Samuracaille blues...
Après une longue absence, de retour donc avec ce test de Last Bronx, jeu de combat de Sega sorti en 1996 en arcade, et un an plus tard (1997) sur Sega Saturn, dont la version testée ici tourne sur ce support.
Le titre a été développé par Sega AM3, le studio à qui l'on devait des titres comme Virtual On, Manx TT Superbike ou encore Decathlete et qui accoucheront plus tard de titres fameux comme Crazy Taxi ou Virtua Tennis sous le nom Hitmaker.
On peut s'attendre légitimement à un excellent jeu vu le pedigree du studio interne de Sega. Néanmoins, le titre (comme la console d'ailleurs) a été profondément ignoré à sa sortie. Si ce jeu de Versus Fighting 3D a eu son petit effet au Japon, il n'en est rien en occident et surtout en Europe où il est passé complètement inaperçu...
Toutefois Last Bronx est un cas d'école. C'est l'exemple typique du jeu que beaucoup de joueurs "anciens" connaissent relativement, mais qui a été joué par personne ou presque...
Que vaut-il 20 ans après sur Saturn ? C'est la question à laquelle on va répondre dans ce test.
Si le scénario dans la version arcade du jeu est réduit à peau de chagrin, sur console il s'avère un brin plus développer in-game.
Last Bronx conte une guerre des gangs dans un Tokyo vaguement futuriste, où les chefs de ces dits gangs sont invités (à la manière d'un certain jeu de SNK...) à participer à un tournoi sponsorisé par une mystérieuse organisation nommée "Redrum".
Le scénario est développé dans le mode Saturn, où chaque personnage rencontrera à la fin son rival, avec un dialogue avant le combat, et une très courte cinématique en format anime à la fin du jeu.
Ce qu'il faut savoir, c'est que plus que le jeu lui-même, l'univers de Last Bronx a séduit au pays du soleil levant et a donné lieu à un manga, à des dramas radiophoniques, des romans, des nouvelles, et même à des courts métrages live. Et cela n'est pas usurpé car le jeu a une vraie personnalité, et ces protagonistes s'avèrent charismatiques malgré le côté un peu cliché de la chose.
Aussi, et il est important de le souligner, le vrai héros n'est pas le blond rappelant vaguement Naruto (Yusaku de son prénom) que l'on voit partout dans les affiches promotionnelles du jeu, mais bien Yoko Kono la fille un peu garçon manqué chef des G-Troops, et qui part à la recherche de son frère. Le titre tourne véritablement autour d'elle. C'était à la fois frais et audacieux de mettre un personnage féminin héroïne d'un jeu de combat, mais il est regrettable que la firme de Haneda ait mis le frein à main sur ce fait dans sa communication. Pourquoi avoir mis en avant ce blond complètement random ?
Encore une fois, Sega étonne pour ses choix marketings assez bizarre.
L’héroïne du jeu : Yoko Kono
L'histoire et l'ambiance de Last Bronx sont finalement raccords avec le gameplay. Le jeu se veut réaliste à la manière d'un Double Dragon par exemple.
L'analogie entre les 2 jeux n'est pas fortuite malgré la décennie qui les sépare et leurs styles différents. Les 2 jeux prennent pour décor l'univers des gangs japonais, mais surtout Yoshihisa Kishimoto, le créateur de Double Dragon, voulait que le joueur ressente la violence d'un coup porté. Et c'est exactement le même cas dans Last Bronx. Les coups font mal, très mal, un simple coup fort peut arracher la moitié de la barre de vie ! On a compris, AM3 veut se démarquer d'AM2 en proposant un titre encore plus réaliste que Virtua Fighter.
Le casting
Le titre comporte les 8 personnages que vous pouvez admirer ci-dessus, plus le boss Red Eye.
Chaque personnage possède une arme blanche. Ainsi, Yusaku se bat avec un sansetsukon, Joe un nunchaku, Yoko des tonfas, Nagi des saïs, Tommy un bô etc...
Chaque personnage a ses qualités et défauts : vitesse de déplacement, allonge, puissance, vitesse d'exécution. Joe est un personnage assez jouissif dans le sens où il est très rapide avec son nunchaku, alors que Zaimoku est nettement plus lent mais fait beaucoup plus de dégâts avec sa masse.
