Février 1993, le monde entier allait subir la claque cinématographique Jurassic Park par le grand (et juif) Steven Spielberg. À cette époque, les quelques millions de fans de Star Wars n’imaginaient pas ce qu'ourdissait le Saint-Père George Lucas dans un petit coin de sa tête, Lucas qui a d'ailleurs participer à l'élaboration du film de bébête préhistorique de son ami. Si l'idée lui était venu dans les années 70 d'imaginer une préquelle à sa fabuleuse trilogie de space-opera, les possibilités d'un jour la mettre à l'écran n'étaient guère évidentes. Les premiers véritables mots du script furent couchés sur papier en novembre 1994, tandis que la nouvelle de l'existence d'un nouveau film Star Wars fut révélée officiellement prêts d'un an plus tard.
Et quand bien même entre 1983 et 1999 il n'y eut plus trace de vie de la saga Star Wars sur grand écran, la vivacité de la licence sur nos cartouches, CD et disquettes de jeu n'en pâtit pas. En découle notamment le jeu dont nous allons parler aujourd'hui, premier d'une série de jeu de simulation de bataille spatiale à bord d'un vaisseau de combat.
Ce jeu nous replonge directement dans le 1er film de la série. Enfin, le 1er qu'on ai put voir au cinéma, le 4, donc, logique. On y incarne une jeune recrue (selon la nouvelle publiée avec la version collector du jeu, il s'appelle Keyran Farlander) désireux de prendre place au sein de l'Alliance Rebelle. Comme tout jeune pilote, il vous faudra d'abord apprivoiser votre engin, découvrir le feu de la guerre en direct, gérer la tension, acquérir les connaissances nécessaires et vous entrainer de longues heures durant. Votre objectif final : rayer l’Étoile Noire de la carte inter-stellaire !
Premier contact avec le jeu, violent, ça déboite. La qualité audio du générique de début, en défilement or sur fond étoilé comme les initiés le connaissent, impressionne. Les musiques en MIDI sont fidèles aux sensations sonores d'origine, les chanceux possesseurs de MT32 d'époque étaient aux anges. Ça se présente merveilleusement bien, on est de suite happé par cette si fantastique ambiance Star Wars.
Une fois cette vague de frissons surmontée, il est de rigueur d'aller faire un tour dans la salle technique. Vous pourrez y découvrir l'ensemble de votre flotte ainsi que celle de l'Empire et étudier les différents points faibles de chaque vaisseaux. Le complexe spatial rebelle se compose en réalité d'un ensemble de quatre compartiments. Le premier, un vaisseau Mon Calamari appelé Independance où on se trouve au départ du jeu contient la salle d'inscription où vous pourrez y compléter votre profil, le cinéma, où vous pourrez revoir les séquences tirées du film à volonté et trois accès aux vaisseaux suivants. Le second vous servira à l'entrainement où s'effectue le premier contact avec l'espace. Tout au long d'un parcours limité dans le temps, vous devez piloter l'un des trois appareils proposés à travers un grand nombre de portes situées sur des plates-formes de contrôle. Pour corser le tout, quelque laser disposés ça et là tenteront de vous réduire en poussière cosmique. En revanche, à chaque canons détruit, vous serez crédité de deux secondes supplémentaires pour boucler le parcours.
Le troisième vaisseau sert d'archive, on y stocke l'ensemble des missions effectuées avec moult infos sur leur déroulement et des fiches détaillées sur quelques batailles historiques de la chronologie Star Wars. Alors certes, en 2014, le contenu peu paraître anecdotique tant l'Univers Étendu (l'ensemble du background Star Wars, films, romans, BD, jeux vidéo...) s'est considérablement développé depuis, surtout pour un fan comme moi qui suis un peu au courant de tout ce qui se passe dans Star Wars, mais à l'époque, c'était une attention tout à fait honorable.
C'est sur le dernier que s'effectue touts les préparatifs d'avant mission. Dans un premier temps, il faut choisir le type de mission que vous voulez faire, 3 séries de 18 combats spatiaux sont proposées que vous pourrez vivre à bord de trois engins bien distincts : l'A-Wing, rapide et souple mais peu armé, le Y-Wing, disposant d'une bonne force de frappe, et le X-Wing, le plus équilibré de tous entre puissance de feu et maniabilité. En outre, 3 campagnes ''Duty Tour'' sont jouables, regroupant un ensemble de 38 missions à accomplir dans un ordre chronologique, de l'escorte de vaisseau de l'Alliance jusqu'à l'éradication de la fameuse Étoile Noire de l'Empire. Prendre part à toutes les phases de batailles spatiales du film, quel fan n'en a jamais rêvé un jour ?!
