Fendre Tokyo dans un kart déguisé en plombier : un petit plaisir coupable de touriste qui pourrait bientôt prendre fin, si Nintendo fait plier la société "Maricar" au terme des poursuites judiciaires officiellement intentées aujourd'hui. Dans un Japon où l'on ne plaisante pas avec les copyrights, le groupe estime que la société de location basée à Shinagawa, Tokyo, outrepasse largement les limites du droit d'exploitation de licence pour servir ses propres intérêts. Autrement dit, il n'est pas question pour Nintendo de laisser un tiers s'appuyer sur les thématiques et les visuels à son propre bénéfice, sans la moindre autorisation officielle ni la moindre rétribution.

Qui plus est, Nintendo estime que "Maricar", l'abréviation sous laquelle les Japonais désignent affectueusement Mario Kart, fait référence explicitement à la vénérable série, au-delà de l'emprunt de costumes à thème (Mario, Peach), des photos et vidéos publiées sans consentement ou tout simplement des karts eux-mêmes - autant d'éléments qui ont servi la promotion de la société. Invitée à commenter l'information pour Bengoshi.com, la firme de Kyôto précise que ce recours en justice fait suite à un premier avertissement il y a déjà plusieurs mois, sans obtenir de réponse satisfaisante. A en croire le même site, Nintendo réclamerait une compensation d'au moins 10 millions de yens (80.000 €) à titre provisionnel des dommages et intérêts.