Le planning de sorties récentes annonce clairement la couleur et le retour de faibles températures nous le confirme déjà, nous sommes bien en fin d’année. Ainsi, si tous les regards se sont déjà posés en direction de ce qui n'est autre que le dernier véritable concurrent au prix du jeu de l’année qu’est
Death Stranding, j’aime autant réserver un petit papier à la chronique d’un autre titre loin d'avoir vampirisé la même attention que le dernier bébé de
Kojima. Un jeu qui parle volontiers plus à mon petit cœur de joueur. Car ce n’est pas tout d’avoir milité des années durant pour son retour au point d'en avoir souvent frôlé la parodie, mais maintenant que le « rêve » Medievil s’est matérialisé il me faut bien en toucher un petit mot. Là-dessus l’évocation de Death Stranding n’a pas tant pour but de dresser une comparaison en tous points défavorable au remake d’un jeu de vingt ans orchestré par
Other Ocean que d’inscrire sa sortie dans un cadre temporel.
Si on m’avait dit il y a encore quelques années de ça qu’en 2019 je jouerais à un Medievil ailleurs que sur la Playstation première du nom, nul doute que la surprise passée, ma réaction aurait tournée à l’incrédulité.
A vrai dire le retour un temps inespéré du Sir Daniel Fortesque se rapproche a mes yeux du comeback récent d’un autre revenant des limbes de l’enfer vidéoludique :
Ryo Hazuki. Lui a encore toute sa jeunesse à faire valoir et sommes toute encore suffisamment de peau sur les os, mais la reprise de ses aventures n’en reste pas moins une douce victoire pour tout un régiment de fans encore endeuillé par sa trop longue absence. Point de comparaison hasardeuse en vue là encore, loin de moi l’idée de fracasser toute idée d’objectivité à travers ces lignes en propulsant un Medievil au-delà de son statut de « simple » élève accompli de sa génération pour ne serait-ce que tutoyer le mythe que fut
Shenmue. Un déficit d’aura pour le premier cité qui me permet tout de même d’affirmer que
chaque œuvres, qu’elles touchent une partie même infime de personnes ou bien transcendent littéralement tout un pan de l’histoire d’un média, aura toujours un ou plusieurs individus pour maintenir la flamme intacte.
Aussi, et sans doutes grâce à cette fameuse flamme, autrement appelée nostalgie, Medievil appartient ou plutôt ré-appartient au domaine du concret après que tous, moi le premier, l’ayant cru bel et bien mort enterré. Mais comme une allégorie à son personnage principal (sur laquelle la promotion n’aurait guère plus mieux s’appuyer), le décès de la franchise n’aura été qu’éphémère. Encore qu’il s’agit là d’un piètre choix des mots. En effet, vingt années se sont écoulées entre la date du trépas et la résurrection impromptue du nom Medievil. Ce qui mine de rien constitue bien plus une vaste traversée du désert a l’égard du temps qu’il aura fallu a certaines franchises de la même époque pour connaître successivement toutes les affres du succès : la gloire, l’échec, puis le déshonneur ou la remise en question potentielle. Sur ce point,
Medievil peut au moins se targuer de n’avoir connu que la première de ces trois étapes dans le cadre d’une franchise un temps prometteuse et qui aura tout de même accouchée deux de titres plébiscités a juste titre en leur temps. Peut-être pour le mieux, l’univers développé par
Sony Cambridge n’a donc tout simplement pas eu le temps de se voir confronter... au temps justement.
En 2019 tout comme il y a plus de vingt ans auparavant donc,
Medievil nous conte le périple de Daniel Fortesque, fraîchement ressuscité suite aux machinations de son ennemi de toujours, le néfaste sorcier Zarok. Jadis responsable d’une insurrection a l’encontre du Royaume de
Gallowmere ainsi que de son Roi, le couronné
Peregrin, Zarok, froissé d’avoir été banni de la cour royale pour son utilisation jugée inadéquate de la magie, décida de régler ce « léger » différent lors de la légendaire bataille de Gallowmere. En ce jour, des milliers de vaillants soldats s’opposèrent au magicien maléfique avec en tète de cortège ce bon monsieur Fortesque. Au terme d’un combat acharné, Zarok fut défait tandis que Fortesque entra définitivement dans les livres d’histoire en sacrifiant sa vie pour celles d’autruis. Seulement l’histoire à tendance à subir de nombreuses variations selon celui ou celle qui la raconte. Ainsi, la légende entourant le mythe du héros de Gallowmere ne saurait être plus erronée.
