Dans les années 90, ils y avaient plusieurs familles de jeux de plate-forme qui se concurrençaient. D'un côté, les sempiternels Mario, adulés des enfants, accessibles et amusants ; de l'autre, le rebelle Sonic, vénéré par les jeunes ados, qui arrache le bitume quand il court et qui porte la dernière paire de pompe à la mode. Entre ces deux là, il y a les petits jeux de plate-forme venus d'éditeurs tiers, de très grande qualité parfois, à l'image d'Ardy Lightfoot ou du déjanté Earthworm Jim. Puis enfin, il y avait deux écoles supplémentaires : celle d'Infogrames et celle de Disney.
La première était principalement connue pour ses jeux tirés de bande dessinée franco-belge magnifiques graphiquement, mais dur à en crever (Tintin, Spirou, les Schtroumpfs...), la seconde était connue pour leurs adaptations (parfois confiées à d'autres studios tel SEGA ou Capcom) des classiques de l'animation sortant au cinéma comme Aladdin, le Roi Lion ou encore les aventures de Mickey Mouse et Donald Duck.
Avec tout cela, difficile de ne pas s'apercevoir que la première moitié des années 90, au moins, était clairement la période reine des jeux de plate-forme en tout genre. Aussi, c'est d'un de ceux hors des très connus Mario et Sonic et qui s'est offert en exclusivité à la Megadrive dont nous allons parler aujourd'hui : Capt’n Havoc, autrement appeler High Seas Havoc ou encore Captain Lang selon les contrées !
Le principe est simple, vous incarnez ce brave petit capitaine Havoc accompagné de son fidèle ami Tide. Ceux-ci font la rencontre de la mystérieuse Bridget, évanouie sur le sable de la plage, tandis qu'elle revient à elle, la jeune fille dévoile aux deux flibustiers une carte menant vers d'inestimables trésors. Malheureusement, l'aigrefin Bernardo, crocodile pirate semant la terreur à travers le globe dérobe la carte et file à destination d'un émeraude en particuliers qui pourrait bien le transformer en roi du monde. Voici que Havoc part à travers les 7 mers à la poursuite du gredin non seulement pour l'empêcher de dominer le monde mais aussi pour sauver ses compagnons kidnappés par ce dernier! Archi classique en somme, on se contente de récupérer un max de trésors à travers les level (100 diamants = 1 vie, comme dans Mario avec les pièces d'or) et on met un coup de tatane au boss du coin. Mais là où le soft se démarque suffisamment des autres plateformer, c'est par sa réalisation tout à fait charmante.
Le jeu se sépare en 7 zones à thème bien marqués, elles-même divisées en 2 niveaux chacun. Sprite mignons et détaillés, univers coloré et variété à toute épreuve sont donc de mise : crique de pirate, fonds marins, ville incendiée et j'en passe ! Les couleurs sont chatoyantes et la Megadrive se paye le luxe de sortir des effets techniques qu'on croyaient être maitrisés aussi bien quasi exclusivement par la Super Nintendo jusqu'alors, à savoir la distorsion ou la transparence (les flammes de fond de la ville en flamme, fantastique!). Jeu de plate-forme coloré oblige, la production de Data East (hé oué, encore eux! Si vous voulez lire la récente review de Robocop sur NES du même éditeur, cliquez ! ) se rapproche d'un dessin animé avec des mimiques faciales rigolotes et nombreuses, notamment lors des morts tragiques de notre petit héros. Dans son ensemble, le jeu de couleur paraît moins flashy que dans un Sonic par exemple, plus équilibré à l’œil, quand bien même les prouesses techniques pures n'étant clairement pas celle du soft du hérisson bleu (rien que la vitesse du scrolling horizontal de chez Sonic met une amende au trois quart des autres jeux de plate-forme de l'époque). Et en parlant de Sonic, ceux s'étant déjà essayé au soft de Yuji Naka l'auront peut-être remarqué, mais Capt'n Havoc en est bien proche, dans l'esprit en tout cas. Il n'y a qu'à voir le level design de certaines zones, tout de pentes raides faite histoire de favoriser la vitesse de déplacement (pas au point de faire faire des looping à notre petit phoque, mais quand même) ou d'une autre s'apparentant à un labyrinthe sous-marin, le bruitage carillonnant des diamants que l'ont récupère, à l'image des anneaux d'or, la possibilité d’exécuter une attaque sautée tourbillonnante en brandissant son sabre de pirate ; ou encore la présence d'objet bonus telle des super bottes de vitesse pour améliorer la souplesse de la démarche de notre personnage. Il ne manquerait plus que les bumper aux coins des murs, et on tiendrait là un nouvel opus des aventures du hérisson supersonique !
