J’arrive après la guerre des tests étant donné que j’ai pris tout mon temps pour apprécier le jeu à sa juste valeur, mais je voulais quand même vous partager mon avis vu que certains ici connaissent l’amour que j’ai pour les jeux de Yoko Taro, cela me semble assez pertinent d’avoir le retour d’un autre fan du 1er 
Je ne vais pas revenir sur chaque aspect du jeu, on peut trouver ces informations n’importe où aujourd’hui. Je vais plutôt revenir rapidement sur l’expérience en elle-même et le comparer à son grand frère,
tout le reste sera résumé dans les + et – que vous aimez tant.
La première chose qui marque quand on lance NieR : Automata, c’est qu’on retrouve avec plaisir ses marques et tout ce qui fait l’identité du premier jeu. Platinum n’a pas menti, le respect de l’œuvre de Cavia est bien là et par conséquent, n’importe quel fan aura un vrai sentiment de nostalgie durant ses premières heures de jeu. La question qu’on peut donc se poser, c’est si cette fidélité va perdurer à tous les niveaux tout au long de notre voyage ?
La réponse est malheureusement oui et non…
Nous allons commencer avec les choses qui peuvent fâcher ; là où nous vivions une quête avec un groupe de personnages haut en couleur et aux personnalités uniques partageant une aventure commune sombre et pesante provoquant l’empathie et l’attachement à chaque twist scénaristique, dans ce NieR:A, nous avons plutôt l’impression que nous sommes censé de base avoir de l’attachement juste parce qu’ils sont les protagonistes du jeu. Je ne peux malheureusement pas entrer dans les détails sans spoilé (ce qu’on pourra faire dans la section des commentaires), mais me concernant, cela n’a pas du tout fonctionné pour des raisons évidentes et c’est forcément un immense défaut quand on se souvient qu’il s’agissait d’une des grandes forces de NieR. Pascal par exemple aurait été typiquement le genre de personnage marquant en tant que coéquipier d’aventure, mais n’est ici qu’un NPC, une décision vraiment décevante venant de Yoko Taro.
Autre force du premier NieR qui est extrêmement amenuisé dans cet épisode est l’écriture des quêtes annexes, bien qu’elles aient toujours été « Fedex » à l’époque, il y avait des surprises marquantes dans la narration de ces dernières qui permettaient d’oublier la loop de gameplay imposé pour les accomplir, ce qui est loin d’être le cas ici,
même si certaines peuvent être bonnes, nous sommes très loin de l’excellence de l’époque…
Je ne peux malheureusement pas vraiment m’aventurer sur la construction du jeu sans spoilé, je vais donc simplement dire que Yoko Taro a peut-être fait sa première grosse erreur de game design concernant la Run B, car elle se retrouve injustifiée plus tard dans l’aventure par ce qu’on permet de faire au joueur. Un détail qui ne sera sans doute pas soulevé par la majorité, mais nous pourrons en parler en commentaire avec des belles balises de Spoil si vous voulez.

Bref, comme vous pouvez le lire, je trouve que nous sommes loin d’avoir une suite parfaite, mais attention, NieR :A reste cependant de la même façon que son prédécesseur une œuvre qui se démarque de n’importe quel autre jeu sur le marché actuel et pour les années à venir. Jouer à Automata, c’est jouer à un jeu unique en son genre, une expérience qui marque par ses thématiques, son ambiance, son univers et son aura. Oui, c’est un jeu possédant cette fameuse «« âme »» qui marquera le joueur par l’expérience de jeu qu’il peut proposer.
Une nouvelle fois, Yoko Taro joue avec les codes et règles du Game Design pour mettre le joueur dans des situations dont il n’a pas l’habitude, il va même plus loin que NieR en justifiant encore plus son univers au travers des mécaniques de jeu, créant ainsi une identité et crédibilité propre jeu rarement vue dans notre média. C’est simple, là où des Naughty Dog, Guerrilla Games, Bioware, CDProjekt (Oui, j’ose) et autres gros studios vont se rapprocher du cinéma pour améliorer leur composante narrative et leur expérience de jeu, Yoko Taro et PG* proposent une expérience qui ne peut être vécu que par le medium du jeu vidéo. C’est une véritable lettre d’amour à ce que nous aimons tous et rien que pour cette raison, n’importe quel joueur digne de ce nom devrait tenter cette nouvelle aventure dans le monde de NieR.
- Les PLUS et MOINS -
+ Une suite digne de son nom
+ Univers et ambiance, la patte Yoko Taro qu’on aime tant
+ Une écriture qui surprend et ne laisse pas indifférent
+ Un gameplay plaisant et varié pour un A-RPG
+ Les jeux de caméra qui dynamisent l’action et l’exploration
+ Les références au monde du JV toujours présentes
+ Des idées de game design uniques et novatrices
+ Un jeu qui crédibilise son univers par ses mécaniques de jeu
+ Une expérience marquante qui restera en mémoire
+ Une OST sublime, mais…
- … pas suffisamment d’Emi Evans
- Manque d’empathie et d’émotion en général
- Personnages peu attachants : 9S quelconque, A2 anecdotique, Pascal sous exploité,…
- Les armes qui n’évoluent plus visuellement à chaque niveau
- Un système de puces avec un énorme potentiel, mais qui n’est jamais réellement nécessaire
- Gros problème d’équilibrage de difficulté pour certains passages
- Quêtes annexes narrativement très inférieur à son grand frère
- Run B non justifié par le jeu lui-même
- Une limitation à seulement deux set d’équipements d’armes, incompréhensible
- Techniquement toujours en retard d’une génération
(annoncer du 60fps pour avoir des chutes de ce niveau, lol)
9/10