Tué tel le premier des débutants durant les premières secondes de la bataille d’une simple flèche, feu l’homme de confiance du Roi Peregrin put néanmoins compter sur l’amitié de ce dernier et de quelques derniers fidèles camarades pour le hisser malgré tout au rang des plus grands.
Cependant certain(e)s ne sont pas dupes quant à cette relecture mensongère des événements, notamment au sein du renommé
Hall des Héros, lieu où les plus grandes âmes connues de Gallowmere tutoient les cieux de leurs légendes et où un héros factice comme Fortesque n’a aucunement sa place. Mais
tandis que le peuple des vivants se satisfait de célébrer son idole de pacotille, il y en a un dont la soif de vengeance n’aura fait que transcender les siècles, celui que tout le monde pensait mort, Zarok. Ainsi, et comme un clin d’œil au passé, le sorcier adepte de la nécromancie entend bien conquérir une bonne fois pour tout le Royaume de Gallowmere. Cette fois-ci en puisant directement au sein des cimetières et lieux occultes pour y rassembler une horde de soldats cadavériques. Plus encore que par le passé, Gallowmere a donc besoin d’un héros qui saura ramener ces envahisseurs mangeurs de chaires directement dans leurs tombes.
C’est là qu’intervient Fortesque, ce triste Sir extirpé de son repos pas si éternel pour mettre fin une fois pour toutes aux exactions de Zarok. Et peut-être même se montrer enfin digne de la légende qu’est la sienne.
Une double tache pas si aisée qui se présente là encore de la même façon qu’en 1998. Après avoir procédé aux derniers préparatifs en se munissant d’une épée et d’un bouclier, Dan est fin prêt à pousser les portes de sa crypte pour reprendre le combat auquel il a été arraché trop tôt.
La suite, une nouvelle fois bien familière, se compose d’une vingtaine de niveaux entretenant tous un goût très prononcé pour tout ce qui touche au thème de la mort sans non plus céder à une imagerie gothique et le ton finalement très premier degré qui l’accompagne généralement. Si d’un point de vue strictement artistique Medievil s’est souvent vu comparer aux œuvres pour ne pas dire à l’ensemble de la carrière de
Tim Burton tant son obsession pour le baroque émane de l’ensemble de ses réalisations, le ton se veut quant à lui bien plus proche de celui des
Monty Python : absurde et pince-sans-rire. Entant que gentil looser de service et piètre gentleman de son vivant, Fortesque semble ainsi provenir tout d’un droit d’un épisode du
Flying Circus. D’ailleurs
la plupart de ses interactions avec les personnages secondaires prennent l’allure de véritables joutes verbales. A sens unique puisque ce vieux sac d’os de Dan étant démuni de mâchoires, ses réponses ne se limitent qu’à de simples invectives mal articulées .
De quoi constater que si ce n’est nullement le cas pour tout ce qui touche l’intégralité de ce ravalement de façade annoncé,
le temps n’a en rien impacté l’aura si particulière de ce bon vieux Fortesque dont le triomphe repose sur un malentendu que le joueur doit s’appliquer à rectifier. Plus facile à dire qu’à faire pour un périple qui n’a rien perdu de son mordant originel. De quoi allègrement se rendre compte que
le jeu vidéo a depuis largement eu a cœur de se mettre au niveau de la masse pour éviter, sinon atténuer toute notion de frustration. Chose que ce remake balaye d’un revers de la main en se contentant simplement de singer un modèle déjà par franchement a la pointe de ce côté-là. En guise d’exemple, chacun des niveaux se doit à nouveau d’êtres parcourus d’une seule traite. Un seul game over entraînant un retour à la case départ sans même l’ombre d’un checkpoint. Chic. Un douloureux rappel du passé pour le coup laissé tel quel qui s’ajoute à vrai dire à toute une liste de jolies trouvailles d’hier devenues aujourd'hui obsolètes. Puisque c’est un fait, dans l’absolu
ce Remake attache une importance quasi maladive à reprendre d'A a Z tout ce qui faisait le sel de la mouture PS1… et aussi tout le reste.
A vrai dire, même si montée comme une sorte de photocopieuse en série,
la proposition de réadaptation des travaux de feu Sony Cambridge de la part d’Other Ocean ne tarit pas de respect pour l’œuvre originale. Disons qu’ils n’ont pas forcément la manière adéquat de la célébrer. parce que quand on aime une chose il faut au moins tenter d’en masquer un minimum les défauts. Chose que Other Ocean ne prend même pas la peine de s’essayer une seule seconde. Manette en main difficile donc de ne pas se retrouver à nouveau comme en 1998 : face
un titre au gameplay pataud et aux angles de caméras approximatifs où les échanges de coups n’ont absolument aucuns impacts. Un bilan guère peu reluisant qui en dit long sur l’obsession qu’a ce remake à ne rien retoucher.