Le jeu reprend le même gamplay à 3 boutons de Virtua Fighter avec un bouton Punch (P), Kick (K) et Guard (G). Un quatrième bouton, est mis à contribution, qui est le bouton de la roulade (R) qui dans l'idée rappelle un peu la roulade dans un KOF.
Sans entrer dans les entrailles du Game-System, nous allons le résumer de manière succincte. Et puis après tout, jouez-y pour vous faire une idée mais voilà ce qui ressort le plus selon moi :
- Le jeu est plus réaliste que Virtua Fighter. On est quasiment dans une simulation de combat de rue !
- Le jeu est un peu plus lent que Virtua Fighter 2.
- Il n'y a pas de Ring Out, on peut se faire littéralement exploser sur le grillage.
- Le titre rappelle un peu Samurai Shodown dans le sens où si un jab ne sera pas spécialement puni, cela ne sera pas le cas si vous manquez un coup fort avec le bokken (sabre de bois) de Kurosawa par exemple. C'est simple, vous êtes complètement à poil dans le sens où le recovery sera vraiment lent.
- On peut annuler tous les coups avec la garde (G). Vive les feintes, c'est d'ailleurs un des meilleurs moyens d'ouvrir la garde adverse.
- Les dégâts dans le jeu sont encore une fois monstrueux, vraiment les recovery sur vos coups sont bien à prendre en compte, ce jeu est d'une cruauté totale !
- Les personnages disposent de plusieurs choppes, et d'une grosse vingtaine de coups, ce qui est peu par rapport à Virtua Fighter.
- Il est possible de sortir de gros combos qui explosent la barre adversaire d'autant que le titre fait la part belle au juggle. Il est possible aussi de mettre un coup à terre (OTG).
- Tommy est le personnage que j'ai trouvé le moins intéressant à jouer personnellement.
Voilà ce qu'il en ressort en gros, et avec un vocabulaire simple sans jargon de merde du jeu de combat de type Versus.
Le jeu dispose de plusieurs modes de jeux : le Mode Arcade, Saturn (avec scénario donc), Survival, Time Attack, des options (où je vous conseille d'enlever les 30 secondes par défaut, car les combats peuvent durer vraiment plus) et la possibilité de revoir l'anime d'introduction qui est superbe et les animes de fin.
Et le Training Mode dans tout çà ? Et bien sachez qu'il se trouve dans un second CD, très complet avec des vidéos commentés par nos avatars... mais qui est disponible uniquement en version japonaise ! J'ai pu faire du training car je dispose de cette version japonaise du jeu, je vous conseille donc d'oublier les versions occidentales de Last Bronx dénuées de ce training mode.
Graphiquement, le titre a sacrément vieilli. A sa sortie, le titre soufrait déjà de la comparaison avec son grand frère Virtua Fighter 2 du fait que Last Bronx soit en basse résolution (320×240) contre (704x480) pour Virtua Fighter 2.
Néanmoins les décors urbains tokyoïtes de Last Bronx ainsi que les différentes pubs (notamment pour la compagnie aérienne japonaise JAL) rendaient l'ensemble réaliste et plutôt crédible. Par contre, tous les stages se déroulent de nuit, à l'exception de celui de Tommy, ce qui nuit à la variété des stages.
Yoshitsugu Sato (le chara-designer du jeu) a rendu une belle copie avec des combattants classes mais dont cette 3D vieillote peine à rendre honneur.
Le jeu tourne en 60 fps, donc c'est fluide d'autant que la motion-capture a été utilisée pour modéliser les mouvements des personnages.
Les musiques composées par Tomoyuki Kawamura qui a notamment participé à la bande-son de Sega Rally 1995, se révèlent anecdotiques et très 90's alors que les bruitages pêchus rendent bien ce côté violent du titre. On retrouve pour le doublage des seiyuus célèbres notamment celui de Cell (DBZ) ou Rei (HNK).
La durée de vie dépendra de votre motivation et de votre capacité à supporter une 3D plus très fraîche. Néanmoins, les contrôles sont bons, et il est facile de rentrer dans le jeu même 20 ans plus tard.
