« Jouis et fais jouir, sans faire de mal ni à toi, ni à personne, voilà je crois, toute la morale » "Le parallèle que l'on peut faire entre la poussière et le geek, une fois posés à un endroit, ils ne bougent plus tant que l'on ne déloge pas."
En 1997, l'industrie du jeu vidéo a assisté à une rupture historique : Squaresoft abandonnait les consoles Nintendo. La raison ? Les limites techniques et le coût élevé des cartouches N64. L'éditeur choisissait le CD-ROM de la PlayStation de Sony, un support qui offrait la capacité et la liberté nécessaires pour donner vie à son projet le plus ambitieux : Final Fantasy VII. Ce choix n'a pas seulement propulsé la PlayStation comme la console de référence pour les RPG majeurs, il a symboliquement lié la saga Final Fantasy à l'ère du disque optique et de la puissance du salon.
Presque deux décénnies plus tard, lors d'une conférence Sony "historique", en 2015, les fans exultaient à l'annonce de Final Fantasy VII Remake, dont la PlayStation 4 serait la console d'accueil. C'était un retour aux sources symbolique.
Pourtant, cette ère de retour s'est rapidement heurtée à une nouvelle contrainte : la PS4 n'accueillera finalement que la première partie du remake, rappelant avec une ironie mordante les multiples disques de l'original sur PS1.
Aujourd'hui, l'histoire boucle une boucle inattendue.
Alors que la PS4 est laissée en chemin, l'intégralité de la trilogie Final Fantasy VII Remake est désormais annoncée sur Nintendo Switch 2. La marque que Square avait fui à cause des limitations de ses cartouches devient l'une des plateformes capables de porter l'œuvre complète.
Mieux encore, elle le fait via un nouveau format physique controversé, le Game Key Card, que Square Enix défend comme une solution technique indispensable à l'ère du jeu hybride.
Cette évolution est le testament le plus frappant de l'industrie : l'ambition vidéoludique n'est plus l'otage des contraintes matérielles physiques, mais est libérée par la puissance et la flexibilité du numérique.
Autant l'excuse des CD était bonne la première fois (CGI massives oblige), autant là bon... Excuse plus que bidon vu qu'on peut installer les jeux sur nos consoles modernes.
La PS4 est laissé en chemin car la PS5 est arrivé entre temps
La marque que Square avait fui à cause des limitations de ses cartouches devient l'une des plateformes capables de porter l'œuvre complète.
A croire que certaines plateformes dernières gen en sont pas capable... sa sera aussi le cas sur PC/XBOX/PS5 et j'ai envi de dire encore heureux pour une console qui est sorti y a peine 4 mois.
shirou
Tu touches un point technique juste : l'arrivée de la PS5 rend logique la limitation de la PS4. Et oui, l'exploit de la Switch 2 est attendu pour une console récente.
Mais j'ai l'impression que tu manques l'ironie historique et le paradoxe symbolique qui sont mon sujet.
En 1997, Square rejette Nintendo à cause de la cartouche.
En 2026, l'intégralité de l'œuvre finit par arriver sur l'héritière de cette console (la Switch 2), grâce à une nouvelle 'cartouche' (le Game Key Card). C'est la boucle bouclée du format !
Pendant ce temps, la PS4, l'héritière du CD triomphant et console du grand retour du Remake, est la seule plateforme moderne bloquée à la Partie 1. Franchement, tu penses que les joueurs imaginaient cette situation lors de l'annonce ?
Mon propos est là : tu es hors sujet, car il s'agit du paradoxe symbolique du support, pas de savoir si d'autres consoles sont techniquement capables d'accueillir le jeu "entier".
Sinon FF7 Original est sorti sur Switch 1 en cartouche tu pouvais déjà établir ce paradoxe.
Sinon heureusement que FF7 Rebirth n'est pas sorti sur PS4 car déjà sur PS5 en mode performance c'est FF7 Flou Edition donc bon c'était plus raisonnable je pense et j'ai du mal à voir la version Switch 2 tourner sans concessions (mais bon la portabilite, consommation électrique tout ça en feront la meilleure version de toute façon)
nicolasgourry désolé c'est juste que pour moi justement y a pas de paradoxe ironique car :
- Je ne considère pas la PS4 comme plateforme moderne, c'est une old gen comme la Xbox One (on aura les trois parties dessus ? je connais pas l'univers Xbox donc la question est réel en tous cas on aura clairement pas les trois partie sur la Switch 1 qui est de la même gen que la PS4)
- Je considère les GKC comme du démat déguisé et non comme un "nouveau format" a part entière
Se serait ironique pour moi si on avait par exemple un abandon total du format physique par Square car le jeux arriverai pas a rentrer sur un CD.
