Il fut un temps où les puzzle-game étaient considérés comme des jeux purement "gamer", qui constituaient un élément de choix dans le catalogue de notre machine favorite. Star du calvaire des méninges sous forme de petites cartouches au contenu souvent coloré et d'aspect simpliste, mais au gameplay savoureux et au principe chronophage à souhait. Loin des Farmville et autre Candy Crush Saga, les authentiques sommités de la discipline se nommaient Tetris, Columns, Puyo Puyo, Supermorph, Eggerland, Hatris, Klax, Solomon's Key, Atomino, Bubble Ghost, et j'en passe … !
Ayant chacun bénéficié d'une plus ou moins grande reconnaissance publique mais ayant le mérite de développer l'intellect et les réflexes du joueurs de façon ludique, honnête et valorisante, à l'extrême opposé de ce concept nauséabond et sordide que nous propose les mini-jeux Facebook qui consiste à gagner en payant plus que le voisin...
Dans le cercle des puzzle-game, Wario's Woods fait assurément parti de la race des seigneurs.
Après avoir déjà causé quelques menus soucis à notre brave Mario dans Super Mario Land 2 : 6 Golden Coins, Wario reprend du service dans ses activités malhonnêtes. Cette fois-ci, il s'est mis en tête de mettre sans dessus-dessous la forêt et ses environs à la recherche de … trésors, comme à son habitude ! Mais comme Mario et Luigi ne peuvent pas être partout, parce qu'ils ont quand même un Bowser sur le dos, c'est le petit champignon Toad qui s'y colle !
Le principe est simple et peut s'apparenter grossièrement à un Tetris, comme il est de coutume pour énormément de puzzle-game cultes parus entre 1984 et 1995 sur 8 et 16-bits. Dans le premier mode, le versus, le jeu se présente comme suit. À l'écran, deux compartiments, le votre et celui du CPU ou du second joueur. Dans chacun d'entre eux tombent régulièrement des petits monstres, les armés de vilains que vous balance Wario, et des bombes de différentes couleurs (rouge, rose, blanc, bleu ciel, bleu foncé, jaune et vert) avec lesquelles vous devrez créer une ligne de trois composants (deux monstres + une bombe par exemple) pour faire le ménage. Les experts de la discipline trouveront évidemment le moyen d'aligner plus de deux monstres et de leur coller une bombes aux fesses pour vider leur compartiment plus rapidement que l'adversaire. Là où le système se différencie réellement d'un Tetris, c'est que l'alignement peut se faire à l'horizontale, à la verticale ou en diagonale. Étant donné que chaque monstres et chaque bombes peuvent être déplacés individuellement et non comme des blocs de pierre géométriques comme dans le soft de Alexei Pajitnov, tout devient plus dynamique, les explosions s'enchainent et on doit redoubler de vivacité pour disposer des bombes et des monstres de multiple couleur comme on l'entend. Pour se faire, le petit Toad dispose de quelques actions. Ainsi, il peut grimper le long d'une grande colonne de monstre pour se déplacer dans le compartiment, soulever jusqu'à trois objets les un au dessus des autres ou encore filer un coup de tatane dans une bombe ou un monstre qui lui barre le chemin. Autre option qu'il faudra maitriser très vite pour pouvoir développer un jeu complet et se défaire des level de difficulté les plus corsés, le fait de passer par au dessus d'une bombe ou d'un objet quand celui-ci vous atterri sur la tête mais que vous ne pouvez déposez au sol car vous êtes cerner des deux côtés (Toad ne peut pas grimper sur une colonne d'objet et en plus en porter un, là est toute la subtilité de l'art du déplacement à travers le compartiment).
Mais là où l'opposition d'un adversaire de chair et d'os devient savoureuse, c'est quand un joueur réussi un gros coup, explose une belle série de monstres en une fois et du même coup envoi un malus dans le compartiment de son adversaire (souvent sous la forme d'une ligne de monstres supplémentaire, qui la plupart du temps chamboule toute la construction du joueur, bouche des combles qu'on pensait exploiter autrement la seconde d'avant, et cause tout un tas d'autres problèmes qui réclament une capacité d'adaptation et une réactivité de tout les instants). Si vous jouez quelques bons coups, il est aussi possible de réduire la surface du compartiment adverse (et ainsi limité ses mouvements) en faisant chuter le plafond, ou encore changer toutes les bombes en monstres de couleur aléatoire, bref, tout un tas d’écueil et de tribulation à s'échanger entre joueur pour pimenter la partie.
