Allons bomber sur Saturne!
Bomberman tient une place très importante dans l'histoire de Hudson Soft, la société japonaise qui en est à l'origine. Le fameux poseur de bombes est apparu la première fois en 1983 sur MSX et ZX Spectrum, deux anciens micros qui parlent aux plus âgés d'entre nous. Ce n'est qu'en 1985 qu'il adoptera le nom de Bomberman.
L'occident a véritablement découvert notre ami en 1987 sur NES. Depuis, Bomberman a connu une grande carrière notamment sur PC Engine, a engendré 2 séries spin-off, à savoir Panic-Bomber et Bomberman Land, et s'est vu gratifié d'une adaptation en série animée sous la houlette du célèbre studio nippon Madhouse.
Nous allons aujourd'hui revenir sur le premier épisode de Bomberman sortit sur 32 bits, à savoir Saturn Bomberman paru en 1996 sur Sega Saturn.
La superbe cinématique d'introduction réalisée en dessin anime nous présente brièvement l'intrigue du jeu, qui ne va pas chercher bien loin.
On découvre donc le gros méchant du jeu qui est assez ridicule, le Docteur Meanie, s'emparant des quatre cristaux dans un temple ancien dans le but de redonner vie à un monstre maléfique qui répond au nom de Crator. Nos amis poseurs de bombes, Shiro le bomberman blan, et Kuro le bomberman noir sont donc prier d'endiguer cette menace.
Rappelons brièvement le principe de Bomberman qui est ultra-simple à assimiler. Plusieurs personnages se battent dans un tableau fermé, grâce à des bombes qui doivent poser de manière judicieuse, pour coincer et exploser leur vis-à-vis. Un principe vidéoludique qui prend toute sa saveur en mode multi-joueur, mais attardons-nous d'abord sur les features du jeu.
Le jeu propose un Mode Normal qui permet de suivre la trame principale. Le but sera d'aller récupérer les 4 cristaux dans autant de mode, pour ensuite débloquer un dernier monde où on ira régler le compte du Docteur Meanie.
Le second mode solo est le Master Mode. Cette fois-ci on contrôlera un Bomberman vêtu du même kimono que Son Goku de Dragon Ball, qui devra graver une tour haute de 20 étages. Tous les 4 étages, apparaîtra un boss qu'il faudra défaire bien entendu pour continuer l'ascension. Ce mode est sympathique et enrichit la partie solo du jeu, même si il n'est pas bien difficile et très court.
Les modes solos, c'est bien sympathique, mais si on achète un Bomberman, c'est avant tout pour s'éclater entre amis, et le mode Battle n'a bien sûr pas été oublié.
Déjà le jeu propose un casting jamais vu dans un Bomberman, puisque pour la première fois on pourra incarner des héros de jeux Hudson Soft. Parmis les traditionnels Bomberman de différentes couleurs, on aura du Bonk (PC Kid), Son Son, Takashi Meijin (nb: mon perso fetiche), ainsi que Manjimaru (Tengai Makyo) etc... Autant dire que cette initiative augmente considérablement le capital sympathie du jeu soft de Hudson, et constitue accessoirement un gros clin d'oeil à ses fans.
8 tableaux sont disponibles en Mode Battle. Du tableau classique, au tableau le plus farfelu, chaque stage possède ses propres pièges et ses propres petits piments histoire d'ajouter un plus dans ces rixes explosives. Par exemple dans l'arène de football, en ayant préalablement récupéré l'item coup de pied, il sera possible de tirer une bombe vers les buts, ce qui engendrera 2 flammes énorme qui balayeront l'arène horizontalement. D'autres arènes disposent de leur propre spécificité, mais là ce sera à vous de les découvrir.
Mais la grosse claque de l'époque, et la chose qui démarqua cet épisode avec ses prédécesseurs, c'est la possibilité de jouer jusqu'à 10 simultanément grâce à 2 mutli-taps! Mais ce n'est pas tout, chose moins connue des joueurs, ils était même possible aussi de jouer jusqu'à 12 en débloquant 2 personnages cachés, Manto et Yuna (qui n'a rien à voir avec le personnage de Final Fantasy X, et qui est tiré de l'anime Galaxy Frauline Yuna co-produit par Hudson Soft).
Un Bomberman qui se respecte propose naturellement des items à recueillir dans les arènes, en détruisant des blocs tout simplement. On retrouve des items classiques de la série comme le pied qui permet de pousser une bombe à proximité, la flamme qui augmente la portée du souffle d''explosion, ou encore les rollers qui donnent un léger bonus de vitesse à notre avatar.
Quelques items spéciaux sont néanmoins présents comme la P. Bomb qui balaye tout l'écran horizontalement et verticalement, la bombe télécommandée que l'on active quand bon nous semble, les gants qui permettent de soulever une bombe et la jeter sur l'ennemi. On note aussi un item jamais vu dans la série, une chauve-souris qui jette une malédiction pendant une petite minute à tous les personnages. Certains se retrouvent ainsi très lents, d'autres ultra-vifs ou encore certains joueurs se retrouvent avec les commandes inversées.
