Conditions de test : effectué sur Xbox Series X à partir d’un code review.
Ninja Gaiden 4 n’est pas qu’un simple épisode de plus ou un jeu d’action à rajouter à la longue liste du genre. C’est un projet qui porte sur ses épaules tout un tas de choses. Déjà marquer si possible efficacement le retour d’une franchise qui hors remaster/refonte et spin-off 2D fait suite à un jeu sorti il y a 13 ans (2012 ouais) mais également permettre à Xbox de redorer son image au niveau des partenariats car sorti de coups d’éclats à la
Ori et
Flight Simulator, ce fut soit des échecs sur le plan commercial (
Towerborne,
Ara : History Untold) quand ce ne fut pas des annulations (
Contraband, la bonne blague). Mais
Ninja Gaiden 4, outre son inattendu et soudain besoin d’assurer l’héritage après le triste décès de Tomonobu Itagaki, c’est aussi pour
Platinum Games l’occasion de prouver que les mecs comptent encore dans le game après la grande purge de talents dont Kamiya reparti dans les jupons de
Capcom. Et on va dire que l’objectif est en partie atteint.
Le scénario, nul comme souvent avec la série, tourne autour de deux clans prétendument alliés jusqu’à une mésentente qui ne pouvait qu’arriver. D’un côté, les paramilitaires de l’OdD (validés de loin par Ryu Hayabusa) qui doivent tout faire pour empêcher la résurrection du Dragon Noir et ses hordes de démons, et de l’autre Yakumo, figure talentueuse du clan du Corbeau Noir censé faire le sale boulot mais toujours dans l’ombre, et qui de base doit justement mettre fin à tout ce bordel en allant lui-même tuer une prêtresse, seule capable de ressusciter le mal. Sauf qu’en fait, la prêtresse, elle lui rappelle la teneur de la vraie prophétie : celle d’être escortée jusqu’au Dragon Noir pour le dégager à jamais de notre monde via un rituel. Et Yakumo accepte de prendre ce risque, ce qui ne va pas être au goût de tout le monde, ni même celui des joueurs. Certes, ce
Ninja Gaiden 4 est comme une transition de la
Team Ninja à
Platinum Games donc il n’est pas forcément étonnant d’apporter in-game un regard neuf mais quand même, après autant d’attente, voir Ryu Hayabusa relégué en second rôle pour n’être que rarement jouable, ça fait autant grincer des dents que le coup de
MGS2.
Mais le plus important, en tout cas généralement et notamment dans
Ninja Gaiden, c’est quand même le gameplay et de ce côté, on est très vite rassuré tant l’expérience nous met très rapidement dans le bain, même avec sa caméra loin d’être toujours pratique. C’est aussi tranchant que nerveux, on retrouve de nombreux fondamentaux même si plusieurs coups seront à débloquer comme l’indispensable Hirondelle en Vol, mais pour autant, ce n’est pas « comme avant ».
Ninja Gaiden s’était taillé une précision dans son système d’attaque, celui réclamant dans des combats ou difficultés avancés de chercher les faille pour frapper au bon moment, alors que ce quatrième épisode répond à l’école de
Platinum Games, où le bourrinage n’est pas une insulte tant que l’on garde du doigté dans la défense, celle de l’esquive et la parade. Et le contre aussi.
Dans
Ninja Gaiden 4, on ne passe pas son temps à bouger dans les sens juste pour trouver le bon angle et le bon timing, mais parce que tout le système tourne autour de cela. Et vous le remarquerez très vite dans les compétences à débloquer dans une bonne partie vous reposer sur la garde (parfaite) et l’esquive (parfaite), chacune pouvant octroyer des contres dévastateurs en exploitant une sorte de transe propre au personnage, petite feature qu’il faudra impérativement maîtriser au plus vite pour ne pas trépasser face à plus de 3 adversaires (et il y en a très vite plus de 3). La Transe, ou mode Corbeau Sanglant de son vrai nom, s’active d’une simple pression de la gâchette et use une jauge à chaque coup porté. Jauge qui se remplie heureusement très vite. Coups rapides ou forts peuvent ainsi percer la garde de certains opposants et doivent surtout être déclenchés lorsque le vilain prépare un spécial pour le faire dérouiller comme il faut avec le délicieux sound-design qui va avec. Vicieux jusqu’au bout, le titre propose de faire encore plus mal si vous attendez le tout dernier moment, détail que seuls les fous du scoring apprendront à maîtriser parfaitement.

Outre une furie pour pouvoir massacrer la masse (mais sans faire n’importe quoi) et un coup ultra chargé dévastateur mais forcément difficile à placer, le jeu tente de se renouveler au fil du temps avec une poignée d’armes supplémentaires, pas nombreuses mais dont le nombre est conçu pour correspondre aux options de raccourci afin de switcher à gogo, ainsi qu’une toute dernière totalement cheatée en fin de partie et qui n’a absolument rien à foutre ici hormis à la rigueur dans un mode facile (qui existe toujours et où vous pouvez activer l’invincibilité si ça intéresse quelqu’un). Et de l’autre côté, bah il y a Ryu Hayabusa tellement délaissé que ça en devient navrant. Notre star pourtant toujours charismatique va se contenter de son unique arme et quelques compétences du passé, dans des séquences recyclées sur les stages de Yakumo. Mwef mwef mwef. Après si votre amour pour le personnage reste imperturbable, rien ne vous empêchera de refaire l’intégralité du jeu avec lui une fois bouclé une première fois.
