Je parle de ce film, car je sais qu'il fera pas beaucoup d'entrées et je pense que beaucoup n'iraient pas le voir vu le sujet.
Dans ce film nous suivons, Anora, jeune strip-teaseuse de Brooklyn, dont le destin va basculer lorsqu’elle rencontre le fils d’un oligarque russe, il se prénomme Ivan. Elle acceptera de l'argent (un moyen de sortir de son statut social prolétarienne) pour qu'elle soit la « compagne » d'Ivan (qui n'a jamais travaillé, mais il a autant d'argent qu'il veut ce qui arrive avec des héritiers), durant une semaine.
Leur complicité va pousser Ivan à demander Anora en mariage, elle va hésiter puis accepter. Ils vont passer une semaine de « rêve » sur tout les plans, mais les parents d'Ivan n'accepte pas que leur garçon puisse se marier avec une « prostituée », des hommes de main sont chargé de récupérer l'acte de mariage pour le faire annuler. Anora va se battre (dans tout les sens du terme) pour que ce mariage soit jamais annuler...mais à partir de là, elle pourrait bien s’apercevoir que tout ça n'est qu'une illusion...
Le film rappel Pretty Woman, mais la conclusion n'est pas du tout la même, car il déconstruit tout l'illusion du rêve américain (basé sur le capitalisme avec encore du patriarcat, deux systèmes qui se complètent parfaitement, poussé à leur paroxysme deviennent un véritable cancer de l'émancipation des femmes prioritairement et ne fait que renforcer la lutte des classes, en faisant tout pour que les "riches" restent entre eux et que les "pauvres" restent entre eux).
Ce que j'ai apprécié c'est que les « Russes » ne sont pas les « méchants » facile à dénoncer, car comme partout, la notion de « classe social » dépasse les frontières, ce qui donne des bras droits qui étonnent et ça donne des situations "absurde" (un petit coté "Tarantino") et touchante.
Le « couple » fonctionne parfaitement, on y croit (je connaissais à peine Mikey Madison, elle est parfaite dans se rôle).
La réalisation qui est maitrisé passe d'un film festif/drôle/énergique à morose/triste/amorphe...parfaitement doux amer.
Les scènes s'étirent à l'infini comme le ferait Tarantino, sauf qu'ici il n'y a pas de dialogues dont on se délecte.
Un film totalement overhypé dont on se demande comment il a obtenu cette palme d'or