Soyons francs, les films originaux Netflix n’ont pour la part pas une bonne presse. Et c’est souvent assez mérité. Dans les années 80, il y avait le phénomène des films qui sortaient directement en VHS sans passer par la case cinéma car souvent, les films en question n’étaient pas d’une qualité vraiment marquante. Dans les années 10 ? … Non ça ne marche pas si je dis ça comme ça, ce qui est étrange car dans le futur quand on parlera des films de la décennie 2080, comment dira-t-on ? Bref je m’égare !
Dans les années 2010, c’est un petit peu la case « film original Netflix » qui a pris ce rôle. Ce qui est dommage ma foi car il se peut que des gens ratent des films originaux Netflix vraiment très sympas à cause d’un avis préconçu. Du coup je lançais le film dont nous allons parler ces prochaines lignes plutôt optimiste ! Après tout, nous avions Duncan Jones derrière la caméra quand même. Le fils de David Bowie (ce n’est pas une blague, il s’agit réellement de son fils) a une filmographie qui est loin d’être déplaisante ! Très bien, Warcraft n’était pas le film le plus glorieux du monde, nous sommes d’accord. Mais il nous a aussi proposé Moon et Source Code qui sont deux films que j’aime beaucoup personnellement.
Sobrement intitulé Mute, le casting me plaisait donc j’étais intrigué ! Mais assez parlé de ce que j’attendais du film, parlons plutôt de ce que j’en ai pensé !
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Duncan Jones va devoir faire très attention à son prochain film.
Moon était tellement excellent, source code bon, Warcraft très moyen. C'est dommage de voir un Real prometteur se casser la gueule comme ça.
Un peu comme Neill Blomkamp
J'aimerais tellement pas qu'au final il soit comme lui, un réalisateur dont l'accident de la carrière soit qu'il ait fais un bon film :'(
Sinon personnellement, j'ai assez apprécié le film qui malgré des errances dans le scénario et une esthétique encore trop influencé par Blade Runner, l'univers arrive quand même se démarquer en poussant la question du métissage culturel et donc de la tradition, mais aussi en développant tout un rapport au corps et à la sexualité assez intéressant, créant ainsi une sorte d'univers décadent.
Comme le scénario qui met intelligemment Léo et Cactus en parallèle, dans leur progression comme dans leur rapport et place dans l'univers du film. Je trouve au final que ces thématiques centrales sont l'attachement et la perte d'un être cher, toute la reconstruction celui induit.
Ce qui n'est pas un hasard car le réalisateur a vécu très récemment la mort de son père, qui n'était d'autre que David Bowie.