Terminer Ninja Gaiden 4 devrait d’ailleurs vous prendre une bonne dizaine d’heures de jeu (hors trépas) en mode de difficulté normal et en prenant soin de fouiner un peu, vu qu’il y a matière à. On aurait quand même pu éviter les missions secondaires totalement inutiles en gardant uniquement l’essentiel, c’est à dire débusquer les coffres (utile si vous voulez économiser du pognon dans la boutique, avec sa musique de vieux film porno) et surtout les zones purgatoires, des affrontements en arène sous plusieurs manches à vous faire parfois claquer la tête contre un mur (ces ennemis volants, j’en peux plus), sauf pour les maso qui auront parfaitement le choix de booster encore plus le challenge en réduisant leur PV pour augmenter le gain de thune, et donc plus vite débloquer de nouvelles compétences. Sorti de ces séquences, il faut néanmoins avouer que cet épisode est bien plus accessible que la moyenne de la série, surtout les deux premiers, étant autant généreux en soins qu’en checkpoints. De toute façon, n’ayez crainte, le mode Maître Ninja à débloquer est toujours au rapport pour bien rentabiliser votre achat.
Mais l’expérience reste tout de même imparfaite, en particulier pour les fans. Ça reste on le redit meilleur qu’attendu (encore qu’on avait une certaine confiance en
Platinum Games) et le jeu parvient à offrir l’essence de la franchise jusqu’aux boss particulièrement réussis et plus variés que ne laisse croire les premières heures. On n’en dira pas autant du bestiaire principal et des décors avec seulement 5 biomes globalement très (trop) sombres pour une DA parfois intéressante mais peu portée sur la visibilité (on peut parfois passer à côté d’un secret sans trop faire attention). Déception également sur la forme avec un rendu pas toujours extra que l’obscurité tente de cacher, faisant le taf sans trop aller au-delà, et un vrai manque de cinématiques comme on pouvait les aimer à l’époque, à croire qu’on ne retrouvera décidément jamais la classe de l’introduction de Alma forme Awakened.
Les combats sont excellent, mais le reste c'est same shit (histoire zero, des chapitres trop longs), la beauté et la diversité des décors en moins.
Sinon pas d'accord sur les missions annexes et les phases de glisses, ça apporte un peu de variété et un peu d'explo.
Et si les BTA sont rarement réputés pour leur scénario, un peu dommage, j'ai pas encore vue une scène aussi ridicule qu'un mauvais CGI de l'ère PS1 (oui oui) dans NG4 alors que dans LSA...
https://youtube.com/shorts/zpY2KL3MmPY?si=O3lV9KzwWaIleXNh
C'était pas nécessaire, ça coûte de l'argent, prend des ressources pour au final desservir la proposition.
Il vaut mieux savoir ne pas proposer certains éléments pas centraux à l'expérience globale que de faire des choses inutiles et tellement ridicules.
Après environ 6h de jeux je me régale , NG4 est un jeu grisant, efficace, brutal, pragmatique.
C'est bon, voire très bon mais forcément ça aura jamais l'impact d'un Ninja Gaiden Black de la belle époque, mais au moins ça remet la licence sur de bons rails après l'affront de Ninja Gaiden 3 qui était tout aussi médiocre que Lost Soul Aside.
10 heures en mode normal, si le plaisir est intense, ça les vaut, mais me connaissant, je joue plutôt en mode difficile, donc je ne suis pas prêt à y voir le bout...
Hors doublage anglais osef, je ne vois pas ce qu'il y a de choquant dans cette cutscene qui rappelons le a été fait par un petit studio, pas deux cadors du genre de l'industrie.
Quand au scenario et les persos, c'est pourtant un point central dans la destruction du jeu par la presse, au point que certains leurs ont dédié plus de la moitié de leurs points négatifs.
Après environ 6h de jeux je me régale , NG4 est un jeu grisant, efficace, brutal, pragmatique.
C'est bien, moi je l'ai terminé
après l'affront de Ninja Gaiden 3 qui était tout aussi médiocre que Lost Soul Aside.
Non et j'ai fait les deux a deux mois d’écart ce qui n'est pas ton cas
La durée de vie mérite d’être dans les points positifs. J’ai jamais vu ça dans un beat’em all, il est super long !
J'ai pas compris le level design aussi, pourquoi ne pas faire un truc comme le 1 avec un hub a la tairon? C'est le truc parfait pour sauver de la redite des décors.
pas pour rien que le jeu hype plus personne et les joueurs sont déjà passé à un autre jeu ou retourné sur ng2black remaster pour les puristes....
si un ng5 existe pitié laissez la team ninja seule aux commandes
Tout est affreux.
Le budget est pas une excuse, tous les jeux n'ont pas des budgets de plusieurs dizaines/centaines de millions de dollars et pourtant presque qu'aucun jeu depuis 10 ans nous propose de la mauvaise CGI de l'ère PS1 comme je le disais
Pas besoin d'avoir terminer les jeux pour faire ce constat.
Mais bon c'est raté, ils auraient peut être du mettre 2B a la place
Et encore une fois osef du voice acting anglais quand tu as le japonais et le chinois de dispo.
La durée de vie est normal pour un bta, 9-10h, rien de fou et encore ils auraient pu enlever 1-2h de jeu si ils avaient pas mis leur recyclage tout pourrie à la fin en mode DMC4.
Concernant ce Ninja Gaiden, je suis au second chapitre et pour l'instant je n'ai rien à dire à part qu'il est excellent. je suis un grand fan de Ninja gaiden 1 et 2 sur Xbox originaux( je deteste les sigma, je n'ai pas aimé black 2, jamais fait le 3 ou RE) et cette suite pour l'instant marque un gros point sur le gameplay frais , nerveux et qui prend des risques.
Il ya tellement de copies de souls qui sont super bien accueillis par la presse alors qu'il ne font que du bête recyclage des tenors du genre.