Last bronx est un très bon jeu qui a injustement été ignoré dans nos contrées à sa sortie. Alors oui, il n'y a que 8 personnages, la move-list de ces combattants est plus faible que dans certains jeux de combat de cette époque, le titre est assez vilain et scintille monstrueusement sur un bon vieux cathodique... Mais toutes ces tares ne constituent pas selon moi, un frein pour s'investir sur un titre vraiment technique et très exigeant. La moindre erreur est violemment puni, du coup cette approche assez "simulation" rend les joutes bien tendus. Effectivement, il existe un vrai climat de tension pendant les combats et le "pif" n'est pour le coup pas le bienvenue.
Aussi, le jeu est plutôt bien équilibré, le design général du jeu sous la direction de Shinichi Nakagawa est (de mon point de vue) réussi, tout comme l'ambiance globale du titre d'Am3 qui tranchait avec les univers fantastiques d'un Tekken ou très conventionnels d'un Virtua Fighter.
C'est un peu "Shonan Junai Gumi" en jeu de Versus 3D avec des armes blanches.
Au final, je vous le conseille mais en version japonaise d'autant qu'il est trouvable à moins de 10 euros.
Fiche technique: Titre original: LAST BRONX Développeur: SEGA AM3 Editeur: SEGA Genre: FIGHTING GAME Année: 1997 Autres supports: ARCADE (Sega Model-2), PC, PS2 Nombre de joueur(s): 2 Localisation:
NOTE PRESSE (Joypad 068 - Octobre 1997)
RESSOURCE PRESSE
Screenshots:
Bonus retro:
En bonus, la pub japonaise du jeu vraiment pourri avec le thème original du jeu quand même.
La durée de vie dépendra de votre motivation et de votre capacité à supporter une 3D plus très fraîche.
Je possède toujours la version Japonais sur ma Saturn tout comme toi, et franchement Last Bronx m'a bien plus accroché que VF2 pourtant je suis un gros fans de VF2 mais pouvoir jouer à un jeu de combat en 3D avec des armes chez Sega c'était une première pour moi que j'ai personnellement adoré, Joe était mon préféré avec Lisa, Nagi était pas mal aussi ainsi que Yoko bref les filles envoyaient pas mal, le type avec le marteau aussi ce connard
J'ai adoré Last Bronx que j'ai d'abord connu et joué en salle, le portage Saturn est je trouve vraiment réussit en se resituant dans le contexte de l'époque, ça tournait en 60 fps sans bronché, c'était puissant, dynamique et comme tu le dis, la sensation de puissance des coups était bien présent.
Dommage qu'il n'est pas eut une suite pour asseoir la franchise, un Last Bronx 2 aurait sans aucun doute fait très mal.
Perso je l'avais adoré celui là !! L'animation était impeccable, graphiquement assez joli (bien que ça ait pris une douille), et super jouable !! De plus il y avait un petit truc qui avait bien marqué à l'époque, c'est l'effet stroboscopique des armes (je me rappelle encore des tests du jeu ou les mecs avaient été impressionnés par le rendu).
Par contre ... Redeye ... quelle plaie à buter celui là, j'en avais chié à mort !! J'adorais Yoko (sa chope où elle passait en rouli sur le dos de l'adversaire miam), Lisa, et Toru (sa put... d'attaque ou il gueulait un truc du genre Draco echcoudroui , désolé je ne sais pas ce qu'il disait exactement mais plus jeune c'est ce que j'avais l'impression d'entendre)
Sinon meilleurs voeux à tous aussi
kabukifan2jeuxraikocladstrife59 Meilleurs voeux à tous !! karbon Le jeu aurait clairement mérité une suite mais il est sorti sur Saturn à une période compliquée et puis en occident il n'a jamais existé concrèrement à Fighting Vipers sorti un peu plus tôt et qui avait eu un "plus grand" succès.
kraken Les 2 jeux (Last Bronx et Fighters Megamix) sont en basse résolution. Compare avec Virtua Fighter 2, c'est encore plus flagrant.
alexkidd
C'est pourtant bel et bien confirmé que le jeu utilise le mode haute resolution de la console. C'est juste que le jeu a de base sur arcade moins de polish que VF2.
