Cela fait maintenant un petit temps j'avais écris un modeste test sur la licence Ghosts'n Goblins, l'épisode Nes plus précisément, et oui souvenez-vous je vous contais l'histoire extraordinaire du preux chevalier Arthur, la quête fantastique de ce personnage atypique qui a traversé les pires dangers afin de sauver sa dulcinée (deux fois en plus!) emprisonnée au dernier seuil des enfers, la belle Prin Prin, une charmante princesse même si son nom vous donnera plus l'impression d'avoir affaire à une star du X asiatique.
Mais pourquoi donc je vous parle de cette licence en particulier? ben la raison est simple... disons que le jeu abordé dans cet article possède un lien avec la série G'nG, il s'agit en fait d'un spin-off sauf que cette fois-ci vous ne serez plus dans la peau du courageux Arthur mais plutôt dans celle des méchants démons du jeu d'origine, plus particulièrement d'une certaine gargouille très célèbre dans le domaine vidéoludique (honte à vous si vous ne la connaissez pas!!!)
Bah oui car contrairement aux préjugés les méchants aussi ont leurs propres soucis, eux aussi sont soumis parfois à des attaques d'envahisseurs entre deux invasions dans le monde des mortels, ne l'oubliez jamais la vie de démon n'est pas forcément de tout repos... on les plaindrais presque les pauvres.
Sorti pratiquement au début des années 90 sur la console de salon 8bits de Nintendo, le jeu raconte les aventures de Firebrand, un démon rougeâtre appartenant au clan des "Red Arremer" de puissantes gargouilles vivant dans le royaume démoniaque, si vous avez du mal à situer l'origine de ce personnage ailé je vous conseille de relancer ce bon vieux Ghosts'n Goblins (pour les plus courageux bien sûr) et là vous allez automatiquement vous souvenir de ce petit diablotin écarlate, dansant avec moquerie et vous traquant comme jamais, qui vous a fait suer à grosses gouttes durant votre périple, tout à coup je suis certain que vous allez directement vous prendre une piqûre de rappel dans la face concernant ce personnage chiant à souhait.
Dans la chronologie de la série il faut savoir que cette aventure se passe bien avant la quête du sieur Arthur et qu'il fait suite au premier épisode sorti sur Gameboy, même si en vérité il s'agit plutôt d'une préquelle évidente, mais revenons à nos gobelins et voyons plus en détails en quoi consiste cette seconde "Quête de la gargouille".
"A LONG, LONG TIME AGO,
BEFORE HUMAN BEING APPEARED...
THERE LIVED A MONSTER NAMED FIREBRAND
IN A TOWN OF THE GHOUL REALM, ETRURIA.
TO BECOME A TRUE WARRIOR,
FIREBRAND TRAINED HIMSELF
IN THE WARRIOR'S TRAINING CENTER EVERY DAY.
BUT ONE DAY..."
En débutant nous retrouvons Firebrand en pleine conversation avec son souverain, nous comprenons vite qu'il souhaite la bienvenue à notre héros et lui offre un pouvoir mystique afin de faire de lui un guerrier respecté, mais avant de jouer au héros sans peur et sans reproche il invite notre protagoniste à aller s'entraîner dans un centre spécialement conçu à cet effet, notre gargouille file directement sous l'ordre du roi Morock (c'est son petit nom).
Alors qu'il poursuit son dur apprentissage dans une espèce de dimension parallèle prévu pour les démons, son village est subitement attaqué par les destructeurs, les ennemis jurés des habitants du monde démoniaque. De retour de son entraînement Firebrand remarque que les villageois ont tous disparus, plus âme qui vive dans les environs, il se précipite dans la salle du trône où il retrouve son seigneur agonisant mais miraculeusement toujours en vie, il lui raconte les événements qui se sont abattus sur le village, victime selon lui d'une mystérieuse "Lumière ténébreuse".
Avant de mourir à son tour, et craignant que ce sombre phénomène détruise le "Makai" tout entier, il confie à notre héros une périlleuse mission composée de milles dangers, Firebrand doit rejoindre le palais royal du grand roi Barr afin de l'avertir de la menace imminente planant sur la totalité du royaume et d'arrêter immédiatement l'invasion des destructeurs.
Ceci dit Morock passe l'arme à gauche et Voilà que commence la quête salvatrice de Firebrand...
Ceux ayant déjà tâtés la mouture portable seront comme des poissons dans l'eau tant cet opus est dans la même veine au niveau du gameplay, mais que les autres ne prennent point peur cela n'a rien d'insurmontable à prendre en main (en même temps c'est un jeu Nes) A l'image de "The legend of Zelda - Adventure of Link" sur le même support, l'aventure de Firebrand se déroulera en deux phases bien distinctes, une phase exploration et une autre plus concentrée sur l'action.
