Quand j'ai vu la bande annonce, je me suis dit "ah, un film dans la veine des thriller de David fincher", mais en fait, oui et non. Nous sommes en 1978, un homme enlève des enfants dans la même ville. Nous suivons un frère (jeune garçon, non bagarreur) qui se prénomme Finney et une sœur qui se prénomme Gwendolyn (jeune fille, plus bagarreuse) qui habite chez leur père (qui élève à la dure, il ne faut pas le moindre bruit dans la maison et surtout pas dire des choses « folles » sinon ça finie à coup de ceinturon, surtout si un des enfants à la capacité de voir des choses « impossible » rationnellement...), la maman n'est plus là. Finney se fait lui aussi enlever à son tour, il se retrouve dans un sous-sol avec juste un lit, des toilettes et un téléphone « noir » qui n'est pas branché (donc inutilisable). L'attrapeur (le personnage qui appâte les enfants avec des tours de magie) le garde prisonnier au sous-sols. Une nuit, le téléphone sonne, un enfant est au bout du fil, il ne se souvient pas de son nom, mais explique à Finney qu'il y a des choses à éviter pour ne pas subir la colère de l'attrapeur. Durant ce temps, la sœur va être interrogé par la police car elle arrive à savoir des détails sur les enlèvement, ce que son père va pas apprécier. Est-ce que Finney arrivera à s'en sortir, là est toute la question, mais une chose est sur, c'est qu'il est pas « seul », je dirais en quelques sortes « que les grands esprits se rencontrent ». La force du film, c'est que c'est plus un « thriller » qu'un film «d'horreur », pour renforcer le coté « crédible » (et pourtant improbable, vous comprendrez en voyant le film)
Si vous voulez voir un film « sérieux » et « rationnel » à la Seven (voir Zodiac, plus d'une fois je pensais à ce film durant la scéance), passait votre chemin, si vous voulez voir un film « sérieux » mais « irrationnel », ça pourrait vous plaire, car il faut reconnaître, que le réalisateur maîtrise son sujet, les acteurs sont convaincants, la tension est là, l'ambiance est réussi et le rythme est bon.
Spoiler :
le téléphone permet de parlait aux enfants morts
Sur le papier Baz Luhrmann (le réalisateur de Moulin Roug ) qui fait un biopic sur Elvis Presley, ça peut donner quelque chose d'intéressant, mais ça peut aussi donner quelque chose de trop superficiel et kitch. Je connaissais Elvis Presley surtout de nom et quelques chansons (pour l’anecdote, je me souviens du film Forrest Gump ou l'on voit Forrest entrain de se déhancher en regardant Elvis à la télé, c'est d'autant plus ironique que le personnage adulte est incarné par Tom Hanks qui joue le manager dans le film Elvis). Déjà, nous sommes du point de vue de l’impresario, interprété donc par Tom Hanks, le Colonel Parker -qui d'ailleurs n'a jamais été colonel et s'appelait pas réellement Parker- (qui joue un personnage ambiguë, qui aime le « bluf » dans la vie, d'ailleurs quand il repère Elvis, il voit surtout une espèce de « monstre de foire » qui va lui ramener beaucoup d'argent, leur « deal » va se passer dans une fête foraine, tout un symbole). Il raconte la vie d'Elvis. Nous voyons un peu l'enfance de Elvis, ça permet de comprendre l'environnement dans lequel il a baigné et qu'il a donc « façonné » d'une certaine manière, vivant avec sa mère (son père a été en prison) dans une sorte de ghetto pauvre ou la population était très majoritairement noir, la musique et la danse étaient deux moyens de s'exprimer et de construite une sorte de « culture underground » qui permettait aussi de revendiquer certaines choses « politique », comme dirait l'autre « tout est politique »). Le film raconte aussi une époque, Elvis est née en 1935, il est mort en 1977, donc il a vécu la période de l'émancipation des noirs (les droits civiques revendiqué par notamment Martin Luther King, mais il a vu aussi la répression violente pour avoir ses droits). Il faut comprendre que Elvis va être une sorte de « pont », mais pour ça il va bousculer l'ordre établi (nous sommes en pleine ségrégation), il est « beau » (limite androgyne), il est un peu maquillé sur les yeux (comme les « filles »), habillé en rose (couleur « attribuer en fille »), il se déhanche (le « diable au corps », n’oublions que la religion est très influente à l'époque) et en plus il joue de la musique « noir » (pour pas dire autre chose), la double peine en cette même période (il y a une réelle distinction, entre les blancs "supérieur" et les noirs "inférieur", donc qu'un blanc se rabaisse au noir, c'est vu comme le début de la fin pour ceux qu'ils veulent que la race blanche reste dominante, pour garder la "pureté" de la "race" et donc pas prolongement "la pureté de l’Amérique blanche" et donc de l'idée que certains ont de l'Amérique), on pourrait imaginer en étant « blanc » ça passe plus facilement (pourtant un amie noir et chanteur lui avait dit que ça devrait être plus facile en tant que « Blanc », c'est vrai en partie, mais ça reste quand même compliqué), au point que par exemple qu'il est obligé d' aller à l'armée pour montrer que c'est un « bon petit soldat » (dans tout les sens du terme). Nous voyons qu'il a eu aussi une période creuse, après un départ fulgurant, pour revenir au plus haut, il est obligé quelque part de rentrer dans le rang, au point de faire une émission de noel (donc pour toute la famille) habillé avec le pull de noël, mais c'est mal connaître Elvis. Il ira par la suite à Las Vegas, qui sera le début de la fin, le « monstre de foire» enfermé dans une « cage doré », le revers de la médaille d'un système qui te récupère toujours à un moment donné...