Mais ce n'est pas sans nous déplaire, car si on connait déjà Data East comme vil plagieur avec Karnov's Revenge (un médiocre jeu de combat 2D pas si mauvais que ça en soi, mais qui est une copie éhontée de Street Fighter II, à tel point qu'aujourd'hui encore on se demande si c'est une parodie ou un jeu véritablement sérieux...), ici, Capt'n Havoc dispose de suffisamment de personnalité et d'un enrobage assez plaisant pour contenter le joueur sur tout les aspects ludiques sur lesquels on juge un jeu de plate-forme d'habitude.
Malheureusement, si Capt'n Havoc arrive à se doter d'une ambiance agréable et des quelques qualités de Sonic the Hedgehog (notamment avec quelques musiques guillerettes parfaitement dans les tons, dotées d'une mélodie très appréciable et souvent dynamique à souhait; mais moins accrocheuses que celles d'un Mario ou moins originales que celles d'un Earthworm Jim), il a tendance à aussi s'approprier quelque un de ses soucis de gameplay. En résulte des passages de plate-forme pure qui quémande des réflexes de ninja et qui se joue au pixel prêts, tandis que des ennemis (souvent aériens, et donc très difficile à bouter) viennent nous enquiquiner pendant que l'ont tente un saut délicat. Ceci couplé à la vitesse de réaction un peu surexcité du jeune pirate, et on obtient un déséquilibre relativement marqué lors des phases où le doigté est de mise. Il convient donc encore une fois d'avancer à tâtons, ce qui, tout comme dans le jeu de SEGA, est assez contradictoire avec l'esprit même du soft qui favorise l'amusement et la fluidité d'action. Si les premiers niveaux sont de véritables balades printanières, la fin du jeu verra se multiplier les situations épineuses à base de sauts hasardeux et de brusques accélérations suivies d'une négociation douloureuse de plusieurs bonds fait à l'arrache pour esquiver des pièges qui se dresseront subitement sur votre chemin, vicieux ! Ceci occasionne plein de petite animation de mort parfois drôle, on se l'accorde, mais tout de même... C'est comme regarder du Mister Bean en se faisant brûler les tétons au briquet, on rigole pendant 2 minutes, mais ça pique un peu au bout d'un moment ...
Dans l'ensemble, peut-être un poil en dessous de Sparkster, moins solide que Prehistorik Man ou Dynamite Headdy (toujours pour rester dans le jeu de plate-forme d'éditeurs tiers), mais tout de même une alternative particulièrement enthousiasmante au sempiternel duo Mario-Sonic. D'ailleurs, ça sent bon le Sonic, ça ressemble à s'y méprendre à du Sonic, et le jeu se paye même le luxe de laisser au joueur le risque d'être prit comme tel sans occasionner de déception à l'arrivé, ça c'est très fort ! Parce que même si en jeu on se rend compte que ce n'est pas un Sonic, on s'en fiche, car c'est agréable à jouer, c'est sympatoche, y'a une ambiance, bref, c'est ludique !
Tient, je ne connaissais pas du tout Je vais me lire tout ça pour en apprendre un peu.
