Brillante l'arche sacrée?
Sorti en 1996 au Japon, et l'année suivante aux USA et en Europe Shining The Holy Ark est en effet l'un des rares RPG sur Saturn à avoir traversé l'océan pour sortir chez nous. Et c'est bien dommage quand on voit la qualité de certains titres du genre dont on n'a pas pu profiter en version compréhensible, je pense notamment à Princess Crown ou à Langrisser IV.
Bref ceci est un autre débat, place donc aujourd'hui à ce jeu qui est, comme son nom le suggère, un spin-off de la série Shining Force. C'est toujours développé par Sonic Software Planning, à savoir l'ancien nom de Camelot Software Planning même si leur changement de nom avait déjà été effectué à l'époque de la sortie de ce Shining The Holy Ark. Tout cela n'a pas grande importance, place donc au Royaume des milles ans...
Lisa
Si vous vous attendez à une séquence d'ouverture vue et revue dans maintes RPG japonais, à savoir le jeune adolescent qui se réveille dans son lit et qui apprend que le village d'à-côté brûle etc... Et bien sachez que vous avez frappé à la mauvaise porte car ici ce code huilé est juste brisé en mille morceaux.
En effet, le début du jeu est assez déconcertant voire difficilement compréhensible. Le jeu s'ouvre sur une cut-scene, où l'on découvre des soldats du Royaume d'Enrich devant l'entrée d'une mine, la Desire Mine, attendant un groupe de mercenaires arrivant en renfort. En effet, à l'intérieur de cette mine se trouve un hors-la-loi du nom de Rodi, les soldats sont mobilisés pour le capturer mais le bougre est plutôt du genre à savoir se défendre. Pas de panique les mercenaires vont s'en charger vite fait, et ces mercenaires... c'est nous! Ils sont au nombre de 3. D'abord leur leader, Arthur (on peut lui changer de nom) que le joueur incarne véritablement. En effet, le joueur verra l'aventure à travers les yeux ce personnage, tel un First Person Game. Il est accompagné de 2 équipiers: la mage Melody et le sorcier Forte.
Rapidement notre trio entre dans la mine et trouve ce fameux Rodi. Le combat s'engage, puis vint une espèce de cataclysme à l'intérieur de cette mine!
Forte se retrouve posséder par un démon, Arthur et Melody se résoudront à s'allier avec Rodi car un grand danger menace le monde: le retour du Royaume des milles ans. A partir de là, tout devient plus flou, ils découvriront vite qui se cachent derrière ce danger, à savoir des personnes démoniaques appelés les Vandals. Ils feront des alliances contre-nature avec des mercenaires rivaux, voire avec des personnages plus que douteux.
Bien qu'à première vue assez banal, le scénario est en fait assez riche. Le premier point à souligner est le traitement des personnages. Ces derniers sont adultes, matures. Le contenu du jeu ne propose aucune niaiserie ni de séquences humoristiques. Le ton est sérieux, le tout baignant dans un univers héroic-fantasy très old school et particulièrement épique. Et puis surtout les héros du jeu sont des mercenaires! Ils n'ont pas vraiment une âme chevaleresque, ils se retrouvent embarquer dans cette aventure bien malgré eux. A part le personnage d'Akane qui rejoindra notre équipe assez tardivement dans le jeu, aucun n'a vraiment de lien avec les ennemis ou est animé d'un quelconque ressentiment.
Et puis il est difficile d'avoir une lecture claire de la stratégie des ennemis. Il réside une vraie part de mystère dans leurs agissements, notamment le personnage de Galm qui est une énigme à lui tout seul. D'ailleurs la scène de fin est là pour appuyer ce fait mais vous en dire plus serait vous gâcher le jeu.
Vous l'aurez compris le traitement des personnages est très intéressant, même certains villageois ne sont d'ailleurs pas en reste. Le plus intéressant étant le petit Julian qui nous demandera d'aller sauver son père au manoir d'Aborigine. Sans trop en dévoiler sachez que ce personnage sera très important dans Shining Force III, car oui il existe une vraie filiation entre ce jeu et Shining Force III qui sortira quelques mois plus tard.
Shining The Holy Ark se pose comme le fils spirituel d'un certain Shining in the Darkness sorti plusieurs années plus tôt sur Megadrive. Effectivement on se trouve donc en face d'un RPG en vue à la première personne disposant d'un déplacement case par case, tel un vieux Dungeon-RPG comme par exemple Wizardry ou plus proche de nous Etrian Odyssey. Mais la comparaison s'arrête là puisque nous sommes ici face à un vrai RPG, classical dirons-nous dans sa progression et sa construction.
