Nous suivons l'histoire de Charlie (Brendan Fraser) qui incarne un professeur qui donne des cours en ligne (il ne se montre pas). Il est chez lui, il ne sort jamais, il ne voit quasiment personne. Il est dépressif depuis la mort de son amant, pour compenser son mal être, il mange énormément, il est énorme (telle une "baleine", d’où le titre du film "The Whale", de plus ça fait référence à Moby Dick dont le film se sert de métaphore pour expliquer la situation de Charlie, un autre livre est souvent présent, c'est la bible, l'un des personnages incarnent "la bonne paroles", mais est-ce que la bible -donc la religion- sont vraiment les meilleurs moyens de s'en sortir ou est-ce le contraire, le film pose aussi la question)
Nous sentons qu'un compte à rebours commence qui pourrait a terme nous montrer la mort de Charlie, il décide un jour d'appeler sa fille qu'il n'a pas vu depuis 8 ans, le moment ou il a quitté sa femme, qui depuis boit, pour aller vers son amant.
Tout le film se passe dans l'appartement de Charlie, durant plusieurs jours nous allons comprendre tout ses enjeux et savoir si la situation va encore plus sombrer ou au contraire s'éclaircir.
Brendan Fraser joue (en fait il ne joue pas, il est, il se met à nu, c'est fini les facéties/jeune premier, notamment avec la licence "La momie", tu sens qu'il y a du vécu qui est passé depuis) de manière sincère (qui est peut-être le thème le plus important du film, ne jamais se mentir à soi-même et aux autres), tu sens que sa vie personnelle est en osmose avec le personnage qu'il "incarne", je pense que c'est ça qui a fait qu'il a eu un oscar pour ce rôle (d'autres méritaient autant, mais quand tu connais la période de dépression qu'a connu Brendan Fraser, tu sens que c'est ça qui a fait basculer le vote, il y a comme dans le film, une sorte de rédemption dans ce choix).
Déjà le film est un format 4/3 (il y a une portée symbolique, le monde "carré" ou rien dépasse qui reste étroit pour des personnes qui rentrent plus "dans les cases"). La réalisation appuis parfois les effets, il y a un coté "théâtre" filmé qui peut pesé, le rythme est lent, tu arrives a deviner les dialogues (j'ai vu le film en VOST, donc j'ai encore plus fait attention aux dialogues et au phrasé de Branden Fraser), mais Branden Fraser joue le rôle de sa vie, je ne sais pas si il pourra donner plus, donc je comprends pourquoi il a eu l'Oscar, si il ne l'avait pas eu, il y aurait de quoi faire encore une dépression.
Je suis sortie éprouvé émotionnellement, comme étouffé, le cinéma c'est aussi de l'émotion, dire que j'ai rien ressentie serait faux, tu ne peux pas sortir léger avec un film pareil (comme souvent avec les films de Darren Aronofsky).
PS : Étrangement quand je voyais le personnage, je pensais au film "Seven" avec le personnage énorme que Kevin Spacey (John Doe) obligeait à manger pour ce tuer et dont le film est l'antithèse de la solution de John Doe.
Sinon je vous conseille the father et the son comme film drame avec des très bon acteur.