Les épisodes Nintendo DS de la série Castlevania se suivent et se ressemblent. Et pourtant, rien à faire certaines drogues sont si fortes qu'on a bien trop de mal à décrocher.

Comme ce fut déjà arrivé par le passé, ce nouvel épisode de la série Castlevania ne mettra pas en scène l'un des membres de l'énorme famille Belmont mais une jeune et jolie brune répondant au doux nom de Shanoa. D'ailleurs, seul son nom sera synonyme de douceur, la demoiselle étant réputé pour être une incroyable combattante, la meilleure d'ailleurs aux dires du grand maître de l'Ordre d'Ecclesia. Seulement, dans l'histoire, il y a Albus, véritable clone d'un certain Balthier (Final Fantasy XII), lui-même ersatz de Han Solo quant on y pense. Bref, le monsieur est un poil jaloux du succès de notre miss et décide de se venger en s'appropriant pour lui et lui seul l'arme ultime, destinée à l'origine à Shanoa pour vaincre le comte Dracula. Vous savez ce qu'il vous reste à faire.

Jouer avec une femme pour geek n'est pas le premier changement opéré dans uns cet énième épisode puisque les développeurs se sont attelés à changer le système de progression. Alors certes, on garde le principe de la carte visitable sur plusieurs étages dans un pur style à la Metroid, avec donc la possibilité de débloquer de nouveaux passages selon vos capacités, mais on remarquera au bout de quelques minutes que les maps sont un peu plus petites puisque désormais, chacune représente un niveau, qui lui-même est placé sur une carte géante où on pourra choisir la destination de son choix. Le concept rappelle un peu le précédent épisode avec son système de tableaux (Portrait of Ruin) , à ceci près qu'ici, le tout entre en cohérence avec notre progression : le passage au village, celui dans la forêt pour enfin arrivé au dit château, etc. Bref, scénaristiquement parlant, le tout se tient et l'ensemble s'impose comme un mix parfait entre les Castlevania pré et post Symphony of the Night. Un point qu'on espère se voir sans cesse améliorer avec les prochains titres de la licence !

L'autre chose qui se permet d'évoluer, c'est bien entendu le système de combat. Ici, on ne choisit pas ses armes de manière classique mais sous forme de glyphes. Ces derniers peuvent s'assimiler sur trois boutons : X et Y pour les armes et R pour une magie. L'avantage d'avoir deux touches pour les armes vient du fait que vous pourrez en assimiler deux différentes et ainsi utiliser celle voulue sans avoir à orchestrer trop d'allers retours dans le menu. De plus, en tapotant avec un certain rythme, vous pourrez enchaîner les attaques avec les deux armes pour faire souffrir suffisamment comme il faut vos farouches assaillants. Prenez garde tout de même, trop de coups à l'affilée fera baisser votre jauge d'action et, une fois à zéro, il faudra attendre quelques secondes sans pouvoir frapper pour la voir revenir à neuf. A noter aussi que, histoire de garder l'aspect « collection » qui traîne depuis un moment dans les derniers opus de la série, le seul moyen de gagner de nouveaux glyphes (et donc armes ou magies), hormis les obligatoires dans le scénario, sera de les voler à l'adversaire. Certains les lâchent assez facilement, d'autres réclameront un facteur chance, voir de la méticulosité puisqu'il faudra parfois tuer l'ennemi au moment où il utilise son attaque spécial pour pouvoir lui voler proprement.

Alors oui, sauf surprise, il ne faudra pas s'attendre à une révolution dans les bacs le 20 novembre. Mais qu'importe ! Castlevania : Order of Ecclesia n'incarne pas seulement un (très bon) Castlevania de plus, mais tout simplement l'un des meilleurs épisodes de la série. A voir seulement si sa très grande difficulté ne fera pas trop peur aux moins courageux.