L'autre mode principal de Wario's Woods, le Round Game vous oppose directement au dit Wario, comme qui dirait le mode "histoire" du soft. Objectif : compléter 99 tableaux où vous devrez éliminer touts les monstres grâce à une mignonne petite fée et à la dino coquette Birdo, bien connue des fan de l'univers du plombier moustachu, qui vous balance quelques bombes en renfort. Mais leur aide ne dure qu'un temps avant que le vilain maquignon en salopette violette ne ramène sa fraise, accompagné de son sinistre piaf qui s'occupera de vous inonder de monstres, de quoi réduire vos efforts à néant jusqu'au retour de vos camarades. En plus de ça, le bougre filera des coups d'épaule dans l'écran afin de faire chuter le plafond à intervalle réguliers, il faudra redoubler de coup de génie et multiplier les destructions massives de monstres à grand renfort d'explosif pour calmer le jeu. Heureusement, la réussite de quelques actions en chaine bien sentie influenceront sur la présence plus ou moins longue de Birdo, à contrario, si vous commencez à louper quelques coups simples, Wario squaterra votre écran plus longtemps pour vous enquiquiner ! La difficulté étant extrêmement progressive, et pour cause, puisque 156 tableaux bonus vous attendent après les 99 premiers remportés (pour un total de 255, tout de même, ceci réparti dans divers décors à visiter sur une petite carte à la façon d'un Super Mario World classique), le principe est très addictif et pour le peu qu'on se prenne un minimum au jeu, on boucle une quarantaine de tableaux d'affilé sans les voir passer ! Le jeu devient graduellement un défi, les apparitions de Wario qui s'accompagnent d'un changement de musique deviennent des petits évènements à eux seuls et si l'attention y est perdu ne serait-ce qu'une minute, l'amoncellement de couacs occasionnera une perte de contrôle du jeu jusqu'à la défaite.
Un gameplay qui réclame donc du doigté et de l'exercice pad en main, un concept simple mais diaboliquement précis et enthousiasmant et un plaisir quasi instantané, un système qui récompense très régulièrement les bons coups et punit les maladresses. Délectable. Du Nintendo tout craché.
Techniquement, et Sakaguchi merci (chacun son dieu, bande de mécréants ), on s'éloigne largement de l'austérité, du gris et de la géométrie-mania d'un Tetris classique. Si d'autre puzzle-game du genre comme Puyo Puyo et Columns proposaient eux aussi une avalanche de couleur popisante et un univers acidulé à souhait, Wario's Woods profite en plus de l'univers graphique bien connu et attachant de la licence Mario. Alors, à moins d'être dés le départ allergique aux champignons et aux dinosaures femelles roses, le soft de Nintendo se fait terriblement plus agréable à l’œil. Sans trop en faire, il propose quelques éclats lumineux ici et là, et surtout, un max de couleur vive, rose, bleu, vert, jaune, rouge, un véritable arc-en-ciel de pixel rondelets très mignons. Si l'enrobage sucré a de quoi enthousiasmé et attiré (le gameplay s'occupe quand à lui de scotcher définitivement le joueur à son fauteuil), il n'en est malheureusement pas de même pour les musiques. Très sympathiques au demeurant, roublardes et guillerettes comme on est en droit d'attendre de compositions musicales dans un jeu dérivé de la saga Mario. Mais au nombre très limité, ce qui est un véritable problème quand on calcule le nombre d'heure passées dans le mode Round Game (celui à 255 tableau). Plusieurs heures à écouter la même musique remise en boucle, sachant que la difficulté aura tôt fait de vous vriller définitivement les nerfs une fois franchi un certain cap, et voilà qui pourrait faire de Wario's Woods un soft désagréable à pratiquer sur la longueur. Fortement dommage pour un puzzle-game puisque ce genre de jeu ne dévoile toute ses subtilités, justement, qu'après un long moment à l'étudier et à y jouer !