Tout d'abord le jeu comprend 4 villages (dont un village dans une autre dimension). Dans ces villages, il sera possible d'acheter et vendre de l'équipement, de dormir à l'Inn (ce qui restaurera les PV et PM) et enfin d'aller sauvegarder à l'église. Un village a cependant une spécificité, le village de Desire. C'est dans ce dernier que l'on trouvera un forgeron du nom de Blacksmith qui nous fabriquera armes et armures moyennant finances et éclats de Mithril que l'on trouvera dans les donjons. Autant dire tout de suite que l'aspect crafting est finalement très léger.
Les déplacements entre les différents endroits s'effectuent à travers une map monde. Aucun combat ne s'effectue dans la carte, elle sert juste à relier les zones, point. Les combats s'effectuent dans les donjons prévus à cette effet. Ils peuvent d'ailleurs être d'intérieur (comme les sanctuaires) comme d'extérieur (comme les forêts hantées).
Le système de combat est très classique, au tour par tour, avec des ennemis apparaissant aléatoirement. Ce qui est génial dans ce jeu, c'est que le combat s'engage immédiatement sans aucune séquence de transition. La vue des déplacements est exactement la même que celle des combats, tout se fait à la première personne. Seule la musique change au début du combat, sinon tout reste fluide.
A ce propos, le personnage qu'incarne le joueur, à savoir Arthur, ne sera jamais visible. Pendant les combats on ne voit que le coup qu'il inflige à son ennemi, à la manière des premiers Dragon Quest. Par contre les équipiers sont visibles pendant les combats. Ces équipiers atteignent le nombre de 7 ce qui fait en tout 8 personnages. On va les présenter brièvement: - Arthur: Le leader du groupe des mercenaires d'Enrich. Sa classe est "Champion", et c'est un chevalier très équilibré, et celui qui est le plus fort de l'équipe. Étant donné qu'il est incarné véritablement par le joueur, il est impossible de le remplacer pendant un combat. On y reviendra plus tard. - Melody: Elle fait parti elle-aussi des mercenaires donc. Sa classe est "Summoner", en vérité c'est une healer. Elle possède des sorts puissants en termes de soins/protections/guérisons. - Forte: Troisième mercenaire d'Enrich, il reviendra dans l'équipe après sa mésaventure du début du jeu. C'est un sorcier, donc capable de jeter des sorts surpuissants mais très faible au corps à corps. - Rodi: Le hors-la-loi du début est en réalité un "Master Ninja" venant du Far East Village. C'est un personnage très équilibré (attaques physiques/magiques) mais incapable de lancer un soin. - Akane: Elle-aussi vient du Far East Village, elle est d'ailleurs la fille du chef de ce village. C'est une "Chief Kunoichi". C'est une ninja donc elle est très rapide, assez puissante, mais plutôt fragile. - Doyle: Ce sera le dernier personnage à rejoindre notre équipe, et lui-aussi vient du même village que Rodi et Akane. Il est d'ailleurs le serviteur de Rodi. C'est un "Berserker", donc un personnage très puissant au corps à corps, assez rapide vu que c'est un ninja, mais nul en magie et très vulnérable aux sorts magiques. A signaler que c'est un homme-loup. - Basso: C'est le gros bourrin de la bande. C'est un mercenaire très fier, rival de notre trio de départ. Comme Doyle il n'est pas humain, c'est un Dragonut, sa classe est d'ailleurs "Dragon Knight". C'est l'équipier le plus puissant derrière Arthur. Par contre il est très lent, et pas toujours précis. Sans oublier qu'il est aussi nul que Doyle en magie. - Lisa: Cette mercenaire est l'acolyte de Basso. Sa classe est "Paladin" mais en réalité elle se rapproche beaucoup d'Arthur. Elle manie l'épée comme lui mais dispose de certaines magies qu'Arthur n'a pas.
Voilà pour les présentations, concrètement pendant les combats, le joueur dirige en tout 4 personnages. Il peut soit donner des ordres lui-même à ces avatars (en manuel) ou soit laisser l'IA s'en charger (en auto). Personnellement je n'ai joué qu'en manuel, mais en testant le mode auto rapidement, on peut dire que l'IA ne fait pas n'importe quoi et joue assez bien.
Tel Final Fantasy X, il sera possible durant le combat de remplacer un personnage par un autre via la commande "Substitute". Cependant et comme je vous l'ai dit, Arthur ne peut être remplacé. Il faudra donc toujours veillé à sa santé histoire de ne pas se retrouver à 3.
Pour ce qui est des actions, elles sont très classiques, tout comme le système d’expérience utilisant les points d'EXP et les montées de niveaux. Au niveau 20, il sera possible de changer de classe à l'église.
On va quand même signaler une petite spécificité de ce jeu: les Pixies.
Les Pixies sont des êtres de toute petite taille qui aideront notre équipe durant leurs joutes. Ces êtres se rangent en 5 familles (Pixie, Fairy, Succubus, Incubus, Leprechaun). Concrètement le joueur devra les trouver car ils sont cachés dans les donjons. Les trouver constituent d'ailleurs une des rares quêtes annexes du jeu, 50 se cachent donc à l'intérieur des nombreux donjons.