Par contre Anakaris, évite de poster ce genre de photo sur le site. Il y a des enfants qui peuvent être choquer
Je connaissais pas du tout. Le jeu a vraiment l'air sympathique, merci de me le faire connaître. Le jeu est très coloré et agréable à l'oeil, en plus la bande son est sympa. Par contre je viens de voir sur ebay son prix et si je le prend ça sera en US, il coûte pas mal cher en Europe :/
c est des "BIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIP" et des gros "biiiiiip" des fils de "biiiiiiiiiip" et d avoir pris le zelda sous le nez d un des rapace du genre, c etait aussi jouissif que la première fois où j ai sortie la spéciale d akuma sur SFA2
darksly mon grand frère avait une belle collection de "Kameha" qui était de la même équipe je crois (orienté manga, un peu jeu vidéo surtout japonais, et anime/film toujours japonais de préférence), ou du même éditeur, ou en tout cas niveau montage graphique et contenu éditorial c'était très proche ^^
C'est comme regarder du Mister Bean en se faisant brûler les tétons au briquet, on rigole pendant 2 minutes, mais ça pique un peu au bout d'un moment ...
Rooo je l'avais oublié celui-là et il manque à ma collec, merci de me l'avoir rappelé mon cher Anakaris. Par contre si tu aime ce genre, et au cas où tu ne l'aurais pas fait, je ne peux que te conseiller le sublime Ristar qui a été réalisé par une partie de l'équipe des Sonic. Rien que les écrans pré niveaux vont te parler https://www.youtube.com/watch?v=Th6NJvSCaZo
Quelle coincidence !! Je lisais justement un mag rétro avec le test de ce jeu qui lui attribuait pas loin de 89% je crois.
Je le met au même niveau que Sparkster, la maniabilité trop hasardeuse quand t'es pris de vitesse et les imprécis qui vont avec. Le jeu reste globalement sympa.
Dans le même trip mais un cran au-dessus, Rocket Knight Adventures sans hésiter ou Marko's Magic Football voire Zool (que t'aurais pu citer pour le coup haha)
Enfin, un vote pour le test quand même, toujours bien rédigé, du propre
Merci pour cette review d'un jeu qui avait pas mal de charisme et qui était artistiquement/techniquement très réussi, mais qui est assez méconnu en fin de compte, des bons souvenirs =)
sephiroth07 j'étais même pas au courant que Vinze faisait des test mais vu la qualité de ses articles comics ça devait être sympa à lire
docteurdeggman je prévois une review de Super Soccer (SNES) pour le dimanche de l'ouverture de la coupe du monde de foot 2014 (bon en fait l'ouverture c'est le jeudi 12 juin mais la review sera publiée en Home le dimanche d'après quoi ^^), si tu veux parler d'un jeu de foot tu es fort bienvenu
Par contre Anakaris, évite de poster ce genre de photo sur le site. Il y a des enfants qui peuvent être choquer
Demande à pépé darksly ce qu'il pense du business de voleur du retro gaming
J'en apprend à chaque fois ! !
sinon j'ai pas du tout connu ce jeu !
https://www.youtube.com/watch?v=Th6NJvSCaZo
Je le met au même niveau que Sparkster, la maniabilité trop hasardeuse quand t'es pris de vitesse et les imprécis qui vont avec. Le jeu reste globalement sympa.
Dans le même trip mais un cran au-dessus, Rocket Knight Adventures sans hésiter ou Marko's Magic Football voire Zool (que t'aurais pu citer pour le coup haha)
Enfin, un vote pour le test quand même, toujours bien rédigé, du propre
raiko Et ouais, il traçait grave en plus
Vinze en avait fait un test aussi je me souviens bien !
Très bon article aussi le tien je te rassure, continue, ce genre de post sont parmis les seuls raisons pour lesquelles je viens encore sur ce site
docteurdeggman je prévois une review de Super Soccer (SNES) pour le dimanche de l'ouverture de la coupe du monde de foot 2014 (bon en fait l'ouverture c'est le jeudi 12 juin mais la review sera publiée en Home le dimanche d'après quoi ^^), si tu veux parler d'un jeu de foot tu es fort bienvenu
Avec goal en manuel obligatoire pour les vrais