Je ne suis pas particulièrement convaincu par l’article. Et puis franchement cette ode au numérique et sa prétendue « flexibilité » alors que c’est un bâton à pics dans le fiac des gamers. Franchement on croirait que Suzukube est revenu te posséder.
Clairement à une époque des jeux devaient etre coupé car on n'allait pas sortir un jeu sur 6 cd !
Bon ça devait pas non plus représenter un grand nombre, mais les limites physiques devaient bien etre prise en compte lors du dev
shirou
Je comprends ta lecture de la logique technique. Pour toi, la PS4 est old gen, le GKC est du démat déguisé, et donc l'exploit de la Switch 2 est normal. Tu as raison sur ces faits, mais tu manques le point crucial : l'ironie est symbolique, c'est ça que j’explique, pas technique.
Mon article ne compare pas la PS5 à la Switch 2. Il met en contraste la PS4 (l'héritière du triomphe du CD de 1997) qui est stoppée à la Partie 1, avec la Switch 2 (l'héritière du format cartouche rejeté) qui accueille l'œuvre complète. C'est le renversement des rôles qui est ironique.
Que le GKC soit du démat déguisé est vrai. Mais c'est précisément ce "démat déguisé" qui est le successeur fonctionnel de la cartouche de 1997 : il a fallu que Nintendo change son approche du format physique pour que Square Enix accepte finalement d'y placer son œuvre massive. C'est la boucle bouclée du format.
Franchement, tu penses que les joueurs imaginaient cette situation lors de l'annonce du Remake sur PS4 ? C'est cet écart entre l'attente et la réalité qui crée le paradoxe.
grundbeld
je te rejoins totalement sur ta critique du numérique et de sa prétendue "flexibilité" qui est souvent un "bâton à pics" pour le consommateur ! Je suis le premier à préférer les jeux entiers sur support physique, j'ai déjà dit que tout jeu avec le format GKC je ne l'acheterais pas.
Mon article ne fait pas l'éloge du numérique. Je montre simplement qu'il est devenu la solution technique et économique inévitable pour les éditeurs, c'est un fait pas une opinion.
La "flexibilité" dont je parle est celle de Square Enix, pas celle du joueur. Le paradoxe est que pour contourner les anciennes contraintes du physique (le coût des cartouches de 1997), on a créé la nouvelle contrainte du numérique (la dépendance au téléchargement d'aujourd'hui). C'est ce constat sans complaisance particulière que j'ai voulu souligner.
fan2jeux
Que tu trouves ma conclusion "tirée par les cheveux" vient peut-être du fait que l'histoire du jeu vidéo a elle-même un scénario parfois improbable (mais paradoxalement cohérent d'une certaine manière) !
Ma conclusion est un constat à froid : la flexibilité du numérique a rendu la vieille guerre entre le CD et la cartouche obsolète. Que la Switch 2 puisse accueillir l'intégralité du Remake prouve que les contraintes physiques qui ont poussé Square Enix à quitter Nintendo en 1997 n'existent plus aujourd'hui. C'est une observation factuelle du marché.
Heureusement qu’ils ne sont pas restés figés en 1990 comme d autres licences de JRPG!
La marque que Square avait fui à cause des limitations de ses cartouches devient l'une des plateformes capables de porter l'œuvre complète.
A croire que certaines plateformes dernières gen en sont pas capable... sa sera aussi le cas sur PC/XBOX/PS5 et j'ai envi de dire encore heureux pour une console qui est sorti y a peine 4 mois.
Tu touches un point technique juste : l'arrivée de la PS5 rend logique la limitation de la PS4. Et oui, l'exploit de la Switch 2 est attendu pour une console récente.
Mais j'ai l'impression que tu manques l'ironie historique et le paradoxe symbolique qui sont mon sujet.
En 1997, Square rejette Nintendo à cause de la cartouche.
