Note : Cet avis sur Wii U est une mise à jour des tests PC/PS3/360. Les rajouts sont indiqués en bas de page.

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Electronic Arts joue la facilité en plaçant directement le troisième épisode de la saga Mass Effect au lancement de la Wii U. Le bon choix ?

Une fois l'aventure terminée, une réminiscence vient se loger dans le coin de l'esprit : par où commencer ? Il y a tant de choses à dire sur ce troisième opus. Mass Effect 3 est sans doute l'aboutissement parfait d'une série d'exception, ayant eu ses tourments, comme ses moments de qualités, et ce, au fil de plusieurs années de gestation. Lorsque l'on arpente la Terre pour la première fois dès les premières minutes du jeu, on sait au fond de nous que l'on prend possession du commandant Shepard pour la dernière fois. Une dernière fois que l'on a nous a décrites comme exceptionnelles, rassemblant ce qui a fait la renommée du premier puis du second épisode. Évidemment, à l'approche du combat final avec les Moissonneurs, on ne peut qu'avoir un sentiment d'appréhension notamment en raison de l'approche très « action » de Mass Effect 2, approche qui avait quelque peu dérouté les fans de la franchise en raison de l'absence d'options RPG pourtant essentielles.



Mais il ne faut finalement que quelques minutes et quelques cinématiques poignantes pour nous rappeler que les promesses des développeurs du studio américain ont été tenues. Difficile de trouver un défaut handicapant réellement l'expérience de jeu. Peut-être regrettera-t-on l'unique touche utilisée pour effectuer tout un tas d'action (sauter, se mettre à couvert, courir…), qui peut rendre certaines situations frustrantes, mais au final, on reste très largement satisfait de l'aventure et ce ne sont pas quelques défauts de l'ordre du détail, qui gêneront notre ascension. Une ascension vers la gloire ? A vous de voir, et l'heure du choix a sonné. Pas n'importe quel choix, évidemment, le choix ultime, celui d'une galaxie tout entière qui pourrait tout simplement disparaître si vous n'arrivez pas à rassembler les peuples. La quête principale vous entraînera d'ailleurs sur différentes planètes afin de recueillir des pactes auprès des populations locales, et ainsi faire face aux Moissonneurs déjà bien avancé dans leurs projets.

C'est là qu'entre donc en scène une série de choix décisifs. Il est évident que la possibilité d'influencer vos réponses (de façon plus pragmatique ou plus soft) aura un réel impact sur la façon dont vous choisirez vos alliés, vos amitiés également d'ailleurs. Ce dernier point est plus important dans Mass Effect 3 puisqu'après plusieurs années à écumer la galaxie et vous battre contre les Geths et bien d'autres ennemis, vous avez pu vous lier d'amitié, ou au contraire attiser la haine. Prenons un exemple concret, celui des Rachnis. Rappelez-vous, il était question dans le premier opus de sauver la reine de ce peuple ayant exterminé des mondes entiers. Si vous aviez fait le choix de la laisser partir au-delà du voile, vous aviez quelques nouvelles de sa part dans le second opus. Dans Mass Effect 3, il est possible cette fois-ci de s'en faire une alliée, non sans qu'il y ait des répercussions sur le déroulement de la mission principale consistant ici à retrouver un élément permettant alors de vaincre les Moissonneurs. Il en va de même pour les Krogans, un peuple important, particulièrement fort, mais aussi au bord de l'extinction. Risquerez-vous une nouvelle guerre Krogan pour parfaire votre stratégie guerrière ?



Ce troisième épisode est donc fait de choix parfois impossible. Des choix que l'on aimerait ne pas avoir à faire, mais votre façon de « sociabiliser » aura un réel impact sur le bon déroulement ou non de l'aventure. Si vous ne disposez pas des forces nécessaires, un véritable massacre pourrait avoir lieu. Autrement dit, le destin de milliards d'êtres organiques est entre les mains de vos décisions parfois injustes, mais trop souvent nécessaires. On retrouve également les amourettes, devenant ici potentiellement des relations durables et des protagonistes connus de la saga. Se déroulant plusieurs mois après la fin de Mass Effect 2, l'ultime épisode de la saga permet donc de faire le point sur des personnages que l'on a croisés, en tant que coéquipier, ou simplement au fil de vos missions. Il sera ainsi possible de retrouver Miranda Lawson, Ashley Williams (plus sexy que jamais), Samara ou encore Thane Krios. Tous n'auront pas un destin enviable, tous ne seront pas à vos côtés, certains rejoindront cependant votre troupe, comme Garrus ou Liara, et des petits nouveaux auront également le droit à leur part de gloire.

