Activation du Blue Bomber.
Le 17 décembre 1987 marque la date de sortie initiale du tout premier épisode de Mega Man ou plutôt Rockman au Japon.
Premier épisode d'une série fleuve, composée elle-même de plusieurs "sous-séries" et qui a engendré pour l'instant 10 épisodes principaux, Mega Man reste pourtant un titre pas très fameux dans nos vertes contrées car un certain Mega Man 2 était passé par là.
Dites-vous qu'au moment où ce premier Mega Man est arrivé en France, soit le 13 décembre 1989, Mega Man 2 était disponible depuis un an Japon et depuis juin 1988 en Amérique du nord...
Qu'importe, nous allons revenir aujourd'hui sur l'épisode où tout a commencé et en profiter pour souhaiter un bon anniversaire au Blue Bomber qui a récemment fêter ses 30 ans !
L'horreur devant vos yeux : les jaquettes NTSC US et PAL
Il y a autour de ce premier épisode de Mega Man une foultitude de fausses vérités qui ont été écrites et colportés aux lecteurs très longtemps crédules, que nous étions.
Première chose, et on n'en parlera plus, Keiji Inafune n'est pas LE CRÉATEUR de Mega Man. Le développement du jeu était sous la direction d'un certain Akira Kitamura. Inafune est simplement un graphiste, qui finalisera notamment le sprite définitif de notre avatar, imaginé et esquissé là-encore par Kitamura. Le personnage était déjà crée quand Inafune débarque dans le projet. Mais c'est grâce à ce dernier que notre robot a ces yeux blancs et qu'il peut cligner des yeux. Rendons à César ce qu'il lui appartient.
Autre point à éclaircir, cette légende urbaine : Capcom n'a pas réussi à avoir les droits d'Astro Boy et ils ont donc crée Mega Man vu qu'ils étaient très chauds pour faire un jeu de robot "enfantin" et profiter de l'aura du manga populaire de Tezuka.
Cette histoire est erronée là-encore. Mega Man tel que nous le connaissons, était déjà en développement depuis la fin d'année 1986. Alors que le projet est bien avancé dans l’année 1987, un beau jour voit débarquer l'équipe marketing de Capcom dans le studio de développement de Rockman, et cette dernière est stupéfaite par la ressemblance avec Astro Boy.
C'est à ce moment précis que les marketeux décident de tenter leur chance auprès des représentants d'Osamu Tezuka, alors que dans le même temps l'ordre avait été donné de remplacer notre Blue Bomber par Astro Boy.
Ils ne réussirent point à obtenir la licence du célèbre robot de Tezuka, ce qui, pardonnez-moi l'expression, a littéralement foutu la merde dans le processus de développement vu qu'il a fallu à tout nouveau changer et revenir aux skins initiaux pour les personnages.
Le développement fût donc chaotique, et accouchera d'un jeu bien critiqué à l'époque mais qui ne se vendra pas car Capcom ne croyait pas au projet, réduisant la campagne marketing à peau de chagrin tout en limitant le nombre de cartouche en usine et sur les étales.
D'ailleurs, le second épisode (qui connaîtra un immense succès) sera développé plus ou moins sur le temps libre des développeurs, mais çà on en reparlera très prochainement.
Enfin, si le titre "Rockman" au Japon fait analogie avec la musique Rock (la robot fille s'appelle Roll), il fût changer aux USA car Rock veut dire rocher. Capcom USA optera donc pour Mega Man, et on a échappé de peu à "Rainbow Warrior"...
Entrons dans le jeu et notamment dans l'histoire. Pour la trouver il faudra se référer au manuel ou attendre le générique de fin qui nous en apprendra plus. Ce qui est dommage, mais somme toute assez commun à cette époque.
Le jeu démarre en 200X, où un certain Dr Thomas Light fabrique des robots pour aider les humains dans leurs tâches quotidiennes. Il est assisté du Dr Willy qui sera l'antagoniste du jeu (et de la série). Ce dernier est jaloux car c'est le Dr Light qui reçoit les honneurs et décide de reprogrammer des robots pour le combat et conquérir le monde.
Dans la hâte le Dr Light décide de reprogrammer Mega Man, un robot qui l'assiste ayant un fort sens de la justice. Il décide d'aller botter le train métallique des 6 robots humanoïdes avancés de Dr Willy, et stopper les agissements de ce dernier.
La chose importante concernant Mega Man, et que l'on retrouvera dans tous les épisodes plateformes de la (ou des) série(s) c'est la possibilité laissée au joueur de choisir quel robot affronté. Le jeu de Capcom ne suit pas le schéma classique des jeux de plateformes de l'époque, potentiellement tous les stages ont la même difficulté, et on peut commencer par celui que l'on veut.
