Arrivé à la rédaction avec le char de Juda, le prince de Perse vient nous conter sa toute nouvelle aventure qui s’est déroulée à Babylone, sa ville natale, dans le dernier volet de la série Prince of Persia.
Peu importe les intentions d’
Ubisoft,
Prince of Persia : Les Deux Royaumes est certainement l’épisode qui va clôturer cette trilogie débutée il y a de cela 2 ans. Permettons-nous d’utiliser un peu de sable du temps pour vous rappeler les faits qui ont fait naître ces trois opus. Après avoir vaincu le puissant Maharadja et enlevé sa fille Farah, le Prince de Perse découvrit deux objets mystérieux : un sablier et une dague. Etant jeune à l’époque, le grand Vizir n’eut aucun mal à duper le prince afin que celui-ci libère Les Sables du Temps pour s’approprier la magie de ces objets qui lui permettrait de devenir immortel. Malédiction à celui qui les libère, le prince comprit son erreur, le royaume fut détruit et le peuple transformé en monstres des sables. Pensant avoir résolu tous les problèmes qu’il avait causés en tuant le Vizir à la fin de l’épisode 1, notre jeune prince retourne dans sa ville natale. Malheureusement pour lui, il est traqué par une créature appelée le Dahaka qui a pour mission de l’anéantir puisqu’il ne fait plus partie de la ligne du temps. Le Prince part donc sur île abritant une forteresse, un lieu dans lequel sont nés Les Sables du Temps, afin de changer à nouveau son destin. De retour à Babylone aux côtés de Kaileena qu’il avait rencontré dans sa dernière aventure, le prince est attaqué dès son arrivée. Le grand Vizir montre sa superbe en tuant Kaileena et libérant à nouveau Les Sables du Temps. Transformé en un véritable Dieu immortel, le Prince subit lui aussi une transformation puisqu’il est enchaîné par une deuxième personne qui n’est autre que son alter ego, le Prince de l’Ombre. Parviendra-t-il enfin à corriger les nombreuses erreurs du passé ? Elément de réponse.
Tu es mon hôte
Prince of Persia : Les Deux Royaumes signe le grand retour de Farah, qu’on avait aperçue dans
Prince of Persia : Les Sables du Temps. Comme l’avait été le Prince dans
Prince of Persia : L’Ame du Guerrier, Farah a complètement changé, peut-être pas physiquement bien qu’un peu, c’est notamment au niveau du comportement où elle n’aura aucun mal, cette fois-ci, à prendre les devants. Très habile avec son arc, tel un Robin des Bois en sommet de sa forme, Farah sera là pour vous aider dans votre aventure en déclenchant des mécanismes impossibles à ouvrir, ou à sauver le Prince des attaques ennemies. Farah a complètement perdu la mémoire, ne connaissant pas ou plus le Prince, c’est l’occasion pour lui de reconstruire une nouvelle histoire d’amour qui n’avait pu aboutir jadis. Pourtant, la voix qui émane dans la tête du Prince lui dictera toujours les mauvaises choses, le poussant un peu plus vers le côté obscur. L’amour, ou plutôt les sentiments envers elle, arriveront tout de même à lui faire changer d’avis de temps à autre. Cependant, ce ne sera pas chose facile puisque parfois, le Prince de l’Ombre réussira à prendre le dessus. Avec une apparence nouvelle, seul l’élément qui donne la vie, permettra au Prince de retrouver son éternel physique.
Ubisoft nous propose dans ce troisième volet un véritable retour aux sources. En effet, le côté
dark n’avait pas apporté à
Prince of Persia : L’Ame du Guerrier de réelles nouveautés. Dans celui-ci, l’accent a été mis sur les compétences du Prince. Avec le Prince de Perse, rien n’a changé ou presque. On court sur les murs, on déchire les rideaux, on joue les funambules sur des poutres et on peut désormais rester immobile, monter ou descendre en se tenant entre deux murs. Le Prince de l’Ombre dispose également des mêmes mouvements sauf qu’il possède une chaîne lui permettant de s’accrocher à différentes parties du décor. En revanche, vous n’aurez pas le temps de visiter les lieux ou de contempler les alentours si vous ne voulez pas mourir étant donné que la vie de ce Prince ne tient qu’à du sable. Un
gameplay identique, mais qui donne un peu plus de piment dans la façon de jouer.
Un Prince furtif aux armes contondantes
En plus de ses talents d’acrobate, le Prince nous avait démontré dans l’épisode précédent sa facilité à manier deux armes en même temps. Aucun problème à ce niveau-là, vous pourrez toujours récupérer les armes ennemies qui jonchent le sol et réaliser divers coups et techniques en sautant par-dessus l’ennemi, en le projetant dans les éléments du décor ou dans le vide lorsque c’est possible. Le Prince disposera également de coups spéciaux grâce au Sable du Temps. Il pourra ainsi ralentir le temps pour mieux attaquer l’ennemi et même déclencher une tornade de sable afin d’envoyer tous ses adversaires aux tapis. Précis et rapide, le Prince devient dorénavant furtif. Avec les nombreux passages de plates-formes, le Prince se retrouvera régulièrement dans le dos de ses ennemis. Ainsi, il pourra effectuer une manœuvre moins risquée enclenchant une série de combos à une touche sur laquelle il faudra appuyer au bon moment et rapidement pour ne pas être contré. Du côté du Prince de l’Ombre, le système de combat est complètement différent. Plus agressif et grâce à sa chaîne, il peut, quant à lui, attaquer ses ennemis de loin et sa force de frappe lui permet d’en finir rapidement.
Etrangement,
Ubisoft nous propose un
Prince of Persia : Les Deux Royaumes censuré, dans lequel il n’est désormais plus possible de couper les têtes ou les corps des hommes des sables bien que les armes soient pourtant aiguisées. Les développeurs ont utilisé une nouvelle fois le moteur graphique de
Prince of Persia : L’Ame du Guerrier, sauf que les environnements explorés sont moins sombres qu’auparavant (sauf Prince de l’Ombre). Le Prince traverse totalement Babylone en passant par les toits, les cavernes, les palais, accompagné à chaque fois de musiques orientales.
Prince of Persia : Les Deux Royaumes clôture parfaitement la trilogie, et on espère qu’
Ubisoft parviendra à relancer cette série comme ils l’ont fait il y a deux ans, mais dans un nouveau contexte afin de ne pas trop rester sur leurs acquis, et finir par lasser les joueurs.