Statistiques de jeu :
Pseudo des Phantom Thieves : Kiseki Heart
Nom du personnage : Suzuki Kido
Temps de jeu : 116 heures
Persona actuels :
- Satan (Lvl 97 Juge)
- Vishnu (Lvl 89 Fou)
- Gabriel (Lvl 82 Tempérance)
- Sandalphon (Lvl 81 Lune)
- Siegfried (Lvl 74 Force)
- Dominion (Lvl 68 Justice)
- Yatagarasu (Lvl 63 Soleil)
- Atropos (Lvl 61 Fortune)
- Horus (Lvl 55 Soleil)
- Seth (Lvl 55 Tour)
- Arsene (Lvl 40 Fou)
Level générale des personnages : 74
Confidant/Social Link : 16/21 au max
Compendium : 64%
Personnage préféré : Queen (cette classe

)
Girlfriend : Tae Takemi le docteur gothique/sadique
Avertissement : Quelques spoils mineurs, j'ai mis des balises à certains endroit au cas où.
Que dire de ce jeu?
Tellement de choses et à l'image de son thème de combat (Last Surprise), le jeu n'aura été pour moi qu'un enchaînement sans fin de surprises, positives, tout au long de ma centaines d'heures de jeu. Au point de ressentir le besoin de faire un new game + tant je ne suis pas rassasié (pendant les vacances d'été certainement).
De manière générale, je ne choisis quasiment jamais d'acheter un jeu (exception faite de Bloodborne, Mirror's Edge, Odin Sphere) uniquement pour son gameplay. Mon critère premier est et a toujours été l'histoire qui va m'être conté. Tout comme les autres support ludiques de type livre, musique, film, série, bande dessiné, je considère et c'est mon avis personnel, qu'un jeu doit raconté quelque chose, véhiculé un message qui touche et faire réfléchir.
Et pour le coup cela faisait peut-être 10 ans hors
TW3, TLOU, The Walking Dead Telltales, Life is Strange, Dragon Dogma et qq indés qu'un jeu ne m'avait pas toucher de cette manière. Le genre de chamboulement que seul un FFIX avait créer chez moi. Par là j'entends que l'intrigue aura su me faire poser de véritable questions sur ma personne et placer une lentille sociologique devant mon œil. Une expérience qui change durablement notre vision de la société mais aussi de la place que l'on y occupe et notre capacité à la changer grâce à nos propres ressources individuelles.
Note 19/20
Positifs :
- Des musiques qualitativement excellentes...
- Un système de combat au tour par tour dynamique, riche et intelligent
- Des donjons exceptionnels
- Des personnages vraiment attachants et non cliché
- Enfin une réelle satire sociétale qui s'assume jusqu'à la fin
- Une histoire originale (cela se fait rare ces derniers temps)
- Une direction artistique inspirée
- Ma maîtrise de l'anglais est passé de 60% à 80% (bénéfice net


)
- L'exploration du Mementos en bagnole
- Beaucoup de cut-scene et cinématiques
- Le système de fusion facile d'utilisation
Négatifs :
- ... mais manque malgré tout de thème aussi marquant que dans P4G
- Les cliffhangers moins efficace que dans P4G
- Des graphismes (décors de fond) parfois moche.
- La musique d'exploration du Mementos
- Les dlc payants et cher pour les personas Kaguya, Izanagi et les costumes.
- Un début un peu long pour les moins patient
- Euh...
Je vais essayer de donner point par point les raisons qui font que tout amateur de J-RPG doit avoir fait ce jeu au moins une fois dans sa vie tant il regorge de richesse et d'une réelle leçon de maîtrise en comparaison de production actuel qui se contente de du minimum syndical dans l'implication dans la conception de leur jeu.
