Conditions de test : effectué sur Xbox Series X, majoritairement en solo (et quelques missions en coop).
Ubisoft avait un énorme coup à jouer avec son adaptation de l’univers
Avatar où tous les voyants étaient réunis entre la hype du deuxième film, un lancement juste avant ce dernier, et en carotte pour les fans un scénario techniquement canon faisant lien entre les deux œuvres de la saga de James Cameron. Mais la réalité des chantiers compliqués a rattrapé les doux rêves commerciaux de l’éditeur qui enchaîne déjà les annulations et reports, et c’est donc avec un retard d’un an que
Frontiers of Pandora débarque, clairement après la guerre, et surtout dans une vraie confidence vu le manque de marketing et un lancement calé discrètement à la toute fin du calendrier 2023. Stratégiquement, ça va être compliqué, mais ça n’en fait pas un mauvais titre pour autant. Enfin juste moyen quoi.
On sentait arriver l’espèce de «
Far Cry Primal » avec des grands gens bleus et l’analyse était bonne : c’est exactement ça. Même les premières pierres du scénario sentent le vu et revu, peut-être finalement en adéquation avec une licence qui ne brille pas vraiment pas l’originalité de son récit (faut être honnête 5 minutes) : l’introduction d’un classicisme absolu et navrant en terme de mise en scène débute durant le premier film, sur une base installée de la RDA sur Pandora où de jeunes Na’vis sont en quelque sorte enrôlés (et étudiés) par les forces terrestres. La défection de Jack pousse les méchants très méchants à abandonner leurs petites affaires, avec tentative de buter tous les sujets. Évidemment, vous parvenez à fuir avec quelques compagnons et l’une du lot vous sauve en vous plaçant dans un caisson de sommeil. Quelques années plus tard, c’est le réveil, toujours sur Pandora, toujours avec la présence de la RDA sur ces jolies terres, mais au moment où émerge les envies d’une grande alliance Na’vis pour la rébellion.
Avatar est évidemment un jeu qui se dédie avant tout aux fans de l’univers de James Cameron, et nous avons presque envie de dire surtout à eux, ceux qui savent apprécier le titanesque travail autour de cet écosystème sponsorisé par EELV quitte à passer outre un scénario cousu de fil rouge faisant le forcing sur les archétypes. Parce que dans le jeu, c’est exactement pareil. L’histoire principale, passée son introduction c/c d’un
Far Cry random, se laisse suivre pour être vite oubliée une fois passé les crédits de fin, les quêtes annexes n’ont rien de mirobolantes dans leur narration comme leur déroulée, mais ok, esthétiquement, le taf effectué est totalement fidèle à celui des films et il y a une belle gueule graphique même si les jolis panoramas se font rares, ou en tout cas en début de partie.
Et avec tout cela, on fait donc comme déjà dit deux fois un spin-off de
Far Cry à la progression bien peu surprenante si ce n’est le fait de vouloir enfin pousser un peu l’exploration, en plus de bénéficier de déplacements quand même vachement souples. Comme dans
Assassin’s Creed Odyssey, vous pouvez si vous le souhaitez désactiver les repères pour aller vers un objectif à partir des indices textuelles, mais même l’option plus « balisée » est bien éloignée des habitudes à base de boussoles et d’indicateur en gros sur l’écran. Il faut exploiter votre vision qui vous donnera juste la direction à prendre et rien de plus, ce qui peut vite devenir énervant pour certains joueurs modernes quand la verticalité est poussée (et c’est souvent le cas, pour une World Map qui a clairement du mal avec le sujet) mais au moins, on ne peut que féliciter Ubisoft de pousser un peu ce gameplay à la débrouille (c’est pas non plus
BOTW ou pire,
Elden Ring) et souhaitons que tout cela se peaufine dans les productions à venir.
Il n’empêche que l’impression de resucée est bien présente, les seuls changements étant des sortes d’alternatives que nous aurions pu retrouver dans un autre jeu Ubi sans qu’il ait besoin d’être estampillé Avatar. Par exemple, pour les besoins du scénario (et pour satisfaire tout le monde), nous pourrons manier aussi bien les arcs que les armes à feu, et vous devinez lequel est à généralement privilégier pour l’infiltration malgré l’IA navrante. Également, on met fin au classique système d’expérience sans que cela ne change grand-chose en fait : des arbres magiques rehaussent votre barre de vie, d’autres vous débloquent des « souvenirs » (et donc des compétences spéciales), et les talents divers répartis en de multiples arbres se débloqueront avec des points obtenus via les quêtes principales comme secondaires. Et il y a aussi le loot, et ceux qui en avaient un peu marre de la sauce FC en la matière peuvent déjà fuir.
