Si vous êtes toujours en quête d'un jeu digne de trôner fièrement aux côtés de votre The Legend of Zelda : Twilight Princess, ne cherchez plus, Rayman contre les Lapins Crétins est fait pour vous.
Alors qu'il piqueniquait tranquillement au milieu de la nature et qu'il se disait que c'est quand même vachement sympa de pas avoir de bras et de jambes, Rayman fut le témoin de la terrible et sanglante invasion des lapins crétins, aujourd'hui plus connue sous le nom de « lapinvasion ». Emprisonné avec quelques dizaines de Globox, Rayman est dorénavant le seul espoir de l'humanité. Il est l'unique personne capable de sauver le monde de la débilité totale. Pour ce faire, Rayman devra affronter les lapins crétins dans près de 75 épreuves dénuées de sens. Du lancer de vache à la course de phacochère en passant par la simulation de dentiste, Rayman aura fort à faire pour ne pas craquer face aux cris incessants de ces envahisseurs pas comme les autres.
Bwaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !
Vous l'aurez compris, Rayman délaisse le concept du jeu de plates-formes pour s'adonner à un nouveau genre, le party game. Enfin pas totalement, puisque
Ubisoft s'était déjà essayé au jeu à orientation multijoueur, avec un certain
Rayman M, paru sur PlayStation 2 et PC fin 2001. Pas vraiment convaincant, ce
Rayman M se plaçait plus comme un coup d'essai tentant de revigorer quelque peu une franchise déclinante. Si
Rayman contre les Lapins Crétins détient un potentiel qui explosera définitivement lors des joutes à plusieurs, le concept du jeu veut qu'il faille d'abord exciter la Wiimote dans un mode solo, ceci dans le but de débloquer les mini-jeux pour le mode multijoueur. Etonnant pour un party game me direz-vous, mais rien de mieux pour commencer doucement à prendre en main la Wiimote, cette nouvelle manette révolutionnaire fraîchement déballé de son placenta en plastique.
Pour progresser dans le mode solo et ainsi démontrer à ces satanés lapins crétins que vous n'êtes pas n'importe qui, vous devrez réussir au moins trois des quatre épreuves proposées à chaque niveau. S'en suit alors une épreuve finale, dont la réussite s'avère obligatoire pour passer à au niveau suivant. On s'en rend compte dès les premiers mini-jeux, ce nouveau Rayman est résolument axé sur les lapins crétins, si bien que notre petit héros au gros nez est légèrement écarté du sujet. Qui dit lapins crétins dit évidemment humour débile. Et concernant l'humour, c'est une véritable réussite.
Rarement un jeu vidéo nous aura autant fait rigoler. La raison de ce succès provient en partie du design excellentissime des fameux lapins, dont le regard et les mimiques sont à se tordre par terre, à l'instar de leur cri de guerre, le déjà culte « bwaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! ».
Un grand Wii de soulagement
Outre un humour décapant,
Rayman contre les Lapins Crétins a le mérite d'utiliser à merveille le Nunchuk et la Wiimote. Chaque mini-jeu demande une nouvelle utilisation de la manette, si bien que le soft d'
Ubisoft s'impose en vitrine de démonstration de ce que peut nous proposer la Wii en terme de jouabilité. Les mini-jeux sont particulièrement variés et mis à part un mini-jeu qui nous a semblé buggé et deux-trois autres pas très intéressants, on prend vraiment du plaisir à faire mal aux lapins crétins en secouant ou en remuant la télécommande. Un plaisir d'ailleurs largement décuplé à plusieurs, même si l'on est en droit de regretter qu'un trop grand nombre de mini-jeux ne se jouent qu'en tour par tour. Soyez néanmoins attentifs à ne pas succomber à la crétinerie contagieuse des lapins, auquel cas vous risqueriez bien de vous mettre vous aussi à courir dans votre appartement, ventouse à la main, en hurlant de manière fort désagréable pour vos voisins. Vous voilà prévenus.