Critiques
Après m'être fait absent pendant pas mal de temps, j'ai décidé de revenir petit à petit sur le site histoire de poster mes critiques cinéma. Bonne lecture.
Depuis le temps qu'on l'attendait ce nouveau Micheal Mann. Après Miami Vice et Collatéral, l'un des meilleurs réalisateurs en activité reprend la formule du braqueur de banque traqué + policier + amourette mais cette fois dans les années 30. C'est de Dillinger qu'il est question. Pour l'incarner, Johnny Depp et on est forcé de constater qu'il n'y avait pas meilleur choix que celui là tant il use de toutes les facettes de sa personnalité afin de créer un personnage malin mais séducteur, ne prônant pas forcément la violence mais ayant assez d'intelligence pour savoir quand appuyer sur la gâchette. Comme toujours, Mann nous balance un casting de malade que ce soit dans les premiers ou les seconds rôles. On compte notamment Christian Bale, qui apprend son pauvre rôle dans Terminator 4, nous montre que c’est un acteur talentueux, Marion Cotillard assez sobre mais absolument pas au sommet de sa forme puis une pléiade de petits rôles campé par des types comme Channing Tatum, Billy Crudup, Stephen Graham, Stephen Dorff ou encore Jason Clarke. Malheureusement certains personnages passent trop vite à la trappe, une chose plus que bizarre lorsqu’on sait qu’on est devant un film de Mann. Le plus intéressant, outre Dillinger, c’est la réalisation. Fier de proposer une expérience sensitive et visuelle forte à chaque fois, Micheal Mann nous ressert la même chose qu’auparavant : caméra à l’épaule collé aux protagonistes pour intensifié le danger, utilisation de la HD pour faire ressortir un ton archi-réaliste et, comme toujours, ce sentiment d’urgence envers le héro principal pour le caractériser dans ses actions. Si les scènes de braquages sont courtes, on a quand même droit à une fusillade nocturne d’anthologie qui prouve encore une fois, combien Mann est précis dans sa réalisation. Il est évident qu’avec 2h20 au compteur, le métrage souffre d’un petit problème de rythme, notamment dans sa seconde moitié où l’on perçoit un Dilliger qui comprend l’évolution de son monde sans pouvoir y faire la moindre chose. Là où le FBI tente de se construire et d’évoluer (la naissance du FBI est présente mais pas assez poussée !), notre braqueur charmeur n’a pas d’autre choix que de fuir. Et si à l’écran on voit le destin de Dilliger se dessiner, Mann effectue un exercice de mise en tension hallucinante, pour ainsi nous pondre l’une des meilleures scènes du film et au risque de nous laisser sur le carreau, nous balance un
«Bye Bye blackbird » avant de nous fermer la porte au nez.
Forcé de constater à la sortie de salle que Mann nous balance encore un putain de moment de cinéma dans la gueule. Si il n'arrive pas à évoluer en terme de réalisation, le casting et l'énergie qu'il insuffle à son film le rendent parfaitement comestible. Ce qui s'avère être un film bon mais pas transcendant pour un Mann et un chef d'oeuvre pour beaucoup d'autre réalisateur
8.5/10

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posted the 07/15/2009 at 04:02 PM by
maxou06
Sinon,film trés decevant,les braquage des banques tourne court,les personnages ne sont pas vraiment etoffés,bref pour du michael mann c'est trés trés decevant mais ca reste trés bien filmé