Alors qu'on attend toujours l'arrivée d'un bon gros épisode de la série Castlevania, en 2D HD s'il vous plaît, que ce soit sur PlayStation 3 ou Xbox 360, Konami continue de privilégier la Nintendo DS comme terre d'accueil des épisodes centraux de la saga. Bah, puisque c'est pour le meilleur, on ne va pas non plus se plaindre.
Shanoa est belle (grah fifille !). Brune de sa chevelure dans le vent, la miss est parvenue à s'être fait remarquée au sein de l'ordre d'Ecclesia, si bien d'ailleurs que le grand maître des lieux à décidé que son corps servirait à quelque chose de judicieux. Non pas accueillir les viles mains du monsieur, mais tout simplement la grande magie Dominus, seule capable de vaincre le comte Dracula, la famille Belmont reposant six pieds sous terre. Seulement il y a Albus. Lui s'en contrefiche bien des projets de Dracula, de la stature du grand maître ou même du buste de Shanoa : c'était le meilleur donc c'est lui le chouchou. Pas content pour le coup, le gaillard met de coté ses principes et vole la magie ancestrale pour en profiter de son coté. Démunie, notre héroïne s'en va visiter les terres infernales à la recherche de ce méchant voleur. Un scénario bien loin d'être mauvais, et qui contentera les fans de la saga, surtout que pour cet épisode, les développeurs ont fini par se rendre compte que le design des précédents opus était tout sauf à la hauteur des épisodes d'il y a quelques années (petite mention spéciale pour Symphony of the Night).
Vampire, fais moi peur
Malheureusement, un bon jeu ne se fait pas seulement avec de beaux dessins, sinon on appellerait cela un bouquin. Il faut du jeu ! Du gameplay ! Et de ce coté, cet épisode marque une espèce de transition bienvenue, ou plutôt un mix entre le gameplay de l'ancienne époque et la récente. Explication. Avant, on avait des stages fait de ligne droite qu'on traversait chacun au fur et à mesure jusqu'à arriver au niveau de fin, où on buttait dans 90% des cas le comte aux longues dents. Récemment, depuis l'épisode culte sur Psone, la donne a quelque peu changé avec une progression sur un niveau généralement unique, où l'on exécutait divers allers-retours a la manière d'un
Metroid. Pour Order of Ecclesia, on se retrouve tout simplement de nouveau avec une multitude de niveaux, donc assez petits, qu'on visite dans tous les recoins comme les derniers épisodes. Un mélange détonant qui parvient à nous offrir une belle architecture et un renouveau constant en matière de magnificence coté décors. De toute manière, pour ceux qui oseraient chiner face à cela, sachez qu'une fois arrivé à la toute moitié du jeu, une surprise qui n'en est pas une interviendra dans votre cheminement pour vous retrouver finalement dans un épisode classique. Mais vu que l'ambiance y est, on ne dit rien.
L'autre bonne idée, c'est d'avoir intégrer un village dans le jeu (accessible n'importe quand). Et ce qu'il y a de bien dans les villages, c'est qu'il y a des villageois. Alors pas beaucoup au début certes, mais une fois que vous commencez à ramener tout ce beau monde dans leurs bercails, ils pourront vous offrir des trucs bien sympa comme des quêtes, des objets ou des glyphes… Hmm ? Glyphes ? Ah oui, si vous n'avez pas suivi l'actualité du titre, vous vous devez de savoir que la nouvelle trouvaille des développeurs pour justifier un nouvel aspect collection tourne autour d'un système de ramassage de magies, que ce soit dans des statues, offertes par des gens mais aussi et surtout laissées par des ennemis, la chance jouant un grand rôle. Mais on est motivé, et c'est normal, puisque l'ensemble s'avère très intéressant avec la possibilité d'assigne deux glyphes d'armes, un dans chaque bras. Ainsi, à vous de privilégier la vitesse avec deux armes courtes, la force avec deux grosses haches ou un combo avec une épée simple dans une main pour les ennemis proches et un arc pour ceux du fond. Les attaques s'effectuent grâce à une jauge d'action qui, une fois vide, vous empêche d'attaquer durant un court instant. Très court puisque la jauge se remplit assez vite. Chaque glyphe d'armes possède une magie associé. Magie qui se combine d'ailleurs automatiquement avec celle du second glyphe en main. Ainsi, là encore, on peut obtenir des combos incroyables voir des magies à effet double qui, bien sûr, élimineront votre jauge cœur (bien connu des fans de la série) en conséquence. Reste enfin les glyphes spéciales aux capacités diverses et qui vous aideront surtout à progresser dans l'aventure.
Voilà, un bon Castlevania de plus. Tripant à plus d'un moment et s'approchant toujours aussi bien de la perfection dans son genre. Son seul défaut, finalement, c'est de disposer d'une trop grande difficulté, avec surtout des boss d'une force considérable capable de véritablement vous faire abandonner la partie si vous ne vous sentez pas l'âme d'un warrior. Maintenant, toute la question est là. Avez-vous l'âme d'un warrior ?