
La licence Star Ocean figure maintenant parmi les sagas emblématiques du genre RPG, après un épisode réussi, mais discret et uniquement sortie au Japon en fin de vie de la Snes, le second épisode marque les joueurs 2 ans plus tard en 1998 sur la première Playstation, s'en suivra alors un rythme d'un épisode par génération de console.
Si le troisième opus, Star Ocean : Till the End of Time, restera dans la continuité de la série en terme de qualité, le quatrième épisode, Star Ocean : The Last Hope (oui ils aiment les sous-titres) marquera une rupture.
Si le jeu n'est pas mauvais (il reste même bon), notamment grâce à l'aboutissement d'un système de combat toujours aussi maîtrisé et dynamique, le reste en particulier l'univers et les personnages (je ne parle même pas du scénario) auront vraiment été ratés.
Après de longues années d'absences, Square-Enix annonce donc le retour de la licence avec toujours Tri-Ace aux commandes, le jeu aura eu droit à une localisation européenne et américaine très rapide (un peu plus de 2 mois après le Japon), mais dès la sortie du jeu au pays du soleil levant, les premiers retours furent mitiger, le jeu est maintenant disponible depuis aujourd'hui en France, et différents test pointent le jeu de façon très négative, alors quand est-il ?
Le test sera plutôt concis, je vais aller à l'essentiel en mettant en avant les points forts et les points faibles du titre.
Commençons tout d'abord par la partie technique, à l'heure où de nombreux genres et tout particulièrement les RPG, se tournent vers les mondes ouverts, Star Ocean V choisit d'adopter une structure extrêmement classique voir très linéaire, avec des zones petites et peu nombreuses, visuellement on sent complètement qu'on est face à un jeu PS3, à vrai dire par moment on pourrait presque se croire devant un remaster PS2 (je suis à peine méchant), l'avantage c'est que le titre assure presque tout le temps les 60 fps, un confort vraiment appréciable, même si des chutes de framerate sont présentes, surtout dans les villes.
Les combats eux, restent quasiment toujours fluides, malgré le nombre de personnage (antagoniste comme protagoniste) à l'écran, mais pour conclure ce point là, vous n'en prendrez jamais plein les yeux avec Star Ocean : Integrity & Faithlessness.
Ces combats justement, le point indéniablement fort de la série et qui a toujours su évoluer dans le bon sens, est-ce toujours le cas ?
On peut dire que oui, s'ils ne sont pas exempts de défauts, ces derniers assurent le spectacle en restant dynamiques et jouissifs. On a un coup faible sur la croix et un coup fort sur rond, le jeu propose un genre de système de "pierre-papier-ciseaux", ainsi si un ennemi prépare une attaque forte (symbolisée par une aura bleue autour du personnage (allié ou ennemi)), on peut la "casser" en utilisant une attaque faible, tout comme les attaques faibles vont être inutile si le personnage se place en garde, ce système de cancel, invite donc le joueur à jongler entre protection, attaque rapide et attaque forte.
À ces possibilités se rajoute, une esquive et une contre attaque, cette dernière se basant sur un timing à respecter, la garde est donc sur le bouton carré, l'esquive également si on maintient ce dernier bouton et qu'on donne deux à-coups avec le joystick le personnage réalisera alors une esquive dans la direction souhaitée, pour la contre attaque il faut naturellement appuyer sur carré juste avant que l'attaque ennemi nous touche.
Le jeu encourage le joueur à user et abuser de ces possibilités grâce à une jauge sur le côté droit de l'écran qui fait office de multiplicateur d'argent, d'expérience et de PC (les points à dépenser pour upgrader les compétences), cette jauge apparue dans Star Ocean 3 ne changent donc pas énormément pour ceux qui ont fait les précédents épisodes, elle est cependant plus progressive, elle met plus de temps à se remplir, mais elle ne se brise plus d'un seul coup.
Le problème de ce système bien rôdé, qui se montre plutôt efficace en début de partie, c'est qu'une fois un certain stade du jeu atteint, les combats deviennent assez confus, la faute à la fausse bonne idée de proposer des combats à sept personnages (seulement six jouables, mais on est bien sept dans les batailles), rajouter à ça la déferlante d'effets spéciaux des différentes techniques, le nombre d'ennemis en général au moins proportionnel aux nombre d'alliés et enfin une caméra qui s'emballe souvent (surtout dans les lieux fermés naturellement).