Notre héros ailé visitera son monde en vue du dessus, il devra se balader de village en village afin de dénouer ce sombre mystère et pourra parler à quelques PNJs soit pour se renseigner au fil des étapes ou bien acheter divers objets, certains lui fileront même un code (Password) histoire de ne pas devoir tout recommencer si le joueur décide d'interrompre sa partie, enfin des points que l'on retrouve dans tout bon RPG.
Cette partie est on ne peut plus classique, elle fait le boulot mais sans plus, la carte n'est malheureusement pas très vaste mais je pense que c'était un peu le cas de ce type de jeu à l'époque, vous pourrez toujours trifouiller dans le menu pendant un quart de seconde afin d'admirer votre maigre inventaire mais le véritable soucis c'est que la partie "voyage" est atrocement dirigiste, il est impossible de se perdre dans le jeu (même Ryoga retrouverait son chemin) autant dire que si vous trouvez une route bien tracée vous êtes forcément sur la bonne voie, pratiquement aucune petite caverne ou autre chose vous invitant à dévier de la quête principale.. non vous arpentez une ligne droite zigzaguée durant tout le jeu, il y a bien quelques ennemis statiques sur la carte attendant que vous veniez les chatouiller, mais à la vue de la futilité des objets à gagner vous risquez de vite les ignorer jusqu'à limite les oublier pour du bon, un peu dommage même si l'intérêt va se trouver dans la seconde phase.
Arborons donc la tranche "Action" de nos griffes acérées, c'est là qu'il faudra faire parler vos talents de joueur où se situera bien évidemment toute la complexité du soft. Comme pour la version nomade on reprend les mêmes et on recommence, vous serez propulsés dans un plan en side-scrolling aux allures de jeu de plateforme c'est à dire plus vulgairement "aller d'un point gauche à droite" (ou inversement) avec son propre lot d'ennemis, en concordance avec la zone traversée bien sûr, disséminés sur votre chemin afin de vous détruire pour de bon, mis à part toutes les bestioles maléfiques qui peuplent les sols, murs et plafonds du jeu vous devrez faire aussi attention à la composition naturelle du niveau tels que des pointes assassines ou bien des rivières de magma, des décors meurtriers placés juste pile au bon endroit pour vous faire tordre de douleur, heureusement pour vous ce n'est pas du one-shot pour votre protagoniste (syndrome Megaman)
Mais grâce au ciel le maniement de Firebrand est parfaitement adapté à ce genre de péripéties, je vais pas vous faire un cours sur les jeux de plateforme mais sachez quand même que vous pouvez sauter ou attaquer suivant le bouton sur lequel vous ferez une délicate pression (incroyable, non?) rien à dire sur le saut mais l'attaque se compose d'un projectile que Firebrand prendra plaisir à cracher sur ses assaillants, utile pour déglinguer des monstres à distance en mode gargouille sournoise. Enfin le clou du spectacle (hmm) reste bien évidemment la fonction de vol, bah oui Firebrand possède des ailes ce serait con de ne pas en profiter, pas besoin de mode d'emploi il suffira de réenclencher la touche de saut une nouvelle fois pour que notre héros prenne son envol, très utile pour franchir de larges étendus avec je ne sais quoi juste en dessous, par contre le vol est géré par une jauge de fatigue se vidant durant toute la manoeuvre donc faut pas rater son coup sinon le retour à la réalité ne se fera pas sans douleur, notons aussi qu'il sera possible de s'accrocher aux murs afin de pouvoir monter les échelons de certains niveaux, fort heureusement aucune restriction de temps pour votre position sur les parois donc profitez-en pour souffler et faire le point dans certaines situations périlleuses, en plus si un ennemi décide de vous titiller vous aurez la possibilité d'utiliser votre attaque dans cette position.. n'est-ce pas merveilleux!!
En tout les cas et malgré le poids des années le jeu reste toujours agréable à jouer, sa maniabilité est parfaite sans frustration et si vous mourrez dîtes-vous que ce sera pour la plupart du temps de votre faute, un gros point positif pour un titre datant de l'époque Nes. Comme le jeu emprunte un peu au code du RPG sachez qu'il sera possible de faire suivre une courbe évolutive à notre démon ailé préféré, des objets seront accessibles suivant votre avancée dans l'aventure, une fois équipés ils offriront diverses améliorations influant soit sur votre jauge de vitalité, la hauteur de vos sauts ou bien le temps de vol... de quoi mettre un peu de beurre dans les épinards.