Mais l'autre innovation vient des dinosaures. Certes ils avaient déjà fait leur apparition sur Super Famicom, et ne constituent donc pas une vraie nouveauté. Avant de continuer, je rappelle brièvement qu'il s'agit de monture aux caractéristiques diverses que voici: Purple Dino- Il émet des ultra-sons qui permettent d'exploser directement une bombe. Blue Dino- Il peut frapper les bombes pour les degager de son passage. Green Dino- Il a la capacité de courir. Yellow Dino- Il pousse un hurlement terrible qui assomme un ou plusieurs autres concurrents en les dépossédant d'items. Pink Dino- Il a la capacité de sauter.
A noter qu'il est aussi possible de débloquer un dinosaure caché, le dinosaure noir. Mais c'est à vous de le découvrir.
Outre leur habilité propre, les dinosaures nous servent aussi de sursis si on se fait toucher, on ne meut pas directement, c'est notre monture qui disparaît à notre place.
Non, la nouveauté vient du fait que l'on peut désormais les faire évoluer. Ainsi, ils disposent de 3 états, pour les agrandir il faudra simplement récupérer un autre oeuf, tout étant sur leur dos. Ils grandiront et verront leur capacités augmenter. Par exemple, le dinosaure vert pourra courir plus vite. Enfin, en récupérant 2 oeufs successivement, notre dinosaure atteindra sa taille adulte maximale, et aura sa forme ultime.
Autant dire que cet élément rajoute énormément à l'ambiance, chaque ouef apparaissant à l'écran devient un énorme objet de convoitise, quitte à le détruire pour qu'un adversaire n'en profite pas, vive les coups bas!
En plus de ces items, on trouve aussi des tonnes d'options pour paramétrer les joutes comme par exemple le système vengeance, qui permet de revenir bien que l'on ait été vaincu.
Tous ces éléments font que ce party-game est tout simplement jouissif à plusieurs. Ils ont le mérite d'enrichir les parties et de rajouter une part de sadisme et de stress non-négligeable. Pour être le dernier survivant, il faudra vraiment le mériter.
Hudson Soft a préféré opter pour la continuité pour son premier Bomberman sur 32 bits. Le jeu est donc entièrement en 2D, ce qui ravira les nostalgiques. Les décors sont plus jolis que sur 16 bits, et le design est toujours aussi naïf.
Les commandes répondent à la perfection, les petites animations sont rigolotes, et la bande-son est fot sympathique même si le mode Battle ne dispose que d'un seul thème musical qui devient très vite redondant.
La durée de vie est quasiment infini à plusieurs, les modes solos sont finalement assez anecdotiques malgré l'effort des développeurs. Si on doit faire un reproche pour ce Bomberman, ce serait d'abord pour le nombre d'arènes en mode Battle. 8 arènes, ce n'est pas beaucoup, d'autant qu'il n'y a aucune arène cachée. Ensuite, pour en profiter à 10 ou 12, il faudra autant d'amis gamers, de pads, et 2 multi-taps. Même pour y jouer à 4, le jeu nécessite l'investissement d'un multi-tap. Enfin, à 10 joueurs, les personnages sont un peu trop petits, il devient par moment délicat de se repérer dans cette foire d'empoigne.
Pour finir, on peut dire que cet épisode a quelque chose de culte, ne serait-ce que pour son casting bourré de référence à l'univers Hudson, ses petits animes vraiment réussis qui parsèment le CD en mode Normal, 2 modes solos plaisant bien que court, mais surtout pour son mode battle jouable à 10 (voire 12).
Le jeu prend toute son ampleur en multi-joueur et offre des moments de franches rigolades entre amis.
Pour un premier essai sur 32 bits, Hudon Soft s'en sort avec brio, et nous proposa en 1996 ce qui selon moi, est le meilleure jeu estampillé Bomberman de tous les temps. Un indispensable de la Saturn.
Fiche Technique: Titre: SATURN BOMBERMAN Développeur: HUDSON SOFT Éditeur: SEGA Genre: PARTY GAME Année: 1996 Autre support: EXCLUSIF Nombre de joueur(s): 12 Localisation:
NOTE PRESSE (Consoles + 065 - Mai 1997)
RESSOURCE PRESSE
Screenshots:
Bonus retro:
Et en bonus, je vous offre l'introduction du jeu, une pure tuerie qui m'avait marqué à l'époque!
il est énorme ce jeu. Juste une petite rectification, en débloaquant les 2 persos cachés, on pouvait y jouer à 12 . Et normalement il doit ressortir sur le live arcade de la 360 et jouable online, de la pure folie.
Merci pour tes précisions Raiko . J'y ai déjà joué à 6 mais jamais à 10 et encore moins à 12! à 6 çà donnait bien déjà! Morecube, c'est la 2e fois que tu poste un com sur bomberman saturn. Tu t'es racheté une saturn depuis le temps?