À noter l'existence d'une version NES, plus discrète que son homologue SNES qui a d’ailleurs servi de base à ce test. Exactement identique dans son contenu mis à part quelques musiques différentes, elle bénéficie en outre d'un soin graphique exceptionnel pour une Nintendo qui avait déjà 10 ans d'âge à l'époque. On ne sait pas grand chose sur la volonté de Nintendo de faire deux versions distinctes et non pas un portage tout simplement de son jeu pour ses deux consoles de salon d'époque, sachant que rien dans la version SNES ou si peu ne justifiait d'être profondément changer et adapter pour l'hardware NES. On sait néanmoins que le concepteur des deux soft, Kenji Miki aurait approché le patron de la firme de Kyoto, Hiroshi Yamauchi pour lui demander l'autorisation d'exploiter les deux supports sous prétexte qu'il trouvait qu'il n'y avait pas assez de jeu de réflexion parmi le catalogue global de la marque Nintendo.
En définitive, Wario's Woods, c'est une garniture riche d'une précision et d'un plaisir vidéoludique sans pareil dans le domaine du jeu de réflexion, couvert par un enrobage graphique appétissant. De quoi se laisser tenter au premiers instants, puis se faire engloutir par la gourmandise de s'engaillardir et de s'améliorer dans l'exercice particuliers que propose le soft de la R&D1 de Nintendo. Pas la première tentative dans le Tetris-like (qui d'ailleurs n'en est pas réellement un, dans le fond, il propose des règles relativement différentes du jeu russe) de la société au plombier à moustache, car en réalité si j'avais voulu commencer par le commencement, il m'aurait fallut vous parler de Mario & Yoshi (connu sous d'autre latitude sous la sobre appellation de Yoshi ou encore Yoshi no Tamago ) sur NES, de Dr Mario sur la même machine ou encore de Yoshi's Cookies. Mais bon, que voulez-vous, Battossai voulez que je parle de ce jeu en particuliers, et vu qu'il a eu l'impudence (et la générosité) de me montrer sa culotte, je n'ai pas put résister...
Shanks un peu en avance, ce soir à 20h j'aurais pas beaucoup le temps. J't'explique en quelques mots: frangin, meilleur pote, barbecue, bière, tu comprend?
Il fut un temps où les puzzle-game étaient considérés comme des jeux purement "gamer", qui constituaient un élément de choix dans le catalogue de notre machine favorite.
Bordel tellement vrai, aujourd'hui les puzzle game c'est has been, si y'a pas de pan pan boum boum aux yeux des "joueurs" ça vaut plus grand chose
Jamais connu un gamer de cette fabuleuse époque squater un puzzle game, hormi Tetris sur Gameboy bien sur ! Ou Colums pour les possésseurs de Gamegear... C'est plus les gonzess qui apréciaient ce style.
Réducteur oui faux non Avec toutes les pépites de cette époque il y avait peu de temps à perdre avec ce genre de jeux, en tout cas dans mon entourage de l'époque...après c'est peu être du cas par cas aussi je dis pas le contraire.
ce type de jeu me rends completement dingue et accroc, que cela soit tetris gaiden, la série des puzzle dama, puyo puyo, baku baku et bien d'autres, merci pour ce test
Merci pour ta review Anakaris, surtout le passage qui parle de candy crush etc.. =D. Ce jeu était super et avait quand même le mérite de sortir du lot par rapport aux autres puzzle games. Bref en trois mots comme en cent, vraiment plus que sympathique pour le genre !
Une pépite, très jolie graphiquement (par rapport aux autres puzzle game en tout cas) et avec un principe aussi addictif qu'un bon vieux Tetris, bref un hit de chez Nintendo, un de plus !
Battossai : cadeau mon bonhomme
Bordel tellement vrai, aujourd'hui les puzzle game c'est has been, si y'a pas de pan pan boum boum aux yeux des "joueurs" ça vaut plus grand chose
C'est tellement réducteur et tellement faux :
T'as pas bien lu le test pour sortir une infamie pareille
Anakaris, je ne te pensais pas intéressé par les puzzle-game, dis-donc
anakaris très bon test mon bichon
Et ma culotte sent le Romarin et non la lavande