Leur fonction consiste à effectuer une attaque préventive sur les ennemis. C'est-à-dire, dès qu'un ennemi à leur portée se présente, elles partent le frapper juste avant le début de la bataille, ce qui fait que notre équipe part avec un bonus pour le combat. Cependant certains ennemis pourront les effrayer, et elles s’enfuiront littéralement juste avant le début du combat. Pas de panique, une fois le combat fini, elles reviendront. Elles constituent donc une petite option dans le combat que je juge sympathique. A signaler que les Pixies, tout comme notre équipe ramassent des points d'EXP.
Voilà ce que l'on pouvait dire en gros sur le système de combat, très simple d'accès, efficace, et qui ravivera surtout les fans des vieux bons RPG d'antan. D'autant que la difficulté est présente, les combats nombreux, et qu'il faudra souvent user de stratégie plutôt que de matraquer l'icône "attack".
La carte du monde
Concernant les donjons, et bien sachez tout simplement qu'ils constituent le gros point fort du jeu. Leur conception est particulièrement bien pensée, certains sont véritablement retords, d'autres feront appel à vos méninges en vous invitant à résoudre certaines énigmes bien corsées (comme celle des bijoux dans le sanctuaire du sud).
Une carte est heureusement présente, il suffit de presser le bouton Start pour qu'elle s'affiche à tout moment. Cette carte est très claire, puisqu'elle s'affiche en temps réel, suivant notre parcours à l'intérieur du donjon. Un endroit pas encore visité ne s'affichera pas, donc. Cela force en quelque sorte le joueur à tout découvrir, d'autant que trésors, mithrils ou autres pixies vous attendent ici.
Le level-design est donc excellent, il sera par exemple possible de marcher dans le plafond dans certains donjons et ainsi d'atteindre de nouveaux endroits, ou encore de tomber en chute libre pour atteindre une sortie voire emprunter un wagonnet et le faire dérailler en actionnant des leviers au préalable pour accéder à la bonne issue.
Bref, autant de bonnes idées qui méritent vraiment d'être soulignés et qui s'avèrent vraiment très jouissives.
Immersif! Tel est le terme adéquat pour désigner la réalisation d'ensemble du jeu. En effet l'emploi de la vue à la première personne est vraiment judicieuse à ce niveau-là, on ne sent presque aucune distance avec nos équipiers ou avec les villageois, chose que l'on retrouve aussi dans les RPG occidentaux moderne. C'est surtout (et je le répète) la fluidité des séquences de combat qui m'ont réellement séduit. Voir un monstre arriver au loin qui vient pour en découdre avec nous, ou encore un autre qui nous coince dans une impasse tout en roulant des mécaniques avec nos pixies qui s'enfuient comme des folles dans le même temps, et ce sans aucun chargement ou séquence de transition c'est juste quelque chose d'unique que j'ai rarement expérimenté dans un RPG nippon.
Par contre le revers de la médaille est que l'on sent que la machine souffre méchamment puisque l'on constate assez souvent de gros ralentissements. L'aspect graphique est splendide sur Saturn. Ce mélange 3D/2D s'avère très maîtrisé. Les décors en 3D sont tout simplement beaux et techniquement le jeu n'a rien à envier à un titre PlayStation de son époque. Les sprites en 2D utilisant le même procédé que Donkey Kong Country sont gros et détaillés même si leurs animations sont assez sommaires. Les mauvaises langues peuvent dire que les personnages ressemblent plus à des Playmobil qu'à autre chose, mais personnellement j'ai vraiment apprécié le chara-design du jeu. D'autant que le monster-design est particulièrement réussi. Les monstres sont gros, beaux, finement dessinés. Le bestiaire est d'ailleurs très variés et baigne clairement dans l'horreur.
Certaines magies ou invocations amènent à des séquences en 3D spéciales vraiment bien réalisées. Pour résumer rapidement, ce titre était d'un point de vue visuel très abouti à son époque, et reste encore aujourd'hui agréable malgré le poids de 16 longues années.
La partie sonore a été confié à Motoi Sakuraba qui s'est occupé des musiques de Shining Force III. On retrouve une bande sonore de très grande qualité, qui nous surprend par sa richesse et son éclectisme. On retrouve beaucoup de thèmes proches de ce que le compositeur aime le plus, à savoir du rock progressif, mais aussi des thèmes plus moyenâgeux, d'autres plus mélodiques, ou encore d'autres plus oppressants. Une OST de grande qualité donc, j'avoue que j'ai un faible particulier pour le Battle Theme que je trouve particulièrement épique!
