C'est en décembre que le jeu FFXIII sortie en 2009 fêtera ses 8 ans, à cette occasion j'ai souhaité faire trois articles recoupant mon avis ainsi que ceux de certaines de mes connaissances mais aussi l'analyse critique du site MMOexaminer concernant la trilogie FFXIII. Afin de comprendre quelles étaient les forces et les faiblesses des trois épisodes ayant constitué cette trilogie mais aussi qu'est-ce qui a potentiellement fait scandale à l'époque voici un analyse rétro de chaque opus. Voici celle concernant FFXIII-2.

N.B : Cet article ne fait absolument pas office de loi absolu et c'est parce que dans mon précédent article, certains commentaires demandaient à avoir un avis un peu plus nuancer, j'ai décidé de compléter pour FFXIII-2 et Lightning Returns (ceux que j'ai fini à contrario du premier) avec mon propre avis.

Final Fantasy XIII-2

"Erreur de parcours", "prototype", "avant-gardiste", "semi-ratage" ou encore "jeu incompris", FFXIII ne manque clairement pas d’appellation afin de cerner l'identité de ce jeu qui aura tant fait jaser à l'époque de sa sortie. Ayant eu globalement un bon accueil de la part de la presse (83 de Métascore sur Métacritic), l'avis des joueurs lui aura été beaucoup plus nuancer (7.2 de User Score). Et pour cause, cet épisode traînait derrière lui beaucoup de tares, dont principalement sa linéarité. C'est donc comme par un contre-pieds que les développeurs eurent la volonté de remplir le cahier des charges des détracteurs du premier volet sortie, en leur signifiant qu'ils avaient bien été entendu et que l'objectif était de les reconquérir tout en comblant une fanbase importante ayant adhérer aux innovations, l'univers mais surtout les personnages apportés par FFXIII.

C'est ainsi que vint au jour FFXIII-2 (sortie le 3 février chez nous) porteur d'une lourde tâche, celle de corriger les défauts non négligeable et exploiter pour porter plus loin les nombreuses qualités jalonné par son aînée dont principalement le système de combat et la richesse visuelle de cet univers.



La Hype :
Difficile de vraiment se prononcer sur l'attente des joueurs en ce concerne le 13-2 à l'époque de son annonce. Les trailers et bande-annonces semblaient prometteurs à l'époque de son annonce, sans parler d'une refonte graphique (non nécessaire tant le 13 était déjà très beau) il est certain que FFXIII-2 aura profité de graphismes rehaussés mais aussi d'une communication plus ouverte voire parfois indigeste due à un nombre considérable de vidéo de présentation, soit près d'une quarantaine. Comme une manière pour Square Enix de rassurer ceux qui dardait le studio d'un œil suspicieux et les attendaient au coin de la rue pour les "tabasser" sur les internet, ils prirent la décision de mettre à nue le développement de cette épisode. Un peu à la manière de FFXV lors de la reprise du projet par Tabata, via des reportages divers et varier sur les différents modes de jeux, les nouveautés apportés mais surtout le scénario dont on aura fini par en connaitre les grosses ficelles cela bien avant la sortie du jeu.
Cependant, cela n'aura pas suffit à sauver ce navire flambant neuf du naufrage annoncé par les plus réfractaires. On aura compté en fin de vie, un chiffre de vente avoisinant les 1.512.015 lors de sa deuxième semaines de lancement contre 3.537.553 pour FFXIII 3 ans auparavant.
Alors que valait vraiment FFXIII-2 si on le compare au XIII sur les même critères d'analyses?

Linéarité ou ouverture?
Sans jamais prétendre offrir un monde ouverte à la manière de ténors du genre (Red Dead Redemption de Rockstar par exemple), il était difficile pour la firme nippone de ne pas abattre les murs ayant rendu claustrophobe les joueurs du premier opus n'ayant pas réussi à surmonter les 15/20 premières heures de jeu pour enfin toucher du doigt une seconde moitié de jeu plus généreuse dans l'exploration. C'est ainsi que la promesse de zone plus étendu, proposant des activités plus variés furent une des premières flèches décoché à l'intention des personnes qui suivait de très près le projet. C'est ainsi que le nombre de ville-hub se vit formidablement augmenter avec un nombre important de pnj avec qui interagir et ayant les poches remplit à "ras-bord" de quêtes secondaires à vous faire faire.
Par activités variés, je ne parle évidemment pas de ces quêtes FEDEX dont le nombre étaient vraiment abusif lorsque l'on prend du recul. Non ici il faut comprendre énigme et en particulier celle de type "Labyrinthe Temporel" (Temporal Shift) qui rythment les passages où les personnages se déplace entre les failles du temps.
Un espace extra-dimensionnel où il faut activer des dalles sur une sorte d'échiquier en marchant dessus. Rien de bien sorcier à première vue sauf que ce système (dont il était heureusement possible de passer certains) se révélaient particulièrement long ou ardu à résoudre dans ses formes les plus complexes (2 phases à 6 phases pour les plus difficiles).
Cependant cela reste rafraîchissant de voir cet effort fait pour casser le rythme effréné des combats du XIII-1 ayant rendu certain nerveux sur la longueur.
L'Historia Crux est l'élément prétextant l'ouverture des aires de jeu qui par des "allers-retours" dans différentes lignes du temps nous pousse à visiter divers environnement fantastique, fidèle à cette ambiance onirique et technologique posé par le XIII. Ayant chacun son identité propre, il sera possible de revenir les explorer mais à une époque différente, changeant sensiblement l'aspect général des lieux que l'on pensait connaitre. Plaine enneigé, cité futuriste, plaine tropicale, on retrouve la sensation de voyage ce qui on l'avoue fit du bien.
Il est aussi à noter l'initiative d'inclure une map pour les mini-jeux, qui sans détrôner un Golden Saucer parvient à offrir un temps de détente assez sympa entre deux missions principales.