Une fois la mission choisie, un stratège (Jan Dodonna, bien connu des fan de Star Wars) vous explique les subtilités des objectifs et de la dispositions des forces adverses.
Dans le cockpit, on est vite impressionner par le nombre de boutons et de loupiotes qui clignote, c'est pour ça que je vous ai fait un petit montage pour vous expliquer précisément à quoi tout cela correspond. Si le soft est d'une jouabilité exemplaire avec un joystick, il est presque impossible de progresser convenablement avec un clavier. Ce qui m'amène à vous dire que les manettes adaptées aux jeux PC étaient parfaitement reconnues, chose encore trop rare à l'époque. En plus des 17 vues différentes disponibles au pilotage (17 !), vous devez sans cesse jongler entre les armes et gérer le débit de puissance de chacun de vos appareils selon la situation. Chaque armes jouissent de plusieurs degrés d’efficacité mais consomme plus ou moins d'énergie, un système permet alors de répartir l'énergie entre les moteurs, l'armement ou les boucliers et d'obtenir le maximum du rendement de chaque fonctions de votre vaisseau là ou cela s'avère nécessaire. C'est d'ailleurs ce que Luke Skywalker demande de faire à son astromech R2-D2 durant le film. Quand je vous dis qu'avec Star Wars : X-Wing, vous allez être absorber par l'ambiance Guerre des Étoiles !
Et bien entendu, chaque vaisseau a ses aptitudes particulières. Si les quatre canons lasers peuvent être couplés sur le X-Wing, le puissant canon à ion n'existe que sur le Y-Wing par exemple. Sachant que la puissance du bouclier peut être reversée sur différente partie à protéger de votre engin, ainsi que celle des canons par mesure d'extrême urgence, on voit vite qu'il y a plusieurs possibilités pour se défendre, en attendant un replie et l'élaboration d'une nouvelle stratégie d'approche.
Après une splendide séquence de début de mission (notamment produite tout au long du jeu par un certain Jon Knoles, aussi auteur de la plupart des illustrations animées d'inter-mission. Ça ne vous dit peut-être rien, mais à partir de 2010, il sera lead designer chez Microsoft Games Studio et participera notamment à la direction graphique de jeu tel Forza Motorsport 4 & 5 et Forza Horizon.), nous voilà lâché dans l'espace. Bien entendu, la communication entre l'équipe est permise et un performant système de visée permet de sélectionner une cible très facilement. Énième claque après la profondeur du gameplay qui ne cesse de s'accroitre et la qualité du son, l'animation sans précédent en 1993 et les effets graphiques (par exemple les explosions en bitmap parfaitement bien incrustés, qui a le mérite d'être nombreux, drôlement bien dessinés et qui se font accessibles même au plus modestes configurations) qui laissent sur le cul, littéralement. Les modèles de polygones utilisés pour former les vaisseaux sont soignés et bien plus performant que dans le dernier jeu du genre en date, Wing Commander II (qui date de 1991, quand même!). Les rayons fusent en tout sens et parfois des dizaines de vaisseaux de taille petite ou moyenne (un peu moins lorsqu'il s'agit d'un croiseur impérial par exemple) s'entremêlent à l'écran. La fluidité et des bruitages tirés des films en prime. Grandiose ! Il suffit d'écouter les série de bip bip de votre astromech (qui n'est pas R2-D2, attention) ou le sifflement caractéristique et sinistre des TIE impériaux qui frôlent votre carlingue pour être directement emporté dans une lointaine galaxie, très lointaine...
L'immersion est total, on se prend pour Luke Skywalker et on a du mal à lâcher le joy'.
Mais nul n'est parfait et deux points négatifs ont put être notés, quoique le 1er de ces deux là arrivent au tout dernier niveau du jeu. Je vous laisse seul juge dés lors de la pertinence de la prise en compte de ce défaut qui n'en est peut-être pas un compte tenu des circonstance. En effet, lors de la dernière mission au-dessus de l’Étoile Noire, la fluidité paraît largement altérée et le voyage à travers l'espace paraît d'une lenteur extrême. Surcharge de calculs, probablement, c'est que la station spatiale impériale est pas mal imposante et défendue par une foultitude de chasseur TIE ! Heureusement, tout redevient normal lorsqu'on pénètre dans la tranchée, un grand moment de pilotage, de tension et d'epicness, les bruitages et la musiques jouant un rôle absolument primordial.