Au niveau des bonnes surprises, on retiendra l'arrivée d'IDA, n'hésitant donc pas à rallier l'Alliance pour de bon, et le retour de Liara/Joker. L'Homme Trouble, l'incontournable, jouera un rôle important, car non content de devoir faire face aux Moissonneurs, le commandant Shepard devra également jouer sur un autre front, un front le menant face à Cerberus, bien décidé à contrôler ces ennemis venus d'on ne sait où, et qu'importe le prix qu'il faut payer pour en arriver là.



Comme tout bon RPG qui se respecte, Mass Effect 3 ajoute à la quête scénarisée, plusieurs quêtes secondaires plus ou moins intéressantes. Elles sont parfois essentielles puisqu'elles permettent de débloquer de l'effort de guerre, des troupes supplémentaires, tandis que d'autres le sont un peu moins. Ce sont au sein de celles-ci que l'on pourra découvrir les améliorations apportées à l'exploration à bord du Normandy. Ici, il n'est plus vraiment question de scanner chaque planète notamment parce que le scanner en question est disponible avant d'entrer en orbite. Conséquence directe de cette « nouveauté », vous pouvez vous faire attaquer par un ou plusieurs vaisseaux des moissonneurs. L'utilisation de cette fonctionnalité est obligatoire dans certains cas, et cette peur permanente d'éveiller les soupçons de l'ennemi est particulièrement excitante.

Côté quêtes secondaires importantes, on retiendra le DLC « Surgi des cendres ». Offert aux possesseurs de la version collector, ce dernier est accessible dès le début de l'aventure, mais ne sera jouable qu'à un certain moment du scénario. Relativement court (pas plus de 30 minutes), il propose cependant un équipier et une arme supplémentaires. Équipier qui apporte son lot de surprises au fil de vos conversations que ce soit avec lui directement, ou auprès d'autres protagonistes. Il permet de mettre en lumière certains événements propres aux Prothéens. S'il est évidemment dommage qu'il ne soit pas d'office disponible gratuitement pour tous, on retiendra qu'au-delà de ces 30 minutes de jeu sur Eden Prime, le nouveau personnage se joignant à la troupe fera une différence sur votre façon de réagir à certains événements. Il est d'ailleurs intéressant de noter que les DLC rendus disponibles après Mass Effect 2 n'ont que très peu d'impact sur ce troisième épisode. Si l'on croise des personnages issus de ces contenus additionnels comme Zaeed ou Kasumi, ils n'auront aucun intérêt. Seul Liara, devenu courtier de l'ombre, pourra réellement impacter notre aventure. Et de toute façon, il est utile de préciser que même si vous ne les avez pas faits, on vous fait un récap des événements survenus au sein des DLC à divers moments du jeu.



Le mode solo devrait vous tenir en haleine un petit moins d'une trentaine d'heures, en comptant quelques aller/retour inutiles et des décès inévitables de votre avatar. Car avec Mass Effect 3, BioWare a clairement revu la difficulté pour la pousser vers le haut. Même en Normal, certains affrontements pourront se révéler particulièrement tenaces. Notons qu'en plus des quêtes secondaires et de l'aventure principale, il est tout à fait possible de customiser son équipement à commencer par des armures apportant divers bonus (santé, force etc.), mais aussi les armes afin d'augmenter le nombre de balles dans un chargeur par exemple. Les pouvoirs disponibles et la gestion de l'arbre de talent gagnent en fonctionnalités et permettent réellement de personnaliser les attributs de son avatar. Il est évidemment toujours possible de faire plus complet, mais en l'état actuel des choses et après les trous d'air survenus dans le second épisode, les équipes de BioWare ont largement rempli leur part du contrat.

Surtout qu'en plus de tout cela, la saga Mass Effect se termine de la plus belle manière qui soit dès que l'on s'intéresse aux graphismes. Les vastes zones sont de retour, tout comme la diversité des mondes. La citadelle offre de quoi s'amuser pendant plusieurs heures, et la mission principale permet de découvrir des planètes jusqu'alors inconnues, mais toujours sous-entendues auprès du joueur. On retiendra ainsi la planète des Asaris mais aussi et surtout la Terre que l'on aurait aimé retrouver en meilleur état, évidemment. Le moteur, l'Unreal Engine, offre à la saga un final phénoménal avec des scènes spectaculaires à couper le souffle, des animations faciales qui permettent de s'accrocher aux personnages, pour que leur mort ou leur survie n'en soit que plus difficile à vivre. Un travail quasiment parfait s'il n'était pas ponctué de quelques bugs d'affichages durant les cinématiques de dialogues.