À ce stade Medievil sur PS4 et en 2019 c’est un peu ce fanboy incapable de reconnaître le moindre défaut à l’objet de son obsession du moment, et donc fatalement dans l’incapacité de se remettre en question.
Le « problème » c’est que Medievil est le produit d’une époque qui a vu déferler en seulement quelques petites années un enchaînement de jeux révolutionnaires dont les derniers rejetons soulèvent encore les foules aux jours d’aujourd’hui. On ne va pas tous les citer mais cela a grandement à voir avec l’avènement d’une 3D encore balbutiante mais déjà terriblement prometteuse entre de bonnes mains. Forcément Medievil n’est pas tout à fait de ceux-là, mais il n’empêche que nombreux étaient ses arguments. Citons notamment un double niveau de lecture offerte par la quête optionnelle des calices à récolter, un large éventail d’armes ou encore une certaine liberté offerte dans l’ordre des niveaux à parcourir. Tout ce qu’il y a de plus banal selon le cahier des charges de tous jeux d’aventures modernes, mais banal, ça ne l’était justement pas tant que ça à l’époque.
L’excellence reconnue de Medievil résidait surtout en sa façon de s’imprégner des schémas d’œuvres horrifiques classiques pour en désamorcer toute notion de peur et au contraire en sublimer toute l’absurdité pour en tirer moult sourires a l'arrivée.
Always Look On A Bright Side of "Death" en somme.
Ainsi ce remake brille précisément la ou l’original était déjà une franche réussite. L’originalité de l’ambiance et la qualité d’écriture restent par conséquences toutes deux intactes. Malheureusement sans la moindre trace de remise a niveau, le gameplay très, trop, marqué fin des années 90 n’a tout simplement plus sa place de nos jours. Dans ces conditions, difficile de ne pas jeter un œil sur la manière dont se conçoit l’idée même du remake un peu partout ailleurs. Il ne faut d’ailleurs pas remonter plus loin que le mois de janvier pour trouver un certain
Resident Evil 2 entièrement repensé. À ce stade il ne serait même plus pertinent de parler de relecture en bonne et due forme tant ce remake réussi sans cesse à challenger nos souvenirs. Tout en laissant la porte ouverte à un public nouveau. De quoi en profiter pour également évoquer le mythique remake du tout premier, sorte de vision définitive de l’éternel porte étendard du genre
Survival Horror, et
de s’imaginer un tout autre retour pour Medievil si lui aussi avait bénéficié de la présence des ses géniteurs à la manière d’un Shinji Mikami au chevet de son œuvre maîtresse.
Sans aller jusqu’à prétendre que les aventures du Sir Fortesque méritaient un tel traitement en premier lieu,
entre la vulgaire copie ici critiquée et la ré-appropriation d’une œuvre connue ailleurs, il existe tout de même un entre-deux dans lequel Medievil aurait pu s’engouffrer sans mal.
Crash et
Spyro peuvent très certainement en témoigner entant qu’anciennes vedettes du jeu vidéo revigorée par un lifting radical sans pour autant renier leurs légendes respectives. Deux compilations pour un total de six jeux qui de base ont certes mieux vieilli que Medievil, mais qui, à grand renfort de petits détails, s’assurent de moderniser un minimum leur gameplay. Ce qui passe par une uniformisation du feeling général calqué sur le troisième opus pour le marsupial, et une gestion plus souple de la caméra pour le dragon modèle réduit. Entre autres corrections. Sachant un tel effort possible,
il est regrettable d’avoir à se contenter d’une expérience vieille de vingt ans uniquement affublée d’un pseudo rehaussement graphique. Enfin encore faut-il bien vouloir adhérer aux partis pris artistique. Mais cela reste pour le coup de l’ordre du subjectif. Au moins cet univers si particulier demeure reconnaissable entre mille dirais-je. En revanche,
la technique parfois un peu trop vacillante à base de chutes de frame-rate fréquentes est tout simplement impardonnable.