En détruisant un robot, on récupère son pouvoir, et ce pouvoir permettra de détruire facilement un autre robot sensible à ce pouvoir. Par exemple Bomb Man sera sensible à l'arme de feu de Fire Man. Ice Man sera sensible quant à lui à l'arme électrique de Elec Man et ainsi de suite.
A ce sujet, voici une petite astuce qui vous aidera à finir le jeu sans trop de soucis avec les boss dans un ordre correct :
Guts Man → Cut Man → Elec Man → Ice Man → Fire Man → Bomb Man.
A savoir, le repère de Willy qui se débloque après avoir défait les 6 robots, se compose de 3 niveaux, un peu plus courts mais truffés de boss, avec un boss rush divisé en 3 étapes pour ce premier opus.
Autre point important, c'est la précision des contrôles. Alors oui, notre robot bleu est un brin rigide mais il dispose de mouvements variés comme sa hauteur de saut qui dépendra de la pression sur le bouton. Plus vous appuyez longtemps et plus il sautera haut. Cela n'a l'air de rien, mais à l'époque ce genre de contrôle s'avérait très fin.
Mega Man peut effectuer 2 actions donc, tirer avec son Buster ou avec les armes ennemis et sauter. La Nes peut afficher 3 tirs de buster à la fois.
Parmi les autres pouvoirs, notons l'arme de Guts Man qui permet de soulever des rochers et un pouvoir caché dans le niveau d'Elec Man qui permet de créer des plateformes.
Ces pouvoirs et armes spéciales ne sont pas illimités contrairement à votre buster ; il faudra trouver des recharges. Des recharges de santé, et des vies sont aussi présentes dans les niveaux (drop d'ennemis ou cachés dans des coins tendus pour les vies).
Le jeu est vraiment difficile. C'est d'ailleurs un trait qui lui a fait sa renommée et croyez-moi ce n'est pas volé. Certains passages sont immondes comme le passage plateforme du début dans le niveau de Guts Man ou ce fameux boss, le Yellow Devil qui s'avère être une horreur à battre ! Les pics tuent instantanément, on se fait harceler dans les echelles, bref c'est le festival du slip !
Autre astuce, pour battre plus facilement les boss, pensez à spammer le bouton "Pause", ils voleront littéralement en éclat. Cela ne fonctionne pas avec le buster cependant.
Dans ce premier épisode, il est impossible de charger son buster, ni de faire de dash. Un seul niveau de difficulté est proposé (bien dur donc), et les passwords brillent par leurs absences.
Par contre on dispose de continues infinis.
Graphiquement, le titre est assez joli même si les épisodes suivants mettront la barre plus haut. Certains niveaux sont plus beaux que d'autres comme ceux de Ice Man ou Fire Man.
L'animation est le gros point fort du titre. Les mouvements de Mega Man sont fluides, certains effets (clignement des yeux) impressionnaient à l'époque. Cela est un brin contre-balancé par une maniabilité perfectible. Certes notre robot se manie bien, mais il a une certaine inertie, il recule en arrière s'il se fait toucher, sa physique est un peu lourde aussi. Notons aussi la présence de ralentissements bien fâcheux par endroit quand l'écran est chargé d'ennemis. Mais l'ensemble reste satisfaisant tout de même, et très bon pour l'époque.
Les musiques sont sympathiques, en particulier le thème de Fire Man. Les effets sonores datés font clairement parti de la culture pop. Qui ne connaît pas le son de l'explosion de Mega Man ?
La durée de vie est, comme vous l'avez compris, élevé car le jeu est bien difficile. C'est vraiment dommage encore une fois de ne pas avoir implémenter un système de mot de passe, chose qui sera rectifiée dans le second épisode.
Le premier épisode de Mega Man pose des bases solides qui ne feront que se bonifier au fil des épisodes. L'idée est là, et bien là : celle de récupérer le pouvoir d'un boss pour l'utiliser sur un autre. Il fallait y penser et Capcom l'a fait.
Mega Man premier du nom a un peu vieilli, mais reste un titre bien solide ne disposant pas de faiblesses particulières mis à part les défauts inhérents à son âge assez avancé.
Ce premier épisode est toutefois à réserver aux bons joueurs, et à ceux qui n'ont pas peur des défis car il s'avère vraiment difficile. Notre Blue Bomber n'est pas très accueillant pour sa première aventure vidéoludique.
Fiche technique: Titre: ROCKMAN Développeur: CAPCOM Editeur: CAPCOM Genre: ACTION-PLATEFORME Année: 1987 Autres supports: PC, PLAYSTATION Nombre de joueur(s): 1 Localisation:
NOTE PRESSE (Player One 003 - Novembre 1990)
Screenshots:
Bonus:
La publicité nippone d'époque (qualité dégueulasse, désolé).
iglooofan2jeux
Merci bien, il y a encore un test qui arrivera sous peu.