LES DONJONS
Si les donjons dans Persona 4 étaient plutôt accès sur les protagonistes principaux et leurs démons intérieurs, Persona 5 lui prend le parti de centrer les siens sur les antagonistes et en profite pour y dépeindre, à travers une esthétique intrinsèque à la personnalité de ces vilains, leur perception d'eux-même, de la société et de la population tokyoïte. 6 palaces principaux qui offre des décors vraiment fantastiques et travaillés. L'exploration s'y fait avec énergie, on sprint, on se mets à couvert, on prend en embuscade des ennemis depuis le haut d'un placard, on rampe dans des bouches de ventilation, on craque des codes pour entrer dans un espace protégé, on esquive des pièges et on vole des trésors. En sommes, la thématique du vol et des braquages ne sont pas survolés mais bien représenté et implanté dans chaque mécanique de gameplay, le script des donjon, les objectif de mission et dans chaque dialogues.
Sans être retord au point de buté longtemps dessus les énigmes y ont une réelle place dans la progression : pour faire simple, on est plus proche de ce que proposait Tales of Symphonia en terme d'ingéniosité que un Star Ocean 5 qui enchaîne des couloirs sans réelle exploration.
Les donjons peuvent se faire d'une traite ou en plusieurs fois (à part le 1er et 2nd donjon, j'ai enchaîné en un run les autres) cependant les joueurs qui cherche un réel challenge tout en restant en difficulté standard auront tout intérêt à choisir la première option.
LES COMBATS
Bien que les activités sociales représentent 75% de l'expérience de jeu, les combats y ont un place importante et vraiment bien rodé tant elle reprend les forces du système travaillé dans P3 et P4 mais y retire ses faiblesses et ajoute des features intéressantes permettant une réelle variété et des approches différentes pour chaque affrontement.
Tuer ou Braquer?
Etape 1 : On combat tout en cherchant à trouver les points faibles des ennemis. S'engage alors une phase "d'investigation" où l'on alterne entre les personas du personnage principal ou les habilités élémentaires de ses coéquipiers pour faire mouche. En plus du roulement feu, foudre, glace, vent, psy, lumière, malédiction et toute-puissance (magie non-élémentaire = Almighty), on a droit à l'incorporation des dégâts balistiques pour chaque arme à feu au côté des dégâts physiques et technique qui est la combinaison d'une altération d'état réussi et d'un dégâts physique ou magique sur le même ennemi.
Une fois tout les ennemis à genoux (via "Weak", "Critical" ou "Technical") s'engage un
hold-up.
Etape 2 : Là on nous laisse le choix de
* la mélée générale ou "All out" ( -> traditionnelle à la saga, qui consiste à charcuter les ennemis sans pitié et être récompensé d'un finish du plus bel effet qui signifie que le combat est plié)
ou
* la négociation ( -> Traditionnelle des SMT et moins aléatoire que le système d'obtention des persona 3 et 4, elle permet soit d'enrôler le persona braqué, soit soutirer de l'argent, soit des objets, voire même de soutirer de l'argent à plusieurs reprises et exécuté le persona au lieu de le libérer pour avoir un gain supplémentaires d'expérience et d'argent)
HISTOIRE et PERSONNAGES
Nous avions eu droit pour Persona 4 (oui encore lui) à un scénario axé sur une intrigue policière impliquant des lycéens, avec tout les codes du polar imbriqué de manière fines et prenantes, ici l'ambiance rurale est troqué pour le cosmopolitisme de Shibuya (et ses environs) accompagné de toutes les thématiques sociales inhérente à la vie en métropole et dans un système moderne et "occidental" dans la pensée. Et c'est là que le jeu frappe fort (très fort pour les japonais) car en plus d'être fortement actuel, ces sujets touchent tout le monde et aussi notre représentation de la citoyenneté et notre liberté de penser et d'agir.
On y parle de dérives sociétales, d'effet de masses dont l'influence interpersonnel, de conformisme, la décharge de responsabilité, d'obéissance à l'autorité, l'aliénation du système judiciaire/politique, d'effet spectateur, d'abus de pouvoir et trafic d'influence, les implications de la célébrité,...