Ce qui fait en définitive plus mal au cœur que l’évidente paresse de ce remake reste a non point douté le déficit criant d’une quelconque marque d’appropriation de l’œuvre originale. Car hormis l’ajout de la fameuse «
caméra Dan », cadeau empoisonné par excellence tant son intérêt est nul, ainsi qu’un grimoire dans lequel est consigné l’ensemble de faits et gestes de Fortesque, il n’y a concrètement rien de ce Medievil « nouveau » qui ne soit pas déjà présent dans l’original. Pas la moindre trace d’un niveau élaboré de toutes pièces, d’une arme ou même encore de la plus insignifiante mécanique de gameplay a relever. Oh,
il y a bien une quête inédite visant à apporter le repos à des âmes perdues, mais devoir parcourir à nouveau l’ensemble des niveaux pour y accomplir des tâches vainement intéressante telle que la collecte de l’intégralité des sacs de piécettes n’a rien de foncièrement ludique. Disons que ça a au moins le mérite de rajouter une bonne heure de jeu au compteur initial, soit entre cinq et six en tout et pour tout. À noter qu’elle débloque par la même occasion le seul bonus présent sur la galette : Medievil dans sa version originale PS1.
L’ironie étant que nombreux sont les remaster à proposer ce genre de contenu d’une simple pression de touche…
Une dernière chose afin de passer à la conclusion sur une note plus positive.
Je vous prie de croire que si l’ensemble de ce remake aurait reçu ne serait-ce que le quart de l’attention portée à son ost, Medievil figurerait parmi les exclusivités immanquables de la PS4. Bénéficiant toutes d’une réorchestration, l’ajout de chœurs sur la plupart des pistes n’a pas son pareil pour magnifier d’autant plus la quête épique du sac d’os. À défaut d’être meilleur à jouer, Medievil s’écoute ainsi avec autant, si ce n’est plus de bonheur.
Globalement la partie sonore ressort de toute façon comme la seule rescapée des deux décennies qui se sont écoulées. Le casting vocal d’époque n’a pas bougé d’un iota et il ne serait même pas étonnant d’apprendre que celui-ci n’a méme pas été réenregistré pour l’occasion. Ce qui expliquerait au moins la synchronisation labiale à la masse.
Là-dessus je vous mets au défi d’écouter des voix pour la plupart emblématiques de l’ère Playstation et de ne pas se sentir nostalgique face à autant de surjeux.

« Frustration » : voila le mot qui synthétise le plus ma pensée vis-à-vis de ce remake. Car frustré je suis d’avoir autant plaidé le retour d’un des héros de mon enfance que j’estimais avoir encore beaucoup à offrir aujourd’hui condamné à l’autocitation. Bien qu’à effet pervers, le plaisir ressenti reste intact mais sans aucune plus-value digne de le sublimer. Finalement flattée alors qu’il y avait de quoi la raviver, la flamme Medievil symbolise aujourd’hui un immense retour à la case départ fait d’attentes et d’espoirs. Puisqu’il ne reste plus que ça, espérer que ce remake graphique ne soit que le résultat d'un budget anecdotique à l’ambition commerciale jugée en toute connaissance de cause. Un écran de fumée pour permettre un remake réellement ambitieux d’un Medievil 2 à l’avenir et pourquoi pas du sacro-saint Medievil 3 jadis bel et bien dans les tuyaux. Me revoilà déjà a reparti dans un délire purement fanboyesque, mais c’est encore ce que je préfère retenir d’un remake qui flirte plus avec l’énième hommage post mortem qu’avec une véritable résurrection....

Pour un (vrai) test complet de Medievil (l'original) c'est par ici :
Retro Test : Medievil par
Anakaris
Le remake de Medievil figure sans surprise dans mon top de l'année. Cependant, une interrogation vient à moi. Autant en ce qui concerne Ratchet and Clank et lorsqu'on connaît le studio, véritable usine à gaz de production de jeux vidéo très attaché à sa mascotte, on ne pouvait douter que Ratchet aurait un avenir. Le parcours du lombax a suivi une chicane sous forme de remake/reboot en 2016 et même si le studio, ayant récemment gagné de nouvelle sphère d'ambition n'a pas put immédiatement capitaliser sur le joli succès de Ratchet 2016, on sait très bien que le duo n'est pas de l'histoire ancienne. Insomniac continuera probablement d'écrire l'histoire de Ratchet and Clank sur PS5, voire même sur une PS4 en toute fin de vie, pourquoi pas. Et ça ravirait naturellement Sony, de toute façon.
En revanche, l'impact et le postulat de ce Medievil est déjà bien plus délicat à analyser. Ratchet 2016 a été fait pour dire de ne pas laisser Ratchet au placard trop longtemps, le studio ne pouvait pas s'y résoudre, et il fut aussi fait pour essayer de donner un nouveau souffle à la saga, repartir sur des bases un peu plus saines pour construire un nouvel avenir. Accessoirement, il devait aussi être un des fers de lance d'une des nouvelles stratégies de Sony en matière de gestion d'IP multimédia, à savoir faire un jeu et un film et/ou série en parallèle (Sly Raccoon devait en profiter également, mais tout ne s'est pas passé comme prévu...).
