Avec « The revenant » je m'attendais « juste » à un film sur la survie d'un homme laissé pour mort, mais ce qui fait que le film se laisse regarder jusqu'au bout (il dure 2h30), c'est qu'il est réalisé comme un thriller (la vengeance en toile de fond) et c'est pas plus mal car ça permet au film de prendre son temps (surtout qu'il y a un aspect contemplatif tout au long de cette « épopée » de ce père qui va vouloir venger la mort de son fils métisse, qui est née de l'union d'un trappeur et d'une indienne) tout en ménageant le suspens. Le film est beau dans l'ensemble, certains plans sont magnifique (je dirais même sublime, il y a une séquence qui m'a rappelé une peinture de Caspar David Friedrich). Leonardo Di caprio en fait un peu trop par moment (mais nous sentons qu'il a tellement envie de bien faire, que nous lui pardonnons), et Tom hardy (l'homme qui a tué le fils de Di caprio) est parfait dans son rôle ambiguë au possible. L'un des aspects que je trouve intéressant, c'est que le film n'est pas manichéen en ce qui concerne les trappeurs et les indiens (c'est pas le camps du bien contre le camps du mal), il montre la complexité des rapports (avec parfois des manières plus qu'expéditive, dès le début le ton est donné) aussi bien entre indiens, entre trappeurs et entre indien et trappeur (avec la cupidité qui est sous entendu). Un bon film de cinéma à voir sur grand écran pour être réellement plonger dans cette aventure.