Beaucoup ont commencé avec le 2, il a pas été mega joué celui-là à l'époque. Oui ce putain de boss jaune, j'en parle dans le test il était super chiant avant de découvrir la technique de spam de la pause. Tu le one-shot
Un pote l'avait, j'étais subjugué par l'ambiance, les graphismes, une vraie tuerie. De toute façon la nes à l'époque ça faisait rêver... cadtlevania, Zelda, Mario... j'ai vite lâché mon t08 de merde pour demander une les à mon anniv. De là est né mon amour pour les jeux video
J'ai acheté le Legacy Collection 2 (il est a -40% sur le PS Store en ce moment). J'suis en train de bien morfler sur Mega Man 7. Je trouve que c'est l'opus qui propose le combat le plus difficile contre le Dr W
Tiens d'ailleurs, j'sais pas si c'est un fact ou intox, j'ai appris que le Dr. Light a comme prénom Thomas en référence à Thomas Edison.
Le prénom du Dr. Wily serait Albert en référence à Albert Einstein, le créateur de la bombe atomique
alexkiddKeiji Inafune n'est pas LE CRÉATEUR de Mega Man.
Amen ! J'ose rarement évoquer le sujet de peur de m'enliser dans une polémique stérile de merde avec le camp des pro-Inafune vs anti-Inafune, donc ça fait du bien de voir des gens lucides qui se sont rendu compte de la supercherie !
Ce mec a probablement du talent et a fait quelque jeux, mais on est loin du palmarès pléthorique que lui-même et certain site lui ont longtemps prêté. Le voir faire un Megaman-like probablement pour berner les fan et tenter de piocher un peu de pognon à quelque incrédules et finalement voir que son jeu est un étron est particulièrement cocasse. Le juste retour de bâton.
Test très instructif surtout en ce qui concerne les origines du soft et de son affiliation nébuleuse avec Astro Boy, merci pour ce moment de lecture retro gaming très sympa !
anakaris Merci à toi d'avoir pris la peine de me lire
Oui, Inafune s'est enfermé dans son personnage même si sa contribution dans les Mega Man est réelle. Avec les 30 ans et les 25 ans de Megaman, il y avait pas mal d'interviews qui sont tombés et çà m'a aidé à faire ce petit test.
Si l'anglais ne te fait pas peur je te conseille cette interview de Kitamura par le mangaka de Mega Man qui regorge d'anecdotes sur la création de Rockman.
alexkidd excellent, merci ! Ça me servira si un de ces jours j'écris un test de Megaman (de mémoire docteurdeggman en a déjà fait un, faudra que je vérifie pour ne pas traiter le même jeu )
docteurdeggman me souviens ça y est, j'ai d'ailleurs été le relire
Faudra que je te communique la liste des test que je compte faire en 2018 d'ailleurs, j'ai déjà bouclé l'écriture de 4 d'entre-eux à venir très prochainement
Megaman 1 est super dur, et le boss jaune.... j avais laissé tomber.
Mon premier megaman est le 2. Mais je trouve le 3 vraiment bien fini.
Merci bien, il y a encore un test qui arrivera sous peu.
Beaucoup ont commencé avec le 2, il a pas été mega joué celui-là à l'époque. Oui ce putain de boss jaune, j'en parle dans le test il était super chiant avant de découvrir la technique de spam de la pause. Tu le one-shot
Arme Elecman + Spam "pause" = Adieu Yellow Devil
Le prénom du Dr. Wily serait Albert en référence à Albert Einstein, le créateur de la bombe atomique
Amen !
Ce mec a probablement du talent et a fait quelque jeux, mais on est loin du palmarès pléthorique que lui-même et certain site lui ont longtemps prêté. Le voir faire un Megaman-like probablement pour berner les fan et tenter de piocher un peu de pognon à quelque incrédules et finalement voir que son jeu est un étron est particulièrement cocasse. Le juste retour de bâton.
Test très instructif surtout en ce qui concerne les origines du soft et de son affiliation nébuleuse avec Astro Boy, merci pour ce moment de lecture retro gaming très sympa !
Oui, Inafune s'est enfermé dans son personnage même si sa contribution dans les Mega Man est réelle. Avec les 30 ans et les 25 ans de Megaman, il y avait pas mal d'interviews qui sont tombés et çà m'a aidé à faire ce petit test.
Si l'anglais ne te fait pas peur je te conseille cette interview de Kitamura par le mangaka de Mega Man qui regorge d'anecdotes sur la création de Rockman.
Faudra que je te communique la liste des test que je compte faire en 2018 d'ailleurs, j'ai déjà bouclé l'écriture de 4 d'entre-eux à venir très prochainement