Les deux types d’objets à loot dans
Avatar concernent la faune comme la flore. Pour la faune, vous devinez que vous devrez chasser des animaux en tenant compte de la culture Na’vis, donc de tuer mais si possible sans souffrance. En gros en le moins de flèches possibles (des flèches on a dit, pas un chargeur de mitraillette ou une grenade) et en visant spécifiquement les points faibles. Si vous vous loupez, ce n’est pas dramatique mais une bonne chasse donne simplement du loot de meilleure qualité. C’est exactement la même chose pour les plantes. Hormis quelques exceptions dont l’équivalent des branches (pour les flèches), chaque ramassage est soumis à un micro-jeu réclamant d’appuyer doucement sur la gâchette et dans la bonne direction du stick pour garantir une belle qualité. Sauf que c’est chiant. Passe encore pour la chasse admettons mais devoir sans cesse ramasser des fruits ou je ne sais quoi, un par un, avec le même micro-jeu en boucle a fini par m’user psychologiquement, et c’est encore plus rageant quand la qualité du loot s’amuse à prendre également en compte la météo ou le cycle jour/nuit. Heureusement que le craft est lui bien plus simple à appréhender.
Des années que l’on réclame des loots plus simples plutôt qu’une démultiplication des éléments qui soyons honnêtes n’a pour but que d’augmenter artificiellement la durée de vie, et si effectivement la pratique sied à certains style de jeu comme le C-RPG ou un simple jeu de survie, elle se révèle usante dans un jeu qui aurait plutôt mérité de faire plus simple et à coté faire un vrai travail sur la narration et la mise en scène, éternel drame des productions Ubisoft depuis trop d’années. Mais non, l’éditeur en reste à ses fondamentaux malgré plusieurs couacs commerciaux (mais néanmoins des percées de temps en temps) et Avatar se retrouve être un jeu parmi d’autres où l’on fait globalement la même chose qu’ailleurs en tentant de déceler parfois quelques idées plus intéressantes que d’autres pour l’avenir. Par exemple, celle de pouvoir faire des « dons » d’objets aux clans pour augmenter une jauge d’appréciation (= meilleur intérêt dans le troc) sans avoir besoin de faire autant de quêtes annexes que prévu.
La monotonie gagne doucement du terrain, ne s’évaporant un peu qu’en cas d’une mission plus nerveuse que la moyenne, mieux mise en scène que le reste ou lorsque l’on peut enfin chevaucher la monture volante, mais c’est pour mieux retomber ensuite dans cette sensation de faire ce que l’on a déjà fait 10 fois auparavant dans autant de jeux différents. Cela ne le fera pas tomber dans le mauvais produit, et même qu’il s’agit clairement d’une bonne adaptation pour la franchise, juste n’offrant pas la moindre once de génie ou de prise de risque, et dont même le mode coopération à peine évoqué durant la communication n’apporte pas grand-chose au final.
Dans la pure lignée des open World proposées generalement par des Ubisoft ou des Sony...
Tous parlent des graphismes parmi les plus beaux de l'année.
Faut voir. J'attends tranquillement qu'il débarqe sur le GP.
Je l'ai pris juste pour le voyage sur Pandora tout en sachant que c'est du FC
Et aller en mode coop avec mon gamin explorer la faune en attente du vrai voyage aventure initiatique l'été prochain , la boite attend gentillement sous le sapin.
Mnt il est clair qu'ils auraient pu pousser niveau scénario mais ont peut être les main liés par Cameron...c'est en tout cas la version a laquelle je veux croire :-D
https://youtu.be/2BZONt0E2iQ?feature=shared
Je l’ai vite expédié, et quand je vois un jeu comme sea of stars avec toutes les qualités supérieurs à un gros triple A Ubisoft a un petit peu exagéré
Par contre techniquement le boulot est dingos. Que ce soit sur PC ou console le jeu semble techniquement vraiment très réussi et ça fait plaisir car c'est pas de l'UE. Du coup ça donne confiance pour l'aspect technique de leur Star Wars aussi sous Snowdrop
mattewlogan Faut arrêter avec Sea of stars, qui n'est qu'une pâle copie de l'époque d'or du RPG finalement, c'est un jeu sympa mais avec de gros problèmes de rythmes aussi
Le seul gros point qui sort, c'est la fidélité de l'oeuvre de James Cameron, sinon le reste, c'est du Ubisoft tout cracher.
Ils ont tellement fait de Farcry,AC qu'ils n'arrivent plus à se renouveler, c'est vraiment triste.
Sinon bon test, comme d’hab!