Comme la plupart des titres de la franchise la difficulté sera bien présente, même si bien dosée au final, les ennemis de base sont soigneusement placés dans chaque tableau du jeu vous obligeant à tâter le terrain avec une grande prudence mais rien d'insurmontable pour une gargouille digne de ce nom, les combats de boss se feront dans d'étroites arènes où il faudra batailler dur afin de vous défaire de votre adversaire (même si l'affrontement ressemblera plus à une partie de balle au prisonnier)
On notera tout de même un bestiaire vachement inspiré avec une horde de démons en tout genre bien retranscrite, surtout les boss de fin de niveau qui sont bien moches à faire peur, même si certains ressemblent plutôt à rien, la taille des sprites est honnête donnant un sentiment de grandeur à vos assaillants surtout quand on s'approche de plus en plus du duel final contre l'antagoniste principal de l'aventure.
Et que dire des décors traversés au cours de votre périple? le jeu est tout simplement sublime, peu d'effet de clignotement rendant votre aventure nettement plus agréable, même si le nombre de zones n'est pas phénoménal on peut dire sans mentir que chacune a subie un travail minutieux, de nombreux détails parsèment le décor et le choix des couleurs est un subtil mélange mettant bien en scène le côté sombre de cet univers, aucune anomalie artistique on y est on y croit à ce monde étalé devant nos yeux, c'est une franche réussite à ce niveau. Je parle principalement de la partie "Action", pas que le reste soit moche mais quand même un cran en dessous, Mais bon au final vu le peu de temps que vous passerez à voyager de village en village ce n'est pas gravissime.
Ensuite après les yeux, les oreilles... soyons clairs je n'ai pas été spécialement marqué par la bande-son (contrairement à la série d'origine) mais est ce pour cela qu'elle est mauvaise? pas le moins du monde!!! La bande-son est un ensemble bien "Dark" recouvert d'un petit souffle épique, les sonorités utilisées se ressemblent fortement créant des mélodies appréciables sur le moment mais pas inoubliables pour autant, je recommande tout de même l'écoute de la piste "Labyrinth of mirrors" qui reste à titre personnel le meilleur thème du jeu. La compositrice est Yuki Iwai, dont j'avais déjà parlé dans un autre article, une dame bien active chez Capcom (qui plus est très jolie) ayant travaillé sur beaucoup de licences mythiques de la firme.
"A long time ago... et votre quête commence"
"Labyrinth of mirrors"
Mon avis:
C'est dingue... je me souviens encore de la dernière fois où j'ai terminé ce titre à l'époque, je devais être tout jeune et j'avoue que ce jeu m'avait mis une petite claque, j'avais quelques appréhensions avant de recommencer l'aventure aujourd'hui, bah oui vous savez ce que c'est... on enjolive beaucoup de titres parus jadis mais en les retâtant de nos jours c'est souvent la douche froide, quitte même à se demander "Comment a t-on pu jouer à ce soft avant?". Et bien il n'en est rien j'ai été vraiment surpris de voir à quel point je pouvais encore prendre mon pied sur ce genre de jeu, pas par rapport aux graphismes (même si putain c'est beau pour un titre Nes) ou bien musicalement, mais au niveau ludique. Ce jeu est un concentré de fun manette en main, le contrôle de Firebrand est parfait et sérieux vous vous éclatez à franchir chaque obstacle car vous avez ce sentiment de vraiment contrôler la situation, aucun pourcentage de chance juste de la maîtrise, et bien sûr une fois la bête en main on ne la lâche plus... dommage que l'aventure soit si courte car elle est intense à n'en point douter. Un bon titre pour ma part au niveau des autres facteurs qui le composent, mais par contre un coup de maître en terme de gameplay, respectant sa notion première... être un jeu vidéo.
Bravo pour ce test! Super série!
Allez je resiste pas à une petite anecdote sur ce le jeu. Red Arremer tient son nom du programmeur du jeu Ghost 'n Gobblins Toshio Arima.
Le mec était colérique, et devenait souvent tout rouge ce qui faisait rire le producteur du jeu Tokuro Fujiwara, qui s'est inspiré des coups de sangs de son programmeur pour le nom.
Red Arima -> Red Arremer
J'ai bien aimé Demon's Crest sur Super Nintendo que j'ai fini à l'époque, un classique selon moi, même si je l'ai trouvé hyper court et parfois très dur. Pour l'épisode Gameboy, à l'époque étant très jeune ado, je découvrais à peine les RPG et je n'aimais pas du tout le système présent dans le jeu avec le côté aléatoire et répétitif des combats, je n'ai qu'un souvenir vague de ce jeu, mais je l'avais trouvé bizarre, bref, pas aimé...maintenant peut-être avec le recul, j'aurais un avis différent. ^^ Quant à cet épisode NES je n'y ai jamais joué malheureusement.
