Un petit vieux qui se la joue "djeuns"
Dans la grande galerie des retours attendus mais un peu bancals,
Xevious 3D/G trône comme une tentative sincère, mais maladroite, de moderniser un monument du shoot'em up. Sorti en arcade à la fin 1995, ce reboot 3D du vénérable Xevious tente de faire le grand écart entre respect du mythe et nouvelles technologies… avec un résultat sympathique, mais qui ne marquera pas les mémoires au fer rouge.
Xevious : le mythe revisité
D’abord, il faut se souvenir de ce qu’a représenté Xevious : pionnier du shoot vertical en 1982, avec ses bombes au sol et son ambiance mystérieuse, presque extraterrestre. Un jeu culte, copié mais jamais égalé, qui suait l’élégance froide et le gameplay chirurgical.
Xevious 3D/G reprend les bases : tir aérien, tir au sol, défilement vertical, ennemis robotiques, et boss géométriques façon vaisseaux modulaires venus de nulle part. L’hommage est là, l’esprit est respecté.
Mais… la forme, elle, fait grincer un peu.
Une 3D sommaire, une DA fonctionnelle
Techniquement, Xevious 3D/G fait le job. Pas plus. Les graphismes sont en 3D polygonale basique, très cubiques, aux textures ternes et aux effets timides. On est loin du psychédélisme ou de la finesse d’un Radiant Silvergun ou d’un Layer Section, sortis sensiblement à la même époque. Ici, tout est un peu gris, un peu flou, un peu trop austère et sage.
La lisibilité est correcte, les animations sont fluides, mais rien ne frappe, rien ne surprend. Même la musique – techno assez rythmée – semble avoir été composée sur un synthé en panne d’inspiration car elle devient vite répétitive.
Un gameplay fidèle mais sans fureur
Heureusement, le gameplay, lui, tient encore la route. C’est du Xevious, point. On alterne entre tirs rapides pour les cibles volantes et bombes précises pour les unités au sol. On trace, on slalome, on bombarde.
Mais le souci majeur, c’est la durée de vie : Xevious 3D/G se boucle en 20 minutes chrono, montre en main. Même pour une borne arcade, c’est court. Trop court. On aurait aimé plus de niveaux, plus de patterns retors, plus de folie. Là, ça défile vite, et sans grande difficulté – à part quelques pics brusques.
Les points forts :
+ C’est Xevious, et rien que ça, c’est respectable
+ Gameplay accessible, instantané, fidèle à l’original
+ Quelques boss intéressants, mécaniques classiques mais efficaces
+ Lisible, fluide, sans bugs ni ratés majeurs
Les points faibles :
- Graphismes 3D pauvres, direction artistique fade
- OST bonne mais répétitive, ambiance sonore générique
- Durée de vie ridicule, on en fait le tour en une pause café
- Très peu de nouveautés ou de prises de risque
- Est vite tombé dans l’anonymat malgré son nom prestigieux
Un retour poli, sans éclat
Xevious 3D/G, c’est un peu comme retrouver un vieil ami d’école avec qui on a partagé de grands moments… mais qui n’a pas beaucoup changé. C’est propre, c’est sympa, ça fait plaisir 10 minutes, mais ça manque de panache, d’idées neuves, de ce petit grain de génie qui pourrait en faire autre chose qu’un simple “remake 3D pour faire comme tout le monde”.
Mais après tout, Xevious reste Xevious. Et dans un monde où les légendes rétro sont souvent maltraitées, celle-ci, au moins, a été respectée. Sobrement. Peut-être un peu trop.
Fiche technique:
Titre original : Xevious 3D/G
Développeur : NAMCO
Éditeur : NAMCO
Arcade System: NAMCO SYSTEM 11
Genre : Shoot them up
Année de sortie initiale : 1995/1996
Autres supports : PLAYSTATION
Nombre de joueur(s): 2
Localisation:
NOTE (Replay Score)

Screenshots:
Merci encore pour ton test, toujours aussi agréable à lire
famimax Romstation est ton ami, en 20/30 min c'est plié
J'ai adoré aussi la Playstation que j'ai eu avec la N64 mais la console avec laquelle j'ai commencé la génération 32bits ça a été la console du coeur, la Saturn