Mais quid de Medievil ? Je doute qu'il fut fait dans cette même optique. Je doute également qu'il fut fait parce que Sony ne pouvait se résoudre à mettre Danny Fortesque au placard. Si Insomniac avait à cœur de faire revivre son Ratchet and Clank, Sony et ce qui reste de Cambridge n'en ont rien à cirer, eux. Aucun apitoiement, aucun bon sentiment. La dernière option serait que tout comme pour R&C 2016 qui devait poser des fondations propres à la relance de la série, Medievil remake 2019 en fasse de même pour de nouvelle aventures de Danny. Mais ça, j'y crois encore moins que les deux autres motivations citées ci-dessus.
Alors, pourquoi Sony s'est donné la peine de produire un remake de Medievil, si ce dernier ne représentait pas un réel atout commercial, stratégique, ou de développement multimédia à leur yeux ? Ce n'est vraisemblablement pas pour compléter le catalogue d'une PS4 qui ne sait déjà plus quoi foutre de ses hit, d'autant que tous les studios internes sont déjà au charbon, le remake provient d'un studio externe qui a été spécialement missionné pour cela. C'est très contradictoire, Sony s'est emmerdé a aller chercher des développeurs de l'extérieur pour développer un jeu auquel il n'ont jamais donné l'impression de croire ou de porter un quelconque amour et/ou intérêt. Ou au contraire, vu sous un autre angle, faire appel à un studio externe pour un jeu sans intérêt à leur yeux est au contraire parfaitement logique.
C'est ce qui m'amène à penser que Medievil 2019 n'est malheureusement qu'une histoire sans lendemain. Si je ne vois pas Sony en profiter pour faire des suites et raviver la série, ou en faire un film, ou quoi que ce soit d'autre avec l'IP, c'est parce que contrairement à Ratchet et Insomniac, c'est qu'aucune annonce, aucun indices ni détails ne va dans ce sens.
En fait, en poussant un peu loin, on peut même se dire que Sony a tenté le coup par facilité, histoire de surfer sur la hype des remakes de jeu à mascotte du moment (c'est certainement vrai) ou au moins faire taire les chouineuses de fanboy de l'ancienne ère Playstation (c'est également certainement vrai) qui réclamait à cor et à cri du Jak and Daxter, du Crash Bandicoot et du Medievil. Toutes ces motivations sont valables, peu importe la morale qu'elles véhiculent.
C'est juste qu'aucune d'entre-elle n'appelle à une suite du projet. Voici donc ma conclusion et elle est malheureuse pour les fan de Medievil: Sony a voulu profiter du succès surprise du remake de Crash Bandicoot et donner un peu à manger à sa communauté en passant pour un mécène qui sait se montrer tendre et attentionnée envers ses fanboy de longue date en nous donnant ce remake. Mais ce sera sans suite, ou en tout cas j''en doute fortement.
Pas de Medievil 2 (remake ou autre) en vu donc ? j'en ai peur.
Expression très juste de sorow, en effet, le sel ici est une notion primordiale. D'un côté, il donne saveur au met et lui donne du raffinement. En l’occurrence avec Medievil, on parle de l'ambiance, de la direction artistique loufoque, de son humour cynique très british, de son OST. En revanche, le sel peut aussi être douloureux, déchirant, insupportable comme la pointe d'une lance chauffée à blanc qu'on vous enfoncerait dans le trou d'bal. Le sel sur une plaie ouverte, c'est plus du tout le raffinement donné à un plat gastronomique, c'est l'enfer. Et là, on parle de la caméra débile, de la physique absente, des sauts laborieux... Dommage donc que le studio en charge de ce remake ai effectivement reprit de A à Z ce qui faisait le sel du jeu de base, sous toutes ces formes, sans se soucier si ce sel était nocif pour le joueur ou bien bénéfique...
Question : Est-ce que tu le recommanderais à quelqu'un qui n'a jamais touché à la licence ?
(désolé si t'as reçus une étrange notif sous un autre pseudo, j'étais sur mon compte "test" #Epicfail
Perso, Medievil faisant partie de mes jeux favoris sur ps1, ça a été un vrai plaisir de le parcourir à nouveau. Par contre, même sans parler du gameplay, tu sens effectivement que c'est un jeu qui aurait nécessité ne serait ce que techniquement quelques mois supplémentaires de boulot. Ya des petits défauts de finition ici et là assez impardonnables.