(même Ryoga retrouverait son chemin) On voit la référence des vrais!
Un second épisode bien meilleurs que le premier, ou du moins, qu'il corrige les quelques défauts du premier, faute au support je suppose.
J'ai trouvé l'équilibre "exploration" et "action" plutôt bien équilibré, certains niveaux sont pas mal (celui des miroirs m'a bien plu). On est dans le même ton que Zelda II.
Le scénario est assez anecdotique et décousu malgré qu'il soit régulièrement mis en avant à travers les dialogues avec les différents seigneurs des villages... et la bande-sonore ne m'a marqué des masses, comme toi.
Le jeu est assez dur, mais bien moins dur après un premier opus exigeant et forcément, quand on a l'expérience, on est moins surpris.
J'avais fait Gargoyle's Quest sur game boy quand j'étais petit. Que de souvenirs et à l'époque, j'avais aucunement vent de l'aspect RPG.
Le côté exploration complètement passé à la trappe.
Et, mine de rien, y'avait bien une pléthore de jeux qui exploitait comme ça ce petit côté exploration/plateforme/action. 9a me manque vraiment.
À noter aussi qu'un portage Gameboy fut réalisé, sorti uniquement au Japon et présentant un intérêt certain puisqu'il proposait deux level supplémentaires par rapport à la version NES
Comme toujours, un travail délicieux mon bon docteurdeggman , en plus ce test arrive par surprise pour faire vivre Retro Gamekyo en période creuse, parfait !
Un jeu que j'ai fait récemment. Je n'avais joué qu'au premier, il y a bien longtemps, et j'ai vraiment apprécié.
Un (petit) défaut, selon moi: le fait que trop souvent, le level design fait que l'on doit sauter à l'aveugle en contrebas, sans savoir sur quoi on va tomber, que ce soit ennemis ou pièges. Pouvoir bouger un peu le scrolling vers le bas ou le haut aurait été très utile.
Sinon c'est du bon, la version game boy mais en ++
Allez je resiste pas à une petite anecdote sur ce le jeu. Red Arremer tient son nom du programmeur du jeu Ghost 'n Gobblins Toshio Arima.
Le mec était colérique, et devenait souvent tout rouge ce qui faisait rire le producteur du jeu Tokuro Fujiwara, qui s'est inspiré des coups de sangs de son programmeur pour le nom.
Red Arima -> Red Arremer
très bon test, meme si je suis pas d'accord pour les zic que j'aime beaucoup
(même Ryoga retrouverait son chemin) On voit la référence des vrais!
megaman Pas qu'elle soit mauvaise mais elle m'a pas trop marqué dans cet épisode (contrairement à celui sur SNES) après c'est totalement subjectif
arngrim Merci mec
beau boulot docteurdeggman
darksly Certains passages sont assez chauds j'avoue
J'ai trouvé l'équilibre "exploration" et "action" plutôt bien équilibré, certains niveaux sont pas mal (celui des miroirs m'a bien plu). On est dans le même ton que Zelda II.
Le scénario est assez anecdotique et décousu malgré qu'il soit régulièrement mis en avant à travers les dialogues avec les différents seigneurs des villages... et la bande-sonore ne m'a marqué des masses, comme toi.
Le jeu est assez dur, mais bien moins dur après un premier opus exigeant et forcément, quand on a l'expérience, on est moins surpris.
asakim Merci ^^
J'avais fait Gargoyle's Quest sur game boy quand j'étais petit. Que de souvenirs et à l'époque, j'avais aucunement vent de l'aspect RPG.
Le côté exploration complètement passé à la trappe.
Et, mine de rien, y'avait bien une pléthore de jeux qui exploitait comme ça ce petit côté exploration/plateforme/action. 9a me manque vraiment.
Joli test encore une fois
Comme toujours, un travail délicieux mon bon docteurdeggman , en plus ce test arrive par surprise pour faire vivre Retro Gamekyo en période creuse, parfait !
Un (petit) défaut, selon moi: le fait que trop souvent, le level design fait que l'on doit sauter à l'aveugle en contrebas, sans savoir sur quoi on va tomber, que ce soit ennemis ou pièges. Pouvoir bouger un peu le scrolling vers le bas ou le haut aurait été très utile.
Sinon c'est du bon, la version game boy mais en ++