Conditions de test : effectué dans toutes les configurations possibles (solo comme multi) grâce à des proches néanmoins vite lassés, et pressés de revenir vers les fondamentaux intouchables de Mario Party.
Car
WarioWare : Move It est une déception. Voilà, c’est dit, d’entrée de jeu. Je savais parfaitement à quoi m’attendre de la licence, ayant touché à la grande majorité des autres épisodes depuis ses débuts sur GBA, mais j’en attendais énormément de la session Fiesta et son gros potentiel de palliatif à
Mario Party faute de nouvel épisode ou même d’un DLC pour Superstars (pour une fois qu’on veut payer bordel...). Malheureusement, le comparatif s’arrête rapidement quand on s’aperçoit qu’il n’y a pas plusieurs plateaux mais un seul, plus proche de l’espèce de jeu de l’oie que de nos habitudes chez le concurrent du même support. Chaque tour débute par un mini-jeu plus long que la moyenne, et seul le gagnant lance les dès pour avancer avec le besoin de gagner x points avant d’atteindre la ligne d’arrivée. C’est potable, ou plutôt ça aurait pu l’être si l’aspect aléatoire n’était pas aussi injuste (peut-être parmi les pires dans l’histoire des party-game), du genre une case qui peut te supprimer tous tes points pour les répartir aux adversaires. On y joue 2 ou 3 fois puis on abandonne cela à jamais.

La partie Fiesta recèle tout de même 4 autres modes, dont un inutile, tandis que les trois autres occuperont un peu de temps entre la Survie pour ceux qui connaissent déjà très bien le jeu, le 1-2-3 Soleil plus amusant où l’on doit avancer en étant parfois interrompu par un micro-jeu, et la petite surprise du 2V2 plutôt original : chacun leur tour, une équipe effectue un micro-jeu mais un seul a réellement une incidence, l’autre se contente de mimer la même chose, et l’équipe d’en face doit deviner qui est le fake. Dans le même style assez drôle, on trouve également le Miroir Copieur où celui qui est face à l’écran mime les gestes à faire, tandis que le vrai joueur (qui lui tourne le dos à la télé) doit essayer de le copier. C’est rigolo (même qu’il y a eu de sacrés fous-rires) mais bon, là encore, pas de quoi relancer le truc au-delà d’une ou deux soirées.
Reste donc le coeur même du jeu, donc le pseudo mode histoire aux cinématiques particulières mais pas chères, où comme depuis le premier épisode, chaque personnage à un thème (dont le très apprécié 9-Volt et ses hommages aux anciens jeux Nintendo) et cela se résumera à chaque fois par une session de quelques micro-jeux avant un boss plus fourni, le tout en quelques vies. Une fois une session bouclée, le véritable intérêt sera d’y retourner pour cette fois tenter de faire péter le score pour ensuite s’attaquer au mode Difficile et Mort Subite. Les développeurs ont eu la très bonne idée d’y intégrer un mode coopération où l’on joue parfois chacun son tour, parfois simultanément, mais il restera frustrant pour les fans de solo que certains défis ne soient applicables qu’à deux. Quoi qu’il en soit, si la variété des épreuves est au rendez-vous et qu’on retrouve tout le charme de cette franchise pas comme les autres, son intérêt sur la longueur reste toujours aussi pauvre, surtout à cette étape de la vie de la Switch.
tellement, le wario GBA est toujours aussi bon.
Par contre quand le jeu remontera à 50 balles là ça sera un peu chaud
Rendez-vous nous un Wario plate forme.
Mais non, ils préfèrent à contrario enfermé Wario dans un schéma de jeux sans grandes ambitions, du party game low cost, même Peach est plus gâtée prochainement.
Quand on sait que le studio derrière Wario Ware pourrait être plutôt sollicité pour bosser sur un nouveau jeu de la série des "Rythme", une licence bien plus subtile et passionnante...
WarioWare est vraiment un spin-off à part entière et qui marche commercialement, d'où la succession d'opus jusqu'à aujourd'hui. Je ne vois pas le problème tant ces WarioWare ne sont pas conçu par la même équipe, ici c'est Intelligent Systems (Fire Emblem, Paper Mario). Rhythm Heaven est plutôt développé par Nintendo exclusivement (avec la collaboration d'un label japonais de musique).
Wario reste cantonné aux party game depuis trop longtemps quand bien même ce sont des succès commerciaux. Pas très difficile non plus tant l'investissement derrière ces jeux ne doit pas être bien imposant non plus. Mais en vrai, peu importe, Nintendo doit avoir confiance en ses personnages et prendre des risques. C'est sûr qu'on ne saura jamais si un Wario ambitieux dans un style pure plateforme 2D ou 3D avec le savoir faire de Nintendo peut devenir un énorme succès.
Surtout que les fans de Nintendo ont vieilli donc un jeu de plateforme dans une ambiance plus loufoque, excentrique et moins rose bon que les Mario pourrait vraiment avoir son effet