Pour terminer, on s'arrête sur le mode multi. Peu attendu, voir même craint par la communauté de fan, il ne s'agit ici pas de mettre en avant des affrontements entre joueurs, bien au contraire puisque vous devrez coopérer afin de mettre hors d'état de nuire des vagues ennemis, tout en terminant divers objectifs. Le gameplay se veut d'ailleurs différent de la campagne solo, avec notamment l'impossibilité de jouer son personnage (même si vous pourrez importer certaines caractéristiques) ou de retrouver des protagonistes connus de l'aventure. Au lieu de ça, vous devrez créer votre soldat humain ou alien, et l'emmener jusqu'au niveau 20 en gagnant de l'expérience. Enfin, vous ne pourrez porter que deux armes à la fois, et ainsi devenir un véritable progamer dans l'une des classes disponibles. Enfin, il faut tout de même ajouter que vos exploits en multi auront une répercussion sur le solo. Dans la mesure où la dernière sauvegarde avant l'ultime bataille intervient trois heures avant la fin du jeu (même si vous pouvez toujours sauvegarder manuellement), vous pourrez donc, en réussissant les objectifs multijoueurs, augmenter vos chances de préparation et atteindre plus facilement la fin que vous auriez souhaité découvrir.



Et la version Wii U ? (Deprez Régis)

Sans être une mauvaise chose, l'arrivée de Mass Effect 3 sur Wii U ne fut pas vraiment l'annonce la plus intéressante du line-up. L'épisode n'a plus à démontrer sa qualité mais l'absence des deux premiers reste préjudiciable et indique une simple envie pour Electronic Arts d'être « présent » au lancement de la console, impression renforcée par la sortie récente d'une trilogie sur les autres supports, quasiment au même prix.

Bien entendu, ceux qui sont passés de la Wii à sa petite sœur en oubliant le duo PS360 auront de quoi rattraper leur retard avec deux bande-dessinées interactives, résumant rapidement l'histoire et les choix pour les voir incorporer dans cet épisode final de la saga Shepard. On y perd dans l'attachement envers les personnages ainsi que sur les détails du background pourtant travaillé et on ne cache pas nos doutes quant à une éventuelle sortie future de la « Trilogy » sur la machine. Un achat à risque en somme. Notons en passant que les deux principaux DLC, Omega et Leviathan, ne sont malheureusement pas inclus, chose qui devrait être rapidement rattrapé avec la prochaine mise à jour Wii U permettant aux éditeurs de balancer du contenu téléchargeable et évidemment payant. Youhou.

Techniquement sans reproche (en tout cas pas plus que sur Xbox 360), cette version bénéficie également de quelques features Wii U qui plairont aux plus stratégiques qui préfèrent opérer directement les divers changements sur les raccourcis de la « manette-écran » plutôt qu'avec la classique roue de choix. Question de goût, mais pas toujours pratique. La carte n'étant pas de la plus grande utilité vu la linéarité de l'aventure (contrairement à Assassin's Creed III), la plus sympathique fonction restera encore la possibilité d'afficher le jeu sur la manette pour que votre conjoint(e) ne puisse pas manquer les derniers exploits d'Ibrahimovic ou le 6000ème épisode de Plus Belle la Vie. Vital pour ceux qui n'ont qu'une télé.

Conclusion : Aussi bonne que sur PC, 360 et PS3, l'édition Wii U de Mass Effect 3 se montre au final moins indispensable. C'est tout le paradoxe d'une version arrivant bien trop en retard et manquant de plus-value pour contrer l'absence des deux premiers épisodes (nivelant l'intérêt vers le bas), surtout quand une Trilogy est disponible sur les machines d'en face, quasiment au même prix.

Mass Effect 3, la fin d'une trilogie qui nous a fait suivre le commandant Shepard, homme à tout faire, charismatique et sauveur de galaxie de surcroît... Rien que cela, réunit dans un seul homme ! Cette opus fini en apothéose cette trilogie pleine de rebondissements. L'histoire se suit tel un roman, rien à dire de se côté là, le commandant Shepard réalise encore des prouesses qu'aucun n'aurait put faire ! Je ne veux pas trop en dire pour ne pas gacher le plaisir des hérétiques qui ne l'aurait pas encore fait. Au niveau des apports Wii U, cela reste faible, le gamepad sert à afficher la carte, moi sa me plait mais certains trouveront sa useless surtout que ME reste un jeu assez restreint au niveau de l'air de jeu. On peut également lancer des pouvoirs via le tactile du gamepad, ce qui reste peut pratique dans le feu de l'action. Bref, les ajouts sont mineurs et dispensable. Est ce là l'intérêt d'un Mass Effect ? Certainement pas ! La fin est l'aboutissement de ce qu'est le commandant Shepard tout au long de l'aventure... Un héro ! Vviement la suite qui ne se passera certainement pas sur Wii U, cela reste bien dommage pour tout une communauté !