Les combats peuvent donc paraître confus et on se retrouve au final à switcher uniquement entre les coups spéciaux préalablement équiper qu'on lance en maintenant la croix ou rond enfoncés, ces derniers peu gourmands en mp font nettement plus de dégâts que les attaques classiques et profèrent en plus une "invincibilité" au personnage pendant son exécution, invincibilité relative si le personnage perd bien ses pv, son attaque elle, ne peut être cassée une fois lancée.
Ne vous laissez pas tromper, les zones du jeu sont très petites.
Voilà pour les parties techniques et combats, pour le reste le jeu adopte donc une structure très linéaire et de surcroît dans un monde qui se veut très petit, il n'est donc pas rare que le jeu nous empêche d'accéder à certaines zones à cause de l'histoire, on se retrouve donc à devoir avancer bêtement couper du peu d'exploration mise à notre disposition, les villes suivent cette ligne directive avec des lieux peu nombreux et affreusement petit et vide, à vrai dire le troisième opus sortie en 2003 sur PS2 proposait des zones plus vastes et surtout bien plus nombreuses.
Le jeu est donc au service de l'histoire on avance uniquement pour elle sans avoir d'autres libertés (on peut bien sûr revenir à tout moment dans les zones déjà visitées), le scénario justement, si la saga n'a jamais vraiment brillé de ce côté là, l'histoire restait toujours agréable à suivre, appuyée surtout par un contexte et un univers intéressant (à part le quatrième épisode).
Ici on retrouve donc ce côté de la saga, avec une histoire classique, mais agréable et avec ces fameux contexte et univers intéressant, on a donc vraiment l'impression de jouer à un Star Ocean et ça fait plaisir.
Le jeu souffre cependant d'une mise en scène minimaliste, et on sent réellement le manque de budget sur certains passages que je vous laisse découvrir...
Ces points du jeu profitent tout de même de côté positif, ainsi les personnages - et contrairement à ce que laisserait penser leur design - se montre rarement niais ou irritant, comme on a souvent l'habitude de le voir dans certaines productions japonaises, le jeu reste donc crédible et tombe rarement dans le ridicule, un très bon point quand on voit encore une fois l'épisode précédent. Toujours dans le même ordre d'idée, le jeu évite les phases inutiles ou pénibles que l'on peut souvent croiser dans les RPG, il va directement au but, ce qui contribue aussi à sa durée de vie, vraiment faible pour le genre et c'est justement le prochain point que nous allons aborder.
De nombreux retours faisaient état d'une durée de vie extrêmement faible pour un Star Ocean et pour un RPG, si les précédents opus de la licence tapaient facilement la barre des 100 heures voir plus pour tous faire avec un contenu conséquent, il n'en est rien pour ce cinquième épisode, le jeu peut effectivement se terminer en une vingtaine d'heure sans chercher à faire un quelconque speedrun, comme dit plus haut les zones sont petites et peu nombreuses, le jeu propose en plus de nombreux allers-retours entre ces dernières, chose peu gênante au final vu justement leur petite taille (ça reste toujours relativement rapide).
Mais en plus le jeu n'apporte que peu de contenu annexe, ainsi on se retrouve avec pour unique à-côtés, des quêtes secondaires qui sont accessibles via des panneaux d'affichages dans certaines villes (panneaux et quêtes qui sont spécifiquement liés à ces mêmes villes), quêtes qui se débloquent donc au fur et à mesure, et qui demandent pour l'essentiel de tuer un certain nombre de monstre précis (en général un petit nombre rien de pénible) ou d'apporter certains objets. L'autre partie de votre temps se concentrera sur l'alchimie, un autre élément important de la saga, cette feature se débloque assez tôt dans le jeu (le second village) et permet de créer différents objets et par la suite d'améliorer son équipement, les différentes possibilités de craft se débloqueront via des quêtes spéciales données par un pnj que les joueurs de la série connaissent bien.
En ce qui concerne le système d'upgrade des personnages, ce dernier se divise en deux parties, il y a tout d'abord les techniques personnelles de chaque protagoniste que l'on débloque grâce à des livres de compétence que l'on récupère via les quêtes annexes ou dans l'histoire, ces compétences s'améliorent en les lançant régulièrement ou en utilisant d'autres livres de compétence (ces derniers sont assez nombreux), la deuxième partie et la plus intéressante est le principe des rôles, ce sont en faite des compétences passives que l'on peut équiper sur nos personnages, quatre slot sont disponibles et dès le début du jeu, ces compétences permettent par exemple d'augmenter l'attaque, la magie, mais aussi d'orienter le comportement des personnages, ces derniers joueront ainsi plus ou moins en retrait, tantôt agressif, tantôt défensif, en fonction des compétences équipées. Ces compétences se débloquent en respectant certaines conditions (tuer tel nombre ou tel type d'ennemi, via les "action private" (ces discussions entre les protagonistes que l'on retrouve dans chaque épisode), ou tout simplement en augmentant les rôles.
