder Force avaient déjà pointés le bout de leur canon, beaucoup de chose pouvait encore être fait. Des jeux comme Batsugun, DonPachi (manic shooter) ou encore Panzer Dragoon (et son système de visé singulier) sortis plus tard le prouveront.
Pourtant, le jeu est fort joli, bien nerveux, divertissant, il offre un challenge corsé mais pas forcément injuste vue qu'il propose aussi des continues infinies (au moins sur sa version console, l'esprit arcade, c'est autre chose...) et un gameplay simple à prendre en main. Un excellent défouloir si on arrive à faire abstraction de la dureté du jeu à partir du 3ème stage, et probablement le travail le plus intéressant du concepteur inconnu Don Gabacho (pseudonyme), qui a fait une carrière éclaire dans le monde du jeu vidéo.
Jeu que j'avais découvert à peu prêts en même temps que Zero Wing que tu cite justement dans ta review, et j'avais même crut un temps que c'était les même développeurs mais non!
Plutôt sympathique dans l'ensemble, son net atout reste clairement ses graphismes favorisés par la Neo Geo très puissante c'est sur!
A noté que le titre est aussi dispo sur NeoGeo CD pour environ 45-50€. Ce n'est bien sur pas SNK Playmore qui l'édite, mais Neo Conception International. Et pour couronner le tout, le titre n'est pas le fruit d'une team de dev amateur, mais bien du jeu original CD que visco n'a jamais commercialisé car la Neo CD a été un echec commercial.
En tout cas c'est un excellent shmup, même si sur la même machine je prefere pulstar (ou blazing star mais plus cher et Brikinger mais à 300 € le jeu cd c'est pas du tout dans mon budget ^^)
kenjushi je comptais parler de Pulstar et Blazing Star selon un certain schéma logique. Genre au début de la review de Pulstar j'allais dire un truc comme ''vous avez trouver Andro Dunos joli? Attendez voir Pulstar"
Et après un peu plus tard j'aurais enchainé sur sa suite: Blazing Star donc ^^
eduardos ptdr voilà c'est exactement à ça que j'ai pensé en voyant le titre
Tout à l'heure on parlait des tests, du temps que j'avais pour les faire etc, et du coup je t'ai fais une liste des review déjà écrite bien avant la création de Rétro Gamekyo, entre 2006 et 2010. Comme ça pour te dire qu'ont a l’impression que je publie beaucoup de review mais quelque une ne me prenne que 10 minutes à faire, suffit que je pioche quelques screen et yabon!
Plutôt sympathique dans l'ensemble, son net atout reste clairement ses graphismes favorisés par la Neo Geo très puissante c'est sur!
En tout cas c'est un excellent shmup, même si sur la même machine je prefere pulstar (ou blazing star mais plus cher et Brikinger mais à 300 € le jeu cd c'est pas du tout dans mon budget ^^)
Et après un peu plus tard j'aurais enchainé sur sa suite: Blazing Star donc ^^
Il a l'aire sympa ce jeu
Tout à l'heure on parlait des tests, du temps que j'avais pour les faire etc, et du coup je t'ai fais une liste des review déjà écrite bien avant la création de Rétro Gamekyo, entre 2006 et 2010. Comme ça pour te dire qu'ont a l’impression que je publie beaucoup de review mais quelque une ne me prenne que 10 minutes à faire, suffit que je pioche quelques screen et yabon!
Voici la liste en question
Mechwarrior sur SNES
Wild Guns sur SNES
resident Evil "Rebirth" sur Gamecube
Zelda Wind Waker sur Gamecube
The Bouncer sur PS2
Indy 500 sur Amiga
Voilà voilà