Ecco The DJ!
On continue cette série de critiques sur la première PlayStation avec encore une fois une production mineure et underground, DEPTH ou Fluid ou encore Sub en Europe. En Europe, car le jeu de Sony n'a pas bénéficié d'une sortie US.
Proposé lui-aussi en téléchargement gratuit pendant un mois sur le PSN japonais dans le cadre de l'offre globale "Welcome Back", je m'attendais à découvrir une espèce de clone de Ecco The Dolphin avec des éléments originaux. Et une fois de plus, je me suis planté de manière magistrale...
Effectivement, DEPTH n'est absolument pas un clone du jeu de Sega, le seul point commun entre les productions est le fait que l'action se situe dans un environnement marin et que le joueur sera amené à diriger un dauphin, point!
A partir de cette base, les développeurs ont imaginé un véritable jeu musical. Point d'histoire ici, ni même d'intrigue rudimentaire, le jeu est dépourvu de toute trame.
Le gameplay se résume à contrôler notre animal marin dans un fond marin tout en 3D, puis de rentrer dans des portails qui nous mèneront à divers endroits comme des ruines sous-marines, ou d'étranges cavernes ou tubes.
Une fois à l'intérieur de ces portails (et donc de ces "niveaux"), le moteur du jeu change et la 3D temps réel laisse place à de la 3-D pré-calculée (des images de synthèses en l'occurence), tel un rail shooter d'époque comme Chaos Control. Le jeu devient pour le coup nettement plus beau, mais au détriment de l’interactivité.
Mais l'intérêt est ailleurs, et je vous rappelle qu'il s'agit vraiment d'un jeu musical. Le but sera de créer des boucles musicales via un séquenceur qui rappelle un petit peu le logiciel Ableton Live pour les connaisseurs.
Pour générer les différents sons, il suffira d'appuyer sur les boutons Carré, Rond et Triangle, ainsi que sur les flèches directionnels en même temps, qui influeront sur la longueur des notes. Aussi, les sons changent en fonction de l'environnement visité.
Bien que rudimentaire, ce jeu ou plutôt logiciel musical vous permettra de créer de petites pistes sympathiques.
Il sera aussi possible de se rendre à une espèce de salle de musique, où l'on pourra rejouer avec les pistes générées dans les niveaux. Cependant, seules les pistes crées dans les niveaux seront disponibles, on pourra juste les retravailler. Enfin petit détail pour la route, le dauphin ne peut jamais mourir et il est vraiment difficile de monter à la surface de l'eau, personnellement je n'ai pas réussi cette manœuvre.
Techniquement, le titre de Sony exploite plutôt bien le hardware de la PSOne. Le jeu est plutôt joli, surtout durant les phases en pré-calculés, et l'animation du dauphin et autres poissons sont corrects. La jouabilité est vraiment limitée, et la durée de vie dépendra de votre fibre créatrice. Enfin, la qualité sonore, pierre angulaire de ce soft, est vraiment de bonne qualité, le tout baignant dans une ambiance "techno space" ou "zen atmosphérique".
DEPTH est un jeu zen, un jeu où rien ne se passe vraiment. Force est de constater que la création musicale est très basique, surtout comparé à des titres plus récents. Il ne sera d'ailleurs même pas possible d'enregistrer ses propres mélodies via la Memory Card.
Du coup on se retrouve face à un jeu qui n'en est pas vraiment un, et face à un ersatz de logiciel de création musicale. Personnellement et pardonnez ma vulgarité, je me suis vraiment fait chier!
Fiche technique: Titre: DEPTH Développeur: OPUS Éditeur: SCEI Genre: JEU MUSICAL Année: 1996 Autres supports: - Nombre de joueurs: 1 Localisation: Jeu testé en version japonaise
NOTE PRESSE (Joypad 078 - Septembre 1998 )
Screenshots:
Bonus retro
Pour boucler cet article, une publicité japonaise du jeu... toute aussi space!