Par contre il me semble quand même que la version VF2 de la saturn a une résolution plus élevé, c'est le jeu 3D à la résolution la plus élevé sur Saturn même plus élevé que la borne d'arcade.
Pour Fighter Megamix c'est celui qui se tape la résolution la plus basse, pas étonnant il affiche bien plus de Polygones que les deux autres tout en utilisant du "Gouraud shading".
Je possède aussi Fighter Megamix, c'est du très bon mais faut s'accrocher, par moment ça pique les yeux surtout au niveau de la résolution, mais par endroit ça reste très beau (les combats dans le niveau de Kage avec l'ombrage sur les polygones.)
Karbon >En fait VF2 est le jeu à la résolution la plus élevée de cette gen, en plus de tourner à 60fps avec des polygones texturés. Le seul à s'en rapprocher c'était Tobal 2 il me semble !!
Oui il me semble que Tobal était pas mal aussi question résolution avec du gouraud shading mais je crois que VF2 était quand même plus haut en résolution, faudrait trouver des documents pour confirmer.
Karbon > En fait ce qui pêchait le plus dans Tobal c'est qu'ils n'avaient pas pu aligner les textures avec l'animation et la résolution, ce que VF2 à fait !! Cela dit, Tobal 2 restait quand même impressionnant à voir !!!
Je possède toujours la version Japonais sur ma Saturn tout comme toi, et franchement Last Bronx m'a bien plus accroché que VF2 pourtant je suis un gros fans de VF2 mais pouvoir jouer à un jeu de combat en 3D avec des armes chez Sega c'était une première pour moi que j'ai personnellement adoré, Joe était mon préféré avec Lisa, Nagi était pas mal aussi ainsi que Yoko bref les filles envoyaient pas mal, le type avec le marteau aussi ce connard
J'ai adoré Last Bronx que j'ai d'abord connu et joué en salle, le portage Saturn est je trouve vraiment réussit en se resituant dans le contexte de l'époque, ça tournait en 60 fps sans bronché, c'était puissant, dynamique et comme tu le dis, la sensation de puissance des coups était bien présent.
Dommage qu'il n'est pas eut une suite pour asseoir la franchise, un Last Bronx 2 aurait sans aucun doute fait très mal.
Bonne annee mec
Par contre ... Redeye ... quelle plaie à buter celui là, j'en avais chié à mort !! J'adorais Yoko (sa chope où elle passait en rouli sur le dos de l'adversaire miam), Lisa, et Toru (sa put... d'attaque ou il gueulait un truc du genre Draco echcoudroui , désolé je ne sais pas ce qu'il disait exactement mais plus jeune c'est ce que j'avais l'impression d'entendre)
Sinon meilleurs voeux à tous aussi
Last Bronx n'est pas en basse resolution, il est en 640x480. C'est flagrant quand on le compare à Fighter Megamix
karbon Le jeu aurait clairement mérité une suite mais il est sorti sur Saturn à une période compliquée et puis en occident il n'a jamais existé concrèrement à Fighting Vipers sorti un peu plus tôt et qui avait eu un "plus grand" succès.
kraken Les 2 jeux (Last Bronx et Fighters Megamix) sont en basse résolution. Compare avec Virtua Fighter 2, c'est encore plus flagrant.
C'est pourtant bel et bien confirmé que le jeu utilise le mode haute resolution de la console. C'est juste que le jeu a de base sur arcade moins de polish que VF2.
Pour Fighter Megamix c'est celui qui se tape la résolution la plus basse, pas étonnant il affiche bien plus de Polygones que les deux autres tout en utilisant du "Gouraud shading".
Je possède aussi Fighter Megamix, c'est du très bon mais faut s'accrocher, par moment ça pique les yeux surtout au niveau de la résolution, mais par endroit ça reste très beau (les combats dans le niveau de Kage avec l'ombrage sur les polygones.)
Oui il me semble que Tobal était pas mal aussi question résolution avec du gouraud shading mais je crois que VF2 était quand même plus haut en résolution, faudrait trouver des documents pour confirmer.
Yep ! C'est ce qui m'avait sauté aux yeux à l'époque, mais ils ont été rusé à l'époque, au final ça rendait quand même bien