Si la problématique liée aux abus éducatifs est d'abord abordé, c'est la question des dérives politiques et économiques qui rythmeront le gros de la trame tout en saupoudrant l'ensemble des conduites sociétales empoisonnantes, véhiculés par les médias audiovisuels et les réseaux sociaux. Les sondages dans le jeu ont un réel impact sur la dynamique de la population, leur parti prit et semble y être toute-puissante à certains moment, prédictif et manipulant même de futur événement (prophétie auto-réalisatrice).
D'ailleurs aparté pour les plus curieux et observateur, vous regarderez la précision presque dérangeante des chiffres des sondages pré-votes et ceux ayant suivit les résultats du premier tour de la présidentiel, c'est effrayant tant ils y sont en quasi-parfaite adéquation.
Pour le reste, je vous laisse découvrir les dialogues particulièrement drôle, touchant ou vivide d'une réelle qualité d'écriture pour chaque personnages.
Morgana est plus que la mascotte du jeu, il est le point d'encrage du scénario et les autres personnages ont tous de l'eau à apporter à ce puits. Mention spéciale à Sojiro, Makoto (The Queen cette méga-classe pour le costume et Persona style Iron Maiden + Mad Max + Ghost Rider) et Sadayo Kawakami ou l'art de faire l'apologie de l'esclavage moderne... ceux qui auront fait au max son social link comprendront LOL.
[SPOIL]
L'histoire est profondément ancré dans le réel pendant le plus clair de l'aventure mais elle prend un réel tournant vers la fin pour une ambiance plus fantastique et apocalyptique comme on peut le voir dans un SMT Devil Survivor avec la fin du monde à rebours donne une vraie sensation de désespoir. La thématique divines ainsi que cabalistique y a la part belle sur le dernier quart (la vraie fin) et la montée en puissance s'y fait de manière magistrale au point que l'on reste scotché par un combat au sommet du monde qui n'est pas sans rappeler Evangelion.
[SPOIL]
LES MUSIQUES
Les musiques sont terriblement prenantes et collent à chaque situation bien que qualitativement les pistes avec voix ne sont pas aussi présentes et marquantes que l'excellentissime OST de P4G.
Mais ne vous y trompez pas, certains thèmes reste malgré tout mémorables (j'en ferais partagé le mois prochain afin de ne pas spoiler) et j'écouterai l'album complet pendant minimum 2 mois en continu, c'est une certitude.
Conclusion :
L'immersion et l'ambiance du jeu sont réelles (les quartiers vivants, les pnj sympas et en quantité, les boutiques, les jobs et loisirs possibles), les menus et HUD sont aussi du plus bel effet et ont un style sans précédent. Un soin particulier a été donné à l'emballage qui a l'image du fond est vraiment représentatif d'un travail passionné des développeurs d'Atlus.
Bref, je peux encore en dire beaucoup sur les apports et nouveautés présents dans P5 mais cela n'ajouterait rien à mon plaidoyer.
Le jeu est une tuerie comme rarement vu et pour moi
le meilleur RPG jeu de la Génération.
Et le pire c'est que malgré mes réticences à faire des jeux en anglais bien que j'ai un niveau correct (premier jeu terminé Tales of Eternia / dernier en date Valkyrie Chronicles), j'ai réussi à tout comprendre et même augmenter mon lexique. Que ce soit les dialogues ou les implications scénaristiques, dont les expressions anglophone parfois galère à cerner. Sur le long terme, ce jeu m'aura donner les armes suffisantes pour m'attaquer à des productions en anglaise encore plus ardu : Virtue Last Escape

je te finirais un jour, gne gne gne!!!
(D'ailleurs, pour ceux qui veulent voir la vraie fin, il me semblent qu'il faut avoir au max le social link des Wanders/Jumelles de la Velvet Room via les Fusions de Persona)
Voilà, j'espère que vous aurez le courage pour les réticents de vous lancer dans l'aventure et passer la porte du Leblanc Café car vous n'en ressortirez pas pareil.