Les PC récupérés en combat servent donc à améliorer ces compétences, ils peuvent également être dépensés dans un autre onglet, qui offre des bonus en jeu, comme accroître le nombre et la qualité des objets sur certain type d'ennemi, augmenter les possibilités de l'alchimie et d'autres dont je vous laisse la surprise. Un principe vraiment bien pensé donc et concrétiser avec succès dans le jeu.
Les combats proposent comme dans les précédents, un système d'attaque lié à la distance vous séparant de l'ennemi (proche ou loin donc), les coups spéciaux équipés sont différents en fonction de la distance.
Un petit mot sur l'OST qui reste très bonne, mais sans surprise, on se retrouve avec une grande majorité de piste des précédents opus (un gage de qualité), mais qui n'ont même pas été retouchées.
Voilà nous arrivons à la fin du test, globalement ce titre reste donc un bon RPG et un bon Star Ocean, fatalement on ne peut qu'être déçu de la durée de vie et de la petitesse du monde à visiter, mais le jeu se rattrape grâce à des combats toujours aussi pêchus et un système de customisation des personnages abouti et réussi, on sent que le développement à souffert d'un manque de budget évident, mais également d'un manque d'ambition de la part des développeurs, qui on préféré rester sur du "classique, mais efficace", n'en reste pas moins que Star Ocean : Integrity and Faithlessness est un RPG efficace, mais qui ne vaut peut être pas les 60 euros qu'il faut mettre dedans vu le "maigre" contenu, cela dépend vraiment de vos attentes, qui je l'espère auront trouvé un écho avec ce test.

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posted the 07/01/2016 at 06:38 PM by
eldren
Ces points du jeu profitent tout de même de côté positif, ainsi les personnages - et contrairement à ce que laisserait penser leur design - se montre rarement niais ou irritant, comme on a souvent l'habitude de le voir dans certaines productions japonaises, le jeu reste donc crédible et tombe rarement dans le ridicule, un très bon point quand on voit encore une fois l'épisode précédent. Toujours dans le même ordre d'idée, le jeu évite les phases inutiles ou pénibles que l'on peut souvent croiser dans les RPG, il va directement au but, ce qui contribue aussi à sa durée de vie, vraiment faible pour le genre et c'est justement le prochain point que nous allons aborder.
Tant mieux et ça correspond d'ailleurs à ce que j'avais lu sur certains forums.
Sinon le test est cool, j'imagine que le jeu reste au minimum bon.
C'est Star Ocean quoi. La série n'a jamais vraiment brillé par son scénario (même le 2 qui reste mon épisode préféré).
Le 3 était horrible d'un point de vue scénario/persos (mais bonne ambiance et gameplay bien fichu) et le 4 évitons d'en parler c'est mieux :P
j'espère celui-là ça va le faire.
Au pire il est plus court donc ça fait pas long à tenir pour au moins le finir (mais j'avoue j'aimerais avoir le platine)
C'est vrai que le manque de budget sur ce jeu, à clairement eu un revers innatendus sur la narration du jeu qui rappelle les jeu 16 bits et c est plutôt cool.
idd
Je trouve le 2 trés sympa aussi ( mais je préfère le trois pour son gameplay et contenus ) mais, par contre autant j ai trouvé la première partie du jeu jusqu au Cd2 excellente, autant la seconde m a beaucoup déçu. J ai trouvé le deuxième CD assez baclé par rapport au premier, avec des évènements qui s enchainaient bien trop vite et ne prenait pas le temps de se dévellopé aussi bien que dans la première partie. Sinon c était bien sympa comme jeu.
Ça t arrives aussi de répondret positivement de temps en temps ?
perso j'ai testé, je trouve le battle system d'une pauvreté ... je préfère large un tales ou tu peut vraiment comboter coup basique et art.
je trouve SO trop bof trop limité de ce point de vue et il encourage pas forcément a utiliser convenablement les mécaniques de jeu.