description : 1955, création de la société NAkamura Manufacturing COrporation à Tôkyô. Elle entre dans le domaine du jeu vidéo dans les années 70 avec Galaxian, Pac Man, Pole Position, Xevious... Les années 80 sont fructueuses avec Nintendo mais Namco allait mettre une claque à tout le monde dans les années 90 avec Ridge Racer, Air Combat, Tekken, Soul Edge, Time Crisis... tous sans exceptions sur PlayStation. Namco c'est aussi la série musicale des Taiko no Tatsujin, de RPG Tales of, Xenosaga... Une somme de hits remarquable pour un éditeur majeur de l'industrie des jeux vidéo.
Voyage au bout de la vie
C'est en avril 1987 que paru au Japon la production de Namco en arcade, j'ai nommé Yokai Dochuki.
Ce jeu de plateforme-aventure fût converti à l'époque sur Famicom et sur PC Engine. Il sortira exclusivement sur le territoire japonais sur la console de Husdon Soft/Nec le 5 février 1988.
Il est à noter que le jeu est connu en occident sous le nom de Shadow Land, et en France sous un autre nom : Tales of Monster Path.
Ce dernier nom ne correspond à rien, si ce n'est à une traduction hasardeuse faite par des journalistes qui ne connaissent absolument rien au japonais. Cela constituait une pratique courante dans la presse française, ansi Magical * Taruruuto-kun sur Megadrive devenait dans le Joystick 28 Magical Guy.
Bref, revenons au sujet avec ce jeu relativement atypique baignant dans le monde bizarroïde des yôkais.
Dans Yokai Dochuki, le joueur contrôle Tarosuke, un garçon qui a été banni au "jigoku" pour avoir causé des méfaits dans le monde des vivants.
Le "jigoku" est un concept assez particulier de l'enfer chez les boudhistes. Contrairement aux religions du livre, le séjour au "jigoku" n'est pas éternel ce qui le rapproche plus d'un vaste purgatoire que de l'enfer que nous connaissons.
Le séjour dans le "jigoku" signifie donc une phase d'attente avant de renaître.
Dans ce jeu, Tarosuke doit s'aventurer dans le monde infesté de monstres du jigoku pour atteindre Yama, la divinité bouddhiste qui juge les morts, et qui déterminera son destin final. On le connait davantage chez nous sous les traits du roi Enma dans Dragon Ball Z.
Le jeu est divisé en cinq niveaux, chacun se déroulant dans des régions spécifiques du jigoku, telles que "Jigoku Iriguchi" (La Porte de l'Enfer) et "Yuukai" (La Mer Fantôme).
Tarosuke doit atteindre la fin de ces niveaux tout en repoussant des ennemis et en sautant sur des plates-formes.
Magical * Taruruuto-kun renommé Magical Guy dans le Joystick 28
Il peut attaquer les ennemis en tirant de petites balles "ki"; ceux-ci peuvent être chargés pour augmenter leur puissance en maintenant enfoncé le pavé directionnel vers le bas.
Les ennemis laissent alors tomber des sacs d'argent lorsqu'ils sont tués, qui peuvent être utilisés pour acheter des objets utiles dans les magasins.
A ce titre Yokai Dochuki lorgne vraiment du côté d'un jeu comme Wonder Boy (la série Monster World). Dans le titre de Namco, on dispose à peu de choses près des mêmes mécaniques de jeu, c'est-à-dire un jeu d'action side-scroller avec une grosse dimension plateforme et une touche non négligeable d'aventure.
Tarosuke a une barre de vie qui s'épuise lorsqu'il subit des dégâts; le jeu se termine lorsque le compteur est vide. Vous avez donc une seule vie pour terminer le jeu, ce qui a tendance à vite augmenter la longévité de ce titre et accroitre considérablement sa difficulté. Cependant il reste possible d'acheter une vie bonus (au prix fort) dans une des boutiques.
Les quatre premiers niveaux se terminent par un combat de boss avec un oni qui garde l'entrée de l'étape suivante du jigoku. Au début de ces affrontements de fin de niveau, Tarosuke s'agenouille devant un sanctuaire et invoque un esprit nommé Monmotaro pour vaincre l'oni. Le joueur contrôle alors Monmotaro dans ces combats, étant capable de voler et de tirer de puissantes boules d'énergie de haut vers le bas.
La représentation de Yama dans Dragon Ball Z
Le jeu augmente en difficulté au fur et à mesure que Tarosuke progresse, certains niveaux l'obligeant à trouver trois objets secrets afin de déverrouiller le chemin vers la zone suivante et de rechercher des passages cachées. A ce titre, je ne me suis pas cassé la tête à vadrouiller dans tous les sens, le jeu étant suffisament difficile en l'état. Je me suis mis une soluce sous les yeux avec tout le cheminement pour arriver au bout sans encombre.
Le montant d'argent collecté et les ennemis tués au niveau final déterminent laquelle des cinq fins le joueur reçoit, la meilleure montrant Tarosuke voyageant au paradis et la pire fin montrant Tarosuke renvoyé en jigoku.
Lors de la rencontre finale avec Boudha, on assiste à un jeu de question/réponse complètement barré. Je vous laisse décrouvrir çà si vous êtes courageux.
Techniquement, le jeu est une très bonne conversion de l'arcade. Graphiquement c'est propre, seul l'aspect sonore est clairement en deça de la version sur borne. Cela vient du chipset sonore du Core Grafx pas vraiment fou. C'est d'ailleurs pour cette raison (principalement) que Hudson et Nec rajouteront assez tôt un lecteur CD à leur machine.
J'ai noté quelques petits ralentissements par moments mais rien de bien grave. Par contre l'inertie de Tarosuke est vraiment, comment dire.... D'époque ! Le personnage est très raide, et le saut sur plateforme peut vite se transforme en un véritable chemin de croix (si je peux me permettre).
Yokai Dochuki propose un univers très sympathique, avec ces yokais rigolos tout en étant très iconiques le tout baignant dans cette ambiance si particulière du folklore nippon traditionnel que ce soit au niveau visuel ou sonore.
Seuls les contrôles un peu datés peuvent agir comme un véritable repoussoir chez certains. Cela n'aurait pas dérangé outre mesure si la difficulté n'était pas si elevée.
En définitive, Yokai Dochuki est un jeu correct et original mais pas inoubliable.
Fiche Technique: Titre: YOKAI DOCHUKI Développeur: NAMCOT Editeur: NAMCOT Genre: PLATEFORME-AVENTURE Année: 1988 Autres supports: ARCADE (Namco System 1), NES, PS4, SWITCH Nombre de joueur(s): 1 Localisation:
Ce dernier nom ne correspond à rien, si ce n'est à une traduction hasardeuse faite par des journalistes qui ne connaissent absolument rien au japonais. Cela constituait une pratique courante dans la presse française, ansi Magical * Taruruuto-kun sur Megadrive devenait dans le Joystick 28 Magical Guy. Sérieux, ils faisaient ça, à l'époque ?? Alors la je tombe des nues, c'est ouf
Merci pour cette petite découverte qui a l'air bien sympathique avec sa musique entrainante !
Merci pour cette petite découverte qui a l'air bien sympathique avec sa musique entrainante !
Elle est folle cette vidéo