Enfin la durée de vie est plutôt bonne, comptez entre 40 et 50 heures pour le boucler, d'autant que le titre n'est pas facile ce qui peut rallonger encore la durée de vie pour des joueurs non-aguerris.
Comme rien n'est parfait, les petits points faibles de ce très bon RPG sont les combats un peu trop nombreux, le fait qu'il n'y ait pas trop de villages, mais surtout une localisation européenne uniquement en anglais, et son prix en version NTSC US et PAL qui peut atteindre les 100€.
La Saturn prouve une fois de plus que c'est une très grande machine, ayant accueilli de très grands titres dont Shining The Holy Ark fait parti sans aucun problème. Une aventure maîtrisée de bout en bout doté d'un game-design ingénieux et assez rare il faut le dire, ainsi que d'un scénario mature avec des personnages adultes, loin du côté Moe ou cliché de certains RPG nippons actuels.
Shining The Holy Ark fût un jeu injustement boudé par le public, sur une console injustement boudé aussi, je vous invite à réparer cet affront au plus vite en découvrant cette perle signé Sonic Software Planning.
Fiche Technique: Titre: SHINING THE HOLY ARK Développeur: SONIC SOFTWARE PLANNING Editeur: SEGA Genre: RPG Année: 1996 Autre support: EXCLUSIF Nombre de joueur(s): 1 Localisation:
NOTE PRESSE (Player One 077 - Juillet/Août 1997)
RESSOURCE PRESSE
Screenshots:
Bonus retro:
En bonus, je vous propose la publicité japonaise, et là j'ai envie de dire: mais où est Segata Sanshiro?
Très bon jeu ce fut une bonne découverte pour moi ce jeu à l'époque thx alex et voilà ma piste préférée de ce shining the holy ark pour ma part ===> http://www.youtube.com/watch?v=7gt3-ngkbSU
Très bon test! Même si on avait eu une preview lors du dernier podcast ^^, j’espère pouvoir y jouer un de ces quatre (au pire en émulateur mais je préféré l'avoir en original).
ah ben la je te confirme j'ai mater aussi le premier episode avec le delire sur le pain la j'ai crusque j'allais me suicider lol , serieux comment ces partie en couille encore ue le shining blade que j'ai jouer vite meme si sa a plus rien avoir a l'air sympa
et HS je viens juste de voir le 1er episode du nouvel anime Shining Hearts Shiawase no Pan (basé sur le jeu PSP) ... et ... comment dire ... :vomi:
C'est sur qu'en un épisode on peut se faire un avis...
Shining hearts est l'épisode de la saga au scénar le plus couillu, cette apparente niaiserie n'est qu'apparente. Je spoile pas, mais il y a de quoi être sur le cul.
encore ue le shining blade que j'ai jouer vite meme si sa a plus rien avoir a l'air sympa
Ca a super à voir pourtant, déjà c'est un tactical RPG avec exploration.
Après, ça se passe à Klantol (Royaume de Shining soul 2), on entend parler de Runevale(anciennement Rune Geist et avant Runefaust)
Un des persos porte le titre de "Maxima" qui est un titre donné au Leader de la Shining force en hommage à Max.
On dirige la Shining force nom du groupe defendant les faible, c'est à l'origine un nom qui fut donné au groupe qui scella Dark Dragon il y a longtemps.
Le heros est un descendant du peuple des anciens et plus particulièrement du roi des anciens qui a battu Dark Dragon mille ans avant Max.
L'ennemi lui même est Dark Dragon
Merci pour ce test d'un jeu que peu de joueurs ont eu l'occasion de faire.
et HS je viens juste de voir le 1er episode du nouvel anime Shining Hearts Shiawase no Pan (basé sur le jeu PSP) ... et ... comment dire ... :vomi:
Je me souviens avoir jouer jeune chez mon cousin
Vote +1
c'est un de mes jeux préférés
C'est sur qu'en un épisode on peut se faire un avis...
Shining hearts est l'épisode de la saga au scénar le plus couillu, cette apparente niaiserie n'est qu'apparente. Je spoile pas, mais il y a de quoi être sur le cul.
encore ue le shining blade que j'ai jouer vite meme si sa a plus rien avoir a l'air sympa
Ca a super à voir pourtant, déjà c'est un tactical RPG avec exploration.
Après, ça se passe à Klantol (Royaume de Shining soul 2), on entend parler de Runevale(anciennement Rune Geist et avant Runefaust)
Un des persos porte le titre de "Maxima" qui est un titre donné au Leader de la Shining force en hommage à Max.
On dirige la Shining force nom du groupe defendant les faible, c'est à l'origine un nom qui fut donné au groupe qui scella Dark Dragon il y a longtemps.
Le heros est un descendant du peuple des anciens et plus particulièrement du roi des anciens qui a battu Dark Dragon mille ans avant Max.
L'ennemi lui même est Dark Dragon