Si vous l'avez raté vous pouvez voir ce mini téléfilm sur le catch up tv de TF1, attention aux plus jeunes même si il n'y a pas trop d'effets spéciaux gore, ce la peut choquer.
http://videos.tf1.fr/jt-20h/le-20-heures-du-7-fevrier-2011-6265176.html
Allez au "chapitre 9" du journal pour voir la fiction...
Sinon c'est vrai que les acteurs jouent super bien, les acteurs qui jouent les journalistes français un peu moins. Et c'est dommage que comme beaucoup de production de propagandes us, c'est pleurnichards "Le soldat est marié et père de 2 enfants, blabla blabla..." Et ce que le réalisateur fera un dytique avec le pendant des civils afghans qui se font massacré par les erreurs des forces internationales. Ils pourraient même en faire un long métrages, avec des robots géants ça serait sympa
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Procès contre Sony : la fin programmée des consoles fermées ?
Le 24 juin 2025, la fondation néerlandaise Stichting Massaschade & Consument a officiellement assigné Sony en justice pour abus de position dominante. Une affaire de plus dans un contexte réglementaire mondial en mutation, qui pousse toute l'industrie à se réinventer. Si les pratiques du géant japonais sont aujourd’hui mises en cause, ce procès pourrait bien marquer le début d’une transformation plus large du jeu vidéo : celle de la disparition progressive du modèle traditionnel des consoles, plateformes fermées, exclusives, verrouillées par leurs stores propriétaires.
Et pendant que Sony est sous le feu des critiques, Microsoft anticipe ces changements, en préparant une Xbox plus ouverte que jamais. Nintendo, quant à lui, reste curieusement absent des radars réglementaires… mais pour combien de temps ?
Une "Sony-tax" dénoncée aux Pays-Bas
La plainte déposée par la SMC (Stichting Massaschade & Consument) concerne exclusivement le marché néerlandais, mais elle s’attaque à des pratiques bien plus globales : selon l’association, Sony impose depuis plus de dix ans des prix artificiellement élevés sur son PlayStation Store, empêchant toute concurrence sur les jeux dématérialisés.
Ce verrouillage aurait entraîné un surcoût moyen de 47 % pour les joueurs numériques, sans justification en termes de coûts logistiques. Les jeux sont identiques aux versions physiques, mais vendus bien plus cher, malgré l’absence de frais d’impression, de distribution ou de stockage. La SMC parle même d’une "Sony-tax" prélevée systématiquement, grâce à une position dominante consolidée par l’interdiction de tout store concurrent sur les consoles PlayStation.
L’écosystème est qualifié de "jardin clos" : les développeurs doivent passer exclusivement par Sony, qui leur impose en plus les prix. Les consommateurs n’ont aucune alternative. Résultat : 435 millions d’euros de préjudice estimé pour les seuls Pays-Bas depuis 2013.
Le modèle des consoles sous pression
Historiquement, les constructeurs justifiaient leurs écosystèmes fermés par un équilibre économique : des consoles vendues à faible marge, compensées par des profits réalisés via les ventes de jeux et d’abonnements dans leurs stores propriétaires. Mais ce modèle commence à s'effriter.
Depuis 2024, le Digital Markets Act européen impose aux géants du numérique l’ouverture de leurs plateformes. Apple et Google sont désormais contraints d’accepter des stores tiers sur iOS et Android, ainsi que des systèmes de paiement alternatifs. Le Japon suit la même voie avec une législation équivalente prévue pour 2025. Et la Corée du Sud a ouvert le bal dès 2021.
Jusqu’ici, les consoles de jeux échappaient à cette logique, en n’étant pas classées comme “gatekeepers” (gardiens d’accès). Mais cela devient de plus en plus difficile à défendre. Les PS5, Xbox Series, Switch et futures machines sont toujours plus connectées, dématérialisées, et orientées vers les services, à la manière des smartphones. Il devient alors logique que les mêmes régulations s’y appliquent.
Microsoft : l'ouverture stratégique
Microsoft l’a bien compris.
Dans un article publié il y a un mois, j’évoquais déjà la stratégie possible de l’entreprise : ouvrir la prochaine Xbox à des stores concurrents comme Steam, non par bonté d’âme, mais pour imposer en retour le Game Pass partout, y compris sur PlayStation ou Switch.
Cette ouverture viserait à envoyer un message clair aux régulateurs : "Nous coopérons, donc laissez-nous développer notre service à l’échelle multiplateforme." La Xbox ne serait alors plus seulement une console, mais un point d’entrée parmi d’autres dans l’univers du Game Pass, disponible sur PC, mobile, cloud… et, à terme, peut-être sur les machines de la concurrence.
Cette stratégie s’incarne déjà dans les partenariats de Microsoft avec Asus et sa ROG Ally, une console portable sous Windows largement orientée Xbox. La prochaine Xbox pourrait ainsi ressembler davantage à un mini-PC de salon qu’à une console fermée, avec une interface Microsoft, des jeux Xbox, mais aussi Steam, Epic ou GOG, une plateforme hybride taillée pour l’ère des services.
Et Nintendo dans tout ça ?
Curieusement, Nintendo n’est jamais cité dans la plainte néerlandaise. Pourtant, son écosystème est encore plus fermé que celui de Sony : un seul store, une politique tarifaire rigide, peu de promotions, et une console totalement verrouillée aux solutions tierces. La différence, c’est que Nintendo joue habilement la carte du “jouet” ou du “cas particulier” dans les yeux des régulateurs.
Mais ce traitement de faveur ne pourra pas durer éternellement. Si Sony est aujourd’hui pointé du doigt, Nintendo pourrait être le prochain sur la liste, surtout si le régulateur européen ou japonais décide d’étendre le champ du DMA ou d’adopter une définition plus large des "gatekeepers".
Vers un monde post-console ?
Le procès de Sony n’est pas une anecdote juridique isolée. C’est le premier signe d’une remise en cause structurelle du modèle console. Si les régulateurs imposent l’ouverture des stores, si les constructeurs ne peuvent plus contrôler les prix ou bloquer les alternatives, alors la console perd son rôle central. Elle devient un simple terminal, interchangeable.
Trois évolutions majeures s’annoncent :
1. Des machines encore plus proches d’un PC que d’une console traditionnelle comme les ROG Xbox Ally.
2. Des services multiplateformes, où les éditeurs vendent directement aux joueurs, quelle que soit la machine.
3. Une consolidation autour de quelques plateformes d’abonnement, Game Pass, PlayStation Plus, Apple Arcade, EA Play, Nintendo Switch Online, Ubisoft+, etc...
Conclusion : les consoles "next-gen" existeront-t-elles vraiment ?
Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives, mais la tendance est claire. Ce procès pourrait bien forcer Sony à ouvrir son écosystème, sous la pression des régulateurs européens. Microsoft, lui, prend les devants, transformant Xbox en service avant que les règles ne l’y obligent. Nintendo, en retrait pour le moment, ne pourra rester éternellement hors d’atteinte.
La console de jeu, telle qu’on l’a connue, fermée, propriétaire, exclusive, vit peut-être ses dernières années. À la place, un monde plus ouvert, plus fluide… mais aussi plus segmenté, où le jeu devient un abonnement, une application, un cloud...
A lire aussi :
Et si Xbox s’ouvrait aux stores concurrents en échange d’imposer le Game Pass partout ?
https://www.gamekyo.com/blog_article480133.html