Sorti au Japon depuis déjà décembre 2008, Dissidia : Final Fantasy foulera le territoire européen le 4 septembre. De quoi faire un petit rappel des faits à travers ce compte-rendu des premières heures de jeu.
Savez-vous ce qu'est un scénario prétexte ? Car celui du dernier Square-Enix entre parfaitement dans cette catégorie certes péjorative, mais qui a ici bien pour but de satisfaire les fans. En bref, on nous explique que l'humanité même est divisé en deux parties distinctes, l'une dirigé par Cosmos (le bien), l'autre par Chaos (le pas bien, le grand méchant donc). Sans entrer dans les détails et sans grande surprise non plus, les deux partis vont se livrer une rude bataille, Cosmos et Chaos ayant chacun fait appel à leurs dix meilleurs guerriers, incarné donc par les héros et méchants des Final fantasy I à X. Du guerrier Oignon à Tidus en passant par Kefka, Sephirot ou Djidane, les adorateurs de la saga en auront clairement pour leur argent, le titre se permettant d'offrir une belle mise en scène, une cinématique d'introduction à tomber par terre, des musiques toutes plus magnifiques les unes que les autres, mais également des graphismes faisant partie des plus beaux jamais vu sur PSP. Du grand art made in Square-Enix en somme.
Quelques modes parsèment le menu principal. Un mode multijoueurs évidemment, dont on reparlera davantage un peu plus loin dans le test. Il y a également le classique mode libre, qui se présente comme un versus classique entre deux adversaires, à ceci prêt que l'on peut changer la plupart des paramètres pour finalement transformer le tout en véritable session d'entraînement. Le terrain, l'IA, la puissance, le comportement de l'adversaire… Tout peut être modifié, mais il est évident que le cœur du jeu n'est pas là, cette place appartenant au très gros mode histoire. Dans ce dernier, on se retrouve dans la peau des « gentils », où l'on dirigera un à un chacun des héros de la saga dans des chapitres construits sous forme de mini-échiquier. Il faut ainsi progresser via des points de déplacements (pas illimité) pour tenter d'atteindre le boss du coin, soit en passant surtout vers les trésors (argent, équipements, etc.), soit en passant par les « petits adversaires », signifiant davantage de points d'expérience dans votre poche.
Comme c'est un peu la mode des nom à rallonge, la firme du chocobo a décidé de baptiser son système de combat comme un « Dramatic Progressive Action ». C'est classe, mais ça ne veut pas dire grand-chose, ce qui m'impose de vous expliquer de quoi il en retourne. Tout d'abord, et malgré la pléthore de personne sujette à des joutes de folies, nous ne sommes pas en face d'un clone de
Super Smash Bros. Brawl. Ici, c'est du un contre un, dans des arènes bizarrement construite (voir images) et bien entendu tout en 3D. A l'écran, deux jauges : l'une symbolisé par des chiffres, et qui représente votre puissance d'attaque qui varie donc en fonction des coups reçus ou portés à l'adversaire. En somme, le combattant pompe la force de l'adversaire en le tabassant au fur et à mesure. L'autre (jauge), c'est pour vos HP. Le but du jeu est donc de puiser dans le potentiel de force de l'adversaire pour, qu'une fois votre jauge pleine ou presque, lui balancer une super attaque qui fait bien mal… à condition de le toucher, l'esquive étant possible. Pour augmenter vos chances de lui faire mal et de mettre rapidement fin au combat, vous pourrez tenter de récolter les petites boules bleues éparpillées un peu partout dans le niveau pour remplir une autre jauge (EX). Celle-là vous passera en espèce de mode furie, vous permettant d'enclencher un superbe Limit Break, voir une invocation.
Une chose est sûre, le jeu semble long. Le mode histoire à lui seul vous prendra de bonnes heures, et se permet même d'instaurer une jolie replay-value vu la tonne de choses à débloquer, que ce soit dans les capacités de vos personnages à débloquer en boostant leurs niveaux, dans l'équipement à gagner pour augmenter d'autant plus leur potentiel (sans parler de la possibilité de le forger nous même), dans les combattants à débloquer… Finalement le seul point noir vient du fait que c'est ironiquement le mode multijoueurs qui en pâtit un peu. Véritable baston-role-playing-game (BPG ?),
Dissidia : Final Fantasy semble surtout se jouer seul, par son envie unique de faire progresser ses personnages, avancer dans l'aventure, et débloquer un max de choses. Du solo en bref. Certes, nos parties multijoueurs ne se comptent pas non plus par centaines mais pour le moment, cela semble un poil répétitif. Verdict final pour le 4 septembre.
http://www.youtube.com/watch?v=Q8ZyR2svwnU