Après avoir vécu aux côtés de War pour le premier épisode, THQ et Vigil Games nous proposent cette fois-ci de vivre l'aventure de l'un de ses frères, Death.
Passer après quasiment tout le monde, il faut avouer que cela n'est pas franchement du goût de tout le monde, y compris des joueurs. Les nombreuses tragédies vidéoludiques de ces dernières années le prouvent, même en dépit d'un succès critique. Darksiders premier du nom a pourtant réussi là où beaucoup d'autres ont échoués, et grâce à tout cela, une suite a pu naître. Mais cette fois-ci, pas question de mener l'apocalypse de plein front, de la provoquer par erreur ou bien d'être l'acteur d'un coup monté. Non, il est ici l'occasion de vivre tous les événements, mais du point de vu de l'un des autres cavaliers de l'apocalypse, Death. Ce dernier ne compte pourtant pas se ranger du côté du conseil et espère bien innocenter son frère en ressuscitant l'humanité, rien que ça.
Et qui dit frère, dit donc également nouveau personnage. Pourtant, le gameplay ne va pas s'avérer aussi inédit qu'espéré. Pour autant, difficile de le critiquer tant ce dernier se révèle particulièrement accrocheur et intuitif. Pour ainsi dire, il reprend les bases de son prédécesseur, et continue à piocher dans différentes grosses productions de ces dernières années. Pour la partie exploration, on retiendra un peu de God of War, et un soupçon d'Assassin's Creed, tandis que les donjons seront assurés par un certain Zelda. La licence de Nintendo est ici utilisée jusque dans ses moindres miettes, de la carte, jusqu'à la clef du boss, en passant par les boss venant agrémenter l'aventure. Vous êtes donc prévenu, on est en terrain connu. Pour autant, le titre sait aussi apporter un peu de nouveauté au genre. On disait plus haut que le gameplay sentait un peu le réchauffé et sans pour autant affirmer la chose à 100%, l'absence de griffe de War est ici compensée par un côté plus aventurier de la part de Death. Il s'aide de ses mains pour gravir les montagnes et se rappelle donc aux fans d'Assassin's Creed au passage.
Le jeu s'offre toutefois un petit changement du côté du level-design. Là où les niveaux du premier épisode étaient certes grands, mais vides, le second opus s'offre un environnement plus restreint dans les donjons, mais nettement plus réussi, plus complet oserai-t-on dire. Et lorsque vous n'êtes pas à l'intérieur d'un donjon, le monde ouvert s'offre de nouveau à vous avec différents embranchements et une carte qui s'étend à perte de vue. Votre but ? L'arbre de vie, qu'il faudra atteindre en réussissant différentes missions que vous donneront vos nouveaux amis. Car pour réussir à vous en sortir, et à aider votre frère War, les Fondateurs entrent alors en jeu. Leur capitale sera le point central pour vous lancer dans toutes les directions. Outre l'aventure principale, ces derniers en profiteront pour vous lancer des défis : récupérer des objets dans les donjons, mais aussi des ingrédients pour la construction d'un objet…
Tout est là pour augmenter la durée de vie. Le premier ne vous avait passionné que durant une douzaine d'heures ? Pas de problème, le second fait largement plus du double. Et à ce jeu d'action/aventure s'ajoute un zeste de jeu de rôle puisque désormais, Death ayant droit à un arbre de talent complet et à un équipement qu'il faudra chercher au gré des boss et des nombreux coffres. Mais ceux qui s'attendaient à avoir une conclusion finale à l'excellente série Darksiders en auront clairement pour leur frais. Le jeu se contente de se positionner du point de vu de Death alors même que War se démène sur Terre. Rien de plus. Mais l'aventure n'en demeure pas moins intéressante et sans doute utile pour de futurs projets, tout en se destinant davantage aux fans pur et dur.
Mais Darksiders II ce n'est pas uniquement un gameplay « pot-pourri », c'est aussi et surtout un travail artistique qui frise le génie. On quitte une Terre dévastée et ses démons en tout genre pour un monde plus verdoyant avec une pointe de glace et de corruption, à explorer dans ses moindres recoins, en compagnie d'une monture qui ne servira finalement qu'à ça. Les couleurs, la qualité des environnements, le level-design exceptionnel, et ses personnages qui en imposent, difficile donc de rester de marbre devant autant de talent. Les équipes de Vigil Games sont sans aucun doute les plus talentueuses de l'industrie, osant tout, ne gâchant jamais, ou presque, puisque certains affrontements gardent toujours le même défaut. Si vous avez l'idée de maintenir un ennemi contre un mur, il sera tout à fait possible de l'enchaîner sans qu'il ne puisse riposter. Les monstres normaux seront quant à eux toujours plus difficiles à battre que les boss de fin de donjon qui n'offrent de leurs côtés que très peu de challenge.
Conclusion :Darksiders II est la suite espérée par beaucoup, mais qui oublie peut-être de renouveler son gameplay et se révèle donc sans grande surprise. Mais la licence conserve toutefois sa grande puissance graphique, ses décors somptueux, son level-design à tomber, et ses personnages passionnants et ne manquant pas d'humour. En dépit de sa survie, difficile de nier que la Mort va si bien à THQ.
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