Quel est le QI d'une huître?
Petit test aujourd'hui avec ce petit jeu sorti en 1998 au Japon sur PlayStation sous le nom de I.Q Final et Kurushi Final en Europe. Pourquoi le terme "Final" adossé au titre? Parce qu'il s'agit d'une suite, le précédent titre de cette série s'appelait simplement I.Q (Intelligent Qube) ou Kurushi toujours chez nous.
Que se cache derrière ce titre? Et bien je répondrai un jeu de réflexion d'une rare austérité, nous allons essayer de décrire son concept à travers ces quelques lignes.
Les images ci-dessous parlent d'elles-mêmes, I.Q Final est un titre carrément "space". Le joueur incarne une espèce de salaryman japonais qui, au lieu d'aller pochetronner dans un karaoké tokyoïte, préfère aller faire un tour dans l'espace après le boulot, pour s'amuser avec des cubes qui le menacent de l'écraser à tout moment, et donc d'en finir avec son existence assez plate. C'est un loisir comme un autre vous répondront amusés les concepteurs de chez Sony...
Trêve de plaisanterie, nous incarnons donc ce monsieur dans une espèce de plateforme spatiale sur laquelle des cubes avancent inexorablement. Trois types de cubes essaieront d'entraver l'existence de notre personnage.
Tout d'abord nous avons les cubes les plus abondants, les cubes ayant la couleur dominante du niveau. Nous les appellerons les cubes normaux. Notre ami salarié peut les faire disparaître grâce à une espèce de mécanisme. En effet, la plateforme sur laquelle les cubes avancent est quadrillée. Il sera possible au joueur d'allumer une case de ce quadrillage. Si un cube normal touche cette case, il disparaît.
Mais les cubes plus intéressants sont les cubes verts que j'appellerai cubes bonus. Ces cubes ont la particularité de disparaître grâce au même mécanisme enclenché par le personnage, mais aussi de faire disparaître une série de cubes normaux avec eux. On réalise ainsi des espèces de combos, qui nous dégage bien le passage. Enfin le dernier type de cubes, les cubes noirs. Ces cubes-là sont invulnérables à vos actions, et il faudra impérativement les esquiver pour ne pas se retrouver aplati comme une crêpe. Le seul moyen de s'en débarrasser, c'est de les laisser tomber dans le vide, au bout de la plateforme.
Même si au premier abord le game system paraît assez compliqué, il est en réalité très simple à assimiler. A partir de ce concept de base, les développeurs ont implémenté plusieurs modes de jeu. On retrouve un mode I.Q Final avec un enchaînement de niveaux, et qui est basé essentiellement sur le scoring, le mode 100 Attack qui nous invite à progresser sur 100 tableaux, le tout avec une difficulté progressive. On retrouve aussi un mode Survival, un mode Edit pour concevoir nos niveaux, et enfin un mode Versus en écran splitté assez sympathique.
Nous n'allons pas nous étaler sur l'aspect technique du soft de Sony. Les jeux de réflexion ont cette réputation d'être peu engageant visuellement, mais celui-ci est limite repoussant. Les graphismes sont très simples, trop simples. C'est vide, c'est froid, c'est moche, mais çà a le mérite d'être clair. Les musiques sont vraiment bizarres et ne collent absolument pas au jeu. On retrouve des thèmes très cinématographiques, vraiment dramatiques. Sans être mauvaise je trouve personnellement la bande sonore de ce jeu complètement hors sujet. Seuls les bruitages sont bien rendus. La jouabilité est d'une simplicité enfantine et la durée de vie est variable. Variable car si vous accrochez au concept, vous passerez pas mal de temps à finir tous les modes, et à faire du scoring, ou de l'edit. Si vous n'accrochez pas au produit, 15 minutes suffiront pour le remettre dans la boîte, prendre une petite photo, et le mettre en vente dans la foulée sur le net.
Pour conclure ce petit test, I.Q Final n'est pas un mauvais jeu de réflexion, il est même plutôt bon, mais son emballage glacial a fait, fait et fera que ce jeu sera ignoré par le plus grand nombre.
Si vous êtes un gros féru du genre, ce titre mérite votre intérêt. Les autres continueront à ignorer son existence, d'autant que ce genre de produits fleurissent de nos jours sur les différentes plateformes de téléchargement consoles, PC, Apple et consorts.
Fiche technique: Titre: I.Q FINAL Développeur: SUGAR & ROCKETS Éditeur: SCEI Genre: RÉFLEXION Année: 1998 Autres supports: - Nombre de joueurs: 2 Localisation: Jeu testé en version japonaise
NOTE PRESSE (Joypad 092 - Décembre 1999)
Screenshots:
Bonus retro
Pour boucler cet article, une publicité japonaise tout aussi austère...
a l epôque j etais plutot joueur boulimique, du coup , c etait vite jouer vite oublier , tout le contraire maintenant ou j aime revenir sur mes jeux , juste par plaisir
Non Devil Dice n'est pas prévu, par contre un autre jeu PSX est prévu (c'est le prochain) un titre très japonais, sorti uniquement au Japon, et complètement inconnu
ben quand je vois le truc import du psn Europe, je me dit qu'il a de grande chance de le voir apparaitre ( non parce-que cho aniki sa pas trop mon plane xD )