La réalisation est inspiré, la bande son est réussis (des arrangements bien pensé), les décors sont bien restitué, le duo Austin Butler (ça sent le rôle à Oscar, il est en tout cas parfait, il est Elvis) et Tom Hanks fonctionne parfaitement, le montage fait passer les 2h30 sans soucis, bref une réussite, pourtant je suis pas fan de tout d'Elvis à la base, mais je comprends mieux pourquoi il est si populaire au USA, c'est aussi un symbole d'une époque de transition.
Le dernier duel est un film intéressant, on sent que « MeToo » est passé par là, mais je sens que certains pourraient dire « je vois, encore une fois les hommes sont tous des salauds », le film montre justement que c'est plus complexe et subtile que ça. L'action se situe à la fin de XIV siècle en France, la religion et le patriarcat ne font qu'un dans sa forme la plus « radical », les premières a subir ce système sont les femmes, mais aussi en partie les hommes, car ils ont aussi une certaine pression sur les épaules en fonction du statu qu'ils ont dans la société. Le film commence par la scène du duel, mais ne va pas au bout, car nous avons trois flashback (toute la force du film est là, nous avons le point de vue des trois principaux protagonistes, ce qui permet de comprendre le regard et le ressentie de chacun, avec sa logique et son propre intérêt) qui expliquent pourquoi nous sommes arrivés à cette situation, sur les 2h30, il y a en gros 40 minutes par personnage que nous suivons. Nous avons donc Jean de Carrouges (Matt Damon) qui est un « simple » chevalier, honnête, juste mais « bourru » qui doit « faire le boulot » pour subvenir aux besoins de sa femme (patriarcat quand tu nous tiens), Jacques le Gris (Adam Driver) qui est un « libertin », un charmeur (lettré comme elle) mais « imbu » de lui même, mais qui s’entend très bien avec le comte Pierre II d'Alençon (Ben Affleck) et enfin Marguerite de Carrouges qui est marié à Jean de Carrouges suite à un « arrangement » et qui est là pour assurer la descendance (à l'époque, une femme digne était une épouse qui était là pour faire des enfants dès la nuit de noce) et jamais montrer le moindre signe de « séduction ». Mais ce triangle « amoureux » (mais pas forcément réciproque, c'est là tout le soucis en fait), montre d'un coté un chevalier qui certes « fait le boulot » mais au lit, c'est pas le « pied », un « libertin » qui imagine qu'il est tellement séduisant qu'une femme ne peut pas lui résister (d'ailleurs Marguerite de Carrouges dit qu'il est séduisant, mais «trop prétentieux et imbu de lui même » mais le fait qu'elle dise qu'il soit « séduisant » pour des hommes voir mêmes des femmes, tu as pas à te plaindre si il veut coucher avec toi, donc parler de « viole » c'est inconcevable) et la femme qui n'est pas certes satisfaite au lit, mais reconnaît que son mari est honnête et courageux. Il faut comprendre que si une femme à l'époque accusait un homme de « viole », si elle mentait (il faut imaginer que c'est un système ou les hommes ont le pouvoir de toute les décisions de justice...), elle était brûlée en place publique et que seul « Dieu » était juste dans tout décisions finale de justice, vous comprendrez tout l'enjeu de ce « duel ».
La reconstitution est excellente (certes je ne suis pas expert dans le domaine, mais ça me paraît crédible), c'est jamais ennuyant, nous comprenons tout les enjeux, les acteurs sont parfait, Ridley Scott oblige par moment c'est violent, avec toujours « la scène choque » (principalement durant le duel), du grand spectacle intelligemment fait.
Je suis pas le seul à avoir un cerveau bizarre alors
Et le dernier duel c'était sur qu'il serait très bon.
pas mal ^^