Histoire et Personnages:
Au pied de Cocoon, alors que Serah et la progéniture de Sazh retrouve enfin leur liberté, les réjouissances de ces retrouvailles se trouve écourté car une porte vers une autre monde s'ouvre. Les ténèbres ayant soif de lumière engloutisse Lightning, se retrouvant emprisonné dans le royaume du Valhalla forcé d'affronté un certain gardien du nom de Caïus.
Voilà en somme le topo de départ. Les aventures se centreront sur le personnage de Serah et le mystérieux Noël (dont le prénom continue jusqu'à maintenant à faire pleuvoir des blagues de mauvais goût ) qui auront pour tâche de sauver Lightning mais aussi défaire Caïus ayant pour ambition de détruire le monde grâce aux ténèbres.

Bien que traitant des voyages temporels et des paradoxes qui en résultent, il faut savoir que ces thématiques assez complexes de prime abord, se révèle ici traiter avec finesse et légèreté. Simple à assimiler, le scénario offre une narration plus légère permise par un univers fantastique agréable à découvrir et dont les divers sous scénario laisse le loisirs d'en apprendre plus sur l'univers sans faire d'aller retour dans les archives du jeu. De plus, elles n'apportent pas leur lot de lourdeur dramatique comme en avait le secret le XIII. Ici, il y a de la complicité entre nos 3 protagonistes (si l'on compte Mog comme un personnage important), les dialogues bien que teintés de niaiseries à certains moments, reste malgré tout divertissant car ils touchent à la manière du XIII l'état d'esprit des personnages dont on suit le périple et bien que n'approchant pas le charisme de Lightning, Serah reste un très bon substitut tant elle porte de la bonne volonté et une résolution authentique.
Mais ne nous leurrons pas, c'est bel et bien le personnage de Caïus portant un destin tragique qui est le plus attirant à suivre. Le fardeau d'assister à l'incessante réincarnation de la prêtresse qu'il était sensé protéger par le passé mais n'ayant jamais la même personnalité que celle dont il était tombé amoureux, parvient à nous frapper d'empathie pour ce vilain qui n'est au final que le vestige de lui-même.
Quand on prend du recul sur le scénario général, on constate qu'il n'innove que très peu dans le genre et malgré la quête légitime de l'héroïne c'est sera bien sûr le triangle amoureux Caïus, Yeul et Noël qui retiendra notre attention.



Combat :
Si il y avait bien une chose qui parvenait presque à contenter tout les joueurs du XIII, c'est bien le système de combat. Le "paradigm shift" pour les rôles d'Attaquant/Ravageur/Saboteur/Soigneur auront été garder, tout comme la barre d'état de choc des ennemis et les combos aérien vraiment stylisé. En plus, nous aurons droit à l'ajout des combos filés ou encore des phases de QTE qui bien que dispensable dans l'absolu, donnait cependant du punch à certains affrontements important.
Entre Serah qui manie l'arc et Noël les doubles lames, on s'attendait au départ à une pauvreté des combinaisons et stratégies de combat à disposition, due au nombre réduit des membres qui allait constitué la troupe d'aventurier pour cet opus. QUE NENNI, cela aurait été vrai si la gestion et la capture de compagnon "familier" n'avait pas été incorporer. Un pokemon-like avec de l'ambition dirions nous, tant l'idée d'avoir la possibilité de faire progresser nos créatures via leur propres arbres de compétences (coucou FFWorld of Final Fantasy), les faire combattre jusqu'à 3 en même temps et ainsi obtenir des combats vraiment dynamique y est bien foutu.
Un bestiaire enrichi et des phases de boss vraiment haletante et demandant encore plus de réflexion qu'auparavant.



Conclusion : Généreux dans le contenu, offrant une histoire non tortueuse, des objectifs clairs et un antagoniste de qualité, et une bande son à tomber d'Hamauzu dont les fabuleux Invisible Depth, Caïus/Yeul's Theme, The Last Travel ou le magistral Heart of Chaos, on est en droit de se demander où le jeu trouve ses écueils et est parvenu malgré ses réussites à faire grincer des dents.
1) En premier lieu, il est important de parler d'une durée de vie qui hors missions optionnelles est assez rachitique quand on le compare à un FFXII ou FFX.
2) On déplorera une politique scandaleuse de la part de Square Enix qui mettra en vente quelque temps après la sortie du jeu des dlc mensuels incluant des boss annexes qu'il aurait été plaisant de combattre pour 2,99 euros l'affrontement titanesque (dont Gilgamesh ou Ultros), des armes et costumes vendus à l'unité pour 0,75 euros les uns et 1,99 euros les autres mais aussi des scénario annexes mettant sous les projecteurs le passé de Lightning et son camarade Amodar ou encore Jihl Nabaat.

En bref, il s'agit globalement d'un titre réussissant à combler les errances de son prédécesseurs en exploitant au mieux le paradigm shift, en assouplissant l'usage des jobs, tout en les rendant vraiment plus distinct les uns des autres et plus détaillé dans la costumisation. Le jeu innove suffisamment sur les autres aspects pour qu'on le reconnaisse comme étant un épisode à part entière et non un ersatz sans ambition tel que l'avait été FFX-2.
Après tout, sans en attendre grand chose, il sera parvenu à surprendre par de nombreuses bonnes idées avancés qui on pouvait l'espérer atteindrait une forme plus avancé dans FFXIII-3 dit Lightning Returns, comme une confirmation que "l'essai" à bien été marqué.