En 2026, l'intégralité de l'œuvre finit par arriver sur l'héritière de cette console (la Switch 2), grâce à une nouvelle 'cartouche' (le Game Key Card). C'est la boucle bouclée du format !
Pendant ce temps, la PS4, l'héritière du CD triomphant et console du grand retour du Remake, est la seule plateforme moderne bloquée à la Partie 1. Franchement, tu penses que les joueurs imaginaient cette situation lors de l'annonce ?
Mon propos est là : tu es hors sujet, car il s'agit du paradoxe symbolique du support, pas de savoir si d'autres consoles sont techniquement capables d'accueillir le jeu "entier".
Sinon heureusement que FF7 Rebirth n'est pas sorti sur PS4 car déjà sur PS5 en mode performance c'est FF7 Flou Edition donc bon c'était plus raisonnable je pense et j'ai du mal à voir la version Switch 2 tourner sans concessions (mais bon la portabilite, consommation électrique tout ça en feront la meilleure version de toute façon)
- Je ne considère pas la PS4 comme plateforme moderne, c'est une old gen comme la Xbox One (on aura les trois parties dessus ? je connais pas l'univers Xbox donc la question est réel en tous cas on aura clairement pas les trois partie sur la Switch 1 qui est de la même gen que la PS4)
- Je considère les GKC comme du démat déguisé et non comme un "nouveau format" a part entière
Se serait ironique pour moi si on avait par exemple un abandon total du format physique par Square car le jeux arriverai pas a rentrer sur un CD.
C est un peu tirer par les cheveux cette conclusion
Bon ça devait pas non plus représenter un grand nombre, mais les limites physiques devaient bien etre prise en compte lors du dev
Je comprends ta lecture de la logique technique. Pour toi, la PS4 est old gen, le GKC est du démat déguisé, et donc l'exploit de la Switch 2 est normal. Tu as raison sur ces faits, mais tu manques le point crucial : l'ironie est symbolique, c'est ça que j’explique, pas technique.
Mon article ne compare pas la PS5 à la Switch 2. Il met en contraste la PS4 (l'héritière du triomphe du CD de 1997) qui est stoppée à la Partie 1, avec la Switch 2 (l'héritière du format cartouche rejeté) qui accueille l'œuvre complète. C'est le renversement des rôles qui est ironique.
Que le GKC soit du démat déguisé est vrai. Mais c'est précisément ce "démat déguisé" qui est le successeur fonctionnel de la cartouche de 1997 : il a fallu que Nintendo change son approche du format physique pour que Square Enix accepte finalement d'y placer son œuvre massive. C'est la boucle bouclée du format.
Franchement, tu penses que les joueurs imaginaient cette situation lors de l'annonce du Remake sur PS4 ? C'est cet écart entre l'attente et la réalité qui crée le paradoxe.
grundbeld
je te rejoins totalement sur ta critique du numérique et de sa prétendue "flexibilité" qui est souvent un "bâton à pics" pour le consommateur ! Je suis le premier à préférer les jeux entiers sur support physique, j'ai déjà dit que tout jeu avec le format GKC je ne l'acheterais pas.
Mon article ne fait pas l'éloge du numérique. Je montre simplement qu'il est devenu la solution technique et économique inévitable pour les éditeurs, c'est un fait pas une opinion.
La "flexibilité" dont je parle est celle de Square Enix, pas celle du joueur. Le paradoxe est que pour contourner les anciennes contraintes du physique (le coût des cartouches de 1997), on a créé la nouvelle contrainte du numérique (la dépendance au téléchargement d'aujourd'hui). C'est ce constat sans complaisance particulière que j'ai voulu souligner.
fan2jeux
Que tu trouves ma conclusion "tirée par les cheveux" vient peut-être du fait que l'histoire du jeu vidéo a elle-même un scénario parfois improbable (mais paradoxalement cohérent d'une certaine manière) !
Ma conclusion est un constat à froid : la flexibilité du numérique a rendu la vieille guerre entre le CD et la cartouche obsolète. Que la Switch 2 puisse accueillir l'intégralité du Remake prouve que les contraintes physiques qui ont poussé Square Enix à quitter Nintendo en 1997 n'existent plus aujourd'hui. C'est une observation factuelle du marché.