Le second défaut concerne l’absence de menu qui pourrait nous renseigner sur l'avancement de la mission, l'état de notre équipe et le déroulement de nos objectifs. Ainsi, on ne sait pas toujours très bien pourquoi ou à cause de qui la mission échoue (et ça va vous arriver une paire de fois, croyez-moi), quant bien même votre astromech et vos coéquipiers entre régulièrement en contact avec vous pour vous briefer.
Contrairement à Wing Commander II où l'action se faisait bourrine et répétitive (même si l'ambiance de cette série est elle aussi géniale), celle de Star Wars : X-Wing est tout autant nerveuse mais demande un travail d'équipe remarquable et une stratégie concrète pour la réussite de la mission. Inutile de foncer canon en avant sur le premier vaisseau que vous verrez à travers votre vitre de transpacier, il se pourrait bien souvent que ce ne soit pas votre cible prioritaire selon le vaisseau que vous pilotez le cas échéant. En effet, vous devrez agir avec intelligence et savoir vous réserver pour affronter votre véritable ennemi selon les points forts de votre engin, et laisser le reste à vos coéquipier sous peine d'être bien vite déborder et mis en difficulté. En règle générale, il y au moins une chose dont vous devez être sure, c'est que si vous avez la possibilité d'abattre un bombardier, il faut la saisir ! Le jeu est relativement exigeant, surtout en terme de dogfight spatial pur où la vitesse de déplacement des ennemis rend leur visée délicate. Mais c'est absolument nécessaire pour reproduire les sensations qu'on peut avoir dans ce genre de situation. D'autant qu'il vous faudra gérer la surchauffe de vos canons (employer les 4 canons du X-Wing à la fois peut être destructeur mais occasionnera un arrêt total de la machinerie pendant quelques secondes après coup!), et votre unité astromech devra régulièrement prendre le temps de rafistoler quelques systèmes de votre engin afin de continuer au mieux la mission. Missions, qui je le rappelle sont au nombre de 38 s'échelonnant entre 20 et 60 minutes de jeu, la durée de vie est donc conséquente et la possibilité de revivre en se réincarnant dans le vaisseau d'un autre membre de l'équipe une fois grièvement touché est salvateur !
Pour ce début d'année 1993, LucasArt frappe très fort et dote l'univers PC d'un jeu vidéo en avance sur son temps grâce à un moteur 3D polygonal solide, une ambiance fantastique et un gameplay exigeant qui nous absorbe et nous fait vivre une sensationnelle aventure. C'est clairement avec ce genre de produit que le jeu vidéo passe de simple loisir pour enfant à véritable expérience stupéfiante. 16 ans après le film, on nous invite à prendre part à la plus fabuleuse épopée de science-fiction jamais créée. Servi par un scénario grandiose, une durée de vie conséquente et un esprit mythique, Star Wars : X-Wing impressionne techniquement et rempli parfaitement son rôle : transformer le joueur lambda en super pilote intersidéral tel Luke Skywalker, Wedge Antilles ou Biggs Darklighter. Vous n'êtes plus spectateur, mais bien acteur de la Guerre des Étoiles !
Anakaris Excellent ce jeu
J'y ai tellement jouer étant gosse, j'avais également le jeu Tie Fighter . Ça serait énorme s'il nous refaisait un jeu comme celui-là
Sinon pour la valeur nostalgique, je lui mettrais 100% pour ma part
gantzeur
Nan quand je parle de Spielberg au début et aussi quand je parle d'un concurrent du jeu (paragraphe N°5, après le screenshot qui explique les fonctions du tableau de bord du X-Wing)
Moi ce que je me souviens avec ce jeu c'est surtout qu'il fallait se battre avec les 640ko de mémoire pour en garder le max possible pour ce jeu xD c'était la bonne époque
merci pour ce moment de nostalgie
J'y ai tellement jouer étant gosse, j'avais également le jeu Tie Fighter
Sinon pour la valeur nostalgique, je lui mettrais 100% pour ma part
Nan quand je parle de Spielberg au début et aussi quand je parle d'un concurrent du jeu (paragraphe N°5, après le screenshot qui explique les fonctions du tableau de bord du X-Wing)
le "quand même!" ça te rappelle pas quelqu'un?