Le leitmotiv de Gaspard c'est de ne pas faire comme tout le monde (matez l'affiche, aucun code habituel) : parler inceste et haine sans gene dans Seul contre tous, monter son film a l'envers (Memento l'avait fait avant) le tout en plan-sequence dans Irreversible et enfin ne pas poser sa camera, voir la faire leviter pendant 2h34 dans Enter the void

De la vient le principal argument et la force de ce film, c'est magico-planant : aucun plan fixe, juste des mouvements improbables a 8000°, genre l'impression que la camera vie et fait le travail toute seule comme une grande. Certes les plans truqués sont légions, m'enfin certaines scenes demandent un Making of car c'est bluffant.

Mais dans le fond (la forme est sublime) le film vaut quoi ? Il vaut une lacune derangeante : la longueur, Noé aurait presque pu amputer (2h34 de film : humour) 45mins facile...
C'est long a souhait, je pensai d'ailleurs en sortant de la salle qu'il etait genre 20h00 en y etant entré a 14H00, il n'en etait rien.

Oscar notre heros de Junkie ne souhait pas quitter sa soeur, a qui il a promis fidelité et amour. Mais apres une malheureuse balle de police, notre chauve meurt comme une merde dans un chiotte Japonais.
Tokyo devient alors sa zone d'exploration, tel un ange gardien il suit sa frangine.
1h45 de tres bon puis le film s'enlise, s'enlise encore et encore jusqu'a une fin evidente qui n'a pas au moindre generique (la tete des gens dans la salle, la lumiere s'est rallumé et tout le monde avait l'air con lol)...
Reste le sentiment d'engourdissement et de malaise qui emane apres la projection : du Gaspard Noé en somme


Ma note : 8,5/10 (j'aurai bien mis 9 mais bon ... c'est long mais j'accepte la vision de réalisateur)